mercredi 5 février 2014

Mory Ducros : ils nous mentent, montrons les cros

Selon les médias, chez Mory Ducros, la raison l'aurait emporté et tout finirait bien avec la signature in extremis du syndicat majoritaire.
     Selon les militants présents à Pontoise hier au moment où l'affaire a été débattue au tribunal, la réalité est toute autre. Il était hors de question pour les militants de Mory de la CFDT de signer l'ultimatum des financiers. C'est la confédération CFDT qui a signé elle-meme, comme quelques jours plutot, en démettant les responsables CFDT de l'entreprise par la meme occasion. Quant aux travailleurs présents, ils étaient unanimes pour continuer la lutte.
      De nombreuses médias nous mentent. Allons chercher la véritable information ouvrière là où l'on peut la trouver, et faisons-là circuler.

Chassez le naturel sombre, il revient au galop



Le conseil Départemental de l'Education Nationale est un organisme départemental qui autour du préfet rassemble des représentants des parents, des enseignants et des élus. G Mothron, le bien connu ex d'Argenteuil y participe.
     Lors de la dernière réunion de ce conseil, une motion demandait au préfet de s'engager à ne pas procéder à des expulsions d'enfants scolarisés. Seuls deux présents  ont voté  contre cette motion. Parmi eux, GM.
     Dans sa campagne actuelle sur Argenteuil, GM tente d’apparaître comme un personnage new-look s'intéressant aux plus pauvres, aux humbles...
     En catimini, loin d'Argenteuil, sa nature reprend le dessus, pas jolie jolie.

Rwanda : procès d’un génocidaire : l’Etat français coupable



Vingt ans après les faits s’ouvre le premier procès en France d’un homme soupçonné d’être un des cadres du régime rwandais qui avait organisé l’assassinat de plus de 800 000 Tutsis en avril 1994. Et encore, cet ancien chef des services de renseignement, ancien fondateur de la Radio-télévision Mille Collines qui appelait au génocide, n’est accusé que de complicité.
     L’État français a été l’allié actif de ces génocidaires avant et pendant les exécutions. Il a ensuite couvert les assassins en protégeant leur fuite vers le Congo voisin puis en les accueillant en exil.
      Le grand absent au banc des accusés, c’est l’État français.

mardi 4 février 2014

Joelle, notre amie, notre camarade



Joelle, Joelle Bergeaud, notre camarade d’Argenteuil, notre amie, est décédée ce dimanche, au terme de six mois d’une dure maladie qui a fini par l’emporter.
       Joelle a été une ouvrière que l’injustice et l’exploitation de cette société capitaliste auront révolté toute sa vie et  jusqu’au bout.
      Jeune ouvrière à l’usine des Câbles de Lyon, de Clichy, elle avait rencontré le militantisme à l’initiative de militants maöistes. On était dans ces années de l'après 68 qui enflammèrent une partie de la jeunesse ouvrière.
     C’est à l’usine de la Snecma-Gennevilliers qu’elle a rejoint le groupe Lutte Ouvrière de l’entreprise, autour de Patrice, de Philippe, d’autres militants de notre tendance. Elle avait participé à la longue grève de 1988 où nos camarades avaient eu un rôle très important.
      
     Depuis peu de temps, elle goûtait une retraite dont elle espérait beaucoup. Elle s’investissait dans notre activité pour faire renaître aussi dans les quartiers populaires  d’Argenteuil les réseaux des idées communistes.
     Ces dernières années, lorsque je ne pouvais pas assurer la permanence du « carrefour Babou », elle me remplaçait avec sa table et son drapeau, rouges de l’internationalisme. Elle avait conquis un rôle central dans nos activités locales.
     Nous avons une pensée émue pour Mehdi son fils et pour toute sa famille.
     Vendredi, ses copains, ses camarades, ses amis de Lutte Ouvrière d’Argenteuil, de la Snecma, lui rendront un dernier hommage. DM

Cimetière du Val
Rue de Rochefort
Vendredi 7 février
A 15 heures 15

(Une collecte est organisée pour aider la famille - me joindre,  DM)

"Loi sur la famille" : Courage fuyons

Deux jours, à peine, après la manifestation des réactionnaires de tout poil de dimanche 2 février, le gouvernement a annoncé le report du projet de loi sur la famille à l’année prochaine, pour ne pas dire à la saint glin-glin. Ce projet de loi ne faisait pourtant que prendre en compte, prudemment et avec bien du retard, la réalité des familles actuelles, séparées, recomposées, monoparentales, etc.
      Après l’enterrement du droit de vote pour les étrangers, c’est une nouvelle reculade sans combat. En cela le gouvernement Ayrault-Hollande montre que même sur les sujets « sociétaux », il est incapable de faire avancer les choses.

