mercredi 1 octobre 2014

Professions libérales en grève et dans la rue : pour les travailleurs, la voie à suivre



Les professions libérales dans la rue : un exemple à suivre pour les travailleurs

Pharmaciens, médecins généralistes, dentistes, ophtalmologistes, huissiers, avocats étaient appelés à se mobiliser contre le projet de réforme du gouvernement qui avait annoncé, en juillet, par la voix de Montebourg qui était encore ministre, son intention de déréglementer ces professions en les ouvrant davantage à la concurrence et à des investisseurs privés extérieurs à ces secteurs.
En s’attaquant à ces professions, le gouvernement essaye, dit-il, de remettre en cause des « privilèges » dans l’intérêt des consommateurs. C’est une blague. Certes, les membres de ces corporations ne sont pas les plus à plaindre. Mais en quoi, pour ne prendre que l’exemple des pharmaciens, autoriser la vente de médicaments dans les grandes surfaces se traduirait par une amélioration pour les malades ?
         L’un après l’autre, les membres de ces professions ont choisi de se faire entendre en fermant boutiques et en manifestant dans la rue à l’appel de leurs organisations corporatives.
Les travailleurs, pourtant plus rudement attaqués par ce gouvernement, devraient-ils être les seuls à rester l’arme au pied ?

mardi 30 septembre 2014

Dassault, Atos, et le Monopoly



Monopoly géant

Pendant que l'on demande des efforts à la population voilà comment deux grosses sociétés d'Argenteuil et Bezons dépensent leurs millions :
Dassault vient de décider de racheter ses propres actions pour 1,2 milliard. Pourquoi : "afin d'accroître la rentabilité des fonds propres et le résultat par action" disent les dirigeants. En clair, une partie des actions seront annulées dans le but de faire monter le prix des autres. L'entreprise jette 1,2 milliards par la fenêtre mais les actionnaires sont plus riches.
ATOS sur les quais de Seine, vient de poser sur la table plus de 600 millions pour acheter l'entreprise Bull. Cette opération ne créera pas de richesses nouvelles, il s'agit du rachat d'une entreprise qui existe depuis plus longtemps qu'ATOS. Au contraire, cela annonce peut-être des suppressions d'emplois. Les discours sur la croissance c'est le baratin pour faire patienter les travailleurs. Dans les faits, les actionnaires ne se préoccupent que de la croissance de leur fortune.

Sécurité sociale : un trou creusé par le patronat mais comblé par les parents ?



Qui creuse le trou de la Sécu ?

Le déficit du régime général de la Sécurité sociale en 2014 serait de 11,7 milliards d’euros. De son côté, la Cour des comptes a fait savoir que le montant de la fraude patronale à la Sécu varie entre 16 et 20 milliards d’euros.
Le développement des emplois précaires, de la sous-traitance, permet à un certain nombre de patrons, petits, moyens ou grands, de ne pas déclarer des salariés et de ne pas verser toutes les cotisations sociales qu’ils doivent. Ils sont ainsi les premiers, et largement en tête, à creuser le trou de la Sécu !

Alertez les bébés !

Au lieu de faire payer les patrons fraudeurs de la Sécu, le gouvernement préfère chercher les nouvelles économies qu’il pourrait faire sur les dépenses sociales.
Sa dernière idée est de s’attaquer au congé parental. Au lieu d’accorder trois ans à l’un ou l’autre parent, il s’agirait, sous prétexte d’égalité, d’accorder 18 mois à chaque parent. On réduirait aussi la prime au second enfant.
         Mais comme les hommes prennent moins souvent que leur femme un congé parental - ils ne sont que 4 % à le faire -, les 18 mois du parent masculin seront moins utilisés. Et ce sera autant d’économisé. En toute hypocrisie.