mercredi 23 octobre 2013

Médecins et Municipalités : il faut aider les médecins au service de la population qui en a le plus besoin. Une suite à nos commentaires sur le dernier conseil municipal d'Argenteuil, suivi d'un article d'un numéro de 2011 de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière.(c'était l'époque de Sarkozy ; sous hollande, les choses n'ont pas changé).

Nous disions hier revenir sur l’intervention de l’adjointe à la santé lors du conseil municipal de ce lundi qui semblait contester l’aide apportée par la municipalité à l’installation ou au maintien de médecins généralistes « libéraux » en aidant à la construction ou à l’aménagement de cabinets médicaux.
      Bien évidemment, nous soutenons l’action des centres de santé comme il en existe deux à Argenteuil. Mais ils sont confrontés aux mêmes difficultés que les cabinets privés : attente, difficulté à obtenir u rendez-vous rapide, etc. Mais nous soutenons aussi l’action de quelques « militants » de la santé que l’on trouve parmi des médecins en cabinet privé qui font un énorme travail, en particulier parmi les classes populaires, continuant à visiter les patients à la maison, etc. Donc le cahier des charges pour aider via la Ville de tels médecins est simple : le prix de la visite de la sécurité sociale, la présence dans ces quartiers populaires, sont des évidences.

Inauguration du nouveau cabinet médical d'Alain Halewa, inauguration dans le quartier de la basilique organisée par ses soins. Travaux effectués par AB-Habitat


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Le « numerus clausus » des médecins : le problème, ce n'est pas de l'augmenter, c'est de le supprimer

Le ministre de la Santé, Xavier Bertrand, a annoncé dès 2012 une augmentation du « numerus clausus », mot latin qui signifie « nombre fermé » et qui limite strictement le nombre de médecins formés tous les ans.
       Aujourd'hui, 7 400 places sont proposées au concours de fin de première année, et seuls ceux qui y sont admis peuvent passer en seconde année et devenir au bout de huit ans médecin généraliste. Pour les futurs spécialistes le cursus est plus long, mais tous les futurs médecins doivent passer par ce numerus clausus.
     Si Xavier Bertrand dit vouloir ainsi éviter une pénurie de médecins qu'il prévoit dans dix ans, des syndicats de médecins parlent, eux, d'un manque de 10 000 médecins en... 2015. Mais dans la réalité c'est dès aujourd'hui que l'on manque de médecins, à cause justement de ce numerus clausus. C'est dès aujourd'hui, et pas dans cinq ou dix ans, qu'on attend des heures chez le généraliste ou des mois pour avoir un rendez-vous chez un spécialiste. C'est aujourd'hui qu'on parle de déserts médicaux dans des régions rurales ou défavorisées comme les banlieues, où les médecins ne s'installent pas volontiers.
     En fait, dès sa création en 1971 par Simone Veil, le numerus clausus avait pour seul but de défendre... la clientèle des médecins en place face à un afflux supposé trop important de nouveaux venus. C'est d'ailleurs pourquoi l'Ordre des médecins avait alors vigoureusement soutenu la mesure. Le premier concours avait ouvert 8 588 places, puis le chiffre n'avait cessé de baisser pour atteindre... 3 500 places en 1993. Depuis, il a bien fallu le réaugmenter, jusqu'aux 7 400 places d'aujourd'hui, car on arrivait à la situation absurde où trop de médecins partaient en retraite sans pouvoir être remplacés.
     Pour Bertrand, Bachelot et tous leurs prédécesseurs, de gauche comme de droite, le problème du nombre de médecins ne s'est jamais posé en termes de besoins de la population mais d'abord en terme de défense des intérêts sonnants et trébuchants du corps médical. Et alors qu'il faudrait former plus de médecins, généralistes et spécialistes, comme il faudrait d'ailleurs donner plus de moyens aux hôpitaux publics pour répondre aux besoins de santé croissants de la population, Bertrand se contente de quelques dizaines de postes de plus pour 2012.
Avec de telles « mesures » on n'est pas près de voir se réduire les déserts médicaux, les files d'attente dans les hôpitaux ou les délais pour un rendez-vous chez des spécialistes.
                                                      Cédric DUVAL

Education : suite conseil municipal d'Argenteuil

Education : dans les maternelles, des enseignants, des personnels des écoles,  un seul objectif essentiel, un seule salariat

