vendredi 22 novembre 2013

Fortunes (grandes)

Nous n’avons pas les memes valeurs

Un cabinet de conseil en ressources humaines, Towers Watson, a mis le doigt sur une injustice scandaleuse : les patrons français des grandes entreprises sont moins bien payés que leurs semblables en Europe !

      Alors que le patron suisse gagnerait en moyenne 7,8 millions annuels, fixes et variables compris, le patron français n’arriverait qu’à un misérable 3,8 millions. À peine 400 000 € mensuels, on se demande comment ils joignent les deux bouts !

Capitalisme : les milliardaires, des prédateurs en voie de développement

D’après une étude qui recense les milliardaires mondiaux, publiée par « Les Echos », la fortune des milliardaires de la planète a doublé depuis mars 2009, passant de 3 100 milliards de dollars à 6 500 milliards. Leur nombre s’est accru de 60 %, avec une majorité d’américains, même si la Chine voit leur nombre augmenter.
     En haut du panier, on trouve les américains Bill Gates (Microsoft) et Warren Buffet (grand oracle à la Bourse), le mexicain Carlos Slim (Telmex) et l’espagnol Amancio Ortega (Zara).
     C’est l’exploitation des travailleurs – parfois dans des conditions dignes du 19eme siècle, comme pour l’industrie textile dont Zara fait partie – qui crée ces grandes fortunes, sans oublier les largesses que les Etats leur accordent et la spéculation financière dont ils ne sont pas les derniers à profiter. La crise mondiale est une aubaine pour ces prédateurs.



LISEZ LES PAGES SUIVANTES BLOG ACTUALISE CHAQUE JOUR. Patrice CRUNIL et Dominique MARIETTE

jeudi 21 novembre 2013

Education nationale : Debout !


Tous concernés, tous ensembles

Après les Assises locales, voilà les « Assises académiques de l’éducation populaire » qui vont avoir lieu mercredi 27 novembre à l’Université de Nanterre, bâtiment B.
     Durant les assemblées locales, les enseignants du primaire et des collèges ont pu échanger effectivement de la priorité nécessaire à l’éducation, particulièrement dans leurs quartiers populaires.
     Mais ils étaient tristes.
     Tristes de ne pas pouvoir rencontrer leurs collègues des lycées totalement concernés par cette éducation prioritaire, eux aussi.
     Cela peut être réparé.
     Lors de ces assises académiques, on peut tous se retrouver ensemble, à Nanterre, personnels de maternelle, de l’élémentaire, des collèges, et des lycées, parents, élèves. Tous ensembles.

La réforme au panier, passons aux choses sérieuses

Le SNIUPP, le principal syndicat de l’enseignement élémentaire appelle à la grève pour le jeudi 5 décembre.
     Comme l’a déjà démontré le succès de la journée précédente de grève, la colère monte malgré les airs contents d’Ayrault et de Peillon sur la question des « rythmes scolaires ».
     Et il y a tout ce qui ne va pas, au-delà de cette question : la question des effectifs d’élèves par classe, le remplacement,…

     Tous en grève le 5 bien évidemment !

Sécurité des travailleurs : la première des priorités

Au début d’octobre dernier, un travailleur chutait du toit d’un des immeubles de la cité Joliot-Curie actuellement en rénovation. Il décédait. Nous avons pu, après bien des difficultés pour connaître l’identité de ce travailleur, remettre la semaine passée à son épouse la collecte que nous avions faite et les messages de soutien d’habitants.

     Ce matin, une locataire de cet immeuble, où les travaux avaient été arrêtés, m’a indiqué que des filets de protection étaient en train d’être installés.

     Il n’y a pas plus de commentaire à faire. DM

Appel à manifester le 1er décembre : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière d'aujourd'hui

L'appel à manifester le 1er décembre contre le « matraquage fiscal » : Saisir les occasions de protester

