samedi 10 novembre 2012

Le 14 novembre, contre les politiques d'austérité : manifestations dans toute l'Europe



La Confédération européenne des syndicats (CES), qui regroupe la plupart des grandes confédérations syndicales de l'Union européenne, a lancé un appel à manifester contre les politiques d'austérité mercredi 14 novembre.
     En Grèce, en Espagne et au Portugal, pays où les coups portés aux travailleurs sont parmi les plus sévères, des journées de grève nationale interprofessionnelle sont prévues. En Italie, la CGIL appelle à quatre heures de grève. En France et en Allemagne, des manifestations sont organisées dans de nombreuses villes, avec ou sans appel à la grève, suivant les régions et les fédérations professionnelles. Dans les autres pays, de la Roumanie à la Belgique, les travailleurs sont également appelés à se faire entendre.
     Quelles que soient les limites du programme revendicatif de la CES, quelle que soit la plus ou moins bonne volonté des confédérations à relayer cet appel, la journée du 14 novembre a au moins le mérite d'affirmer que tous les travailleurs européens ont les mêmes problèmes, les mêmes adversaires et les mêmes intérêts. En ces temps où nombre de politiciens proposent la fermeture des frontières, voire la création de nouvelles séparations, et l'union nationale derrière les patrons comme seule perspective, il est de l'intérêt des travailleurs d'affirmer qu'ils constituent une seule et même classe sociale à travers tout le continent.
     Partout les licenciements font rage, les salaires sont bloqués et parfois diminués, l'âge de la retraite repoussé, les pensions diminuées, les services publics dévastés. Car partout les États dépouillent les classes populaires pour garantir les profits des magnats de l'industrie et de la finance. Partout également les gouvernements se succèdent, de la droite à la gauche ou de la gauche à la droite, pour finalement appliquer encore et toujours cette même politique.
Les travailleurs de toute l'Europe ont un intérêt commun à lutter pour des objectifs comme l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, l'indexation des salaires sur les prix, l'embauche dans les services publics, le contrôle des travailleurs sur les comptes des entreprises.
   Ce n'est évidemment pas le programme proposé par la CES, ni même par les confédérations syndicales qui se disent plus radicales. Mais plus il y aura de travailleurs pour le mettre en avant dans les cortèges du 14 novembre, mieux cela vaudra.
Paul Galois
     En France, CGT, CFDT, FSU, Solidaires et UNSA appellent à diverses manifestations. À Paris la manifestation unitaire partira de la gare Montparnasse à 14 heures. (article extrait de Lutte Ouvrière)

Un car de la CGT part d'ARGENTEUIL à 13 H. à la Salle Jean Vilar Boulevard Héloïse.
                             
.                            Inscriptions auprès de l’UL d’Argenteuil au 01 34 10 55 11 ou auprès de Patrick au 06 72 01 83 93

Sénat : groupe se réclamant du "Front de gauche" : distance minimum


Le groupe se réclamant du Front de gauche au Senat (dont la majorité est du PCF) a voté contre la loi de programmation budgétaire après avoir voté contre une autre, concernant elle, la politique énergétique. Le parti socialiste n’ayant pas la majorité absolue au Sénat, le texte a donc été repoussé. Ces votes restent donc symboliques, puisque c’est le parlement qui aura le dernier mot et que le PS y a la majorité.
     Mais comme ce Front refuse de se dire dans l’opposition on ne peut comprendre ce geste que comme une manœuvre, ou un calcul politique. Disons plutôt politicien.


jeudi 8 novembre 2012

Argenteuil : à la rencontre des militants de Lutte Ouvrière

Ce samedi 10 novembre
de 10 à 12 heures :
Carrefour Péri-Paul Vaillant Couturier
Devant Simply au Val-Sud
Centre commercial Joliot-Curie

de 15 à 17 heures
au carrefour Péri-PV Couturier dans le centre

Venez discuter avec les militants de Lutte Ouvrière

Parti socialiste et cendres de Bigeard : un article de Lutte Ouvrière du 9.11.12.

