dimanche 28 octobre 2012

Ducros comme ailleurs : les ravages du capitalisme

Les conducteurs des transports Ducros sont inquiets. Ils ont manifesté ces jours derniers à Gonesse. Il y a peu, ce sont des travailleurs de DHL qui ont rejoint Ducros avec des centaines de postes en moins à la clé. Aujourd'hui, ils craignent que la nouvelle une opération de fusion-absorption entre Ducros et Mory cette fois se termine de la même façon, avec une dégradation des salaires et des conditions de travail.
     Ainsi va le grand jeu du monopoly capitaliste.
     Il serait temps que les travailleurs y mettent fin.

« Pacte de compétitivité » : choquant de toutes façons...

À l’issue d’une réunion à Matignon, le ministre de l’Économie, Pierre Moscovici, a déclaré que le « pacte de compétitivité » évoqué par le gouvernement ces derniers temps sera « global » et « étalé sur la totalité » du quinquennat. Il répondait ainsi à ceux qui évoquaient un « choc de compétitivité », c’est-à-dire une baisse massive des cotisations patronales.
      En une fois ou en cinq ans, le choc n’est pas acceptable.

samedi 27 octobre 2012

Ecole primaire : des remplacements plus assurés

Sur Argenteuil, dans les écoles, la situation est catastrophique au niveau des remplacements de personnels absents. C'est une situation 0% pour les "petits remplacements", voire pour des remplacements de plus longue durée.
     Il n'y a plus de remplaçants, puisqu'ils ont été mis sur des postes de longue durée ou à l'année ? Certes.
     Mais, dans une société aussi riche du nombre de ses "demandeurs d'emploi", avec de la volonté politique et les moyens correspondants, il y aura une solution.
       En  attendant : pas de classe sans enseignant !

Turquie : en procès pour avoir revendiqué son athéisme : un article de l'hebdomadaire Lutte Ouvrière


Turquie : en procès pour avoir revendiqué son athéisme

Le pianiste et compositeur turc Fazil Say, âgé de 42 ans, mène une brillante carrière internationale. C'est sa notoriété qui lui vaut aujourd'hui de faire la une de l'actualité en Turquie, où il passe en procès pour avoir publié sur son compte Twitter des propos jugés offensants envers l'islam. Il risque dix-huit mois de prison.
     Sur Internet, Fazil Say a revendiqué son athéisme, plaisanté sur un muezzin et cité les vers d'un poète persan, Ommar Khayyam : « Vous dites que des rivières de vin coulent au paradis. Le paradis est-il une taverne pour vous ? Vous dites que deux vierges y attendent chaque croyant. Le paradis est-il un bordel pour vous ? »
      Sous prétexte de respecter les croyances de chacun, la justice et le gouvernement turc dirigé par le parti islamiste dit « modéré » AKP (Parti de la justice et du développement) veulent faire taire tous ceux qui ne partagent pas leur vision d'un ordre moral religieux imposé à tous. Il s'agit d'imposer un carcan à la population, en l'occurrence sans le moindre « respect » pour les croyances de chacun.
     Fazil Say est inculpé en vertu d'un article du nouveau code pénal adopté en 2004, selon lequel « le dénigrement des croyances religieuses d'un groupe » est un délit. Il n'est pas le premier, l'écrivain Orhan Pamuk, par exemple, a également subi un procès. Et plusieurs milliers d'étudiants sont en prison pour délit d'opinion.
     Fazil Say s'était déjà attiré des ennuis en 2007, en créant une œuvre consacrée au massacre de Sivas qui avait eu lieu en 1993. Cette année-là, lors d'un rassemblement d'artistes et d'intellectuels de gauche, des islamistes intégristes avaient mis le feu à un hôtel où se trouvaient les participants, faisant 37 morts. Vingt ans plus tard, les responsables n'ont pas été jugés et le gouvernement de l'AKP n'apprécie toujours pas qu'on évoque le sujet, même dans une œuvre musicale.
      Fazil Say peut aujourd'hui envisager de s'exiler au Japon dans le pire des cas. Mais ils ne sont pas nombreux à pouvoir le faire. Ceux qui refusent cette intolérance fondée sur des références au respect des dogmes religieux et l'interdiction du blasphème doivent être nombreux à se faire entendre en Turquie... et ailleurs.

                                                                                         Pierre MERLET

vendredi 26 octobre 2012

Face à l'augmentation du chômage , il faut une sérieuse mutinerie de l’équipage


Les chiffres du chômage continuent de s’envoler : avec 47 000 inscrits supplémentaires en septembre à Pôle emploi, le nombre de demandeurs d’emploi officiellement recensés sans aucune activité a progressé, pour le 17ème mois consécutif. En comptant tous ceux qui n’ont eu qu’une activité réduite, le nombre officiel de demandeurs d’emploi a dépassé les 4,5 millions de personnes en France métropolitaine. Dans le Val d’Oise, c’est 940 chômeurs de plus.
     Réaction du ministre du Travail, Michel Sapin : le chômage est comme « un navire lancé à pleine vitesse ». Eh bien, pour reprendre le contrôle du navire et imposer l’interdiction des licenciements, il faudra une sérieuse mutinerie de l’équipage !

