dimanche 3 avril 2016

Emprunts toxiques, surprofits des banques et silence gêné des responsables


 

Banques : toxicité sociale maximum garantie

 

Lors du dernier conseil municipal, la question des emprunts toxiques contractés au nom de la Ville durant le premier mandat du maire actuel était à l’ordre du jour. Il s’agissait d’approuver les accords de renégociations de ces emprunts avec l’organisme paragouvernemental de liquidation ayant pris la suite de la banque Dexia.

         Difficile là encore de se retrouver dans ces emprunts basés sur l’évolution de la parité, par exemple entre l’euro et le franc suisse, ou entre le dollar et le yen, toute chose s’apparentant au loto ou à la roulette russe.

         Bien évidemment, les délibérations n’utilisaient pas le terme d’emprunts « toxiques » mais celui sans couleur et sans saveur, de structuré. Mais on voit de quelle structure il s’agissait.

         En tout cas, ces emprunts auront coûté des dizaines et des dizaines de millions d’euros à la Ville.

         Si la municipalité a bien été obligée à l’occasion de ces votes nécessaires de porter cette question, publiquement, à l’occasion de ce conseil, elle reste largement dans le déni.

         Au lieu de dire, nous nous sommes faits avoir, nous étions des bleus, nous avons écouté les conseils de soi-disant hauts fonctionnaires territoriaux, elle continue largement à ne pas reconnaître sa responsabilité. Sous prétexte de dates de renégociations relevant des années du mandat suivant, on a même vu le principal responsable de ces emprunts, toujours en poste aux finances dix ans plus tard, tenté de faire reporter la responsabilité de ces emprunts sur la municipalité P . Doucet qui a eu bien des défauts, mais qui en a eu aucune sur le plan de ces emprunts contractés avant 2008 !

         Ces emprunts sont donc en train d’être renégociés, à des taux fixes qui vont cependant rester extrêmement confortables pour les banques : entre 3 et 5 % ! Loin, très loin du taux actuel du livret A qui lui est actuellement à 0,75%.

Argenteuil et son image, une construction médiatique négative sans rapport avec la réalité, comme pour d'autres espaces


Des constructeurs d’images fictives très intéressés

 

Ci-dessous le texte de la pétition mise ne ligne par un groupe d’habitants de la commune, scandalisés par le traitement opéré à l’image de la Ville par un certain nombre de médias et de « politiques ». Ces gens-là ont d’autres motivations et d’autres intérêts que la vérité et n’ont que faire du ressenti des habitants : sur ce plan comme sur d’autres, il leur faut des mythes pour faire vendre ou manipuler les consciences. Donc, il n’y a guère à espérer au niveau du résultat de ce genre de protestation. Cela dit, ce texte exprime un cri du cœur avec lequel, sur l’essentiel, nous n’avons rien à redire, et c’est pourquoi nous le reproduisons sur notre blog. Il est des cris du cœur qui font du bien, et qui sont mieux que le silence. Par ailleurs, nous ne reviendrons pas sur la solidarité municipale avec cette pétition. Nous nous sommes déjà exprimés sur sa contribution à cette entreprise ancienne d’installation d’une image déformée d’Argenteuil.

         Sur le fond, que les constructeurs d’images positives ou négatives n’aient plus le pouvoir de faire ce qui leur chante relève d’un changement fondamental qui relève de la… révolution sociale.

 

PETITION DES HABITANTS

SUR www.change.org

Tapez Argenteuil

Pétition remise aux médias et aux politiques qui maltraitent à outrance l’image d’Argenteuil

Argenteuillais en colère :

contre l'image dégradée d'Argenteuil

par certains medias & politiques

 

Nous, habitants d’Argenteuil, vivons dans cette ville de 105 000 habitants, parfois depuis des décennies. Nous sommes aujourd’hui en colère.

La couverture médiatique de la perquisition survenue les 24 et 25 mars 2016 dans un appartement non meublé de notre ville, qui a servi de planque d’armes et d’explosifs à une personne non argenteuillaise, a eu un effet dévastateur pour l’image d’Argenteuil.