A la suite de mon intervention sur le tableau des effectifs, dans laquelle j’évoquais la situation du personnel des écoles et de l animation, le maire m’a répondu en insistant à nouveau sur le fait qu’Argenteuil avait la caractéristique originale de faire qu’il y ait un agent « Atsem » par classe de maternelle.
      Oui, et c’est très bien, même si, finalement, c’est la moindre des choses.
      Nous nous répéterons, nous aussi, à nouveau.
      L’éducation des jeunes générations est la priorité sociale majeure. L’école maternelle joue un rôle essentiel car il pose les fondements de la suite, en particulier au niveau du langage et de l’esprit collectif des enfants. Le binôme enseignante-agent des écoles, dans ce cadre, est un élément majeur de l’efficacité de l’école maternelle. Encore faudrait-il qu’il y ait des moments de discussions et de formation collectives entre enseignants et Atsem, une participation des agents des écoles au Conseil d’Ecole, une hausse de leurs salaires, bref toutes choses qui unifient, qui amènent à la « reconnaissance » de chacun.
     Et si des « groupes de travail » sont initiés par la municipalité pour discuter de tout cela, c’est bien que celle-ci reconnaît que la situation actuelle ne convient pas et peut être changée.



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Hôpitaux publics : ils ont besoin de crédits et de personnels !

Je me suis rendu hier midi au rassemblement qui était organisé par des syndicats d’agents des hôpitaux à l’hôpital de Pontoise.
     Les intervenants ont pu exposer les difficultés dans les différents hôpitaux du département représentés. C’est partout la même chose avec la volonté, sous prétexte de « déficit » de pressurer le personnel pour réduire les effectifs afin de réduire la masse salariale. Pour cela, les pressions sont incessantes pour que les personnels acceptent des services avec douze heures de suite. Mais on peut noter de fortes résistances que les directions n’ont pas réussi à vaincre et que l’on peut applaudir.
     Un autre intervenant notait qu’en quelques années les effectifs globaux des établissements parisiens de l’Assistance Publique Hospitalière avaient perdu près de 4000 agents et que le nombre d’arrêts-maladie ne cessait d’augmenter dans les hôpitaux. Pressurés, les personnels n’en peuvent plus.

    Tout cela doit être mis sur la place publique. C’était l’intérêt de ce rassemblement où nous étions heureux d’être présent. DM

HLM de Montigny les Cormeilles : tout cela pour ça !

Le conseil municipal de Montigny vient de valider la vente des logements d’AB-Habitat à Vilogia, un bailleur du Nord lié à la famille Mulliez.
   Il y a pourtant quelque temps encore, le maire mupiste ou huétiste de la commune s’élevait contre cette vente, il est vrai, avec quelques arrière-pensées puisqu’il avait un autre acheteur en vue.
    Du côté du maire de Montigny, c’est maintenant tout beau tout rose : un gardien en plus qu’actuellement, des loyers qui ne bougeront pas, une antenne sur place ! Oh miracle-violia ! Quand on veut se placer, ce n’est pas avec ses plus affreux atours que l’on se présente.
     Bien évidemment, l’avenir jugera de toutes ces engagements.

     Pour nous, c’est déjà tout vu, aux dépens des locataires.

mardi 22 octobre 2013

Conseil municipal d'Argenteuil du 21.10.13. : quelques commentaires et informations. Nos prises de parole sont plus bas.

