mercredi 3 septembre 2014

Argenteuil-Bezons : bien des revendications communes, en tout cas, pour le personnel des écoles, certainement !


Argenteuil-Bezons : deux communes, mais la même colère

 Si la colère monte parmi le personnel des Ecoles d’Argenteuil (aux côtés des autres catégories de personnels de la Ville), elle n’est pas retombée à Bezons, en particulier parmi le personnel Atsem des écoles maternelles. La majorité d’entre elles se sont retrouvées vendredi dernier lors de l’heure d’information syndicale organisée par le syndicat CGT des personnels territoriaux de Bezons.

Depuis des mois, les revendications des Atsem, des personnels des écoles et des centres de loisirs de Bezons sont claires :

•Pour que les conditions d’accueil, de sécurité et d’éducation des enfants soient garanties.

•Pour que le taux d'encadrement des enfants sur les Temps d' Activités Périscolaires soient respectés.

•Pour le recrutement d'animateurs suffisant, leurs titularisations et le remplacement systématique des agents absents.

•Pour  que les revendications des agents en terme d’emploi, d’horaires, de salaires, de conditions de travail soient satisfaites.

•Pour exiger de réelles négociations avec la municipalité.

 
Bref, quand on parle de Bezons, on se croirait à Argenteuil, et vice versa…

Pernod-Ricard, Orange, Sapin : nouvelles des capitalistes et de leurs serviteurs



 
Gattaz, leur amour...

Venant après Valls, Sapin, le ministre des Finances, a conclu l’université d’été du Medef en disant : « Des déclarations d’amour ont été faites. Il m’appartient aujourd’hui de vous donner quelques preuves d’amour. » Il s’est engagé à supprimer la rétroactivité fiscale, comme le réclamait le Medef.

Le gouvernement multiplie les cadeaux envers son patronat bien aimé. L’ennui, c’est que c’est la population qui finance tout ça !

 

Cocktail patronal

 Pernod-Ricard, numéro deux mondial des boissons alcoolisées, annonce 900 suppressions d’emplois, dont au moins 100 en France.

Ce géant fait pourtant de gros profits et continue de racheter des concurrents de par le monde. Mais produire autant, sinon plus, avec moins de personnel, ça dope les profits.

Une dose de licenciements, deux doses de profits : c’est la recette de tous les patrons. Quand le patronat prospère, les travailleurs trinquent.

 


Service privé... de communications

 

Plusieurs bourgs de Lozère et leurs habitants sont régulièrement privés de téléphone et d’internet. Du coup, les malades ne peuvent pas appeler les secours, les infirmières ne peuvent plus télédéclarer leurs patients à la Sécu, les distributeurs de billets sont en panne, etc.

Ces villages ont porté plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui » et réclament un réseau sûr et efficace. Ils ont bien raison.

Privatiser les télécommunications a dégradé le service rendu à la population, mais cela a permis aux opérateurs privés de s’en mettre plein les poches. Le principal, Orange, a versé deux milliards de dividendes à ses actionnaires en 2013 et… supprimé plus de 6000 emplois.

UMP : de drôles de compagnons



Je te tiens, tu me tiens...

Lavrilleux, ex-bras droit de Copé au cœur du scandale Bygmalion, ne veut ni démissionner ni être exclu de l’UMP. Il a déclaré : « Je me tais. Mais si on m’exclut de ce parti auquel, alors je reprendrai ma liberté de parole et je parlerai. »

Ses anciens comparses sont prévenus : il ne veut pas plonger tout seul. Alors, pour le moment, malgré une procédure en cours, l’UMP évite de le virer. Il y en a des choses à cacher !

mardi 2 septembre 2014

Mobilisation des personnels territoriaux d'Argenteuil : un communiqué de Lutte Ouvrière-Argenteuil


-Communiqué-

 Par le présent communiqué, Lutte Ouvrière-Argenteuil apporte son soutien au combat des personnels territoriaux de la Ville d’Argenteuil, pour que cesse les attaques menées à son encontre et donc aux dépens du service public communal à destination des habitants, sous prétexte des difficultés financières de la commune.

