Imposer la création des moyens qui manquent
Ces dernières années, les
établissements scolaires publics d’Argenteuil ont connu une hausse très
importante des effectifs d’élèves par classe. Dans les lycées de la localité classés
pendant plusieurs décennies « éducation prioritaire », ces effectifs
ne dépassaient pas 30 élèves. Ce seuil a volé en éclat ces dernières années, et des classes peuvent
comprendre cinq élèves de plus voire davantage. A cette situation s’ajoutent les
conséquences de la fuite parallèle des élèves qui le peuvent vers l’enseignement
privé ou des établissements « réputés » de Paris ou de la région. Les
conditions d’enseignement sont devenues ainsi bien plus difficiles. Les élèves ne
peuvent progresser que beaucoup plus laborieusement. Les enseignants sont bien
davantage pressurés et rapidement usés.
Pour
la rentrée prochaine, ce ne sont pas les dotations de moyens annoncés ces
dernières semaines pour les établissements, de la maternelle aux lycées, du Val
d’Oise et de la Ville, qui changeront quelque chose à cette situation. On est très loin du compte nécessaire. On est
très loin de la « priorité à l’Education » annoncée naguère par
Hollande après la saignée opérée dans les moyens de l’Education nationale par
ses prédécesseurs à partir de 2002.
Le
succès, par les temps qui courent, de la grève dans ce secteur, la semaine
passée, le 26 janvier, montre que de nombreux enseignants ne sont pas résignés
à cette situation lamentable.
La
voie de la lutte est effectivement la seule voie pour inverser demain une
situation désastreuse non seulement pour aujourd’hui mais pour l’avenir de la
société.