jeudi 27 octobre 2011

Une victoire d’humanité tout simplement



Depuis un an, des enfants de personnes réfugiées de Tchétchénie scolarisés à Saint-Gratien ne pouvaient manger à la cantine scolaire et bénéficier de l’inscription aux activités périscolaires telle l'étude du soir organisées par la commune. La maire vient d'être déboutée de ce refus de cantine et autre. Un obstacle de plus pour la vie déjà difficile de ces enfants vient dêtre levé.
     En guise de base de réflexion après son échec juridique, on peut toujours conseiller à cette dame de lire les ouvrages de la journaliste russe assassinée en 2006, Anna Politkovskaïa, et en particulier « Tchétchénie, le déshonneur russe ».



Sagem : prise de parole de Dominique Mariette lors du débrayage de ce jeudi 27 à la Sagem Argenteuil

Plusieurs centaines de salariés ont répondu à l'appel des syndicats à débrayer ce jeudi 27 à Argenteuil. Outre les interventions des organisations syndicales donnant des informations sur les actions menées et les rencontres opérées, la parole a été donnée aux représentants des élus PS et Lutte Ouvrière d'Argenteuil. Voici l'intervention de Dominique pour Lutte Ouvrière :

Chers travailleuses et travailleurs de la Sagem,

Je suis donc l’un des deux élus LUTTE OUVRIERE de la Municipalité d’Argenteuil, Lutte Ouvrière, le parti de Nathalie Arthaud et d’Arlette Laguiller. Vous comprendrez que ma présence et l’aide –modeste- que je peux apporter à votre mouvement est pour nous comme pour moi une évidence. Chaque fois que nous le pouvons, c’est une priorité pour nous de nous retrouver dans leurs combats aux côtés des travailleurs.
     Au-delà de l’engagement que je prends au nom de mes camarades d’Argenteuil et de la région à vous soutenir, je voudrais vous dire deux choses.
     Pour la première, je reprendrai le titre de l’article que nous avons consacré à votre mouvement dans notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine « Les travailleurs veulent savoir ». Oui, une évidence : on voudrait savoir à quelle sauce certains rêvent de nous manger. Mais justement, ils ne veulent pas nous dire, car savoir c’est être capable de réagir en s’y préparant en connaissance de cause. Le monde des affaires fonctionne dans le secret le plus profond. Sous prétexte de secret boursier, bancaire, commercial, on nous cache la réalité et l’avenir qu’on voudrait en catimini nous imposer, quitte à ce que cela bouscule nos vies, voire les détruise. Eh bien, je dis qu’il faut la levée de ces secrets, levée du secret commercial et bancaire.
     En tout cas, en attendant cette levée, vous avez raison, par tous les moyens, directs et indirects, à tenter de reconstituer les projets des gros actionnaires que sont ceux de Safran, Thalès et Dassault. C’est cela qui peut vous permettre, avec toutes les soutiens que vous aurez sollicités, à contrôler au mieux la connaissance de projets qui conditionnent votre avenir.
     La seconde chose que je voulais vous dire, c’est que vous avez raison de montrer à ces décideurs cachés que vous ne vous laisserez pas faire. Par vos mobilisations crescendo des 13 et 20 octobre, c’est ce que vous avez déjà démontré, comme la poursuite du mouvement sur Argenteuil le 21 pour un certain nombre d’entre vous. Ils savent ainsi que demain ils devront compter sur votre colère s’ils persistent dans ces projets menés dans l’ombre. Que cela les fasse réfléchir. Nous sommes dans une période où les travailleurs vont devoir se défendre, dans tous les secteurs de Safran, Thalès, Dassault. Vous indiquez maintenant à ces décideurs de l’ombre que, s’ils persistent dans ces projets néfastes pour votre travail, votre emploi, vos conditions de vie, bref votre vie, hé bien demain, après avoir montré le bout des dents, c’est votre colère et votre détermination qu’ils trouveront.
     Dans tous les cas, sur ce chemin que nous souhaitons voir s’éclaircir, vous trouverez le soutien des élus de Lutte Ouvrière.