      A plat ventre devant les patrons, pleutre devant la réaction qui du cou bombe le torse, ce gouvernement fait le jeu de la réaction.

La course à l'échalote entre VO-Habitat et AB-Habitat aux dépens des locataires ?

Comme nous l'écrivions ces jours derniers, deux bailleurs de logements collectifs importants sur la commune augmentent le montant des loyers. AB-H a commencé au 1er janvier avec une hausse de 1,5 % au 1er janvier. Quant à VO-H, la hausse ne prend effet qu'au 1er février mais s'élève à 2%.
     Dans la lettre accompagnant la quittance de janvier enregistrant la hausse, le directeur d'AB-Habitat justifie la hausse par les travaux faits dans les cités au bénéfice des locataires.
     Mais ne payons-nous pas un loyer chaque mois Pour cela ?
     Certes, il y a des frais de fonctionnement.
     Certes, le système bancaire continue à se goinfrer sur des emprunts qui datent de dizaines et de dizaines d'années.
       Mais le montant du loyer perçu doit servir à maintenir en l'état, à amortir l'usure, c'est-à-dire à financer travaux intérieurs et extérieurs de nos appartements ! DM

Territoriaux d'Argenteuil et de l'Agglomération : extraits du bulletin Lutte Ouvrière du mardi 4 février 2014

Jeudi 6 fÉvrier, commençons À faire entendre la voix du monde du travail
La CGT organise une journée d’action ce jeudi 6 février. Le syndicat des communaux appelle à la grève, à participer à une assemblée générale à 8 heures 30, salle Pierre Dux, et à rejoindre la manifestation de la Région parisienne à 14 heures place de la République.
Nous avons tous intérêt à participer à cette journée, à nous rassembler, à manifester, à exprimer notre colère face aux attaques du patronat et du gouvernement à son service.
La baisse de notre pouvoir d’achat, les licenciements autour de nous, la dégradation des services publics, autant de raison d’aller crier nos revendications.
Une façon de préparer les combats importants qu’en tant que travailleurs nous allons devoir mener.
C’est du propre
Pour les agents de la sécurité, on impose une tenue. Mais la hiérarchie mégote sur le nettoyage de l’uniforme.
De deux choses l’une. Soit il y a l’uniforme avec nettoyage normal régulier. Soit pas de nettoyage, donc pas de tenue obligatoire.
Faut qu’ils s’aÈrent la tête
Dans le film des Vœux à la « gloire » des Agents de la Ville, un « métier » était, parmi d’autres, absent, celui des personnels des centres de loisirs. Il concerne pourtant des centaines et des centaines d’entre nous.
Certains doivent encore restés être aux temps de papa et leurs garderies du jeudi.
Dynamite
Au service Propreté de l’Agglomération, la pression monde. Pression de la haute hiérarchie sur la maîtrise, que celle-ci répercute sur les agents.
Quand la pression s’ajoute à la pression, l’explosion… des agents n’est pas loin.
Ah bas la prÉcaritÉ
Depuis 2008, de très nombreux contractuels ont été titularisés à la Ville. Mais il y en a encore actuellement qui souhaiteraient l’être et qui ne le sont pas après des mois et des mois de présence.
Pour le service public et les agents eux-mêmes, la titularisation de tous est une priorité.
Un coffre-fort est-il nécessaire ?
C’est récurrent, les petites cuillères sont en nombre insuffisant au self. Ce problème, de loin dérisoire, complique le repas et le travail des agents du self.
Faudra-t-il attendre six mois pour que le problème soit résolu comme cela s’est passé pour la vitrine réfrigérée ?
Du rab… d’effectifs d’urgence
Au vu de la hausse des effectifs d’enfants, les effectifs d’agents assurant le service de restauration est insuffisant, en primaire comme en maternelle. Il peut arriver que nous soyons deux agents à la préparation des plats pour plus de 200 enfants à servir.
Le supplément de personnel s’impose en pareil cas.
Patrons en goguette, agents qui trinquent
Dernièrement, les agents de Jean Vilar se sont trouvés un dimanche matin dans une situation difficile. L’organisation de l’initiative de la veille n’avait toujours pas quitté les lieux plusieurs heures après le délai imparti.
L’initiative responsable était « la nuit des entreprises ».