         Derrière le paravent de celles-ci et d’une très hypothétique mise sous tutelle de la Ville, la nouvelle municipalité a attaqué de front depuis avril le personnel. Elle a créé une ambiance délétère à l’Hôtel de Ville qui pèse sur les agents. Elle a largement laissé sans perspectives les agents de nombreux services qui ne demandent qu’à faire leur travail pour assurer le service public nécessaire à la population. Elle a « géré » la question difficile de la « réforme des rythmes scolaires » d’une façon catastrophique, en reculant devant l’obstacle, puis en annonçant une réorganisation sans discussion avec les personnels concernés, une part importante des effectifs d’agents municipaux. Elle a engagé un processus de licenciements de personnels, sous prétexte que de nombreux agents étaient contractuels. Elle s’attaque au personnel des crèches…

         Ce n’est ni du côté de la dégradation des conditions de travail et de la situation des agents municipaux, ni du côté de la qualité du service public rendu à la population, que la municipalité doit chercher la solution de ces difficultés qui ne sont une surprise pour personne. L’Etat veut réduire un peu plus les crédits alloués aux communes. Les banques sucent par l’intérêt les recettes communales. C’est de ce côté-là que les solutions se trouvent.

         Les personnels et leurs organisations syndicales appellent à des mouvements de grève, ce jeudi 4 septembre pour l’une d’entre elles, le 8 septembre pour la CGT, suite à la réunion qu’elle a tenue avec le personnel et qui a connu un franc succès.

         Les militants Lutte Ouvrière de la localité sont aux côtés des personnels territoriaux qui n’acceptent pas les reculs qu’on veut leur infliger. Ils appellent également la population à soutenir les personnels qui se mobilisent aussi pour la défense du service public.

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière d'entreprise du 1er septembre 2014


La seule cohérence de Valls, c’est la défense des intérêts patronaux

Son premier gouvernement n’aura pas duré six mois avant que Valls n’en présente un nouveau. Débarrassé de ceux qui faisaient mine de le contester, muni d’un banquier millionnaire au poste de ministre de l’Économie, ce gouvernement vise à afficher encore un peu plus de cohérence… dans la défense des intérêts du patronat.

Valls et Hollande déclarent que quoi qu’il arrive ils poursuivront leur politique et qu’ils iront même « plus vite et plus loin ». Mais pour faire quoi ? Et pour réussir quoi ?

La crise dont Hollande, Valls et les ministres successifs nous annonçaient la fin est toujours là. La courbe du chômage dont ils nous annonçaient « l’inversion » va toujours dans le même sens. Cela ne les empêche pas de dire que leur priorité absolue serait la lutte contre le chômage et pour la création d’emplois. C’est une très mauvaise plaisanterie.

Quand on lui parle de créer des emplois, le patronat répond que d’abord il faut la croissance de l’économie et que pour cela il faut lui faciliter la tâche. Il veut qu’on lui facilite les licenciements, qu’on allège ses impôts et ses obligations. Les gouvernements lui obéissent et puisent même dans les caisses de l’État pour le subventionner, comme le font Valls et Hollande avec leur « pacte de responsabilité ». Ils lui versent des dizaines de milliards, et c’est autant d’argent qui manque pour les dépenses utiles à tous, du logement aux transports et de la santé à l’éducation.

Évidemment, la seule croissance que cela apporte est celle des bénéfices du grand patronat. Mais, en fait, c’est bien celle-là qu’il demande et la seule qui l’intéresse. Peu lui importe de créer des emplois, au contraire le chômage élevé est une opportunité dont il profite pour faire du chantage à l’embauche, pour imposer bas salaires et précarité… et pour réclamer encore plus de mesures en sa faveur.

Tout cela est une monstrueuse imposture. Mais ce que veulent Hollande et Valls, c’est d’abord convaincre le patronat qu’il peut compter sur eux pour la poursuivre. Le remaniement gouvernemental et les coups de menton de Valls sont aussi là pour le lui démontrer. Valls a ainsi pu aller à l’université d’été du Medef déclarer qu’il « aime l’entreprise », autrement dit les patrons, et se faire applaudir.

En appelant à soutenir cette politique entièrement destinée à la satisfaction du patronat, Hollande et Valls se moquent ouvertement des travailleurs. D’après eux, ceux-ci devraient accepter les licenciements et les fermetures d’entreprises pour les uns, l’augmentation des horaires et des cadences de travail pour les autres, la diminution des droits pour tous, sous prétexte d’aider l’économie à repartir !

En fait, Hollande et Valls savent très bien qu’eux et le Parti socialiste vont continuer à se discréditer auprès de leur électorat. Mais ils sont prêts à le faire jusqu’au bout pour satisfaire le patronat.

De son côté, la fraction du Parti socialiste qui a été écartée du gouvernement, autour de Montebourg et de ceux qui se nomment les « frondeurs », est maintenant sur la réserve. Elle sait elle aussi que le gouvernement va continuer à subir un discrédit, mais espère éviter d’en être touchée. Elle voudrait même pouvoir prétendre d’ici un an ou deux, à l’approche de prochaines élections, qu’elle aurait eu une autre politique à défendre, qui aurait mieux marché. Mais laquelle ?