mercredi 26 octobre 2011

Un communiqué de Nathalie Arthaud

Sommet européen : les dirigeants européens au chevet des milliardaires

Le sommet européen qui va démarrer aujourd’hui est appelé par toute la presse « sommet de la dernière chance ». Ce dont il s’agit en réalité, ce n’est ni de sortir de la crise – les dirigeants européens n’en ont aucunement les moyens – ni, encore moins, de sauver la mise aux peuples d’Europe.
     Au-delà de leurs divergences sur les modalités, la préoccupation de Sarkozy et Merkel, c’est de trouver une solution pour sauver leurs banquiers et limiter leurs pertes en cas de faillite de la Grèce en prenant l’argent dans les poches des travailleurs, des chômeurs, des retraités de chacun de leur pays.
     Que le compromis résultant des marchandages soit plus proche des intérêts de la bourgeoisie allemande, défendus par Merkel, ou qu’il tienne mieux compte des banquiers français, défendus par Sarkozy, le résultat de ce sommet européen sera le même que celui de tous les précédents : de l’argent pour les banquiers, de l’austérité pour les peuples. Jusqu’à ce que les victimes de ce racket tapent du poing sur la table.

                                                                 Nathalie Arthaud,      le 26.10.11

SIAAP : Grève pour les salaires

Depuis plus d'une semaine, les salariés de l'entreprise du traitement des eaux en Région parisienne sont en grève. L'usine de Colombes est concernée par le mouvement.
     Les grévistes réclament une prime mensuelle de 250 euros. La direction vient de lâcher entre 70 et 100 euros, mais cela ne suffit pas.
     Les organisateurs de la troisième mi-temps du match de rugby Toulon-Racing métro qui se tenait en face de l'usine en grève, habitués d'utiliser les locaux du Siapp de Colombes, ont dû trouver samedi dernier une autre salle.

mardi 25 octobre 2011

Article paru dans le numéro du jeudi 27 octobre de LUTTE OUVRIERE (journal en vente à la Librairie des Ecoles 4 bd Léon Feix près du Monoprix -1 euro-)

SAGEM (Argenteuil) : les salariés veulent savoir !

Depuis plusieurs années, les 650 travailleurs de la Sagem à Argenteuil, comme ceux d’autres sites de ce fleuron du groupe industriel Safran à travers le pays, sont inquiets. Ils craignent qu’un démantèlement des différentes activités de l’entreprise puisse jouer sur la pérennité du site. Ce serait la perte d’emplois, des mutations, et une diminution notable de revenus avec une chute d’un intéressement substantiel.
     Ils ne veulent pas être les victimes des grandes manoeuvres des actionnaires et des dirigeants, de leurs groupes Safran, de Thalès, et du principal actionnaire de celui-ci, Dassault. Il s’agit de séparer au profit de ces derniers les activités les plus juteuses de la Sagem, et de laisser les moins rentables de côté, avec le risque à terme de leur éclatement ou de leur disparition. Tout cela se fait dans l’opacité la plus totale. Mais malgré le manque de transparence, ils ont l’impression qu’à l’approche des présidentielles les manœuvres s’accélèrent. Ils craignent que le locataire de l’Elysée active avant cette échéance la signature d’opérations industrielles et financière favorables à ses amis politiques, Dassault en l’occurrence. Leur crainte, mais aussi leur colère grandit.
     Le 13 octobre, une manifestation rassemblait à Paris 1200 salariés des entreprises Sagem de la région parisienne. Une semaine plus tard, les manifestants étaient 300 de plus. Le lendemain, une partie des travailleurs d’Argenteuil ont tenu à demeurer en grève une journée de plus. Ce jour-là, les grévistes sont allés chercher le soutien de la municipalité d’Argenteuil, soutien qu’ils ont obtenu.
     Comme l’exprimait un dirigeant syndical de l’entreprise : « le personnel Sagem qui subit depuis 6 ans réorganisations, ventes, filialisations, fermetures d’établissements… en a plus qu’assez de ce feuilleton Safran-Thalès».
                                   Correspondant local

     Un nouveau débrayage est prévu ce jeudi 27, de 10 heures 30 à 11 heures 30