samedi 27 août 2016

L'Italie sismique, Amatrice aujourd'hui, L'Aquila hier, et toujours le mépris de politiciens


En Italie, la nature n'est pas la seule responsable

 
Au moins 260 personnes sont mortes suite au tremblement de terre qui a frappé le centre de l'Italie, selon un bilan malheureusement provisoire car des dizaines de disparus sont ensevelis sous les décombres. Si les secours et la solidarité se sont déployés au plus vite, des voix dénoncent « les larmes de crocodiles » du gouvernement de Matteo Renzi.

Si la date d'une secousse sismique est imprévisible, l'Italie étant à la jonction de plusieurs plaques tectoniques, les tremblements de terre y sont inéluctables. Or, selon une agence officielle, 40 millions de personnes vivent dans une zone à risque avec une majorité des bâtiments incapables de résister à un tremblement de terre, y compris des écoles ou des hôpitaux. A Amatrice, au cœur du séisme, même une école récemment construite s'est effondrée.

La construction d'infrastructures capables de résister à des secousses de magnitude élevée est techniquement maîtrisée. C'est un problème de coût – il faudrait 80 milliards d'euros en 20 ans - et surtout de volonté politique. Mais en Italie comme dans d'autres pays, la rentabilité financière, et pour mieux dire les profits privés, passent avant la protection de la population.

 
L'Aquila, sept ans après, un chaos édifiant

 
Le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, a évoqué le « devoir moral » envers les habitants des villages frappés par le séisme et parlé de la reconstruction comme d’une « priorité ». Des paroles semblables avaient déjà été prononcées en 2009 au lendemain du tremblement de terre à l'Aquila, qui avait fait 300 morts. Or dans cette ville, le centre historique n’a été reconstruit qu’à 3% et 40 000 personnes sont toujours relogées dans des habitations précaires. Même un plan concernant les zones les plus à risque n’est pas encore établi à ce jour, dans cette région connue pour son activité sismique. Un précédent qui, derrière l’écran de fumée des discours, en dit long sur le mépris des politiciens qui se succèdent à l'égard de ceux qu'ils prétendent représenter.

vendredi 26 août 2016

Canicule : prévention et accompagnement, des questions sociales


Canicule : une température aussi de… l’état de la société

 
Avec cette chaleur, les journées mais surtout les nuits ne sont pas faciles à supporter, comme celle que nous venons de vivre, avec une température nocturne qui est restée élevée. Cela risque de durer, au moins jusqu’à dimanche, mais même les prévisions pour les semaines qui viennent prévoient des températures, certes inférieures à celles actuelles, mais qui resteront élevées.

         Comme nous le disions ces derniers jours, nous ne savons pas encore si cette canicule aura des conséquences sanitaires négatives importantes. Mais, dans ce cas, elles pourraient être d’autant plus réduites que la prévention et l’accompagnement seraient plus importants. Il y aujourd’hui des procédures en cas de canicule, des listes de personnes à risque –les anciens tout particulièrement- à surveiller. Mais qu’est-ce qui est fait exactement ? Nous avons du mal à le mesurer.

Comme nous le faisons à l’égard de nos proches, tout cela nécessite préoccupation, information, contacts téléphoniques et initiatives. Il serait possible dans ces situations d’utiliser des voitures sono avec distribution de packs d’eau aux anciens, par exemple.

         Durant l’année, la municipalité sait distribuer beaucoup de « papier » dans les boîtes aux lettres, et pour le moins, du papier pas toujours utile, mais dans ces circonstances, il le serait.

         Enfin, elle vient de faire référence à cette canicule sur la page d’accueil du site de la Ville qui indique très succinctement  des précautions à prendre. Ce n’est tout de même pas trop tôt. Peut vraiment faire mieux.
 

Argenteuil, Atsems, Asel, travailleurs des écoles, animateurs,... : assez de cette exploitation !


Le maire d’Argenteuil, G. Mothron vient de commencer la tournée des écoles de la Ville. Accompagné de la hiérarchie du service, il joue les inspecteurs des travaux finis. Il peut constater le résultat des travaux entrepris durant l’été pour aménager de nouvelles classes pour faire face à la hausse prévue des élèves à scolariser. Il peut aussi constater le résultat du travail des agents territoriaux des écoles qui ont remis les écoles nickel pour cette rentrée. Ces derniers ont vécu une année d’enfer. Si jamais il lit notre blog, nous éditons à nouveau ci-dessous ce que nous écrivions fin juillet à ce propos. La municipalité ne peut pas continuer à éreinter ces travailleuses de cette façon avec les conséquences dommageables que l’on imagine sur la scolarité des enfants de l’Ecole publique.


