vendredi 29 juillet 2016

Morts "inexpliquées" dans les mains de la police. Deux ommuniqués.



Communiqué de la famille d’Adama Traoré et de leur avocat, en date du 28 juillet



Communiqué du Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri

Argenteuil, 25 juillet 2016, 

                Communiqué du Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri.

    Adama Traoré est décédé le mardi 19 juillet 2016 peu après à son interpellation par des gendarmes à Beaumont-sur-Oise. Les annonces de « crise cardiaque », puis « d’infection grave », avancées par le procureur comme causes du décès ont résonné comme une sinistre et cynique répétition des jours qui ont suivi la mort d’Ali Ziri le 11 juin 2009 à Argenteuil.
 Sinistre répétition de ces décès durant le trajet jusqu'aux commissariats dans les fourgons de police - lieux clos sans témoin ni caméra - Mohamed Boukrourou (2009), Hakim Djellassi (2009), Abdelhak Gorafia (2014), Louis Klinger (2010), Amadou Koumé (2015), Joseph Randolph (2007), Lamine Dieng (2007)... La liste est longue, de ces victimes présentées, de plus, comme atteintes de graves maladies responsables de leur mort au moment précis de leur interpellation !
    Le Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri soutient l’action de la famille d’Adama Traoré pour obtenir une contre-expertise dans les plus brefs délais. Connaître la vérité sur les circonstances de la mort se joue en effet dans les heures et les jours qui suivent le décès, alors que les proches sont dans la stupeur et la douleur. C’est dans ces journées que les auteurs de cette mort se couvrent par de fausses déclarations assermentées, par la destruction de preuves, la rétention d’informations, le refus de présenter les corps, le retardement des procédures.
    Même lorsque la mobilisation a réussi à faire connaître la vérité sur les causes de la mort et les responsabilités des forces de l’ordre, cette vérité n’est pas pour autant reconnue en justice. Les non-lieux reposent le plus souvent sur des expertises médicales aux résultats différents, qui permettent de déclarer, après des années de procédure, qu’on ne peut pas savoir « de quoi est morte la personne », et ainsi d’exonérer les forces de l’ordre.
    Le Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri tient à témoigner à la famille d’Adama Traoré et à ses proches sa sincère empathie avec leur douleur et leur colère. Il engage ses forces auprès d’elle pour la vérité et la justice.

Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri, C/o ATMF, 26 Bd du Général Leclerc, 95100 Argenteuil.

PSA, SFR, proftis, liencenciements, le capitalisme en action



PSA : ils n'en ont jamais assez !

La direction du groupe vient d'annoncer 1,2 milliard de bénéfices sur les six premiers mois de l'année. C'est un doublement par rapport à 2015, où il avait fallu toute l'année pour atteindre un tel chiffre. Les actionnaires se frottent déjà les mains : l'action a augmenté de plus de 9%, et le PDG Carlos Tavares a annoncé le versement de dividendes l'an prochain... tandis que son salaire de 14 500 euros par jour, en hausse de 100% en un an, pourrait bien continuer à grimper.
         Et c'est pour faire encore plus de profits que de nouvelles mesures de compétitivité viennent d'être décidées début juillet : des attaques sur les salaires des travailleurs du groupe, la poursuite des suppressions d'emplois, et davantage de flexibilité.
         Mais à force de faire des sacrifices pour que les actionnaires se gavent, les travailleurs de PSA pourraient bien se faire entendre, pour refuser que les milliards de bénéfices ne servent qu'à alimenter les coffre-forts d'une poignée de parasites.


Non aux licenciements chez SFR !

La direction de SFR a annoncé qu'elle souhaitait supprimer près de 5 000 emplois, d'ici la fin de 2017, ce qui représente plus d'un tiers des effectifs. Et cela se rajoutera aux 1 200 salariés qui ont  démissionné depuis 2 ans.
         En 2014, le groupe Numéricable dirigé par Patrick Drahi avait racheté SFR  en s’endettant auprès des marchés financiers pour plus de 15 milliards d’euros. Et, comme d’autres patrons qui procèdent à ce genre d’opérations, Drahi licencie ensuite pour rembourser ses dettes et engranger les profits.
         En rachetant SFR, Drahi avait promis qu'il n'y aurait "aucune suppression d'emplois sous quelque forme que ce soit" jusqu'au 30 juin 2017. Montebourg, alors ministre du Redressement productif, avait fait mine d’y croire… Naïveté ? Disons plutôt complicité !

jeudi 28 juillet 2016

RATP, SNCF, des travaux douloureux pour les usagers qui travaillent



Temps de transport en plus, temps de travail en moins

Pour un certain nombre de travailleurs de la banlieue parisienne ou de Paris, il va être bien plus compliqué de se rendre au travail au mois d’août par les transports en commun, au vu de la longue liste des travaux engagés par la RATP et la SNCF. Ainsi, du 23 juillet au 21 août 2016 inclus, le RER A ferme entre La Défense et Nation, La Défense et Poissy. Sur le RER C, desservant notamment Pontoise, Pierrelaye ou encore Ermont, le service est interrompu entre Paris-Austerlitz et Avenue-Henri-Martin ou Javel jusqu’au 27 août inclus. Des travaux de renouvellement de voie sont en cours sur la ligne J. Du côté de l’Oise et du Val d’Oise, entre Boissy-l’Aillerie et Gisors, seuls des bus de substitution assurent la liaison entre 9 h 30 et 16 h 30 du lundi au vendredi, jusqu’au 26 août. Enfin, des renouvellements d’aiguillages touchent le RER D et la ligne H.
         Bien évidemment, il faut opérer les travaux de maintenance et de renouvellement nécessaires, même si certains travaux auraient pu peut-être avoir lieu les années précédentes et être en conséquence échelonnés sur plusieurs été.
         La fermeture du RER A en particulier, entre La Défense et Nation, entraîne en outre la dégradation des conditions de transports sur d’autres lignes du métro parisien. Il y a du monde dans les rames.
         En tout cas, pour tous ceux qui utilisent les transports pour aller travailler actuellement et qui doivent mettre plus de temps pour le faire, une première compensation s’impose : au temps supplémentaire de transport doit correspondre le même temps, mais en réduction cette fois, de la durée de la journée de travail !
         Pour aller travailler, il faut s’y transporter, cela relève de la responsabilité du patronat !