Un long temps a été consacré au réaménagement des berges de la Seine.
      Nous nous sommes abstenus sur une décision modificative en rapport avec le budget, en cohérence avec nos votes de juin sur la question. Nous nous sommes également abstenus sur une subvention importante au club de tennis.
      Une conseillère PCF est intervenue contre le vote de subventions de sorties pour les élèves des collèges et lycées, la délibération ne mettant pas à part les élèves du public et ceux du privé. Il n’y a rien d’obligatoire en la matière. Sur la base de cet argument, nous nous sommes abstenus.
      Sur une cession de parcelles à un promoteur pour la construction de logements, il a fallu qu’un élu de droite, titillé par ce que nous avions dit à propos des effectifs du collège Camus qui explosent, s’en prenne à nous. Puisque nous étions pour ces logements, nous étions pour ces effectifs à la hausse. Mal lui en a pris. A défaut d’un service d’Etat organisant la construction à l’échelle du pays de tous les logements qui manquent cruellement aujourd’hui (à Argenteuil, 7000 demandes), et tant que le capitalisme dominera, il faudra passer aussi par des promoteurs. Mais malgré ces derniers, quand il s’agit des logements nécessaires, nous votons les logements supplémentaires, n’en déplaise à ces messieurs qui n’ont que le mot « bétonnage » à la bouche.
      L’adjointe PCF à la santé est intervenue à l’occasion d’une demande de garantie d’emprunt pour les travaux effectués par le bailleur local AB-Habitat pour la construction d’un cabinet médical sur la Dalle du Val-Nord, sans que l’on sache très bien ce qu’elle souhaitait. Nous partageons sa volonté d’une politique favorable de santé pour tous dans les quartiers populaires, mais nous pensons qu’il y a de la place dans ces quartiers pour des médecins indépendants liés à cette volonté de santé publique en direction de tous, et des plus démunis. Nous reviendrons dans une brève à propos de l’inauguration d’un tel cabinet médical.
      Une remise gracieuse a été votée suite à un vol. Nous en avions profité pour rappeler avant le conseil que des salariés du self municipal avaient eux aussi été victimes d’un voleur il y a un an, sans suite jusqu’à ce jour. Notre rappel a été entendu. Une compensation leur sera enfin donnée.

      Nous avons refusé une hausse d’un tarif municipal. 2% c’est trop quand les revenus augmentent de 0…

Nos interventions sur des points particuliers sont plus bas sur cette page.

Inspection du travail en danger

Les inspecteurs du travail sont appelés à faire grève aujourd’hui contre une réforme qui aura des conséquences néfastes sur le contrôle effectué par l’Inspection du Travail.

     Ainsi, cette réforme provoquera non seulement un bouleversement pour le personnel mais une dégradation pour la protection des salariés, par la remise en cause de l’indépendance du corps des inspecteurs. Il est prévu de transformer les missions avec moins de contrôle dans les entreprises, notamment les très  petites. La réforme désorganisera le maillage territorial des Inspections. 

Travail du dimanche : l’offensive continue

Profitant de la consultation ouverte par le gouvernement sur le travail du dimanche, Guillaume Pepy, le président de la SNCF, demande des dérogations pour qu’un certain nombre de gares puissent dorénavant ouvrir tous leurs commerces le dimanche…sous prétexte que cette pratique existe déjà dans les aéroports.
       Après les grands magasins de bricolage, la direction de la SNCF profite aujourd’hui de la brèche ouverte pour remettre en question le repos dominical dans les gares, mais demain ce sera encore d’autres catégories à qui on pourra imposer de nouvelles concessions.

Derrière cette question du travail du dimanche, c’est en fait tous les travailleurs qui sont menacés.

Conseil municipal d'Argenteuil d'hier au soir: les interventions des élus Lutte Ouvrière. UN compte-rendu-commentaire suivra..

Point 8. Création de dix emplois d’avenir

Il nous est proposé le recrutement par la commune de dix jeunes en « emplois d’avenir ». Nous voterons ce recrutement. Dix jeunes de plus au travail, c’est toujours ça. Mais nous tenons à accompagner notre vote du commentaire suivant.
       Dix emplois d’avenir pour une ville de 100 000 habitants comme la nôtre, c’est très peu. Et on est très loin des 100 000 emplois d’avenir destinés aux jeunes sortis sans diplôme du système scolaire promis par Fr. Hollande en 2012. Ils sont 120 000 dans ce cas chaque année.
      Le taux de chômage chez ces jeunes, dans les quatre années suivant la fin de leurs études, dépasse 45 %, alors qu'il est de 19 % en moyenne pour les jeunes sortis de formation depuis quatre ans. Au total, en 2011, 500 000 jeunes de 16 à 25 ans n'avaient pas d'emploi et étaient sans formation.
      Les conditions de recrutement de ces emplois d’avenir pour des jeunes sans qualification imposent qu’ils doivent pouvoir bénéficier d’une formation, d’un projet, d’un tuteur. On comprend dans ces conditions les difficultés pour les communes à recruter et pour la nôtre, à ne réaliser que dix de ces embauches.
       Combien de ces contrats dits « aidés » n’ont débouché sur rien depuis des années, sinon sur le chômage au terme des trois ans, sans tutorat, sans projet, sans formation. Celui risque d’être le cas pour ces contrats d’avenir. Nous espérons que ce ne sera pas le cas pour ces dix jeunes et qu’ils seront finalement embauchés s’ils le souhaitent.
      Plus généralement, il s’agit de donner à tous les jeunes un véritable emploi et un véritable avenir. Et sur ce plan, c’est à l’échelle de l’Etat que les choses peuvent être résolues.

