mercredi 20 juin 2012

Académie de Versailles : question création de postes, lorsque le lion s’est transformé en une toute petite souris insignifiante…


Dans la distribution des mille postes créés pour le primaire par le gouvernement, l’Académie de Versailles récupérerait « la part du lion » selon la formule d’un hebdomadaire : 100 postes !
100 postes pour une Académie qui a de gros soucis d’effectifs, et qui comprend quatre départements importants : 25 postes par département en moyenne !
Cela n’est pas à la hauteur ne serait-ce qu’en matière du remplacement sans parler de la hausse des effectifs et des besoins en enseignants spécialisés.
     Non, ce n’est pas un plan d’urgence. Ce sont des miettes dérisoires.

PSA-Aulnay :Le nouveau gouvernement servile devant les patrons. Comme l’ancien !


Le 18 juin dernier, les ouvriers de PSA Aulnay ont imposé à Arnaud Montebourg la tenue d’une réunion avec la direction du groupe. Le patron refuse toujours de garantir le maintien de tous les emplois dans cette usine. Et les représentants socialistes, du ministre au maire d’Aulnay, au lieu d’imposer au patron d’ interdire des milliers de licenciements, le supplient d’annoncer la fermeture de l’usine pour pouvoir commencer à discuter. Comme s’il y avait à discuter ?
      Si les ministres socialistes se préparent à s’aplatir devant les patrons, ce n’est pas le cas des ouvriers. Ils ne veulent pas perdre leur emploi ; et PSA, riche à milliards, peut payer.


Il faut que s'affirme une vraie opposition venant de la gauche à la politique du gouvernement


Les dirigeants du PCF laissent entendre qu’ils n’entreront pas au gouvernement. Tout en s’empressant de préciser qu’ils ne sont pas dans l’opposition, mais dans la majorité de gauche, ce qui revient à « soutenir [le gouvernement PS] sans y participer » selon les mots d’un des leurs.
     Le PC ne veut pas se discréditer en entrant dans un gouvernement qui se prépare à prendre des mesures contre les classes populaires. Mais il le soutient, quelle que soit la politique choisie – et on sait déjà que cette politique ne sera pas favorable aux classes populaires – ce qui revient finalement au même. Il conserve la possibilité d’une participation future. Pour sauver les meubles et aider à éteindre un éventuel incendie social ?
     Les travailleurs ne devront donc compter que sur eux-mêmes pour défendre leurs intérêts vitaux.




Droits élémentaires : une solidarité qui conduite en garde à vue, un communiqué de la fédération du Val d'Oise de la Ligue des droits de l'homme



COMMUNIQUÉ DE PRESSE

Apparemment le changement mis en œuvre depuis la mise en place du nouveau gouvernement n’a pas encore pénétré toutes les administrations et en particulier la police de Cergy. En effet, nous sommes dans une société de droit et il appartient à tous les citoyens de s’en prévaloir, tout comme l’autorité publique, représentée par la police, de le respecter et de l’appliquer.
     Ce n’est pas ce qui s’est passé la semaine dernière à propos d’une expulsion de résidents (depuis 41 ans dans leur logement), dans le quartier de l’ Hermitage. Les voisins venus aider les expulsés à récupérer quelques affaires (la dame était en pyjama !!!) se sont heurtés à la police qui n’était pas identifiable car en civil et sans brassard.
     Convoqués au commissariat les voisins se sont retrouvés en garde à vue sans jamais avoir eu connaissance du motif de cette détention qui apparaît tout à fait injustifiée. Si la police veut entendre un citoyen elle peut le convoquer sans le mettre en garde à vue, cette procédure ne se justifie que si c’est le seul moyen de poursuivre l’enquête.
     De quelle enquête est-il question ? Les victimes de ces pratiques d’intimidation policière en sont encore à se le demander. Il a fallu l’intervention du parquet pour que la garde à vue soit levée.
La Ligue des Droits de l’Homme de Cergy-Pontoise ainsi que la Fédération départementale condamnent ces pratiques policières d’un autre temps et rappellent que le respect de la loi s’applique à tous les citoyens et en particulier à ceux qui sont chargés de la faire respecter.
     Si nous sommes prêts à prendre en considération les difficultés rencontrées par les forces de police à accomplir leurs missions, (sous-effectif, politique du chiffre, répression à tout va, etc.) nous ne laisserons pas dériver la société de droit pour laquelle des générations de militants ont lutté, au seul motif de la rentabilité ou de tout autre motif n’ayant pas de légitimité républicaine.

LIGUE DES DROITS DE L'HOMME
FEDERATION DU VAL D'OISE
06 89 18 34 78
   
Ce communiqué pour information. Comme de bien entendu, nous sommes solidaires de ces voisins qui ont réagi comme tout individu devrait le faire. (un article sur le sujet est paru dans l'édition-95 du vendredi 15 juin du Parisien)

mardi 19 juin 2012

Front de gauche : profil bas après les fanfaronnades


Le Front de gauche n’obtient que dix députés dans la nouvelle assemblée. Les institutions politiques bourgeoises sont ainsi faites qu’elles permettent de réduire la représentation d’une fraction de l’électorat populaire. C’est le fonctionnement « normal » de ce qu’ils appellent la démocratie.
     Le Front de gauche quémande maintenant que le PS modifie les règles qui lui permettraient d’obtenir un groupe parlementaire.
      Pas une façon de faire allégeance au PS, même d’une façon marginale ? En sachant que ce genre de d'opération n’est jamais faite sans mouvement de retour.

