samedi 2 mars 2013

Une loi d’amnistie sociale a minima

174 sénateurs sur 171 ont voté pour la loi d’amnistie sociale. Certains militants syndicalistes condamnés pour des actions dans le cadre de mouvements sociaux – si cette loi était adoptée, mais il faut pour cela que la chambre des députés la vote –seraient amnistiés.
       Bien que le projet de loi déposé par les sénateurs du Front de gauche ait été au départ très limité, la loi votée a été amendée par les sénateurs socialistes pour en réduire encore plus la portée.

      Rien d’étonnant, alors que le gouvernement, par la voix de Valls, lançait : « Il n’y a pas de place pour la violence ». Cette mise en garde visait les travailleurs qui se défendent contre les plans de licenciements qui déferlent sur eux, pas les patrons qui jettent à la rue des centaines de milliers de salariés.

Retraites : le gouvernement socialiste dans les pas de Sarkozy

Le Premier ministre a installé hier une commission sur « l’avenir des retraites », façon de préparer l’opinion à de nouvelles mesures d’austérité concernant les retraités. Plusieurs pistes sont envisagées, toutes au détriment des travailleurs : baisser les pensions, cotiser davantage et cotiser plus longtemps. Pour justifier cette nouvelle attaque, Henri Emmanuelli a osé affirmer « Je vois des gens qui auront passé plus de temps dans la retraite que dans la vie active ». Autour de lui, sur les bancs de l’Assemblée nationale, on veut bien le croire. Il devrait sortir un peu plus souvent de cette Chambre.

PSA : les grévistes continuent à se battre comme des lions

Les travailleurs de PSA Aulnay sont entrés dans leur septième semaine de grève. Ils se battent contre la fermeture de l’usine et les licenciements décidés par PSA. Leur lutte rencontre le soutien de bien des travailleurs dans ce pays. Ils ont donc récolté 260 000 euros, qu’ils se sont distribués entre grévistes pour pouvoir continuer la lutte.
      La solidarité ouvrière, ça paye ! Mais, comme leur combat continue, la solidarité doit continuer et se renforcer.

vendredi 1 mars 2013

Hôpital d’Argenteuil : pour qui sonne le glas ? Il sonne pour moi peut-être, mais il sonne tout autant pour toi.


Pour la direction de l’hôpital d’Argenteuil, s’il faut s’en prendre à la situation d’un tiers du personnel, c’est que les comptes de l’hôpital sont dans le rouge.
       Cette chanson là, les personnels la connaissent depuis des années. Elle est inadmissible, et elle n’aura pas de fin.
      Les salariés doivent continuer à se mobiliser contre ces mauvais coups. Ceux directement concernés aujourd’hui. Mais aussi tous les salariés de l’hôpital.
      Aujourd’hui c’est moi, si tu ne bouges pas, ce sera toi demain.

CPAM Argenteuil : réduction drastique du service public


La CPAM du Val d’Oise prévoit la suppression de deux centres de sécurité sociale périphériques à Argenteuil, celui du Val-Nord et celui du Val notre-dame. L’activité sera concentrée dans un seul centre, celui du centre ville.
     Cela aura des conséquences négatives pour les personnels, comme cela en aura pour les usagers : du temps supplémentaire de déplacement et des frais de transports en plus.
     Année après année, par tous les bouts, les services publics sont attaqués.
     Ils sont tellement nécessaires aux plus pauvres, aux plus démunis, mais aussi à tous. Il faut les défendre avec force et énergie. Non à la fermeture de ces deux centres !

Au travail, les morts des uns et celle des autres, tout autant scandaleuse


La semaine passée, deux policiers étaient dramatiquement tués en service du côté du périphérique. Hier, ce sont au tour de deux ouvriers d’une entreprise de sous-traitance de décéder à la suite de la chute de leur nacelle à la centrale nucléaire de Cattenom en Moselle.
     Les honneurs de la république comme ils disent pour les premiers. De vagues entrefilets de quelques lignes dans la plupart des titres de la presse.

Après la morte d’Ali Ziri, cachez définitivement cette affaire que je ne saurais juger ! La poursuite de policiers ne peut avoir lieu ! Vérité et Justice pour Ali Ziri !


La « justice » vient de confirmer le non lieu pour l’affaire de la mort d’Ali Ziri en juin 2009. Selon l’article de Frédéric Naizot dans l’édition du jour du Parisien : « Au cours de l’audience de la chambre de l’instruction, qui s’est déroulée à huis clos le 17 janvier, l’avocat général avait requis la confirmation du non-lieu. Il avait alors estimé que les techniques policières employées n’étaient pas normales, que la prise en charge d’Ali Ziri dans le commissariat puis à l’hôpital posait des difficultés et que le juge d’instruction aurait dû procédé aux interrogatoires ». Mais comme les rapports d’expertises sont contradictoires, comme, selon cet avocat général, une instruction ne pourrait pas permettre d’aller plus loin, qu’il y aurait toujours un doute, eh bien : affaire close, non-lieu !
     On se met à regretter de n’être pas au XVIIIème siècle, en des temps où tout cela était banal mais où il y avait des Voltaire.

« Paris en Algérie » : quand la connaissance du passé est nécessaire à celle du présent… et du futur


Une exposition remarquable est présentée dans le hall de l’hôtel de ville d’Argenteuil de ce 1er mars au jeudi 21 mars prochain.
      Ce n’est pas une exposition sur la Guerre d’Algérie. Elle a un cadre plus large. Elle commence par la manifestation parisienne sanglante du 14 juillet 1953 pour s’achever à la veille de 1968.
      Réalisée par un groupe d’universitaires spécialistes de l’Algérie, l’exposition présente un nombre très importants de documents exceptionnels.
     Il est question de la vie des travailleurs algériens en France, de l’activité des nationalistes, des rivalités sanglantes entre le MNA et le FLN, de la répression policière, des Appelés, de la vie ouvrière, des réactions de solidarité du PCF, du PSU, de l’Unef, du retour des Rapatriés, etc.
     Il faut venir voir cette exposition, y amener vos proches, les anciens comme les jeunes générations. S’intéresser au passé, c’est toujours répondre à deux questions en particulier : Comment les choses auraient pu se passer autrement ? Quelles marques de cette histoire sur la société française d’aujourd’hui ?
     Pour ma part, je suis prêt à organiser des visites guidées de cette exposition. Me joindre.
                                                   Dominique MARIETTE