Le Front de gauche - par la bouche de Mélenchon, le jeudi 7 novembre, d'abord, puis par celle de Pierre Laurent, le secrétaire national du Parti communiste français ensuite - a appelé à une marche « pour une révolution fiscale, la taxation du capital et l'annulation de la hausse de la TVA », le dimanche 1er décembre qui se dirigera vers Bercy.
     Cette manifestation aura lieu au moment où les parlementaires examinent le budget 2014 ; « un budget d'austérité auquel nous nous opposons » déclare le Front de gauche dans son appel à la mobilisation. Celui-ci dénonce cette politique qui « aggrave l'injustice fiscale en augmentant les impôts pour la grande majorité de la population tout en multipliant les cadeaux au patronat et en continuant la destruction des services publics et de la protection sociale », constat que font nombre de travailleurs et qu'on ne peut que partager.
     De la part du Front de gauche et de Mélenchon, cet appel n'est pas sans arrière-pensées. Quand Mélenchon déclare, comme il l'a fait dans une récente interview à Médiapart, que « la question qui se pose est celle d'un changement de gouvernement. (...) Nous, nous sommes capables de diriger un gouvernement de gauche ! », il ne fait que semer de nouveaux faux espoirs, comme si un éventuel gouvernement ayant à sa tête Mélenchon pouvait être la solution. C'est ce type d'illusions qui contribuent précisément à déboussoler les travailleurs et les militants ouvriers.
     Quoi qu'il en soit, bien des travailleurs pourront se saisir de cette manifestation du 1er décembre pour protester contre le matraquage fiscal qui les frappe, en particulier contre la hausse de la TVA, et de leurs impôts en général. Tous ceux qui saisiront cette occasion ou d'autres de faire entendre leur colère auront raison de le faire.

                                                                   Aline RETESSE

Interdiction des licenciements : chez Fagor comme ailleurs


Hier, une centaine de salariés du site Fagor-Brandt de Saint-Ouen l’Aumône  ont manifesté devant la préfecture de Cergy. Comme le résumait l’une de leurs pancartes : « Fagor-Brandt : 2000 emplois menacés ».
        Ci-dessous, un article de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de ces dernières semaines.

FagorBrandt : restructurations et fermetures d'usines

L'entreprise FagorBrandt, filiale du groupe d'électroménager « espagnol » Fagor Electrodomesticos, a annoncé mercredi 6 novembre son dépôt de bilan avec à la clef près de 2 000 licenciements rien qu'en France.
      Mais ce sont en tout plus de 5 000 emplois menacés sur l'ensemble du groupe Fagor, en Espagne, Pologne, France et Chine. Les responsables se justifient en mettant en cause une baisse du chiffre d'affaires dans l'électroménager. Mais, loin d'être sur la paille, les capitalistes du secteur s'enrichissent depuis des décennies en fermant des usines, en en fusionnant et en rachetant d'autres. L'histoire de FagorBrandt en est un exemple éloquent.
     L'entreprise Brandt, d'abord spécialisée dans les armements légers, a été créée en 1924. En 1956, le PDG ­Edgar Brandt rachetait l'entreprise Hotchkiss, puis fusionnait avec Thomson-Houston, ainsi qu'avec la Compagnie générale de la télégraphie sans fil pour donner naissance à Thomson-Brandt. En 1982, le gouvernement de Mitterrand nationalisait le groupe pour l'aider à se restructurer. En 2000, le groupe fusionnait avec Moulinex. Mais dès 2001, il annonçait sa mise en faillite et Moulinex était racheté par SEB, occasionnant les fermetures d'usines que l'on connaît, pendant que le gros électroménager était racheté par un groupe israélien, puis racheté à nouveau par Fagor en 2005.
     Du côté espagnol, c'est une histoire similaire qui se produisit. Dans les années cinquante, un prêtre donna naissance à une coopérative, Mondragon, qui se transforma peu à peu en un consortium de 80 000 salariés. C'est au moment du boom spéculatif des années 2000 en Espagne que le groupe Fagor, dont Mondragon est la maison mère, racheta Brandt avec la bénédiction des banques qui investissaient dans ce type d'opérations financières.
     Le groupe Fagor est n° 1 en France et en Espagne et n° 5 mondial dans ce secteur, tout en ayant des tentacules dans divers domaines comme la grande distribution, la finance, les composants automobiles, les universités privées, etc. Les capitalistes qui ont joué durant toutes ces années à ce vaste Monopoly se sont largement enrichis. Alors, ces licenciements n'ont pas d'autre objectif que de renforcer la rentabilité du groupe pour enrichir les actionnaires. Ils sont inacceptables.

                                                 Marion AJAR


Actualité du pays, actualité internationale, actualité des entreprises, un très riche numéro de Lutte Ouvrière de cette semaine. 1 euro. En vente auprès des militants, et dans le point de vente presse de la librairie « Le presse-papier » à Argenteuil avenue Gabriel Péri.