dimanche 28 juillet 2013

Mali : la démocratie des treillis


Soucieux de montrer que l’intervention de l’armée française au Mali a été un grand succès et que la « démocratie » est rétablie, Hollande a tout fait pour qu’une élection présidentielle soit organisée au pas de charge. Elle aura lieu ce dimanche. Mais le Mali compte 500 000 réfugiés ou déplacés qui ne pourront pas voter, 40% des habitants n’ont pas reçu leur nouvelle carte d’électeur et toute la région du Nord à majorité Touaregs ne reconnait l’autorité du régime en place que parce qu’il y a la pression des militaires français ou de leurs alliés tchadiens.
Autant dire que le futur président malien sera plus l’homme de l’armée française que le représentant de la population.

samedi 27 juillet 2013

Dexia : coûteux pour le contribuable, un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine. Dexia dont les prets continuent à peser sur les habitants d'Argenteuil comme d'ailleurs


Dexia : coûteux pour le contribuable
   
La Cour des comptes vient de publier un rapport intitulé « Dexia : un sinistre coûteux, des risques persistants ».
     Dexia fait partie des banques qui se sont retrouvées en difficulté, en 2008, suite à la faillite de la banque américaine Lehman Brothers. Elle se retrouvait elle-même avec une grande quantité de prêts pourris, les fameux subprimes, avec lesquels elle avait spéculé à travers sa filiale américaine.
     Quand Dexia s'est retrouvée au bord de la faillite, l'État français est intervenu directement ou indirectement via la Caisse des dépôts, en achetant pour trois milliards d'euros d'actions Dexia à un cours désavantageux. L'État et les régions belges avaient, de leur côté, injecté dans le capital de Dexia la même somme de trois milliards d'euros.
Plus tard, en 2012, après la restructuration de la dette grecque, la banque a annoncé de nouvelles pertes, et l'État français a de nouveau mis sur la table 2,6 milliards pour renflouer Dexia.
     Au total, entre les actions achetées en 2008 à près de dix euros et qui ne valent aujourd'hui plus que 20 centimes, et l'argent injecté en 2012, c'est près de 6,6 milliards d'euros que l'État a déjà perdus dans cette affaire.
     Mais le pire est probablement à venir !
     Spécialisée dans les prêts aux collectivités locales ainsi qu'aux structures publiques, Dexia leur a vendu des emprunts dont les taux variables étaient indexés sur des valeurs plus ou moins opaques. Et, à partir de 2008, ces taux ont littéralement explosé. C'est en tout près de 5 500 communes françaises qui doivent aujourd'hui rembourser des sommes astronomiques.
Récemment, le département de Seine-Saint-Denis qui avait assigné Dexia en justice a vu le tribunal de Nanterre trancher en sa faveur. En effet, le contrat final conclu entre le département et Dexia ne faisait pas apparaître clairement qu'il s'agissait d'un emprunt à taux variable. Le département devra donc verser non pas un taux variable mais un taux légal de moins de 1 %.
      C'est bien sûr un encouragement pour les près de 140 communes qui ont assigné Dexia en justice. Mais suite au plan de sauvetage de Dexia, les activités de prêt aux collectivités locales ont été reprises par une structure publique formée par la Banque postale et la Caisse des dépôts. En cas de victoire des communes au tribunal, ce n'est donc pas les actionnaires historiques de Dexia, mais bien l'État qui devra passer à la caisse pour payer la différence.
      Tant que Dexia réalisait des profits – et elle en a réalisé largement avant 2008 – ces profits étaient privés. Maintenant qu'il faut éponger les pertes, c'est à l'État et donc en dernier ressort aux contribuables de passer à la caisse.
                                                                                                                C.C.

Fonctionnaires : une fausse et dérisoire compassion


Le gouvernement vient d’annoncer une "augmentation" de salaires des fonctionnaires les moins payés après des années de blocage total. Marylise Lebranchu doit bien reconnaître que « c’est dur de vivre avec 1100 euros par mois ».
Sauf que l’augmentation n’interviendra qu’en janvier 2014, ne sera que d’environ 20 euros par mois et reposera surtout sur les collectivités locales.
Dérisoire.

Accident ferroviaire : derrière le lampiste, trouver les vrais responsables


Après le dramatique accident ferroviaire en Espagne qui a fait 80 morts et plus d’une centaine de blessés, la vitesse excessive a été immédiatement désignée comme la cause la plus probable du déraillement. Le conducteur du train, choqué mais rescapé, a été placé en détention à l’hôpital ! Si une erreur humaine est toujours possible, ce devrait être le rôle des systèmes de sécurité installés le long des voies de contrôler la vitesse et le cas échéant de stopper automatiquement le train.
La ligne Madrid-La Corogne où s’est produit l’accident est une ligne où alternent tronçons à grande vitesse et tronçons classiques avec des systèmes de sécurité différents qui se succèdent et qui sont des occasions de défaillance. La zone proche de St Jacques de Compostelle sur lequel a eu lieu l’accident n’avait pas été mise aux normes TGV parce que, disent les autorités, cela aurait coûté trop cher.
Mais quand on sait qu’en Espagne, les sociétés du bâtiment et les banques s’en sont mis plein les poches lors de la construction de ces infrastructures coûteuses, on a tout lieu de croire que la priorité des décideurs et des constructeurs n’était pas la sécurité des voyageurs, mais les sommes extravagantes qu’elles ont récupéré.


vendredi 26 juillet 2013

Conjugue-Argenteuil : cette affaire se conjugue-t-elle avec Courteline ? Meme s'il n'y a pas de quoi trop en rire.

Les animations, les bénévoles, les salariés de l'association Conjugue ne sont plus dans la salle Guy de Maupassant du Val-Nord, mais l'essentiel de leurs matériels y est toujours.
     Cette affaire vire meme selon les informations de notre correspondant au vaudeville.
     Il y a une semaine, ces matériels devaient etre dehors au plus tard le vendredi soir, mais l'affaire avait été annulée et reportée jusqu'à nouvel ordre.
     Ce matin, des employés municipaux sous l'oeil d'un huissier étaient prets à l'action, mais apparemment, il n'y avait pas la clé, et il a fallu installer apparemment une nouvelle serrure (la troisième ! ?). Et devant l'ampleur de la tache, cette affaire a été abandonnée.
      Quelle est la prochaine péripétie ?
       A moins que les humains n'ayant pas réussi à s'entendre, les matériels, eux, aient décidé de faire de la résistance.