lundi 1 août 2016

RESF : demande d'aide pour empêcher une expulsion



C’est bien volontiers que nous diffusons ce message que nous avons reçu de RESF. Depuis des années, le Réseau Education Sans frontière mène une activité remarquable pour protéger des enfants et des adolescents que les frontières, les entraves à la libre circulation, et la montée des nationalismes mettent en danger.

Expulser le père c’est mettre en danger sa fille

URGENT: Appels à mails/fax pour la libération de M. Jean Wicken Emelan, père d'une petite fille de 5 ans
Arrivé en France en 2010, aujourd'hui séparé de la mère de l'enfant et demeurant à Reims, il contribue toujours de façon ininterrompue à l'entretien de sa fille qu'il voit régulièrement.
La préfecture lui a refusé le renouvellement de son titre de séjour en tant que parent d'enfant français, avec OQTF. Son recours au TA contre cette décision devait être audiencé le 16/11/2016.
Mais cela n'a pas empêché la préfecture du 92 de le placer en rétention le 19/07, à l'issue d'un contrôle routier.
Le 23/07, le JLD a décidé de prolonger son placement en rétention de 20 jours.
Le 28/07, le TA de Melun a rejeté son recours, confirmant son OQTF.
Ce matin, dimanche 31 juillet, jour prévu pour son renvoi vers Haïti, M. Emelan a refusé d'embarquer et a été reconduit au Centre de Rétention.
Une nouvelle tentative de l'expulser ne devrait pas tarder !
Multipliez les appels auprès des décideurs :

Yann.jounot@hauts-de-seine.gouv.fr           Préfet des Hauts de Seine
Thierry.bonnier@hauts-de-seine.gouv.fr       Secrétaire Général de la Préfecture des Hauts de Seine
Annick.robet@hauts-de-seine.gouv.fr          Directrice de l’Immigration et de l’Intégration
jean-pierre.jouyet@elysee.fr   Secrétaire général Elysée
boris.vallaud@elysee.fr           Secrétaire général Adjoint Elysée
thierry.lataste@elysee.fr         Dircab Elysée
premier-ministre@pm.gouv.fr             Matignon
sebastien.gros@pm.gouv.fr                Chef de cab Matignon
patrick.strzoda@interieur.gouv.fr         Dircab Intérieur
julie.burguburu@interieur.gouv.fr        Dircab adjointe Intérieur
magali.charbonneau@interieur.gouv.fr  Conseillère immigration Intérieur

dimanche 31 juillet 2016

Argenteuil, cinéma, Une pierre deux coups, L’effet aquatique, que vive le cinéma dans la Ville



Que vive le cinéma !

J’ai vu ces derniers jours deux très bons films qui pour l’un, « Une pierre du coup » n’est à l’affiche que jusqu’à mardi soir au Figuier blanc (18 heures 20 ce soir dimanche, demain lundi à 14 heures et 20 heures 20, et mardi à 20 heures 20). J’indique ces horaires, car c’est l’occasion de voir un très bon film propice à réflexion. L’autre, "L'effet aquatique", sera encore sur les écrans durant les deux semaines qui viennent.

Lorsque je suis allé voir « l’effet aquatique » nous étions… deux dans la salle. Pour « Une pierre deux coups », nous étions « beaucoup » plus nombreux : huit, dix ?
         Ce n’est pas normal pour une ville de 105 000 habitants, même en été.
         Voilà l’occasion de dire que rendre gratuit durant cette période, ou offrir le cinéma à un prix d’été d’un euro pour tous par exemple, remplirait les salles, donnerait du bonheur, et inciterait à la culture. Le Figuier blanc ne ferme pas de tout l’été, un premier pas ! Et le second serait, d’une façon ou d’une autre, de le remplir. Avec les jeunes, avec les anciens et le CCAS, avec toute la population !

« Une pierre deux coups » de Fejria Deliba

Une famille française d’origine algérienne, onze enfants que la vie a entraîné vers des horizons bien différents, comme dans la vie vraie. Et une mère.
         Mais que savent-ils d’elle, de son passé, de ses rêves ?
      Un film très intelligent, qui propose au spectateur bien des pistes de réflexion.



« L’effet aquatique » de Solveig Anspach

Une histoire d’amour entre la piscine Maurice Thorez de Montreuil-sous-bois et l’Islande.
         Un très bon moment de cinéma, où l’on s’intéresse aussi à des gens simples.
         A conseiller pas seulement aux agents de la piscine Youri Gagarine et à toutes les piscines du monde, mais aussi à tous. il n'est pas obligé de savoir nager pour passer un très bon moment de cinéma.


Attentats : les vautours sont en campagne



Les polémiques et les surenchères sur le thème de la sécurité  ne cesseront pas dans les mois qui viennent. Elles redoubleront même. Sur ce thème, on verra le PS, la droite et le FN rivaliser à qui mieux-mieux. Sur le reste, ils sont tous d’accord pour servir la bourgeoisie et pour essayer d’embrigader la classe ouvrière derrière une politique au Moyen-Orient et en Afrique qui a conduit à la situation que l’on sait. Sue ce sujet, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine.

Attentat de Nice : les vautours

La polémique enfle entre le gouvernement et la droite au sujet des mesures de sécurité prises avant l’attentat du 14 juillet à Nice. Faille ou pas dans la sécurité ? Police municipale ou police nationale ? Y a-t-il eu des pressions exercées par le ministère de l’Intérieur pour orienter le rapport de la police municipale ? Mais, en réalité, qu’est-ce ça change ? Et c’est bien ce qui rend cette polémique dérisoire et indécente.
Derrière la police municipale niçoise, on sent la pression de la droite et d’Estrosi. Mais bien naïf aussi qui prendrait pour argent comptant les dénégations indignées de Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur. Ce qui est commun aux deux camps c’est le discours sécuritaire, sur lequel ils veulent se concurrencer. Chacun joue à « c’est-pas-moi-c’est-toi ».
Le gouvernement a utilisé la tuerie de Nice pour intensifier les bombardements en Syrie et en Irak et pour prolonger de six mois l’état d’urgence. Mais l’aviation française bombarde la Syrie depuis septembre 2015 ; l’état d’urgence a été instauré pour la première fois le 15 novembre 2015, au lendemain des attentats de Paris, et a déjà été renouvelé en février dernier. Et cela n’a pas évité l’attentat de Nice. Quant à Estrosi, il crie d’autant plus fort que, il n’y a pas si longtemps, il vantait l’efficacité contre le terrorisme du système de télésurveillance niçois.
Ni les uns ni les autres n’ont de remède contre les attentats terroristes, et ils le savent bien. Ils font de la communication sur ce thème. Ils utilisent l’émotion pour se concurrencer et concurrencer le Front national. Et ils n’hésitent pas à semer ainsi la haine et la division parmi les travailleurs.
Mais au-delà de ces luttes entre politiciens, ils sont tous d’accord pour essayer d’embrigader la classe ouvrière derrière une politique d’intervention au Moyen-Orient et en Afrique pour défendre les intérêts des possédants.
                                   Vincent GELAS (Lutte ouvrière n°2504)