Si ces patrons ont l’habitude de se comporter de cette façon, on imagine très bien le sort de leurs salariés.

lundi 3 février 2014

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du 3 février 2014

Contre la montée réactionnaire, la classe ouvrière doit se faire entendre

Du racisme à l’homophobie en passant par l’antisémitisme et l’opposition à l’avortement, tout un tas d’idées réactionnaires refont surface.
     Dimanche dernier, on a vu manifester de nouveau les bigots et les dévots, les nostalgiques de la France de papa, les bourgeois des beaux quartiers. Cette fois, ils ont défilé contre le fait d’ouvrir aux couples de femmes la procréation médicalement assistée et contre la gestation pour autrui… mesures que le gouvernement n’a nullement l’intention de prendre.
Pour imposer leur vision conservatrice et réactionnaire de la vie et de la famille, ces bien-pensants se saisiront de tous les prétextes, et, s’il le faut, ils en inventeront !
    Le week-end précédent, ce sont les intégristes catholiques anti-avortement qui avaient manifesté avec les groupuscules d’extrême-droite, vomissant leur antisémitisme. Ils étaient accompagnés des partisans de Dieudonné, pas gênés d’être aux côtés des pires racistes anti-musulmans et anti-arabes.
     Et c’est sans parler de la manipulation grotesque laissant croire qu’un lobby homosexuel avait pris le pouvoir à l’école primaire pour pervertir les enfants ! Tous ces fantasmes et toutes ces idées s’alimentent les uns les autres.
     L’UMP et le Front national sont restés à distance de ces manifestations, ne voulant pas assumer les propos réactionnaires, voire fascisants de certains participants. Mais leurs militants ne se gênent pas pour en être ! En réalité, les uns et les autres prospèrent sur le même terreau et se confortent mutuellement. Aux uns, la rue et les outrances, aux autres, le parlement et le discours châtié, pour défendre les mêmes préjugés obscurantistes, ceux-là même qui ont fait les beaux jours du régime de Vichy et du « Travail Famille Patrie » .
     Tous ces gens-là font ressurgir des débats que l’on pouvait croire derrière nous. Leurs idées représentent un danger car, comme on le voit en Espagne avec les menaces sur le droit à l’avortement, le recul des idées peut vite nous renvoyer 30, 40 ans en arrière.
     Il en va de même pour les idées racistes et antisémites, et ceux qui font mine de s’en amuser sont des irresponsables. La banalisation de ces idées représente un danger pour les travailleurs car elle ouvre un champ de manœuvres à la droite la plus hostile au mouvement ouvrier.
     Pour l’heure, « les plus réactionnaires s’en tiennent à proclamer « leur vision de la civilisation », mais demain, ils voudront régenter les mœurs et imposer leur loi, contre les travailleurs immigrés d’abord puis contre tous les travailleurs. Car si, pour ces gens-là, les femmes sont vouées à être uniquement des mères de famille, les travailleurs, eux, sont voués à l’exploitation et à obéir !
     Face au danger de la montée des idées réactionnaires, il n’y a rien à attendre d’un gouvernement qui a enterré le droit de vote des étrangers, et rien à attendre de Valls. Oh, il se fait le chantre de la République ! Mais qui a regretté qu’il manquait « des Blancs » dans la ville d’Évry ? Valls ! Quant à sa sortie sur les Roms « incapables de s’intégrer », elle a les relents du racisme des années 1930. Alors, avant de faire la leçon au monde entier, le Parti socialiste devrait balayer devant sa porte.
     La remise en cause des droits des femmes, la résurgence de la xénophobie et de l’antisémitisme sont l’expression du recul dans lequel nous entraîne la société capitaliste. Cela va de pair avec la montée du chômage et de la pauvreté, avec la mise en concurrence des travailleurs et le repli sur soi qui s’en suit.
      Sans une réaction collective et massive des exploités, la société reculera, matériellement et moralement. L’absence de luttes laisse libre cours à un bon nombre d’idées réactionnaires. Inversement, la vitalité et l’intensité des mobilisations ouvrières font reculer jusqu’aux préjugés les plus tenaces.
     Les plus anciens se souviennent de Mai 68, tant décrié par ceux qui battent aujourd’hui le pavé : c’était tout à la fois une grève générale de la classe ouvrière et un bouillonnement progressiste sur le plan des idées et des valeurs.
       Aujourd’hui, les réactionnaires apparaissent comme les seuls à vouloir se battre contre le gouvernement, à s’organiser et à se donner les moyens de peser. Si l’on veut que la société aille de nouveau de l’avant, le monde du travail doit se manifester sur son terrain, celui de l’émancipation sociale.
       Seules les luttes collectives contrebalanceront le climat nauséabond actuel car c’est au travers du combat contre l’exploitation que les travailleurs mesurent que ce qui les unit est plus fort que ce qui les différencie.