jeudi 29 octobre 2015

Air France : une correspondance dans le numéro de Lutte Ouvrière de cette semaine


Air France : la direction toujours à l’offensive

 Lundi 26 octobre, le jour même où la direction d’Air France débutait ses entretiens préalables aux sanctions contre 18 salariés qu’elle accuse de violences ou de dégradations, son DRH (directeur des ressources humaines) a choisi de s’exprimer sur deux pleines pages du Parisien.

Ce cadre dirigeant, rendu célèbre pour avoir perdu sa chemise lors du comité central d’entreprise (CCE) où il annonçait 2 900 suppressions d’emplois, ne dit pas un mot des témoins revenus sur leurs déclarations contre des salariés qu’Air France veut licencier avant même leur procès. Rien non plus des vidéos qui témoignent en faveur de travailleurs parfois arrêtés au petit matin, placés deux jours en garde à vue et agonis d’insultes par le gouvernement, le patronat, la droite et l’extrême droite.

Alors que ces salariés, mis à pied parfois sans salaire, risquent trois ans de prison, 45 000 euros d’amende et un licenciement, on ne peut qu’être écœuré des omissions délibérées du DRH. Mais sa présentation des faits est dans l’ordre des choses. Car « les vérités du DRH d’Air France », selon la une du quotidien, riment avec les mensonges de son patron. Et lui n’en démord pas : il veut imposer à tous ses salariés, pilotes ou non, des hausses de productivité de 10 à 20 %. Et s’ils refusent, il veut le leur faire payer.

Dans cette interview, ce haut cadre se présente en incompris, alors qu’il ne chercherait qu’une chose, « que la boîte reparte de l’avant ». Il aurait pu ajouter : et que ses salariés filent doux. Car il peut faire assaut d’hypocrisie, il ne trompe personne.

Politique de communication oblige, il en fait des tonnes. Il exhibe sa qualité de membre du PS comme si c’était un label social ! Il décrit même les syndicalistes comme « des bienfaiteurs de l’humanité », ajoutant que des responsables syndicaux, dont certains même de la CGT prétend-il, lui auraient envoyé des sms de soutien après le CCE du 5 octobre. Autant ménager ceux avec lesquels il négocie, et dont il espère qu’ils finiront par avaliser les nouveaux sacrifices que la compagnie veut imposer à ses salariés.

Trois contrats pour les pilotes

Car c’est encore et toujours de cela qu’il s’agit quand il annonce, au nom d’Air France, proposer trois contrats de travail aux pilotes. Premier cas : leur salaire ne baisse pas s’ils acceptent de travailler plus longtemps. Deuxième cas : ils gagnent un peu plus pour beaucoup plus de travail. Dernier cas : ils refusent ces sacrifices et leur salaire baisse.

Le DRH de la compagnie se moque bien de savoir – et il ne peut l’ignorer – que, même s’ils le voulaient, de nombreux pilotes ne pourraient pas faire une centaine d’heures de vol de plus à salaire constant : chaque année, ils sont des dizaines, voire des centaines à devoir arrêter de travailler avant décembre, car ils ont déjà atteint la limite maximum légale de 850 heures annuelles de vol. Et il ne dit pas quel passager aurait envie de monter dans un avion ayant aux commandes un pilote devant enchaîner les heures pour compenser une baisse de salaire.

En revanche, ce porte-parole de la compagnie dit vouloir étendre ce système aux hôtesses et stewards. Et ensuite, à qui le tour ?

Tout le personnel est visé

En fait, tout le personnel est visé. Et l’on voit bien pourquoi quand, après avoir reconnu qu’Air France va « enfin afficher des résultats positifs », loin donc de la faillite qu’agite la direction, il cite en exemple British Airways qui « a une rentabilité à deux chiffres ». Faire au moins du 10 % de profits, c’est l’objectif de la direction de la compagnie. Alors qu’elle affiche déjà un taux de remplissage record de ses avions, avec plus de 90 % des sièges occupés et un chiffre d’affaires au plus haut, elle entend s’assurer une marge accrue sur le dos du personnel.

En cela Air France ne fait pas exception. Partout les patrons s’attaquent aux salaires et conditions de travail. Le patronat fait la guerre aux travailleurs. Ce n’est pas leur chemise, c’est leur peau qui est en jeu. Et il voudrait que les travailleurs se laissent faire ?

