mercredi 31 juillet 2013

Israël : un ministre assassin et fier de ses exploits

Naftali Bennet, ministre israélien de l’économie, et par ailleurs chef du parti religieux « foyer juif » s’est vanté publiquement d’avoir « tué beaucoup d’arabes » dans sa vie. Et d’ajouter : « il n’y a aucun problème avec ça ». Devant les réactions, il explique qu’il évoquait son service militaire et la lutte contre le terrorisme.
     Et ce dirigeant israélien se considère sans doute comme un représentant d’une civilisation supérieure !

Impôts : L’impôt saigne le malheureux (L’Internationale)

Le ministère du Budget parle d’augmenter l’impôt des plus riches, mais il gèle les limites des tranches du barème de l’impôt au lieu de les faire varier avec l’inflation. Cela va se traduire par le fait que des personnes jusqu’alors non imposables le deviendront.
     La chasse aux économies, et aux moins nantis, se poursuit.

Expulsion de "sans papiers". Les marchandises ne sont pas arrêtées aux frontières. Les individus le sont. Un exemple transmis par RESF

Un message parmi d'autres de RESF (Réseau Education Sans Frontière) :
 
Lundi 29 juillet
La famille Mejidov a été EXPULSEE ce matin !
 
Récit des militants de Rennes
«  2h30: nous étions une vingtaine de militants devant les grilles du CRA de Rennes pour protester contre l'expulsion de la famille Mejidov.
 
La famille avait réussi à s'enfermer dans leur chambre en bloquant la porte. Après 30 mn, les policiers ont fini par pénétrer dans la pièce. Nous avons alors entendu les cris des enfants et de leurs parents qui tentaient de résister à leur expulsion.
 
Un policier est sorti avec les enfants dans les bras, suivi quelques minutes plus tard des parents menottés.
Les enfants ont été habillés par les policiers
 
puis toute la famille a été embarquée à 4h15 dans 2 véhicules pour l'aéroport de Roissy.
Leur téléphone est coupé... »
ROISSY 9h 56 : l’avion de Varsovie a décollé. On ne sait pas si Belita, la mère a pu montrer le certificat médical attestant d’une contre-indication pour tout vol en avion, on ne sait pas si Bekan, le père a réussi à refuser d’embarquer une nouvelle fois. Les pratiques courantes, calmant administré de force, bâillon-muselière sur le visage pour certains, compression, ligotage et scotchage divers ont-elles été mises en œuvre ? 
17 h20 : Confirmation reçue par la Cimade: expulsion réussie. La famille, arrachée à ses proches, est donc maintenant en Pologne.
C’est ainsi qu’on expulse sous la présidence de François Hollande une famille venue chercher l’asile en France, où plusieurs membres de leur famille résident légalement après avoir obtenu le statut de réfugié. Sans nouvelle de la famille Mejidov depuis leur départ du CRA, ils sont actuellement très inquiets sur les conditions de leur arrivée en Pologne."

Géodis-Saint-Ouen l'Aumône : la grève est bien l'arme des travailleurs. Deux articles extraits du dernier numéro de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière

 
 
 Geodis (Saint-Ouen-l'Aumône) : les travailleurs en grève font reculer leur patron
Lundi 15 juillet, la totalité des salariés de l'entreprise Geodis de Saint-Ouen-l'Aumône (Val-d'Oise) se sont mis en grève contre la fermeture de leur site, annoncée pour mi-septembre.
     Geodis, filiale de la SNCF, possède 26 sites en Ile-de-France, qui effectuent de la préparation de commandes et du transport pour de grands groupes industriels. Sur celui de Saint-Ouen-l'Aumône, 48 salariés réceptionnent et préparent des commandes pour le trust pharmaceutique Johnson et Johnson.
     Celui-ci ayant décidé de changer de fournisseur, la direction de Geodis a brutalement décidé la fermeture pure et simple du site en septembre prochain, alors que déjà, depuis février, plus d'une vingtaine d'emplois ont été supprimés, ce qui avait alors provoqué une première grève de quelques heures.
     La décision de la fermeture a été prise lors d'un CE extraordinaire le 11 juillet, et annoncée aux travailleurs le lundi suivant. Immédiatement, la totalité des salariés, y compris des employés et des chefs qui n'avaient jamais fait grève, ont décidé d'arrêter le travail et de bloquer toutes les marchandises entreposées sur leur site. Des salariés qui avaient prévu de partir en vacance ont tout annulé pour rester avec leurs collègues.
     Les grévistes revendiquaient davantage de propositions de reclassements internes, avec des garanties de salaires et de postes et le doublement de la prime en cas de licenciement.
     Devant le silence de la direction de Geodis, les grévistes ont décidé de bloquer trois autres sites Geodis en plus du leur, dont celui d'Achères, qui approvisionne l'usine de Peugeot Poissy en faisceaux électriques et en panneaux de porte. C'est suite à ce blocage du site d'Achères, et aux conséquences sur la production de l'usine Peugeot Poissy, que la direction de Géodis a enfin accepté de recevoir les syndicats. Elle a cédé sur une augmentation de 6 000 euros de la prime de licenciement, de 500 euros de la prime de mutation, et sur le paiement de deux jours de grève.
     Mais les travailleurs restent vigilants : « Si jamais la direction tente de nous entourlouper sur le plan social, on remettra ça ! »
                                                                Correspondant LO                         
 
