dimanche 23 juin 2024

Argenteuil, formation : deuxième chance pour la deuxième chance

Un certain réseau associatif, et celui, vrai, des bénévoles

 

 

Un point de l’ordre du jour du conseil municipal de mardi à Argenteuil porte sur les rapports contractuels entre la Ville et « L’École de la deuxième chance » : « Considérant la liquidation du Hub de la Réussite, et afin de permettre au dispositif labellisé École de la deuxième chance de perdurer dans le Val d’Oise, une nouvelle association a été créée : École de la 2eme Chance du Val d’Oise (E2C 95). » C’est un sujet épineux que nous avions découvert il y a quelques semaines et dont nous avions aussitôt rendu-compte.

         Nous espérons que sur le sujet un riche débat qui le mérite aura lieu lors du conseil. Pour le public visé, il y a eu vacance de la formation pendant plusieurs mois. Des formateurs ont été licenciés. L’affaire a fini par mettre en lumière les pratiques pour le moins contestables d’un certain nombre de dirigeants de l’association en question.

         Car il y a réseau associatif et réseau associatif. Celui des bénévoles, et celui pour qui le montage d’associations, même si la finalité peut finir par être utile, c’est partir à la recherche de financements publics et d’offrir des positions lucratives aux dirigeants quand ce n’est pas mettre en place des réseaux d’influence.

         Bien sûr avec ces deux types d’associations, c’est le jour et la nuit. En tout cas pour nous, c’est aux premières, celles des bénévoles, socialement fondamentalement utiles, que va notre préférence.

         Cela dit, longue vie et bonne chance, à cette nouvelle mouture d’école de la deuxième chance pour des jeunes qui peuvent y trouver le moyen de se retrouver sur des bons rails de vie. DM

 

samedi 22 juin 2024

Nouveau Front populaire : une protection contre l’extrême droite ? Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

 Nouveau Front populaire : une protection contre l’extrême droite ?

Publié le 19/06/2024

Même si les responsables des partis de gauche et des principaux syndicats promettent monts et merveilles d’un gouvernement de Front populaire, leur véritable et pour tout dire unique argument est d’éviter d’avoir Bardella à Matignon.

 

 

Ils ont certes raison de prévoir qu’un Bardella continuerait en pire la politique de Macron en faveur des plus riches, ne tiendrait aucune de ses maigres et évanescentes promesses sur les retraites et les allocations chômage, continuerait à détruire les services publics pour payer les intérêts d’une dette creusée pour aider le grand patronat. Ils ont aussi raison de redouter une flambée de mesures contre les immigrés et une libération de la violence des racistes et des islamophobes avec ou sans uniforme. Le mensonge n’est pas dans ces sombres mais réalistes prédictions, il est dans l’affirmation que le Front populaire éviterait de telles calamités.

Le gouvernement de gauche de juillet 2024, s’il existe, se trouvera comme ces prédécesseurs face aux exigences du capital. La simple augmentation des salaires et leur indexation sur les prix se heurtera à cet obstacle. La crise économique continuant de s’approfondir et de sévir, on peut prévoir que la pression patronale se traduira par la poursuite des licenciements, du blocage des salaires, de la hausse des prix, du travail forcé et gratuit pour les chômeurs, des expulsions locatives, la misère croissante et la ruine des petits commerçants des quartiers populaires, des petits agriculteurs et entrepreneurs. Et même, si le Front populaire ne satisfait pas les revendications immédiates des travailleurs, le risque est qu’il devienne une cible contre laquelle se mobiliseront les couches de petits bourgeois ruinés qui iraient renforcer ainsi les troupes du RN.

La gauche, quand elle est au pouvoir, ne cède pas seulement devant le grand patronat, elle plie aussi devant l’appareil d’État, les généraux et les policiers. Largement gangrénés par le racisme, les policiers à la gâchette facile et les contrôleurs au faciès continueront à sévir et à être couverts par leur hiérarchie et, n’en doutons pas, par leur ministre, même socialiste. Bien sûr, avoir un Bardella à Matignon encouragerait les excités racistes mais à l’inverse un gouvernement de gauche ne ferait certainement rien pour les calmer et pour rendre la police moins complaisante envers eux.