                                                                            Correspondants LO

Impressionnisme à Argenteuil : la politique municipale


Le vin est pourtant déjà tiré

 
Un annonceur s’occupe des panneaux municipaux qui se trouvent sur la voie publique dans Argenteuil. Un arrangement sans doute (on n’ose pas imaginer que tout cela soit payé par la Ville) permet que des annonces municipales soient faites par la voie de ces grands panneaux. Ainsi, la fête des vendanges qui tient tellement à cœur à G. Mothron a-t-elle été annoncée par ce moyen. Mais si la fête a eu lieu le 3 octobre dernier, près d’un mois plus tard, les placards pour la fête des vendanges sont toujours en place. Cela fait quelque peu désordre.

         Ils auraient pu servir à annoncer bien d’autres évènements utiles. Laissons de côté l’exposition sur la « Marche de l’Egalité » qui vient d’être censuré. Mais une grande exposition sur la monnaie pendant la Première guerre mondiale commence bientôt dans l’agora de l’Hôtel de ville. Ou une encore une belle exposition dans la salle du premier étage de la chapelle Saint-Jean avec d’excellents tableaux et autres pièces. L’exposition dure jusqu’à demain. La salle est ouverte de 14h.30 à 17h.30.
 
Le "confessionnal" de Kambash et de ses amis
 

mercredi 28 octobre 2015

Elections régionales : Lutte Ouvrière en campagne dans le Val d'Oise


Notre dernier tract

 

ELECTIONS REGIONALES DES 6 ET 13 DECEMBRE 2015

 

« LUTTE OUVRIERE-FAIRE ENTENDRE LE CAMP DES TRAVAILLEURS »

LISTE CONDUITE EN ILE DE FRANCE PAR NATHALIE ATHAUD

ET DANS LE VAL D’OISE PAR Dominique MARIETTE

 

Lutte Ouvrière présente, dans les douze nouvelles régions continentales ainsi qu’à La Réunion, des listes qui regroupent un total de 1 908 candidats.

Par ailleurs, aux Antilles, nos camarades de Combat Ouvrier ont eux aussi constitué des listes pour l’élection régionale de la Guadeloupe et pour l’élection à la collectivité territoriale de Martinique.

C’est donc très largement que pourra se faire entendre le camp des travailleurs.

Les candidats de Lutte Ouvrière et de Combat Ouvrier sont des femmes et des hommes, en nombre égal. Cette parité, c’est la loi qui l’impose. Mais elle s’est imposée pour nous sans la moindre difficulté, car elle correspond à ce que nous sommes, à ce que nous voulons.

Ce sont des jeunes et des moins jeunes. Ils appartiennent au monde ouvrier, employé, enseignant, étudiant. Ils ont à cœur d’affirmer leur volonté d’être avec ceux qui défendent les opprimés et affirment que la société a un autre avenir que celui que nous offre le capitalisme.

 

 

Faire entendre le camp des travailleurs

 

En nous présentant, nous voulons faire entendre le camp des travailleurs. Nous voulons que ceux des salariés, des chômeurs, des retraités, qui sont conscients d’être sacrifiés sur l’autel des profits patronaux et qui ne l’acceptent pas, puissent le dire et qu’ils puissent exprimer leurs besoins et leurs revendications.

         Ils ne pourront pas le faire s’ils accordent leurs suffrages aux partis totalement dévoués à la bourgeoisie, la droite et l’extrême-droite, et le PS qui la sert au gouvernent. Les uns et les autres ont montré à l’occasion des évènements chez Air France que leur solidarité est entière à l’égard de leur camp : celui du grand patronat de la finance et de l’industrie. Nous voulons permettre, dans ces élections, que s’’exprime un point de vue de classe, celui du monde du travail, et nous serons les seuls à le faire. A travers nos candidatures, ces élections offrent la possibilité au monde du travail de prendre la parole. Les votes en faveur de nos candidats seront l’affirmation d’un camp, celui des travailleurs

A travers un programme de lutte contre le chômage et la baisse du pouvoir d’achat, nous voulons aussi leur donner la possibilité de mettre en avant les mesures qui leur sont vitales et qu’il leur faudra imposer : la hausse des salaires et des retraites et leur indexation sur la hausse des prix, la répartition du travail entre tous sans baisse de salaire, le contrôle des comptes des entreprises et de la société toute entière.

Dans ces élections, nous voulons également affirmer la nécessité du renversement du pouvoir de la bourgeoisie sur la société, sans lequel on ne peut mettre fin aux barbaries que le capitalisme engendre. Nous voulons que se fasse entendre un courant qui poursuit les idéaux du communisme et du socialisme, avec lesquels les grands partis qui en portent toujours le nom ont rompu radicalement depuis belle lurette.