PSA Poissy : les travailleurs de Geodis bloquent la production
À l'usine PSA de Poissy, les effets du blocage du site de Geodis Achères ne se sont pas fait attendre. Deux heures après, une des chaînes de montage de l'usine était à l'arrêt faute de pièces. Normalement, c'est toutes les demi-heures qu'un camion part d'Achères pour approvisionner Poissy. En fait, comme dans toutes les entreprises de l'automobile, il n'y a plus aucun stock chez PSA. Et, dès qu'il y a le moindre problème (intempéries, pannes de camions, grève de sous-traitants...), la direction met les travailleurs en chômage technique.
      L'équipe du matin a eu une heure d'arrêt, l'équipe d'après-midi, elle, n'a quasiment pas travaillé et les ouvriers de l'équipe de nuit ont été mis en chômage. Et comme le blocage du site Geodis continuait dans la soirée, la direction a demandé aux salariés en équipe du matin de téléphoner à un numéro vert pour savoir s'ils travailleraient le lendemain.
     De nombreux ouvriers de l'usine PSA, évidemment solidaires avec les travailleurs de Geodis, avaient en revanche la rage contre le patron qui décide ce type de gestion pour faire des économies, mais en fait payer les conséquences aux ouvriers.
     En attendant, du fait de la grève des travailleurs de Geodis, 950 voitures n'ont pas été fabriquées à l'usine de Poissy.
                                                                        Correspondant LO

mardi 30 juillet 2013

Les retraites : se préparer à la lutte

La CGT confédérale vient de sortir un quatre pages intitulé "Une bonne réforme des retraites c'est possible".
     Ce titre a dû surprendre plus d'un militant de la CGT et de mes camarades de l'Union Locale d'Argenteuil.
     Les dirigeants de la CGT voudraient justifier leur participation au simulacre de dialogue organisé avec le gouvernement et le patronat qu'ils ne s'y prendraient pas autrement.
     Comme s’il pouvait en sortir une réforme moins mauvaise que le pire qu’ils nous préparent. 
     En la matière, la seule "bonne réforme" acceptable serait l’abolition de tous les reculs imposés depuis vingt ans par les gouvernements de droite et de gauche !
     En attendant, pas de nouveaux reculs !
     A nous d'avoir cela en tête dans la préparation du 10 septembre. DM
 
 
Manifestation à Paris le 16 octobre 2010
En 2010...


Prime pour l’emploi : toujours moins pour les salariés

Alors que la fusion de la Prime pour l’emploi avec le RSA vient d'être reportée jusqu'à nouvel ordre, le gouvernement vient d’annoncer que le montant de cette prime serait à nouveau gelé en 2014.
    Le barème de la Prime pour l’emploi destinée aux travailleurs les plus pauvres pour compléter un salaire insuffisant, n’a pas bougé depuis cinq ans. Ce blocage, décidé par le gouvernement Fillon, a réduit le budget alloué à cette prime de 4,5 à 2,5 milliards d’euros. Et ses bénéficiaires sont passés de 9 à 6 millions.
      Ayrault a justifié la continuité avec la politique de son prédécesseur en affirmant que les sommes économisées iraient au RSA.
     C’est un peu « demain on rase gratis », mais à vif…

Total, EDF : des bénéfices indécents

Les bénéfices de Total ont augmenté de 67% au deuxième trimestre. Ils s'élèvent à près de 2,7 milliards d’euros en quelques mois malgré la baisse du prix du dollar.
     Ceux d'Edf, cette fois pour le premier semestre, sont comparables. L'action Edf a fait un bond en conséquence.
     Les profiteurs de l’or noir traversent la crise en faisant du gras. Quant à ceux d'Edf, l'avenir sera encore plus heureux, avec la hausse des tarifs de 5% prévue pour le premier août.
      Indécent.  

