mercredi 1 avril 2015

Mory Global : un gouvernement complice des voyous



Mory Global : patrons voyous, gouvernement complice

Les 2 150 salariés de MoryGlobal (ex-Mory Ducros) sont maintenant fixés. Le tribunal de commerce de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a prononcé la liquidation du transporteur, mardi 31 mars en fin d’après-midi, « avec poursuite d'activité jusqu'au 30 avril ».
Le propriétaire, Arcole Industrie, avait mis la main sur les transports Mory en 2012 pour un euro symbolique, puis racheté la société Ducros. Deux ans après, en 2014, il se déclarait en faillite, faisait effacer les dettes de la société, puis la reprenait, soutenu par le gouvernement qui lui octroyait même 17,5 millions d’euros d’avances. Au passage, 2 800 des 5 000 salariés se retrouvaient à la rue.
Les travailleurs de Mory Ducros s’étaient alors battus contre les licenciements et avaient dénoncé Arcole Industrie pour ce qu’il est, un vautour qui vit en dépeçant les entreprises en faillite et en pillant les fonds publics. Mais le gouvernement, à commencer par le ministre Montebourg, aidé par la direction centrale de la CFDT, avait tout fait pour leur faire accepter ce plan. La CFDT allait même jusqu’à signer l’accord par-dessus la tête des délégués de l’entreprise. L’argument cent fois répété, était que « 2 200 emplois sauvés, c’est mieux que rien ».
On voit aujourd’hui que, en fait, c’est « rien ». Les manœuvres du gouvernement auront permis à Arcole Industrie de protéger ses intérêts, de toucher 17,5 millions d’euros et, surtout, de licencier en deux vagues pour tenter de diluer la colère des travailleurs et de diminuer leur force de frappe.

Capital : PS et Macron toujours d'attaque



Macron, 100% connecté… avec le patronat

Le ministre de l’Économie, Macron, en visite sur le site du lunettier Atol à Beaune a chanté la réussite de cette entreprise et assuré la promotion de ses futures « lunettes connectées 100 % made in France ». Le directeur général de ce groupe n’a pas manqué de saluer le CICE et le rôle de « facilitateur » de Macron.
Entre ce gouvernement socialiste et le grand patronat, c’est vraiment l’amour fou.

Une bonne claque et ça repart

Malgré la défaite du Parti socialiste et de la gauche de gouvernement aux élections départementales, il n’est pas question de changer de cap.
Autour de l’éternel prétexte de la création d’emplois, il s’apprête à modifier le contrat de travail dans les PME et TPE. L’employeur pourrait licencier un salarié embauché si les résultats de l’entreprise ne sont pas bons, ce dont le patron sera seul juge. « Il faut que les patrons ne se sentent pas pieds et poings liés », explique un ministre.
En revanche, après avoir fait semblant de consulter les électeurs, Valls voudrait livrer « pieds et poings liés » au patronat un plus grand nombre de travailleurs.

mardi 31 mars 2015

"Vague bleue" ? A argenteuil, l'UMP fait plouf



Leur faire changer de politique

Dans le nouveau canton d’Argenteuil-2, le dauphin de G. Mothron, le premier-adjoint, et adjoint aux financex, X. Péricat, vient de mordre la poussière électorale. Il a été battu dimanche par les candidats du PS
M. Péricat croyait sans doute surfer sur la “vague” bleue qui a porté à la victoire des centaines et des centaines de ses petits camarades de l’UMP. Mais à Argenteuil, dans un canton mal taillé mais à l’image de la Ville, lui, étrangeté dans le pays,  cas d’espèce à signaler, il a fait plouf.
La population de canton n’est pourtant pas différente de celle du pays. Elle a les mêmes choses à dire, le même ressentiment à l’encontre des dirigeants socialistes, serviles à l’égard des classes dominantes. Elle l’a montré ces deux derniers dimanches en s’abstenant massivement d’aller voter. Mais parmi la minorité qui s’est déplacée et qui n’a pas voté blanc ou nul, le premier adjoint n’a pas surnagé.
Il n’y a rien d’étonnant à cela.
La population argenteuillaise est certes victime de la politique gouvernementale du PS, mais elle l’est tout autant par une politique municipale désastreuse de la part de la droite locale, qui allie les coups contre la population à un mépris non déguisé à son égard.
Lorsque l’on s’attaque aux services municipaux, la population est directement visée, et il ne faut pas s’attendre à ce qu’elle approuve les responsables lorsqu’on lui en donne l’occasion. Lorsque l’on s’attaque aux personnels municipaux, il faut s’attende à ce que ses réactions ne soient ni des fleurs ni des remerciements.
La note municipale au personnel, que nous avons reproduite sur ce blog il y a quinze jours, et où la municipalité lui annonçait sans précaution et avec morgue son plan de dégradation de sa condition, était une nouvelle preuve du comportement que ces messieurs sûrs d’eux ont du bas peuple depuis mars 2014. Mais un jour, ainsi va la cruche à l’eau qu’elle se casse. Il ne s’agit en l’occurrence que du petit vase électoral.
La droite se gausse de Hollande et de Valls qui disent à la fois qu’ils ont entendu le message des électeurs mais qui répètent également qu’ils ne veulent pas changer de politique. Il y a tout lieu de penser que leurs représentants locaux aimeraient suivre le chemin tracé par Hollande et Valls.
Mais, à l’échelle du pays comme à l’échelle locale, il peut en être autrement. A condition que la population, que le monde du travail l’obligent à le faire.
Le jeudi 9 avril prochain, mieux que l’élection qui vient de se produire, l’appel à manifester et à faire grève de plusieurs grandes confédérations syndicales donne au monde du travail une grande occasion pour commencer à affirmer sa force et ses exigences.
L’après-midi, le monde du travail est appelé à se rassembler à Paris, place d’Italie. Mais le matin, dès 9 heures, nous devons nous rassembler massivement devant la mairie.

Pétitions à Argenteuil : signer oui, mais agir vraiment c'est encore mieux

Une pétition pour le rétablissement d'une "Vraie Maison des Femmes" est en circulation. Une autre l'est pour la défense d'AB-Habitat. Une autre encore vient d'être connue (voir ci-dessous) pour la défense de l'Atelier des Courlis d'Argenteuil.
      Cela est le signe que des habitants et des militants ne baissent pas les bras. Et cela est un très bon signe.
      Mais cette situation est surtout le signe des attaques en tous genres dont la population est actuellement victime. Il n'y a là pas besoin de développer.
     Mais il va falloir que, face aux multiples problèmes qui nous assaillent nous réagissions ensemble contre les mêmes forces qui en sont à l'origine : les problèmes de financement dans le cas de la Maison des Femmes et de l'Atelier des Courlis ; des manoeuvres politiciennes dans le cas d'AB-Habitat mais aussi pour la question de la Maison des femmes.
      Il faut que la population des quartiers populaires reprenne du poil de la bête. Partout, et donc aussi à Argenteuil. Et qu'elle le fasse collectivement, et pas seulement en apposant son nom et sa signature sur des pétitions nécessaires.