lundi 5 août 2013

Noyades : un article du dernier numéro de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière

Noyades : L'inconscience n'explique pas tout

Dimanche 28 juillet, en une seule journée, sept vacanciers se sont noyés sur les plages de l'Hérault. L'inconscience des touristes est pointée du doigt, car souvent le drapeau orange, voire rouge, avait été hissé, et il a été difficile pour les surveillants dans une situation un peu exceptionnelle de faire respecter les interdictions.
     Peu de baigneurs imaginent le danger que peut leur faire courir la Méditerranée, considérée comme plus calme que l'Atlantique mais où parfois, comme dimanche, de forts vents provoquent des courants violents qui piègent même les bons nageurs.
         Mais à l'inconscience des baigneurs s'ajoute un manque de moyens. Certaines noyades se sont produites avant l'ouverture des postes de secours, qui, même en période de pointe, n'a lieu que vers 11 heures. C'est que depuis des années l'État se désengage de la surveillance des plages. Le nombre de CRS maîtres-nageurs sauveteurs qui y sont affectés est passé en dix ans de 722 à 471. Et un rapport de la Cour des comptes vient de réaffirmer la nécessité de continuer ces réductions d'effectifs ! Comme les maires sont pénalement responsables de la sécurité des baigneurs, c'est à eux de trouver des solutions pour remplacer les CRS manquants. Assistés par la société de sauvetage en mer, ils recrutent donc des contractuels ou des pompiers volontaires.
         Mais quand la mer devient forte et dangereuse, que peut faire un poste de secours doté de quelques maîtres-nageurs quand il faut à la fois scruter des centaines de mètres de rivage bondés, faire l'information, expliquer les dangers, délimiter au besoin des zones de baignade sûres, faire respecter les interdictions, et porter secours à ceux qui sont en difficulté ?
L'irresponsabilité con-siste aussi à entasser au pic de l'été sept millions de vacanciers sur les départements du littoral sans que soient mis en place les moyens d'assurer au mieux leur sécurité.
                                                              Serge FAUVEAU

Argenteuil : un libraire en moins c'est beaucoup de culture et de chaleur humaine en moins. Merci Fati.

Un libraire du Val-sud a eu dernièrement des soucis pour avoir diffusé la presse d'opinion. Nous avons alors affirmé notre solidarité. Aujourd'hui, c'est un libraire de l'avenue Léon Feix qui connaît le souci ultime : celui de devoir fermer. c'est chose faite depuis ce samedi 3 août.
     Nous n'irons plus chercher chaque matin nos deux journaux à la "Librairie des écoles".
     Fati était bien autre chose qu'une simple dame vendant la presse, faisant des photocopies, proposant de la papeterie. Elle était celle avec laquelle l'on pouvait parler, se faire un petit signe chaleureux avant une journée grise comme il y en eut tant cette année.
     Elle était en particulier un lien essentiel pour les anciens du quartier, toujours prête à rendre service à chacun.
        Merci Fati.
     A Lutte Ouvrière, nous avons toujours défendu le rôle social du petit commerce qui n'exploite personne, mais qui bien au contraire joue un rôle social tellement nécessaire.
     C'est bien la moindre des choses de faire figurer sur notre blog l'avis de Fati à ses "fidèles clients" :
     "Je suis au regret de dire à mes fidèles clients qu'à partir du 3 août, je suis contrainte de fermer mon commerce.
     Je le fais sans gaieté de coeur, mais malgré mes appels répétés auprès du Maire pour qu'il m'apporte un soutien comme il le faut à d'autres magasins (je lui ai écrit à 4 reprises sans avoir jamais de réponse), je dois me résoudre à mettre la clé sous la porte.
     Peut-être vous retrouverai-je un jour...
     En attendant, je vous remercie pour la chaleur amicale que vous m'avez apportée au cours de ces nombreuses années, et je vous souhaite un bon été.  FATI".
                                Dominique MARIETTE
     

dimanche 4 août 2013

Agenda militant

Les vendredis 9 et 16 août :
permanence régulière devant "Chez Paul" au carrefour Péri-Paul vaillant couturier,
de 17 heures 15 à 18 heures 15 ;

Dimanche 11 et 18 août :
permanence au marché Héloïse,
de 10 heures 30 à midi ;

Et pour plus tard, des dates à retenir :

Samedi 14 septembre :
grande journée de présence de Lutte Ouvrière sur Argenteuil ;

Vendredi 4 octobre :
Réunion de "bilan de mandat" des élus Lutte Ouvrière d'Argenteuil.