Nous déplorons le traitement réservé à notre ville par certains médias et hommes politiques.

Pour faire le buzz, ces derniers n’ont pas hésité à faire de déplorables raccourcis et amalgames racoleurs en comparant par exemple Argenteuil à Molenbeek ou encore en sous-titrant avec le nom Argenteuil un reportage TV dédié majoritairement au terrorisme en Belgique.

Sans angélisme aucun, car nous ne sommes pas dans le déni et connaissons ses difficultés sociales et économiques, Argenteuil a une richesse hors du commun : sa population, diverse, souvent passionnante, attachante, vivante. A Argenteuil, ce que nous partageons le plus, c’est justement le vivre ensemble.

C’est pour cette richesse que nous avons choisi de vivre à Argenteuil. Nous aimons notre ville et nous nous sentons blessés par les attaques véhiculées par les médias et les politiques.

Nous demandons aux médias et aux politiques le respect.

Nous leur demandons de la rigueur sur la manière dont ils relatent les faits.

Ne cédez pas à la facilité du « story telling » : ce n’est pas parce qu’Argenteuil a dans le passé été associée aux mots « racaille » et « malodore » que l’histoire doit continuer d’être ainsi écrite et que 105 000 habitants doivent en subir les conséquences et se sentir condamnés.

Notre ville a de la valeur.

Argenteuil a ses qualités et ses défauts mais elle est par ailleurs une ville comme les autres au sein de la région parisienne.

Nous refusons que l’on stigmatise notre lieu de vie et que l’on hypothèque l’avenir des enfants argenteuillais.

_______________________________________________________________________________

Collectif d’habitants TOUS ARGENTEUILLAIS

Ce collectif apolitique constitué d’habitants* a été créé au lendemain des faits pour défendre l’image d’Argenteuil.

*Anaïg, Aziza, Delfine, Isabelle, Julien, Marine, Michel, Nasser, Rachid, Sabine, etc

Contact : tousargenteuillais@orange.fr

Elections présidentielles 2017 : manoeuvres législatives


Toujours dans ce vaste champ du rôle des médias et des politiques, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2487 sur ce que les soi-disant « représentants » de la population sont en train de concocter au niveau d’entraves supplémentaires à l’expression de courants encore minoritaires dans le cadre des futures élections présidentielles.

 

Élection présidentielle : l’équité pour consacrer... l’inégalité

 

Une loi dite de « modernisation des règles de l’élection présidentielle » est en cours d’adoption, avec pour principal objectif de réduire les possibilités d’expression des candidats dits « petits ».

         En 2012, plusieurs patrons de l’audiovisuel, relayés par le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) ainsi que par des politiciens comme Sarkozy, s’étaient plaints des règles qui les obligeaient à respecter une certaine « égalité » de temps de parole dans les médias entre candidats pendant les cinq semaines précédant le premier tour. Cette égalité était déjà un mot creux. Ainsi une interview de Nathalie Arthaud de 20 minutes diffusée sur TF1 au milieu de la nuit avait été décomptée comme celle d’un autre candidat au journal de 20 heures.

         Apparemment, c’était même encore trop pour le PS. Passons sur la comédie qui a consisté à faire présenter cette proposition de loi par quelques-uns de ses députés plutôt que par le gouvernement. La nouvelle loi réduirait l’« égalité » de temps de parole aux deux dernières semaines de campagne, se contentant d’appliquer au cours des trois semaines précédentes ce qu’elle nomme l’« équité ». Cette équité est appréciée en fonction de la représentativité des candidats et de leur implication dans la campagne : autrement dit, elle justifie de réserver le gros du temps de parole aux candidats du PS, du FN ou des Républicains (LR), laissant aux autres quelques miettes. En outre, elle est appréciée par le CSA, qui ne formule que des recommandations. Autrement dit, les patrons de l’audiovisuel feront, plus encore qu’auparavant, ce qu’ils voudront.

