lundi 4 mars 2013

A propos de la pétition initié par le maire de Sannois, leCollectif de soutien aux « Gens du voyage » du Val d’Oise (adresse postale : s/c Marie-Lucile Faye, C2, 4 rue Robert Branchard, 95870 BEZONS, adresse email : collectifGDV95@orange.fr) vient d’adresser le 25 février dernier un communiqué dont nous extrayons bien volontiers les extraits suivants :


 « Le Collectif de soutien aux familles de « Gens du Voyage » dans le Val d'Oise découvre, avec stupéfaction, qu'une municipalité peut inciter ses administrés à se dresser contre la présence, sur le territoire communal, de familles françaises vivant en habitat mobile.
….Les familles venues faire halte, cet hiver, à Sannois, là où, comme d'habitude, un terrain semblait vacant, sont des habituées du Val d'Oise où elles stationnent depuis des années. À la fin de l'été passé, elles avaient installé leurs caravanes à Éragny-sur-Oise, puis à Saint-Ouen l'Aumône, mais elles n'ont pu y demeurer et ont recherché ailleurs.
     Les aires d'accueil et de stationnement, dans le Val d'Oise, ne suffisent pas à recevoir les voyageurs de passage. Certaines ne sont encore que programmées ! Des communes concernées continuent obstinément de se refuser à appliquer la loi Besson de juillet 2000…
     …Il ne suffit pas au maire de Sannois de rappeler l'existence d'une aire de quatorze places dans sa commune pour s'exempter de sa part de responsabilité dans la situation que connaissent nos compatriotes condamnés à l'errance ! Faut-il rappeler qu'une aire avait été réalisée, à Sannois, il y a plus de vingt ans, qu'elle fut longtemps laissée à l'abandon, qu'elle s'était gravement dégradée, et qu'elle n'a été remise en état qu'il y a seulement un ou deux ans ?
     …M. Paternotte, dans ses réponses aux questions du journaliste de l'Écho-Le Régional, pour justifier l'appel à signer sa pétition, ne va-t-il pas jusqu'à affirmer « qu'il faudra voir, en fin d'année, s'il n'y a pas de relations à faire avec des faits de délinquance » ! Cette insinuation malveillante, discriminatoire, de la part d'un maire, qui anticipe sur des événements « susceptibles de se produire » et que rien ne fonde, est particulièrement choquante...
     …L'ignorance persistante dans laquelle demeurent nombre d'élus quand il s'agit des Roms ou des Voyageurs, et que révèlent le vocabulaire et les formules employées, entraine les habitants des communes dans une suspicion généralisée qui ne facilite pas la bonne entente entre résidents aux modes de vie différents !... »

                                                                          

Municipales : loin du calendrier des difficultés quotidiennes et bien actuelles des travailleurs


« A un an des municipales, droite et gauche sont dans les starting-blocks ». Ce titre du journal Les Echos du jour se vérifie effectivement localement. Depuis plusieurs semaines, cette situation a même tendance à s’envenimer.
      Pourtant.
      En mars 2013, aujourd’hui, à un an des municipales peut-être, le chômage augment mois après mois, les licenciements se multiplient, les attaques à l’encontre des droits des travailleurs redoublent, une nouvelle fois les retraites sont dans le collimateur, etc.
     Telles sont les priorités du monde du travail, jeunes à l’avenir incertain, travailleurs actifs, retraités.
     En tout cas, telles sont et doivent être les préoccupations des militants sincèrement préoccupés de la situation de leur classe. Cela risque de l’être toujours au moment de ces élections municipales. Cela l’est à fortiori à un an d’une échéance électorale qui est maintenant en revanche, la préoccupation centrale de la gauche gouvernementale, de la droite, et de l’extrême-droite.

dimanche 3 mars 2013

mardi 5 mars 2013, manifestons


Gouvernement et patronat complices, non aux licenciements, à la flexibilité et à la baisse des salaires
Lutte Ouvrière appelle ses militants et sympathisants à participer aux manifestations du 5 mars contre le projet de loi qui permet de licencier et de baisser les salaires.
      À Paris, notre point de rencontre est fixé au carrefour de la rue du Louvre et de la rue de Rivoli M° Louvre-Rivoli. 


Les slogans pour la manifestation du 5 mars
 
Slogans LO pour la manifestation du 5 mars 2013



           
Ayrault Parisot
Vous n’aurez pas notre peau
Non non non aux chantages patronaux
Salaires emplois
Défendons tous nos droits !


            Hollande démolit les droits
conquis par les luttes
des travailleurs
Pas  question de le laisser faire !


            Travailler plus,
pour gagner moins,
Pas d’accord !

            De l’argent, il y en a,
            dans les caisses du patronat,
Il doit servir à maintenir les emplois
et les salaires.


            C’est pas aux travailleurs
de payer
la crise des capitalistes


A bas la politique anti-ouvrière
Du patronat et du gouvernement


C’est pas aux travailleurs
de payer
la dette des banquiers
spéculateurs




Les capitalistes  ont creusé la dette ;
ils en ont  profité
A eux de la payer !



Les patrons nous  mentent
Pour déjouer leurs manœuvres
Contrôlons leurs comptes


            Les patrons licencient
Pour arrêter l’hémorragie
Interdiction,
interdiction des licenciements.



           La compétitivité,
C’est d’avantage d’exploitation
Et des baisses de salaires
Ne nous laissons pas faire !