Editorial des bulletins d'entreprise Lutte Ouvrière du lundi 29 juillet 2013

                Face aux exigences patronales, imposer celles des travailleurs

Tout en préparant une réforme des retraites et en prétendant qu’elle est indispensable, le gouvernement Hollande-Ayrault reste encore dans le vague sur son contenu. Mais le patronat, lui, n’a pas besoin de l’hypocrisie dont s’entoure le gouvernement, et annonce clairement la couleur.
      Ainsi, selon son vice-président, le Medef voudrait que les années de cotisation exigées pour la retraite passent rapidement à 44. Quant aux cotisations patronales pour la retraite, il « pourrait envisager » qu’elles augmentent de 0,1 %... en échange d’une baisse de ses autres cotisations, notamment de la suppression de ses 5,4 % de cotisations pour les allocations familiales !
     Sous prétexte de réforme des retraites, les patrons voudraient donc tout simplement que le gouvernement leur fasse un nouveau cadeau. Ils ont tous les culots, mais pourquoi se gêner puisqu’ils savent qu’ils seront entendus ?
     Malgré ce que les ministres, la presse et la télévision nous serinent, il n’y a pas de problème des retraites, et en tout cas aucune raison, sous prétexte que la durée de la vie augmente, d’augmenter la durée de cotisation ou de repousser l’âge de départ. Simplement le patronat est à l’offensive pour réduire ce qu’il appelle ses charges, c’est-à-dire les salaires, les cotisations sociales, les impôts. Car la seule chose qui l’intéresse est de maintenir ou d’augmenter ses profits, et cela malgré la crise : alors qu’il en est responsable, il considère que c’est aux autres de la payer.
     Ainsi les attaques qui se préparent contre les retraites ne sont qu’une partie d’une offensive plus générale. Elles sont dans la droite ligne des autres attaques, qu’il s’agisse des accords dits de compétitivité, de la flexibilité, du blocage des salaires, des licenciements facilités, de la généralisation de la précarité.
     En même temps la hausse des prix, les impôts pèsent de plus en plus lourd sur les classes populaires, en face de services publics qui se dégradent.
     Tout cela fait partie d’une même politique du grand patronat pour augmenter la part de richesse qu’il tire de l’exploitation du travail salarié, et donc pour diminuer la part qui revient aux travailleurs, aux retraités, aux chômeurs.
     Le résultat, c’est d’ailleurs l’enrichissement croissant de ceux qui sont déjà les plus riches. Comme l’a montré une statistique récente, le patrimoine des 500 bourgeois les plus fortunés a augmenté de 25 % en un an. On constate d’ailleurs que la production de luxe, destinée à une petite minorité, est le seul secteur de l’économie vraiment en expansion.
     C’est cette politique du patronat qui entraîne la stagnation ou le recul du reste de l’économie et qui augmente le chômage. Peu lui importe s’il plonge toute la société dans la crise, pourvu qu’il sauve ses profits. Il ne voit aucune raison de changer de politique, d’autant qu’il sait bénéficier de l’appui du gouvernement, de celui-ci comme du précédent.
     Une journée de grèves et de manifestations est organisée le 10 septembre par des confédérations syndicales pour répondre au projet du gouvernement. Évidemment, une journée de protestation ne suffira pas à le faire reculer. Mais ne serait-ce que pour montrer leur désaccord et leur volonté de réagir, les travailleurs doivent y participer. Cependant il faut aussi poser la question des objectifs.
     Il ne s’agit pas de réclamer une « bonne réforme des retraites », comme le font certains syndicats. Ils voudraient justifier leur participation au simulacre de dialogue avec le gouvernement et le patronat, comme s’il pouvait en sortir une réforme moins mauvaise que le pire qu’ils nous préparent. Mais en la matière, la seule réforme acceptable serait l’abolition de tous les reculs imposés depuis vingt ans par les gouvernements de droite et de gauche !
     Et surtout, au-delà des retraites, c’est à toute cette offensive patronale et gouvernementale qu’il faut mettre un coup d’arrêt. Les travailleurs ne peuvent accepter d’être plongés progressivement dans la misère par le chômage, les licenciements, la hausse des prix, les exigences d’un patronat qui se croit tout permis.
     Il faut inverser le rapport de forces, faire payer le patronat pour les dégâts qu’il provoque. Les travailleurs ont les moyens de l’y obliger, car ce sont eux qui produisent toutes les richesses.
    Les travailleurs représentent une force énorme dans cette société, et c’est cette force qu’il faut mettre en oeuvre pour imposer leurs exigences, face à un patronat et à un gouvernement qui ne font que les enfoncer toujours plus bas.