Revlon-EPB : le journal du comité de défense des travailleurs d’EPB (suite)


Un bon plan ?

C’est le genre de commentaire que l’on a parfois entendu sur le PSE. Pour la DRH, c’est sans doute vrai. Pour nous, le bon plan serait de ne pas perdre notre emploi et notre gagne pain. Non content de nous mettre à la porte c’est en plus au moindre coût que le groupe voudrait le faire.
            En effet, si la somme de l’enveloppe pour nous virer a bougé, ce jeudi 18 octobre, on ne peut pas dire qu’elle change tellement. En moyenne, c’est avec environ 11 350 euros que les salariés licenciés devraient se débrouiller dehors, et encore sans les fameux critères qui font que l’on donne plus aux uns qu’aux autres. Ils ont les moyens de payer. Ce qu’ils ne veulent pas nous donner, nous devrons le leur prendre.

Violences contre les femmes : une société qui ne progresse pas…


Selon une récente enquête de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), près de 540 000 personnes ont subi des violences conjugales en France sur deux ans, alors que seulement 10 065 condamnations ont été prononcées pour « coups et blessures volontaires par conjoint ». Parmi ces « victimes déclarées », la proportion des femmes ayant subi des violences conjugales de la part de leur conjoint ou de leur ex-conjoint reste écrasante : 400 000, soit près de 2 % des femmes en France. Un autre chiffre reste lui aussi stable : en moyenne, une femme décède tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Sinistre !
    Des socialistes, au 19ème siècle, disaient déjà qu’on juge le degré d’évolution d’une société au statut qu’y occupent les femmes. Plus de 150 ans plus tard, il reste de très, très gros progrès à faire.

RATP : le bulletin Lutte Ouvrière du dépôt de Nanterre



Non aux suppressions de poste
À Nanterre, 8 postes vont être supprimés aux ateliers.
     Pour la direction, c’est la conséquence du rajeunissement du matériel et de la baisse du nombre de bus.
     Mais quand les bus vieillissent on ne voit pas de postes supplémentaires se créer.

Au contraire, il faut embaucher
Pour la RATP, tous les prétextes sont bons pour supprimer des emplois alors que le chômage ne cesse de s’aggraver.
     C’est la logique inverse qu’il faudrait imposer. L’État doit maintenir et créer directement les emplois nécessaires dans les services publics en cessant de financer des patrons qui licencient.

Ils nous enfument
La semaine dernière il y a eu un incendie dans la voie de retournement de Grande Arche.
     Malgré la fumée envahissante, on nous a quand même demandé de faire la dépose sous la Défense au niveau de Charlebourg.
     À quand la dotation de masques à gaz ?

Le dimanche, tu marcheras
Dimanche dernier, sur le 157 et le 158, il a fallu dévier dans Puteaux en milieu de journée sans que nous soyons prévenus à l’avance.
Du coup, les gens qu’on avait emmenés au marché n’avaient pas de bus pour revenir.
Il y a 2 semaines, ça avait été la même chose avec la brocante. Il n’est vraiment pas bon de prendre le bus le dimanche.

Ca commence mal
Nous sommes encore nombreux à ne pas avoir fait l’apprentissage du 272, alors que nous allons monter en roulement le 19 novembre.
Du coup, impossible de changer de service tant que nous n’avons pas la connaissance de ligne.
La ligne n’est même pas mise en route que les tracas commencent, ça promet !

Le virus de l’info
Le jour de la vaccination antigrippale, il n’y avait même plus l’affiche au dépôt pour l’annoncer.
Quant aux terminus, elle n’a pas été affichée du tout.
À la RATP les mécanismes de l’information sont grippés.


Ca nous échauffe
Alors qu’il ne fait pas encore vraiment froid, on peut déjà constater que des bus ne chauffent pas.
Pour certains bus cela va faire la troisième année que ce problème dure.
Il va vraiment falloir résoudre ce problème… avant l’arrivée de la grippe.

Question de volonté
La direction refuse de nous remettre un four micro-onde dans la salle des machinistes de Grande Arche.
Question d’hygiène nous dit-on.
Mais quand il s’agit du matériel de la direction, il y a toujours une solution pour le faire nettoyer. Alors, pourquoi pas pour nous ?

Mauvais calcul
À Grande Arche, après avoir défoncé la porte de la salle des machinistes qui étaient restée bloquée, la direction a dû faire appel à une société de gardiennage pour surveiller le local jour et nuit pendant plusieurs jours.
Faire appel à un serrurier, quitte à perdre quelques kilomètres aurait sûrement coûté moins cher.

(Dans un certain nombre d'entreprises de la région, il y a de tels bulletins Lutte Ouvrière : d'un côté l'éditorial de la semaine, commun à l'ensemble des bulletins ; de l'autre, une page de petites nouvelles de lutte de classe de l'entreprise)