Usées, fatiguées, lessivées, mais aussi très révoltées !

Les classes sont lavées, les jouets nettoyés, les sols cirés, les travailleuses « ATSEMS » de la Ville d’Argenteuil vont pouvoir être en vacances, et pour certaines, nous l'espérons nombreuses, partir. Cela n’a pas été faciles, d’autant lorsque des travaux ont compliqué la tâche comme dans l’école Jules Ferry.
          Lessivées, les agents « Atsems » le sont encore davantage que les locaux qu’elles ont rendu nickel pour la rentrée. Mais quel travail, mais quelle année !
         Durant cette année, il a fallu faire face aux côtés des enseignants à l’augmentation du nombre d’élèves, et à la diminution du nombre d’agents "Atsems" par école.
         Il a fallu être sollicité pour aller, au pied levé, dans une autre école où les effectifs étaient à la dérive.
         Il a fallu travailler plus de 40 heures par semaine, plus que ce que la grève de 1936 avait imposé, il y a 80 ans ! Quel recul ! Quel retour en arrière !
         Il a fallu être aux côtés des enfants dans les classes, être à leurs côtés durant le temps de restauration. Il a fallu après leur départ faire ce que l’on pouvait pour évacuer les poussières du jour.
         Il a fallu, il a fallu, il a fallu, voilà le surnom que nous pourrions donner à ces travailleuses.
         Mais cela ne va pas durer longtemps.
         Usées, fatiguées, lessivées, elles le sont.
         En plus ces dernières semaines, il a fallu qu’elles jouent aux déménageurs, et pour certaines, ce n’est vraiment plus de leur âge.
         Assez !

         Le 5 septembre prochain, après avoir laissé aux enfants et aux parents quelques jours pour s’installer, elles seront en grève ce jour-là pour exprimer tout leur ras-le-bol, et que cela ne peut plus durer, non seulement pour elles-mêmes, mais justement pour les enfants qui ont besoin d’une école maternelle fonctionnant dans de toutes autres conditions.
          ...

Dépakine, Sanofi veut se défausser, Sanofi doit payer !


Dépakine : Sanofi doit payer !

 
Devant la montée du scandale de la Dépakine, cet anti-épileptique qui a révélé des effets toxiques pour le fœtus quand il était prescrit à des femmes enceintes, le ministère de la Santé vient d'annoncer la mise en place d'un fonds d'indemnisation. Cela n'effacera pas les malformations et troubles neurologiques pour des milliers d'enfants, mais c'est une première victoire pour l'association des victimes. 

         Sanofi, fabriquant de la Dékapine, refuse de reconnaître ses responsabilités. Pourtant il a continué à produire et à commercialiser ce médicament après que sa nocivité ait été révélée. C'est à Sanofi, et non pas à l’État de financer entièrement ce fond.

Arrêtés anti-burkini : loin de la lutte du combat pour l'émancipation des femmes, de Valls au FN, une démagogie dangereuse


Arrêtés anti-burkini : une démagogie dangereuse

 

Les images de policiers municipaux venus en nombre verbaliser ou chasser des femmes voilées sur des plages de la côte d'Azur ont légitimement choqué. Elles montrent l'hypocrisie et le danger des arrêtés pris par certaines municipalités de droite, soutenues par Valls, interdisant le port du burkini sur leurs plages. Au lieu de réduire l'usage d'une tenue de bain destinée à cacher entièrement le corps des femmes au nom d'une version intégriste de l’Islam, ces arrêtés visent à stigmatiser toute une communauté et, pire, ils risquent de renforcer les plus rigoristes.

         Cazeneuze, ministre de l'Intérieur, demande aujourd'hui que « ces arrêtés ne conduisent pas à une stigmatisation des français contre d'autres ». Quelle hypocrisie !

         En utilisant le burkini comme épouvantail pour masquer leur impuissance face au terrorisme et faire diversion face à la crise et au chômage, les politiciens, du PS au FN, aggravent des divisions dangereuses pour les travailleurs.