mardi 3 mai 2016

Arabie saoudite : révolte sur les chantiers



Arabie saoudite : révolte sur les chantiers

Dimanche 1er mai, des travailleurs de Bin Ladin Group ont mis le feu à plusieurs autocars de la compagnie, à proximité du chantier géant de La Mecque, en Arabie saoudite. Au même moment, d’autres travailleurs du groupe occupaient le siège social, à Djeddah. Il semble que des travailleurs en grève occupent certains chantiers.
         Le Bin Ladin Group, géant du BTP saoudien, travaillant en étroite collaboration avec le régime depuis un demi-siècle, emploie 200 000 travailleurs, immigrés dans leur quasi-totalité. Il a omis de verser les salaires de plusieurs dizaines de milliers d’entre eux depuis des mois et veut maintenant les licencier et les renvoyer chez eux sans même payer l’arriéré de salaire.
         C’est le deuxième groupe de travaux publics opérant dans les pays du Golfe à faire faillite en l’espace de quelques mois. Pour Bin Ladin Group, les affaires ont décliné en septembre 2015, après la chute d’une grue sur les fidèles d’une mosquée de La Mecque. L’enquête ayant établi que l’accident était entièrement imputable à l’entreprise, celle-ci a été privée de contrats publics, au moins en ce qui concerne les édifices religieux. Mais cette décision peut tout aussi bien cacher des règlements de comptes entre concurrents, voire une crise de la construction au Moyen-Orient, découlant de la baisse du prix du pétrole et donc de la baisse des ressources étatiques.
         Quoi qu’il en soit, Bin Ladin Group comme l’État saoudien veulent faire payer les pots cassés aux travailleurs. Après les avoir exploités, parqués dans des camps, privés de leur droit de circulation, après leur avoir interdit de se syndiquer et de revendiquer, après en avoir littéralement tué des centaines ou plus au travail, ils voudraient maintenant les renvoyer sans rien.
         Mais c’est maintenant la révolte qui gagne ces travailleurs et qui se manifeste.
                                               P.G. (Lutte ouvrière n°2492 à paraître)

Commerce à Argenteuil au Val-Nord : 16 000 habitants attendent



Il y a urgence

Depuis le mois de septembre et la fermeture du supermarché Franprix, les moyens de se fournir en alimentation sont très réduits dans le quartier du Val-Nord et ses 16 000 habitants.
         Il y a pourtant un parking, un local et la position centrale de celui-ci.
         Les différentes enseignes pour la reprise de ce commerce font sans doute leurs calculs entre rentabilité et questions de sécurité, sans que l’on en connaisse les éléments. Et pour l’instant, elles ne sont pas enthousiastes. Mais il est tout de même bien extraordinaire que l’on ne trouve pas, et vite, une solution.
         L’importance d’un tel établissement l’est non seulement sur le plan des besoins alimentaires et autres des habitants, mais également sur celui de l’animation d’un quartier auquel il contribue.
         La municipalité aurait dans sa manche un repreneur, mais les murs du local sont la propriété d’AB-Habitat, c’est-à-dire dans la sphère du député…
         Dans une affaire comme celle-là, la moindre des choses serait que les uns et les autres laissent leur rivalité de côté et se mettent d’accord pour trouver la meilleure solution qui s’impose.
         S’ils ne le comprennent pas, aux habitants de le leur faire entendre.