samedi 5 octobre 2013

Collèges d’Argenteuil : une « resectorisation » en vue. Danger.

L’Inspection académique du Val d’Oise entend réorganiser les secteurs de scolarisation des élèves pour quatre collèges d’Argenteuil, Camus, Cotton, JJ Rousseau, aux Champioux ou au Val-Sud, et Monet au Val-Nord.
     La population argenteuillaise gonfle, c’est vrai.
     Mais la « resectorisation » est à manier avec des pincettes, et d'autant dans des quartiers populaires. C'est particulièrement le cas pour ces collèges.
     Méfiance, méfiance.

Education : défense de la priorité à l’Education, au lycée Georges Braque comme ailleurs

Le lycée Georges Braque était touché jeudi par un mouvement de grève du personnel.  Les personnels en grève qui n’ont pas obtenu satisfaction n’ont pas pour autant abandonné la volonté de ne pas avoir 31 ou 32 élèves dans les classes de Seconde, alors que pendant des décennies les effectifs de classes dans les classes générales des lycées classés Zep comme le lycée Braque ne pouvaient pas dépasser 30 élèves.
    Si l’on en croit le Parisien d’hier, il faudrait décerner le bonnet d’ane d’honneur (et ce n’est pas gentil avec les anes) à leur interlocuteur à l’Inspection académique du Val d’Oise. Celui-ci leur aurait déclaré : « Il précise que la création d’une seconde supplémentaire un mois après la rentrée perturberait l’organisation scolaire. »
     Trop fort.

      Ce monsieur représentant d’une institution « pédagogique » préfèrerait donc, si on le suit, que l’organisation scolaire soit perturbée toute l’année pour ces élèves.

Lampédusa : un monde à pleurer… et surtout contre lequel se révolter

Le tout dernier et énième naufrage d’immigrés clandestins au large de l’île italienne de Lampedusa s’avère particulièrement meurtrier : le bateau emportait 500 passagers. L’Italie pleure devant les corps alignés et il y a de quoi, le pape lui-même parle de honte.   Encore faut-il préciser où celle-ci se situe.

     Les lois qui transforment l’Union Européenne en forteresse sont iniques et assassines. Elles poussent ceux qui cherchent à fuir les pays pauvres à tomber entre les mains de passeurs sans scrupules. Mais c’est l’économie capitaliste qui génère misère, crises, et qui entretient conflits et affrontements. C’est cela qui explique la multiplication des migrants, et des victimes. Ce sont en effet 25 000 d’entre eux qui ont perdu la vie, durant ces 20 dernières années.

vendredi 4 octobre 2013

Lycée en grève à Argenteuil. Des effectifs qui explosent au lycée Georges Braque. Les personnels disent : "stop !"

Le lycée Georges Braque était touché hier par un mouvement de grève du personnel.
      Depuis la rentrée, les enseignants refusent la hausse des effectifs dans les classes de Seconde. Ils sont de 31 ou 32 selon les classes, alors que pendant des décennies les effectifs de classes dans les classes générales des lycées classés Zep comme le lycée Braque ne pouvaient pas dépasser 30 élèves.
    Depuis des années, les autorités académiques tentent de passer outre. C'était vrai sous le précédent gouvernement de droite. Ca l'est toujours, en s'aggravant même, sous le gouvernement de gauche qui parle pourtant sans vergogne de la « refondation de l’Ecole ».
     Les conditions pour les personnels et les élèves étaient déjà difficiles avec moins de 30 élèves. On peut imaginer ce que cela donne avec encore davantage d’élèves par classe.
     Les personnels ont dit non, et ils ont bien raison.

 L'article de Vonews :

Les professeurs du lycée Georges Braque d’Argenteuil en grève

Ce jeudi, les professeurs du lycée Georges Braque d’Argenteuil ont décidé d'entamer un mouvement de grève pour protester contre une baisse des moyens alloués à l'établissement. 

Trop d'élèves et pas assez de moyens. Les enseignants du lycée Georges Braque d’Argenteuil, classé en zone d'éducation prioritaire, sont formels : « Non, la rentrée ne s’est pas bien passée dans l’éducation prioritaire ! » Ils se battent depuis janvier, et l'annonce des dotations horaires pour la rentrée 2013, afin d'obtenir plus d'heures de cours. Car si le nombre d'élève a augmenté, les moyens n'ont pas suivi. « En principe, le nombre d'heures augmente en fonction nombre d'élèves. Mais cette année, il n'a pas évolué proportionnellement », se désolent les professeurs. Conséquences, les classes de seconde atteignent en moyenne plus de trente élèves.