Les cendres de Bigeard à Fréjus : hommage du Parti socialiste au colonialisme

Les cendres du général Bigeard, qui fut un cadre de l'armée française pendant les guerres coloniales d'Indochine et d'Algérie, pourraient se retrouver le 20 novembre prochain à Fréjus au Mémorial des guerres d'Indochine. C'est une décision du ministre socialiste de la Défense Jean-Yves Le Drian, qui donnerait ainsi une fin heureuse à un caprice du général que son prédécesseur de droite, Gérard Longuet, n'avait pu exaucer.
     Le général est mort en 2010. Il souhaitait que ses cendres soient dispersées sur le champ de bataille de Dien-Bien-Phu, bataille perdue par l'armée française face à la volonté du peuple vietnamien de chasser le colonialisme. Bigeard était célèbre pour ses déclarations à l'emporte-pièce. Il avait jadis rêvé à voix haute sur une radio de faire épouser notre camarade Arlette Laguiller par un de ses paras pour la faire taire. Alors, pour ses cendres, il s'agissait d'« emmerder la France et le Vietnam ». Mais, le gouvernement vietnamien ayant refusé cette demande, le ministre français de la Défense Gérard Longuet proposa qu'elles soient déposées aux Invalides, sans aboutir.
      Qu'un Longuet, aujourd'hui politicien de droite, mais qui a fait ses classes dans l'extrême droite, ait eu envie de rendre hommage à un vétéran des guerres coloniales, tortionnaire à ses heures, on peut s'y attendre. Même aujourd'hui, Longuet ne renie pas sa jeunesse procolonialiste et anticommuniste.
     Mais qu'un ministre socialiste puisse décider de rendre hommage à ce général tortionnaire, cela ne devrait surprendre que ceux qui ont oublié que Mitterrand avait reconstitué les retraites des anciens de l'OAS après son élection en 1981, ou le rôle joué par le socialiste Guy Mollet et son allié François Mitterrand qui, après s'être fait élire en 1956 pour faire la paix en Algérie, avaient au contraire intensifié la guerre en y engageant le contingent.
    Cela donna alors l'occasion aux cadres de l'armée, les Massu, les Bigeard, les Aussaresses, de s'illustrer en 1957 au cours de la bataille d'Alger : cherchant à anéantir l'organisation nationaliste algérienne du FLN, ils eurent recours aux arrestations en masse, à la torture et aux exécutions sommaires, sans pouvoir empêcher finalement l'indépendance du peuple algérien.
    Rendre hommage à Bigeard, c'est rendre hommage à cette guerre coloniale menée par l'armée française. La gauche gouvernementale française mena cette politique sans états d'âme, incitant les paras à agir à leur guise. En proposant un hommage aussi scandaleux, l'année même où l'on fête le cinquantenaire de l'indépendance algérienne, le gouvernement socialiste veut-il montrer que, là où même le peu fréquentable Longuet avait reculé, lui ne recule devant rien ?
Jacques FONTENOY

Rapport Gallois et ses suites gouvernementales : un article de Lutte Ouvrière du 9.11.12.

Le gouvernement exauce les vœux du patronat
Comme on pouvait s'y attendre, le gouvernement a accédé aux désirs du patronat inscrits dans le rapport Gallois. Au lendemain de sa publication, et selon les propres dires du Premier ministre, ledit rapport a été repris dans sa quasi-totalité.
     Le 6 novembre, Ayrault a donc annoncé ses décisions. Vingt milliards d'euros seront offerts aux patrons. Le cadeau prendra la forme d'une réduction de l'impôt sur les sociétés et sera réparti sur trois ans, dont dix milliards sur l'activité des entreprises en 2013, c'est-à-dire sur l'impôt payé en 2014. Mais, comme le gouvernement sait répondre aux aspirations de ses amis et même les précéder, les PME qui le demanderont pourront obtenir une avance dès l'année prochaine, afin d'améliorer leur trésorerie.
     Le cadeau est baptisé « crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi ». Il s'agit de laisser entendre que les vingt milliards sont destinés à l'investissement dans la production et à la création d'emplois. Mais, comme tous les milliards précédemment prodigués aux industriels, ils iront régaler les actionnaires et se multiplier dans la spéculation.
     Pour compenser ces vingt milliards, qui vont manquer au budget de l'État, le gouvernement a prévu d'augmenter des impôts et de diminuer des dépenses.
Côté impôts, il va faire ce qu'il avait juré ne jamais faire : augmenter la TVA. En 2014, la TVA à 19,6 %, qui taxe une grande partie de ce qu'on achète et tous les services, passera à 20 %. Le taux réduit à 7 %, qui concerne la restauration et les travaux à domicile, sera porté à 10 %. Pour tenter de faire passer la pilule, le taux de TVA sur les produits dits de première nécessité (alimentation, abonnement au gaz et à électricité, etc.) sera ramené de 5,5... à 5 % !      Là, il faudra regarder après la virgule pour voir l'effet sur la note du supermarché.
Le gouvernement compte ainsi récupérer dix milliards d'euros par l'augmentation de la TVA. Et pour le reste, il a le cynisme d'annoncer dix milliards d'économies supplémentaires sur... les dépenses publiques ! Des économies drastiques ont déjà été prévues et en partie réalisées sur les budgets des collectivités locales, des écoles, des hôpitaux, de tous les services publics, les services indispensables à la population. Le gouvernement a décidé de continuer, d'amplifier les attaques. Entre l'intérêt de la population et les profits patronaux, il a choisi.
                                                          Sophie GARGAN

14 novembre : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière du 9.11.12.