La gauche au pouvoir, n’ayant pas la volonté de s’attaquer au grand capital, ne trouverait pas les dizaines de milliards nécessaires pour remettre sur pied des services publics dignes de ce nom. Elle les trouverait en revanche pour les budgets militaires, pour les aides aux entreprises et pour payer les dettes des gouvernements précédents, c’est-à-dire pour continuer à engraisser le capital financier et les quelques familles bourgeoises qui le détiennent.

En fonction des soubresauts de l’économie mondiale et des colères sociales, si cela ne dépend que de lui, un gouvernement de gauche continuera la politique de Attal ou commencera celle prévue par Bardella, sous la présidence de Macron et en préparant son remplacement par Le Pen.

La seule véritable protection contre une telle évolution serait une poussée venant de la classe ouvrière pour imposer ses exigences, comme cela s’était produit en 1936, en fait contre la volonté des dirigeants du Front populaire de l’époque. C’est à cela que les travailleurs doivent se préparer, en étant décidés cette fois à aller jusqu’au bout, c’est-à-dire à arracher le pouvoir à la bourgeoisie pour l’exercer eux-mêmes.

                                         Paul Galois (Lutte ouvrière n°2916)

 

Rendez-vous, 13 heures 45 devant le café des 2 gares

Les prochaines permanences et rendez-vous prévus à Argenteuil et la région :

-Aujourd’hui samedi 22 juin, de 10 h.15 à 10 h.55, devant Monoprix ;

-de 10 h.30 à midi, centre Cl de Joliot-Curie

Et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ;

-dimanche 23 juin, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché,

Et de 11 h. à midi, au marché Héloïse.

-Lundi 24 juin, de 18 à 19 heures dans le centre commercial de Saint-Gratien…

D’autres rendez-vous auront également lieu.

Attal, salaires : le jour d’après ressemblera au jour d’avant

Ne comptons que sur nos propres forces

 

 

La conférence de presse d’Attal, pompeusement baptisée « Le jour d’après », n’a rien révélé de bouleversant. À entendre le Premier ministre, le pouvoir d’achat est au cœur de ses préoccupations : on croirait qu’il n’est pas déjà au pouvoir.

         Les promesses d’Attal maintiennent le cap : si quelques euros atterrissent dans les poches des travailleurs, ce sera au bon vouloir du patronat avec des primes, ou grâce à de nouvelles exonérations de cotisations sociales.

         Pour des « jours d’après » vraiment différents, les travailleurs doivent compter sur leurs propres forces.

 

Eurosatory : pactole pour les marchands de mort

Eurosatory : pactole pour les marchands de mort

Publié le 19/06/2024

Lundi 17 juin s’est ouvert pour cinq jours le salon de la défense Eurosatory à Villepinte en région parisienne. Ce grand show qui se tient tous les deux ans attend une affluence record, avec le gratin des fabricants d’armes terrestres (drones, missiles, chars, etc.).

Près de 250 délégations officielles sont attendues et plus de 2 000 exposants de 61 pays leur proposeront leurs derniers outils de mort et de destruction. Les industriels français ne seront pas les moins nombreux puisque le pays est devenu le deuxième exportateur d’armes, loin derrière les USA, mais devant la Russie.

C’est bien sûr la guerre en Ukraine qui explique l’explosion des ventes et des budgets militaires dans tous les pays du monde, des puissances nucléaires aux pays les plus pauvres : en 2023 ce sont 2 443 milliards de dollars (plus 6,8 %) qui ont servi à engraisser les marchands d’armes. En France, Macron, qui avait justement dit au dernier salon de Satory qu’on était entré dans une économie de guerre, a fait voter une enveloppe de 413 milliards d’euros sur sept ans, jusqu’à 2030… Partout les populations payeront ces milliards qui seront autant de moins pour les services publics, les hôpitaux, etc.

« Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage », disait Jean Jaurès avant la guerre de 1914. Aujourd’hui, se prépare la prochaine guerre et les milliards continuent de s’accumuler dans les caisses des Dassault, Thales, etc. Ils jouent tous avec la vie des populations !

                                                     Cédric Duval (Lutte ouvrière n°2916)