vendredi 29 novembre 2013

Logement : un aspect lié à la nature du capitalisme : la crise du logement

Une nouvelle étude vient d’établir qu’en Île-de-France le déficit en logements ne cesse d’augmenter : en 2012, il en manque 10 000 de plus. Rien que sur Argenteuil, il y a actuellement près de 8000 demandes de logements dit « sociaux » non satisfaites.
     Sur dix ans, le déficit cumulé est de 300 000, alors que dans le même temps deux fois trop de bureaux ont été construits. Et les projets d’immobilier d’entreprise continuent de pousser.
      Laisser ce secteur entre les mains de promoteurs-spéculateurs, c’est aggraver la crise du logement. Il faudrait que l’État prenne en charge directement, planifie et organise la construction des logements nécessaires. Mais il faudrait pour cela un gouvernement qui soit au service des intérêts de la population. C’est-à-dire le contraire du gouvernement actuel.


Encore ces immeubles de bureaux, à Saint-cloud, sont-ils, ceux-là, occupés !

Petits artisans aux abois : les compagnons des classes populaires dans la misère

« Les élèves de l’école Jules-Guesde à Argenteuil étaient à la porte de leur établissement ce jeudi matin. Un sous-traitant de l’entreprise en charge des travaux de menuiserie, dans le cadre de la réhabilitation du groupe scolaire, a changé les serrures des portes de l’établissement. «La mairie me doit 124 587€.
     Cela fait trois mois que j’attends, on me mène en bateau», dénonce l’entrepreneur, présent ce jeudi matin dans l’école. La directrice et le personnel de l’établissement n’ont donc pas pu accéder aux locaux. Les écoliers ont finalement pu retourner en classe en passant par deux salles du rez-de-chaussée qui donnent sur la cour de récréation, dont les serrures n’avaient pas été changées. La mairie d’Argenteuil assure de son côté «avoir honoré ses engagements». Elle a décidé de porter plainte contre l’entreprise. » Le Parisien-95, le 29.11.13.

     Nous laissons aux rédacteurs de cette brève-internet la responsabilité de leurs propos. D’autant qu'apparemment, le versement en question avait été opéré dans les faits quelques jours plus tôt. Mais il a fallu que cet entrepreneur se sente sacrément aux aux abois pour opérer de cette façon. On peut toujours considérer que pour les élèves, très jeunes en particulier, cela est totalement anormal et qu'il eût été préférable qu'il bloque bien autre chose. Mais quand on risque le dépôt de bilan alors que la tâche a été accomplie parce qu'on a le sentiment que tout traîne, que les créanciers et les banques sont à vos trousses, comment se faire entendre, comment ne pas voir rouge, comment ne pas en arriver à ce genre de situation ?
     On peut tout à fait imaginer que ce sous-traitant, entreprise artisanale de trois salariés, fait partie de ces centaines de milliers de ses semblables qui subissent les lois du capitalisme, de la domination des banques, et de l’impôt d’Etat, et que menace le dépôt de bilan. 
      Et quand tout cela arrive dans une campagne électorale... DM

jeudi 28 novembre 2013

PSA : JP Mercier à Canal +

A l'occasion de l'"affaire Varin", Jean-Pierre Mercier, responsable de la CGT-Aulnay participe ce soir à partir de 19 heures au "Grand journal" de Canal +. C'est le moment d'ouvrir la télé. 

Varin : un communiqué de Nathalie Arthaud

Derrière Varin et sa retraite scandaleuse, il y a des parasites pires encore !

Devant le tollé suscité par l’annonce de sa retraite de 21 millions d’euros, le licencieur en chef de PSA Philippe Varin semble reculer, disant renoncer à toucher cette retraite « dans les dispositions actuelles ». Il n’y a de toute façon guère de souci à se faire sur les conditions dans lesquelles Varin passera ses vieux jours, vu qu’il a touché 6 000 euros par jour, samedi et dimanche compris, pendant toute la durée de son mandat chez PSA. Et il ne fait pas de doute que la famille Peugeot trouvera un moyen de récompenser grassement Varin pour ses services, à savoir : licencier 11 200 personnes dans le groupe et serrer la vis aux travailleurs par le biais d’un « accord de compétitivité » inique.
     Et qu’en sera-t-il des 50 autres millions d’euros provisionnés pour la seule retraite de cinq autres principaux dirigeants du groupe ? Varin s’est bien gardé d’en parler.
Dans ce dossier, l’indignation hypocrite du gouvernement, Hollande en tête, est insupportable. Le gouvernement sait parfaitement que nombre de grands PDG se goinfrent de cette façon, en pleine crise, au moment même où la population travailleuse est frappée de tous les côtés. Il ne pousse des cris d’orfraie que parce que le scandale a éclaté. Mais, dès l’émotion retombée, il continuera à laisser faire. Les promesses du gouvernement de légiférer finiront, dans quelques jours, au fond d’une corbeille. Il n’y a que sur les attaques contre les plus pauvres que le gouvernement fait preuve de constance.
     Oui, la retraite chapeau de Varin est révoltante. Mais elle ne doit pas être l’arbre qui cache la forêt : Varin n’est qu’un salarié de luxe de la famille Peugeot, un mercenaire surpayé pour effectuer le sale boulot. La famille Peugeot, comme toutes les grandes familles capitalistes, n’a pas besoin de « retraites chapeau » : ils sont multimilliardaires depuis des générations, grâce au vol du fruit du travail des centaines de milliers d’ouvriers. Et eux n’ont renoncé à rien.