Le 14 novembre, contre les politiques d'austérité : manifestations dans toute l'Europe

La Confédération européenne des syndicats (CES), qui regroupe la plupart des grandes confédérations syndicales de l'Union européenne, a lancé un appel à manifester contre les politiques d'austérité mercredi 14 novembre.
     En Grèce, en Espagne et au Portugal, pays où les coups portés aux travailleurs sont parmi les plus sévères, des journées de grève nationale interprofessionnelle sont prévues. En Italie, la CGIL appelle à quatre heures de grève. En France et en Allemagne, des manifestations sont organisées dans de nombreuses villes, avec ou sans appel à la grève, suivant les régions et les fédérations professionnelles. Dans les autres pays, de la Roumanie à la Belgique, les travailleurs sont également appelés à se faire entendre.
     Quelles que soient les limites du programme revendicatif de la CES, quelle que soit la plus ou moins bonne volonté des confédérations à relayer cet appel, la journée du 14 novembre a au moins le mérite d'affirmer que tous les travailleurs européens ont les mêmes problèmes, les mêmes adversaires et les mêmes intérêts. En ces temps où nombre de politiciens proposent la fermeture des frontières, voire la création de nouvelles séparations, et l'union nationale derrière les patrons comme seule perspective, il est de l'intérêt des travailleurs d'affirmer qu'ils constituent une seule et même classe sociale à travers tout le continent.
     Partout les licenciements font rage, les salaires sont bloqués et parfois diminués, l'âge de la retraite repoussé, les pensions diminuées, les services publics dévastés. Car partout les États dépouillent les classes populaires pour garantir les profits des magnats de l'industrie et de la finance. Partout également les gouvernements se succèdent, de la droite à la gauche ou de la gauche à la droite, pour finalement appliquer encore et toujours cette même politique.
Les travailleurs de toute l'Europe ont un intérêt commun à lutter pour des objectifs comme l'interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous, l'indexation des salaires sur les prix, l'embauche dans les services publics, le contrôle des travailleurs sur les comptes des entreprises.
   Ce n'est évidemment pas le programme proposé par la CES, ni même par les confédérations syndicales qui se disent plus radicales. Mais plus il y aura de travailleurs pour le mettre en avant dans les cortèges du 14 novembre, mieux cela vaudra.
Paul Galois
     En France, CGT, CFDT, FSU, Solidaires et UNSA appellent à diverses manifestations. À Paris la manifestation unitaire partira de la gare Montparnasse à 14 heures.

14 novembre : manifestation à l'appel de la CGT. C'est bien volontiers que nous relayons ces informations

14 novembre 2012,
                                                                          Contre l’austérité,
                          pour l’emploi
et la solidarité européenne        
                                                        Manifestation : Mercredi 14 novembre – 14 h. de Montparnasse vers Ecole Militaire
                                        (à proximité du siège du Medef)                                                                                


                                              
            Sur notre département 4 départs collectifs en cars sont recensés
       
          * 1 car :    RDV à CERGY à 13 h. devant la maison des syndicats – 26 rue Francis Combe
                              Inscriptions auprès de Sandrine à l’UD au 01 30 32 60 22.

         * 1 car :     RDV à MONTIGNY
à 12 h 30 à la Mairie de Montigny Centre Picasso devant l’école Van Gogh puis passera
                             à ARGENTEUIL à 13 H. à la Salle Jean Vilar Boulevard Héloïse.
                             Inscriptions auprès de l’UL de Montigny au 01 39 97 02 79 ou au 06 33 02 16 38
.
                             Inscriptions auprès de l’UL d’Argenteuil au 01 34 10 55 11 ou auprès de Patrick au 06 72 01 83 93
.
          