         Une autre disposition est d’obliger les élus (députés, maires…) à envoyer directement leur parrainage au Conseil constitutionnel. Le barrage des 500 signatures avait déjà pour objectif de limiter les candidatures. Les candidats pouvaient jusqu’ici collecter ces parrainages et les déposer eux-mêmes. C’est ainsi qu’avaient procédé nos candidates, Arlette Laguiller puis Nathalie Arthaud, ce qui leur permettait de gérer la progression de ces parrainages. La nouvelle mesure vise évidemment à compliquer les choses.

         Dans un système politique où la bourgeoisie tient les rênes, le pluralisme est toujours plus théorique que réel. Aucune contrainte ne pèse d’ailleurs sur la presse écrite. Mais, qui plus est, des partis comme le PS ou LR, qui n’ont que le mot démocratie à la bouche, rêvent d’une vie politique à l’américaine, où ils auraient le quasi-monopole de l’expression dans les médias. Le PS, qui sait qu’une fraction de son électorat ne voudra pas voter pour son candidat, aimerait en particulier limiter la concurrence sur sa gauche. La nouvelle loi ne gênera en revanche ni LR, ni le FN.

                                                        Michel BONDELET

samedi 2 avril 2016

Argenteuil, dette, commerce : pas franc du collier



« Plus ou moins de dettes ». Aucune raison de leur faire confiance

Le mystère plane sur la situation exacte de l’endettement de la Ville d’Argenteuil. Lors du dernier conseil municipal cette question vient de donner un nouvel élan à la polémique entre l’ancien et le nouveau maire. Dans la présentation de son budget, la municipalité n’a pas, il est vrai, tenu compte de la dette supplémentaire que la commune vient de récupérer par sa décision  de dissoudre l’Agglomération, effective depuis le 1er janvier dernier. L’argument vaguement soulevé par l’adjoint aux finances a été de dire que les comptes présentés lors de ce conseil donnaient une image de la situation au 1er janvier. A la rigueur au 31 décembre (avant la fin de l'Agglomération), mais pas au 1er janvier, et encore moins à la date de présentation du budget lors de ce conseil municipal : le 24 mars. A cette date, la dette de la commune se trouve augmentée des 76 millions des dettes de feue l’Agglomération. La municipalité ne peut pas tourner autour du pot.
         On ne peut croire ni les uns ni les autres pour avoir une connaissance exacte de la situation financière de la Ville. Chacun sait qu’il y a mille et une façons de présenter un état financier, un budget, ou un compte. Le capitalisme a une longue histoire en la matière.
         Ces états sont préparés en petit comité. Seuls leurs éléments accessibles à tout moment, vérifiables par tous les individus concernés et impliqués, et en premier lieu par les employés municipaux et les habitants eux-mêmes, permettraient un véritable contrôle des chiffres avancés.
         En attendant, dette x, dette y, les banques font de très belles affaires à Argenteuil comme ailleurs.

(prochain article sur la question : retour sur les « emprunts toxiques » de la Ville d’Argenteuil)

Amendes très amères

Les commerçants de l’avenue Gabriel Péri viennent de recevoir de nombreuses amendes pour stationnement illicite dans cette avenue. Un « paquet cadeau » pour des amendes remontant pour certaines à plusieurs mois en arrière, et invérifiables puisque ces amendes relevées automatiquement n’ont pas fait l’objet d’un dépôt-papier sur le pare-brise !
         Cela est d’autant plus inadmissible que bien peu de parcmètres fonctionnent sur cette avenue !
         La municipalité déclare vouloir aider l’essor du commerce au centre-ville. Apparemment, elle aide à sa façon, genre : « amour très vache ».

Prochains articles :

-la pétition « contre l’image dégradée d’Argenteuil par certains médias et politiques » ;
-« emprunts toxiques » ; ;
-à propos des grandes manœuvres municipales à l’encontre de l’espace Jean Vilar.

Argenteuil : "sainte tunique" : un premier miracle



Les miracles… de la chirurgie esthétique textile

Avant




Après




Les superstitieux qui adorent cette relique adorent son allure Benetton ? Lacoste ? 

(Bien évidemment, les spectateurs qui visitent la basilique d’Argenteuil par curiosité ne sont pas visés par cette pique)