Point 13. Participation de la Ville au financement d’actions éducatives portées par l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville

Il s’agit de contribuer financièrement au travail de l’Association de la Fondation Etudiante pour la Ville en renouvelant le partenariat entre celle-ci et la commune et en attribuant une subvention de 7500 euros pour aider à l’action de trois volontaires civils. Cette action vise à « lutter contre l’échec scolaire » et à la prise en charge d’élèves exclus temporairement ou définitivement de  leur établissement. Mais elle ne sera qu’une goutte d’eau dans la mer de l’échec scolaire, même si l’on tient compte  d’autres initiatives et projets comme ceux dit « CLASS », évoqués dans une autre délibération de l’ordre du jour, eux aussi insuffisants.
      L’échec scolaire est un fléau qui ronge la jeunesse et la société. La « violence scolaire » entraîne des conseils de discipline débouchant sur des exclusions temporaires ou définitives qui elles-mêmes contribuent à cet échec scolaire.

      Mais je voudrais à propos de cette délibération, que nous voterons, dénoncer des situations dans notre commune, en lien direct avec cet échec et cette violence scolaires et qui ont marqué ce début d’année scolaire.
      Deux faits relèvent de la décision du conseil général du 95 dont deux membres sont ici présents en tant que conseillers municipaux.
      La liquidation de cinq antennes de centre d’information et d’orientation (CIO), dont celle d’Argenteuil, est inadmissible. L’orientation et l’information scolaires offertes dans ces centres sont des nécessités, en particulier pour les milieux les plus défavorisés. Le conseil général doit revenir sur sa décision de couper les vivres au-delà du 31 décembre 2013 à ces cinq CIO en supprimant les crédits de fonctionnement qu’il leur allouait.
      Autre chose. L’imprévoyance devant la hausse programmée des effectifs du collège Camus au Val Notre Dame risque de déboucher, via une recomposition de la carte scolaire du recrutement des élèves, sur une hausse significative du nombre d’élèves des collèges Jean-Jacques Rousseau, Eugénie Cotton et Claude Monnet, qui n’ont pas besoin de cela pour faire face à des difficultés connues importantes.
     Je terminerai par la hausse inadmissible des effectifs par classe dans des lycées de la Ville pourtant considérés toujours comme relevant de l’ « éducation » dite « prioritaire ». Voir la situation scandaleuse du lycée Georges Braque, établissement difficile, qui en quelques années, a vu ses effectifs passer de 25 à 31-32 élèves par classe, avec les conséquences négatives que l’on imagine.
       

Point 57. Modification du tableau des effectifs


Il est difficile d’analyser un tel tableau. Mais on peut s’interroger, voire s’inquiéter, en lisant les éléments concernant les auxiliaires de puériculture de 1ère classe et en constatant l’écart entre les postes pourvus comparés aux postes budgétés : 52 pourvus face aux 77 budgétés pour cette catégorie d’agents. Mais je voudrais surtout parler des inquiétudes récurrentes, exprimées ces dernières semaines lors des assemblées générales du personnel auxquelles j’ai assisté : le manque d’effectifs des Asem, des asel et du personnel de l’animation. Les effectifs du personnel ne suivent pas l’augmentation du nombre d’enfants accueillis. Cette situation participe à la hausse des arrêts maladie que l’on observe parmi les agents pressés de toute part. Il faut des effectifs supplémentaires. Il faut résoudre les problèmes des agents Asem, Asel, et du secteur de l’animation. Si des « groupes de travail » vont reprendre leur activité sur ces questions, les personnels attendent toujours des mesures concrètes. (Nous nous sommes abstenus sur cette délibération, en particulier, car ce tableau doit etre transmis au préalable aux représentants du personnel, ce qui, selon eux, n'a pas été le cas, une nouvelle fois).