Et pour ceux qui réservent à l'avance :
Fête de Lutte Ouvrière à Argenteuil
Dimanche 26 janvier 2014...

Chibanis, "Anciens" en arabe : nos amis d'Argenteuil et d'ailleurs. Un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine

 Nous les rencontrons sur les bancs devant la mairie. Nous les avons rencontrés au foyer d'anciens du boulevard Karl Marx ou au marché Héloïse. Azzi Ziri était l'un d'entre eux.
     Ils ne devraient subir aucune restriction pécuniaire à leurs déplacements.
 
Un article de notre hebdomadaire de cette semaine                    
 
               Immigrés retraités - Touraine se souviendrait-elle des Chibanis ?

Début juillet, l'Assemblée nationale s'est penchée sur la situation des 350 000 travailleurs retraités de plus de 65 ans, étrangers ou devenus français, résidant durablement en France. La moitié sont souvent des veuves de ces travailleurs.
      Ce sont pour 70 % des Maghrébins des anciennes colonies, recrutés par le patronat il y a 30 et 40 ans pour venir travailler, sans leur famille, dans l'industrie automobile et surtout le bâtiment. 50 000 de ces vieux travailleurs, les Chibanis, ce qui signifie anciens en arabe, résident toujours dans les chambres de 7 à 10 m² des foyers pour travailleurs célibataires où l'État les a logés à leur arrivée.
      L'Assemblée nationale a débattu pour savoir s'il fallait assouplir les pénalisations frappant ceux qui prennent leur retraite dans leur pays d'origine. Ces retraités ayant souvent des pensions misérables ont droit, comme tous les retraités, à des prestations et services sociaux (aide au logement, allocation de solidarité personnes âgées, assurance maladie). Mais ils perdent définitivement ces prestations s'ils quittent la France ou s'ils s'en absentent plus de six mois par an.
     Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, a annoncé la mise en place d'une prestation spécifique, « une aide à la réinsertion sociale et familiale », à l'intention des immigrés retraités voulant retourner dans leur pays d'origine. Le montant de cette aide équivaut aux prestations qu'ils touchent actuellement, mais sans condition de résidence en France. Cela est la moindre des choses envers ces travailleurs qui ont largement participé à l'équipement et à l'industrialisation du pays.
     Il faut cependant rester méfiant, surtout lorsque l'on sait qu'en mars 2007, une même loi avait déjà été votée à l'unanimité des deux assemblées dans le cadre de la loi Dalo sur le logement opposable. Mais que les décrets n'ont, eux, jamais été publiés ni appliqués.
                                                                               Louis BASTILLE

Procès de « Fabulous Fab’ » : une justice timide devant le mur d’argent

La morale est sauve. Fabrice Tourré, un spéculateur de haut vol qui avait contribué à mettre au point des produits financiers autour des subprimes aux États-Unis, a été reconnu coupable de fraude boursière.
      En toute connaissance de cause, il convainquait de gros clients d’acheter des produits financiers que son employeur, la banque Goldman Sachs, savait non seulement risqués mais dont elle cherchait rapidement à se débarrasser avant que la bulle financière qu’elle avait contribué à créer n’explose.
      Mais quand on arnaque des riches, il faut s’attendre à des réactions. La banque Goldman Sachs, pour ne pas être poursuivie, s’est « contentée » de verser 550 millions de dollars à l’organisme chargé du contrôle de la Bourse aux États-Unis.
     Le responsable de tout est devenu un jeune avide sans doute de succès et d’argent, mais un lampiste quand même. L’histoire ne dit pas combien l’arnaque a rapporté à Goldman Sachs, qui en est ressorti « blanc comme neige », et qui continue à jouer dans le casino de l’’économie mondiale.