           Toutes ces  hausses, ça suffit !
Les salaires doivent suivre les prix
Echelle  mobile des salaires
et des retraites



Les licenciements d’aujourd’hui
C’est pas les emplois mais les chômeurs
de demain
Interdiction des licenciements






Banderole :

Gouvernement et patronat complices

Non aux licenciements, à la flexibilité et à la baisse des salaires

                                                  Lutte ouvrière

Les militants de Lutte Ouvrière d'Argenteuil se donnent rendez-vous mardi 5 mars à 13 heures à la gare d'Argenteuil, sortie Orgemont, devant le Café des 2 gares.

8 mars : journée mondiale pour le droit des femmes


Vendredi 8 mars à 18h30, 
manifestation
 de Stalingrad en direction de la Bastille pour la journée mondiale pour les droits des femmes.

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière du 3.03.13.

MARDI 5 MARS, DIRE NON AUX ATTAQUES DU PATRONAT ET DU GOUVERNEMENT

Laurence Parisot, en campagne pour sa propre succession, a pour programme de relever l’âge légal de départ à la retraite à 67 ans et de porter la durée de cotisation à 43 annuités. Elle a aussi en ligne de mire les allocations chômage, les allocations familiales, enfin tout ce qu’elle considère être des dépenses inutiles.
     La proposition de loi consistant à amnistier les délits commis dans le cadre des mouvements sociaux, votée au Sénat, a déchaîné la fureur de Madame. Les sénateurs PS en ont pourtant tellement réduit la portée que, si amnistie il y avait, elle serait symbolique. Parisot le sait, mais pour caresser les patrons dans le sens du poil, il est toujours bon de faire passer les travailleurs en lutte pour de dangereux délinquants.
     Les patrons voudraient pouvoir imposer des cadences insupportables sans que les travailleurs ne résistent. Ils voudraient fermer des usines et priver de leur salaire des milliers de travailleurs sans être dérangés. Avec la flexibilité, ils démolissent la vie privée des travailleurs et il faudrait que les travailleurs se résignent, qu’ils n’aient pas un mot plus haut que l’autre, pas un geste de colère. Ce n’est pas comme ça que cela se passe et c’est tant mieux !
      Les travailleurs qui sont jetés comme des malpropres après des années de travail ont de quoi être en colère. Ceux qui découvrent qu’on leur a menti, qu’on les a manipulés ont de quoi être révoltés. Et cela ne fait pas d’eux des délinquants !
     « Il faut favoriser le dialogue social, pas la destruction », a rajouté Parisot. Et de prendre pour exemple le « dialogue social » qui a débouché sur l’accord du 11 janvier entre le Medef, la CGC, la CFTC et la CFDT.

      Mais cet accord n’est rien d’autre que la reconnaissance du diktat patronal. L’accord est basé sur le point de vue du patronat selon lequel pour sécuriser l’emploi, il faut pouvoir licencier plus facilement et flexibiliser au maximum. Que trois syndicats et le gouvernement prétendument socialiste aient adopté ce point de vue n’y change rien, car le résultat est sans appel : le patronat a obtenu tout ce qu’il voulait.
     Comble de cynisme, le gouvernement a prévu de traduire cet accord dans une loi « pour la sécurisation de l’emploi ». Mais si cette loi est adoptée, elle va sécuriser les licenciements, sûrement pas les emplois. Les licenciements seront plus faciles, ils coûteront moins chers aux patrons et les salariés pourront plus difficilement les contester. Comme si les milliers de travailleurs licenciés, chaque semaine, ne suffisaient pas !
     Côté salarié, qu’est-ce qui est sécurisé ? Pas le lieu de travail, puisque l’accord impose la mobilité. Pas le temps de travail, puisque l’accord impose la flexibilité. Ni même le salaire, puisqu’il sera désormais possible pour les patrons de le baisser en fonction de leurs affaires.
     Tout cela dépendra d’accords d’entreprise, autrement dit du chantage patronal, où les salariés n’ont le choix qu’entre « travailler plus pour gagner moins » ou être licenciés. Et ce, sans même avoir la garantie qu’au bout du compte ils ne perdront pas leur emploi ! Avec cette loi, le chantage, l’arbitraire et la violence des patrons vont avoir force de loi et on le devra au gouvernement socialiste !
      Le patronat ne cache pas qu’il veut aller plus loin encore et le gouvernement y œuvre. Après avoir dénoncé la réforme Sarkozy de 2010 sur les retraites, voilà que le gouvernement se prépare à l’aggraver. Sacrifices sur les retraites, hausse du diesel, baisses de salaire, licenciements, c’est de tous les côtés que les coups nous tombent dessus.
     Mais qui sème le vent récolte la tempête ! Patronat et gouvernement vont finir par provoquer le coup de colère qui mettra les exigences des travailleurs au premier plan.
      Il faudra qu’à cette colère s’ajoute la conscience claire des intérêts politiques de la classe ouvrière et de la société. Les travailleurs contesteront alors le droit, qu’a une minorité, de maintenir la majorité dans l’exploitation, le chômage et la misère. Ils remettront en cause le sacro-saint droit patronal à décider de leur vie. On n’entendra plus le patronat se plaindre de quelques dégradations matérielles, c’est tout son droit de propriété sur les entreprises qui lui sera enlevé, et ce ne sera que justice !
      Cela exigera un tout autre rapport de force que celui d’aujourd’hui. Mais on peut et on doit commencer par dire « non » à la politique anti-ouvrière du gouvernement et du patronat.
      Ce mardi 5 mars, la CGT et FO appellent à manifester contre le projet de loi sur la flexibilité. Il faut que des travailleurs manifestent leur opposition. Qu’il soit dit, que les travailleurs refusent tous ces reculs et qu’ils n’ont pas fini des combattre !