          * 1 car :   RDV à BEZONS à 13 h. devant la salle Louis Aragon 42 rue Francis Pressensé.
                            Inscriptions auprès de l’UL de Bezons au 09 62 18 32 01 ou par mail : ulcgt.bezons@orange.fr

mardi 6 novembre 2012

Editorial des bulletins Lutte Ouvrière du lundi 5 novembre

Derrière la compétitivité, il n’y a pas l’emploi mais les profits
 
Avec la publication du rapport Gallois, le gouvernement a élevé la compétitivité au rang de grande cause nationale : « Derrière la compétitivité, il y a l’emploi, c’est-à-dire l’avenir », a dit Hollande. Comme d’habitude, le gouvernement s’apprête à faire des cadeaux au patronat au nom de l’emploi.
Car si le gouvernement remplace « le choc de compétitivité » de Gallois, par « un pacte », il ne fait plus de doute que le grand patronat va être servi, et bien servi. Le gouvernement supprimera-t-il 10, 20, 30 milliards de cotisations patronales ? Avec quels impôts compensera-t-il le manque à gagner ? On le saura bientôt. Mais il est sûr que les travailleurs paieront ce qui sera cédé au patronat.
     Et les cadeaux au patronat ne se limiteront pas à cela. Le gouvernement veut aussi l’aider à moderniser ses installations et à investir, car paraît-il, la France est en retard en matière de robotisation et d’innovations.
     Le gouvernement va donc continuer de déverser des milliards sur les entreprises. Mais les milliards iront sur les comptes en banque des actionnaires et dans la spéculation parce que, dans cette période de crise, les patrons préfèrent spéculer qu’investir dans la production. Quant aux licenciements et aux fermetures d’usines, qui plongent chaque semaine des milliers de travailleurs dans le chômage, ils se poursuivront. Sous couvert de grande cause nationale, les mesures de compétitivité serviront la cause patronale !
     Pour le patronat, la compétitivité est une obsession. Et comment peut-il en être autrement, quand le système capitaliste est basé sur la concurrence ? C’est à qui prendra les parts de marché de ses concurrents. Le patronat est engagé dans une guerre économique permanente, de plus en plus féroce du fait de la crise, mais ce sont les travailleurs qui en sont les victimes.
     C’est sur le dos des travailleurs que tous les patrons, les petits comme les gros, compensent leurs mauvaises affaires. À la moindre baisse des commandes, les intérimaires ou les CDD sont renvoyés. Les autres travailleurs sont mis sous pression pour qu’ils en fassent toujours plus. Et quand cela ne suffit pas au patron pour « être compétitif », il taille dans le vif en licenciant ou en fermant une usine. Les capitalistes assurent leur compétitivité avec la peau des travailleurs.
     Un capitaliste ne fait pas le poids dans la concurrence ? C’est forcément la faute aux travailleurs ! C’est que les salaires sont trop élevés, c’est qu’il y a trop de cotisations sociales, c’est à cause des 35 heures, du manque de flexibilité ! Le patronat sait bien que le coût du travail en France est équivalent à celui de l’Allemagne et que les salariés travaillent en moyenne 39,5 heures comme dans bien d’autres pays, mais il ne recule devant aucun mensonge pour faire son chantage. Un chantage servi aux travailleurs du monde entier, même aux ouvriers chinois auxquels on explique que les Vietnamiens sont plus compétitifs !
     Tenir dans la concurrence nécessite d’abaisser les prix ? Qu’ils le fassent donc mais pas au détriment des travailleurs ! Le patronat réclame 30 à 40 milliards d’euros de baisse des cotisations, mais les seuls patrons du CAC 40 ont versé, en 2011, 39 milliards aux actionnaires. Il y a là de quoi rendre les prix concurrentiels. Mais la bourgeoisie ne le fera pas car, sous prétexte de compétitivité, elle veut imposer ses intérêts de classe, augmenter les profits du capital en démolissant les revenus des travailleurs. Et le gouvernement, qui s’amuse à faire croire à un « pacte de compétitivité », fait son jeu.
     Louis Gallois a déclaré : « Nous avons besoin d’une véritable mobilisation et, je ne crains pas de le dire, d’un véritable patriotisme ». Aujourd’hui, patronat et gouvernement demandent du patriotisme dans leur guerre commerciale mais qui sait si, demain, ils n’en demanderont pas dans la guerre tout court. Ils l’ont fait pour les guerres coloniales et pour les deux guerres mondiales où des millions de travailleurs ont servi de chair à canon pour les intérêts de la bourgeoisie.
« On croit se battre pour la patrie, on meurt pour les industriels », a dit Anatole France, après la Première Guerre mondiale. Eh bien, les travailleurs n’ont pas à accepter cela dans la guerre commerciale d’aujourd’hui et encore moins en version plus grave, demain !
     Les travailleurs n’ont pas à marcher dans cette union sacrée. Ils ont leur propre combat à mener pour défendre leurs emplois, leurs salaires et leurs conditions de vie. Et au-delà de ce combat immédiat, les travailleurs doivent affirmer leur rejet de cette économie basée sur la concurrence et la compétition qui conduit à l’anarchie, à la violence et aux guerres.