Des effectifs élevés qui posent, selon les grévistes, des problèmes autant « qualitatifs » que « sécuritaires ». Ainsi, à des classes trop petites s'ajouterait l'impossibilité de tenir certains cours. « Les heures régulières ne sont pas assurés », affirment-ils. Et de citer le cas de l'éducation civique, qui doit être enseignée en demi-classes. Une configuration jusqu'ici impossible faute d'heures suffisantes.

Des efforts insuffisants 

Les discussions entamées avec l'Education Nationale ont permis au lycée Georges Braque d'obtenir 3h30 de plus lors d'une réunion mercredi. Pourtant, le compte n'y est toujours pas pour les enseignants qui ont décidé, suite à une assemblée générale, de se mettre en grève. « On nous demande de nous investir, mais on doit abandonner des projets. Comment avoir une politique pédagogique s'il y a des changements d'année en année ? » Pour faire face et notamment pour mettre en place des « enseignements d'exploration scientifique », les professeurs doivent donc privilégier des activités au profit d'autres. Et de conclure : « A l’heure de la refondation de l’école, la réussite de nos élèves issus de classes populaires est sacrifiée sur l’autel de l’austérité budgétaire »

Propagande anti-Roms de Valls : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine, un rassemblement ce soir

La propagande anti-Roms de Valls : un flot de mensonges et de démagogie

Manuel Valls persiste et signe dans sa croisade contre les Roms. Il a déclaré sur BFM TV que « les évacuations [de bidonvilles] se poursuivront. Ces démantèlements sont un impératif, notamment pour lutter contre les phénomènes délinquants et mafieux, les trafics, l'exploitation de la misère qui s'y greffent ».
     Fort du soutien d'une partie de sa majorité qui, de Vaillant, ancien ministre de l'Intérieur socialiste, à Gérard Collomb, maire de Lyon, ont signé une tribune pour abonder dans son sens, il continue à faire l'amalgame scélérat entre pauvreté et délinquance et à cautionner les préjugés racistes. Il prétend que les Roms ne peuvent pas s'intégrer en France, mais feint d'ignorer qu'une grande partie d'entre eux sont complètement intégrés, ont acquis pour certains la nationalité française et ce depuis bien longtemps.
     Les Roms qui arrivent en France depuis environ vingt ans fuient maintenant les pays de l'Est européen, du fait de la situation économique mais aussi parce qu'ils connaissent une montée de l'extrême droite. Partout, en Roumanie, en Hongrie, en Serbie, la situation des Roms s'est détériorée avec la crise et ce sont ces gens poussés par la misère qui arrivent, démunis de tout. Leur nombre en France est pourtant faible par rapport aux autres pays européens. Le pays compterait 394 campements totalisant environ 17 000 personnes, dont 4 300 enfants.
      C'est surtout l'accueil qui leur est réservé qui les empêche de s'intégrer véritablement, tout d'abord en se trouvant un travail. Comme tous les ressortissants roumains ou bulgares, les Roms ne peuvent avoir accès qu'à 291 métiers bien spécifiques, et il faut encore que le patron acquitte une taxe de plus de 800 euros pour pouvoir les embaucher. C'est un frein indiscutable, mais cela l'est encore plus lorsque le ressortissant ne peut pas produire d'adresse. Cette loi particulière devrait prendre fin en 2014, mais l'aggravation du chômage ne permettra guère aux Roms d'en bénéficier. Or, disposer d'un travail régulier, et donc d'un salaire, constitue un élément décisif pour l'intégration.
      La situation des Roms n'a donc cessé de se dégrader et l'arrivée de la gauche au pouvoir n'a rien changé. D'après Amnesty International, durant le premier semestre 2013, 10 000 personnes ont été évacuées de leurs campements de fortune. Il n'est pas rare que, dans une même année, des familles soient expulsées plusieurs fois. Dans ces conditions, il n'est pas étonnant que deux tiers des enfants ne soient pas scolarisés et que ceux qui le sont subissent de fréquentes interruptions. Comment s'intégrer dans ces conditions ?
       Manuel Valls n'ignore rien de tout cela, mais estime plus profitable de cultiver des préjugés crasseux, quitte à apporter ainsi sa pierre à la consolidation de l'extrême droite.


                                                                                 Aline URBAIN

Je me rendrai au rassemblement de ce soir vendredi à 18 heures devant la mairie d'Argenteuil pour protester contre la propagande anti-Roms de Valls et de ceux qui le soutiennent. Je serai présent pour marquer qu’il existe dans la population des femmes et des hommes scandalisés par des prises de position que l’on avait plutôt l’habitude d’être le fait de la droite et de l’extrême-droite.

                                                                                         D.MARIETTE