 

LE 13 NOVEMBRE à 20 h. 30
A PARIS, A LA MUTUALITE
Grand meeting avec Nathalie Arthaud et les têtes de liste départementales en Ile de France
Départ collectif à 18 heures 45 café des « 2gares » sortie « Orgemont » de la gare centrale d’Argenteuil

 

Meeting départemental à CERGY
Avec Dominique MARIETTE
Et les candidats du Val d’Oise
Le 21 novembre à 17H
Salle Polyvalente
Maison de quartier des Touleuses
20 Place des Touleuses

Tour de France à Argenteuil : 10 ans après Sarkozy, passera-t-il au Val-Nord ?


Du pain, des jeux, et des maillots

 

Ils bénéficient de remontant, c’est sûr et ce n’est pas bien pour leur santé, mais lorsque l’été arrive et que l’occasion se présente, devant les téléviseurs ou mieux, dans la rue ou sur une route de montagne, la population aime les voir passer… les coureurs du Tour de France !

         Cela faisait des lustres paraît-il qu’ils n’étaient pas vraiment passé dans le Val d’Oise et encore moins dans Argenteuil. C’est chose faite pour le 24 juillet prochain, le jour de la dernière étape qui conduira les coureurs de la Petite reine vers les Champs-Elysées.

         Il paraît même qu’il n’en coûterait rien ni au département ni aux villes traversées,… sauf la remise en état des chaussées (et il y aura fort à faire sur ce plan).

         Bien sûr, on ne le croit pas.

         Apparemment, le maire d’Argenteuil non plus : « …nous regardons comment nous allons nous coordonner, ce que les organisateurs attendent de nous ».

         Les organisateurs n’attendent pas que des applaudissements aux coureurs.

Aide juridictionnelle : une mobilisation des avocats très justifiée


Dans le Val d’Oise, la mobilisation des avocats n’a pas faibli ces derniers jours. Ils étaient encore près de 150 à manifester devant le tribunal de Pontoise avant-hier.


Le 21 octobre
 

Un article du dernier numéro de notre hebdomadaire

 

Aide juridictionnelle : les avocats contre une réforme en trompe-l’œil

 

Lundi 19 octobre, une majorité d’avocats étaient en grève contre la réforme de l’aide juridictionnelle prévue dans le projet de loi de finances pour 2016, en cours de discussion au Parlement.

L’aide juridictionnelle permet aux personnes qui doivent avoir affaire à la justice, et qui n’ont pas les moyens de payer un avocat, de bénéficier d’une prise en charge totale ou partielle par l’État des honoraires et des frais de justice. La grève dure depuis plus d’une semaine et plusieurs barreaux ont décidé de voter une grève « totale et illimitée ».

Pour justifier sa réforme, le gouvernement met en avant l’augmentation prévue du budget alloué à l’aide juridictionnelle, qui passera de 380 millions d’euros en 2015 à 405 millions d’euros en 2016. Et il se vante de « rendre plus de Français éligibles à l’aide juridictionnelle » en faisant passer de 941 euros à 1 000 euros le plafond de ressources permettant d’en bénéficier.

Pour les avocats, il s’agit d’annonces en trompe-l’œil, dans la mesure où, comme l’explique l’un d’eux, « ces hausses de crédits successives sont absorbées en majeure partie par les hausses de TVA et par l’augmentation du nombre de missions ».

Mais les avocats dénoncent surtout le fait que c’est à eux que le gouvernement demande de financer sa réforme. Car, si le gouvernement augmente le nombre de justiciables pouvant bénéficier de l’aide juridictionnelle, il baisse en même temps les indemnités versées dans ce cadre aux avocats, en modifiant leur mode de calcul à partir de 2016 (indemnités qui, rappellent les avocats, n’ont pas été revalorisées depuis 2007). Et il prévoit en outre de prélever cinq millions d’euros en 2016 et dix millions d’euros en 2017 sur les intérêts des fonds placés par les avocats dans leurs caisses professionnelles.

On comprend que la réforme passe mal chez les avocats. « Déjà peu nombreux à assurer l’aide juridictionnelle, le risque est que plus aucun avocat n’accepte de défendre ses bénéficiaires ». Au bout du compte, ce sont surtout les justiciables qui n’ont pas les moyens de se payer un avocat qui risquent d’être perdants. Apparemment, ce n’est pas le problème du gouvernement.