RATP : un article de nos bulletins d'entreprise


Remboursez !
La journée de carence ne va donc pas s’appliquer à la RATP et les jours déjà retenus vont être remboursés sur la prochaine paye. Ceux qui ont rédigé la loi ont simplement
oublié que notre régime maladie est un régime obligatoire depuis 2004, au moment où l’on nous a supprimé la gratuité des soins par l’instauration d’une mutuelle obligatoire. Les tribunaux ont alors donné tort à la RATP.
      Ils ont voulu se précipiter pour nous faire les poches. C’est raté !

lundi 18 juin 2012

Véolia-eau : à Argenteuil comme ailleurs, en grève pour les salaires


Petite correspondance d’un travailleur de la zone industrielle du Val-Sud :

« A l'appel de la CGT, les travailleurs de Véolia (anciennement La SADE), d'Argenteuil sont en grève, Ils occupent le parking et ont déployé des drapeaux rouges de la CGT.
     Ils réclament des augmentations de salaires (une revalorisation de leur indice, +20 points, ce qui correspond entre 100 et 150 euros par mois).
     Depuis des mois, ils sont en négociation avec la direction. Les délégués auraient discuté, posé des alarmes sociales, organisé des rassemblements au siège, mais rien n’y fait, la direction ne veut pas entendre, alors que les bénéfices sont en augmentation.
     Ce mouvement aurait lieu dans plusieurs centres Véolia de la région. A Méry sur Oise (usine de production d'eau potable), c'est FO qui serait à l'initiative du mouvement.
     D'autres organisations syndicales (CFE-CGC) auraient appelé à des débrayages mais pas de manière unitaire. »
      Selon  la presse, le mouvement a même lieu à l’échelle de tout le pays.

Législatives : après le deuxième tour, un communiqué de Lutte Ouvrière


Communiqué de Lutte Ouvrière du 17 juin à 21 h concernant le 2e tour des élections législatives

Hollande a donc la majorité parlementaire qu’il voulait. Le Parti socialiste a même, à lui seul, la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Entre la présidence de la République, le gouvernement, l’Assemblée nationale et le Sénat, il a donc la totalité des pouvoirs politiques dans le cadre des institutions.
     Les travailleurs n’ont pourtant pas à se faire d’illusions.
     La gauche ne se servira pas de ce pouvoir pour protéger les travailleurs, les salariés, les couches populaires, dans cette période de crise. Avec la fin de la campagne électorale, s’achève même le temps des quelques gestes symboliques qui ont précédé le deuxième tour des législatives.
     Non seulement le futur gouvernement laissera les mains totalement libres au grand patronat pour licencier, pour fermer des entreprises considérées comme non rentables, pour abaisser les salaires, mais il prendra lui-même des mesures d’austérité qui, même décidées par la gauche, viseront les classes populaires tout autant que les mesures d’austérité de la droite.
     Il ne peut pas en être autrement dans le cadre des institutions étatiques qui sont en place pour servir les intérêts de la bourgeoisie et avant tout de ses couches les plus riches.
     Dans cette période de crise de l’économie capitaliste, plus que jamais les intérêts des exploiteurs capitalistes et ceux des salariés exploités sont totalement opposés. Préserver les profits, les revenus du capital, c’est aggraver les conditions d’existence des salariés.
Cette aggravation n’est cependant pas une fatalité. La classe ouvrière a les moyens de s’y opposer par ses luttes collectives. Ces luttes que l’avidité du grand patronat finira par déclencher ne pourront être pleinement efficaces que si les travailleurs prennent conscience que leurs intérêts s’opposent complètement à ceux de la grande bourgeoisie. Ils ont le droit de mettre en avant les objectifs indispensables pour préserver leur emploi et le pouvoir d’achat de leur salaire, leur seul moyen d’existence, quoi qu’en disent les hommes politiques qui servent l’ordre capitaliste.
     Pour résorber le chômage, il faut imposer la répartition du travail entre tous sans diminution de salaire et l’interdiction des licenciements collectifs. Pour préserver le pouvoir d’achat, il faut l’indexation automatique des salaires et des retraites sur les prix, l’échelle mobile des salaires.
     Les élections terminées, ces objectifs vitaux restent à imposer. Ils sont incontournables pour empêcher le grand patronat et les banquiers, avec la collaboration du gouvernement, de pousser vers la pauvreté une partie croissante de la classe sociale dont le travail fait tourner l’économie. À la bourgeoisie et à ses porte-parole politiques qui, de la droite à la gauche, invoquent le manque de moyens du fait de la crise ou le montant de la dette publique, il faut opposer l’exigence de rendre publics et contrôlables les comptes de toutes les entreprises, de toutes les banques. Seule la fin du secret des affaires pourrait dévoiler clairement que les licenciements, les sacrifices sur les salaires et les retraites, ne sont pas inévitables. Pas plus que ne sont inévitables les coupes claires dans les dépenses des services publics les plus indispensables aux classes populaires. Ils résultent du choix de privilégier les revenus du capital au détriment des travailleurs et de l’intérêt de la collectivité.
      Lutte Ouvrière n’a pas besoin de députés pour continuer à agir dans les entreprises, dans les quartiers populaires, afin de propager ce programme de lutte et cette conscience de classe. Elle continuera à œuvrer pour la construction d’un parti représentant les intérêts matériels et politiques de la classe ouvrière, un parti qui ne cherche pas à s’intégrer dans les institutions politiques de la bourgeoisie mais qui les combatte avec pour objectif le renversement du pouvoir de la bourgeoisie et son expropriation.

                                         Pour Lutte Ouvrière, Nathalie ARTHAUD