                                                                        Nathalie Arthaud

Eclair : l'éclair, il faut préparer l'orage de la colère des travailleurs

Hier midi, joli tintamarre devant l’entreprise Eclair d’Epinay sur Seine. Un rassemblent de protestation avait lieu à l’occasion d’un jour de grève pour protester contre le projet de la direction d’effectuer une nouvelle charrette de licenciements. Celle-ci vient après le précédent plan de départs de mai dernier. Depuis 2005, cinq plans de licenciement ont entraîné la suppression de plus de 300 emplois.
       Eclair, créée en 1907, est dans le pays une des dernières entreprises de production du secteur audiovisuel.
       L’autre pendant de ces licenciements est pourtant, selon les grévistes, l’augmentation continue de la charge de travail. Il y a donc du travail, mais donc la volonté des décideurs d'augmenter la productivité et donc l'exploitation.

        Les licenciements et les suppressions de postes doivent cesser.

Hier, l'entrée n'avait pas cet aspect, mais celui de travailleurs en masse clamant leur refus des licenciements.

Education : pour commencer, pas de classes à plus de 30 élèves dans les lycées généraux, et à plus de 24 élèves dans les lycées professionnels, des quartiers populaires

On se demande parfois si Peillon  n’aime pas le bâton avec lequel il va se faire battre. On peut s’en convaincre si l’on en juge à partir d’une bonne partie du contenu des interventions opérées lors des assisses académiques de l’éducation prioritaire qui ont eu lieu hier à l’université de Nanterre et qui nous ont été rapportées. Pour résumer, et pour les personnels de l’Education participant à ces Assises : pour que l’éducation devienne une priorité là où les besoins sont énormes, il faut les moyens humains correspondants, une évidence connue de tous que l’on ne peut pas écarter.
     Nous étions plusieurs dizaines d’enseignants des lycées d’Argenteuil et de Colombes, accompagnés de quelques parents d’élèves d’Argenteuil à nous retrouver à l’entrée de ces Assises. Tous concernés bien sur, mais pas invités, donc privés d’Assises. Mais nous étions là, debout, pour montrer que la lutte se prépare.
     Le gouvernement veut priver les quelques lycées étiquetés « éducation prioritaire » des quelques moyens supplémentaires afférents. Cela concerne tous les lycées d’Argenteuil. Il ne reste pas grand-chose de ces moyens, mais il n’est pas question pour autant de l’accepter.

      Les acteurs concernés ne sont pas d’accord. Ils réclament la diminution des effectifs la rentrée prochaine. Ils se préparent à donner de plus en plus de voix dans les temps qui viennent. (à suivre) DM

Manifestation du 1er décembre

Interdiction des licenciements, répartition du travail entre tous sans diminution de salaire, rejet des nouvelles taxes, le refus de payer l’augmentation de la TVA.
Manifestons dimanche 1er décembre
13 heures Place d’Italie à Paris
RDV du cortège Lutte Ouvrière
Devant l’entrée du centre Commercial
RDV du départ d’Argenteuil :
Devant le « Café des deux gares »
Gare d’Argenteuil, sortie Orgemont

Autoroutes : le racket au portique

Si l’écotaxe est provisoirement suspendue, la hausse annuelle des tarifs de péage des autoroutes au 1er février aura bien lieu.
     Le ministère du Transport a beau laisser entendre que cette hausse de 1,14 % sera moindre que les années passées, le montant de la taxe versée par les usagers des autoroutes aura augmenté de plus de 20 % en 10 ans. Cela grossira encore les bénéfices des sociétés concessionnaires contrôlées par les géants du BTP Eiffage et autres Vinci.
      Chacun son rôle : aux automobilistes les factures à la pompe et aux péages d’autoroute, aux capitalistes la grosse galette. L’État est là pour y veiller…

"On ne passa pas. Ton fric !"