mercredi 26 juin 2024

Argenteuil Littoral : le projet est tombé à l’eau ?

Une municipalité tellement discrète, c’est trop

 

Que de belles images l’informatique peut produire

L’ancienne zone industrielle de la gare d’Argenteuil a été évoquée indirectement hier lors du conseil municipal à propos de l’achat par la Ville d’une parcelle dans le cadre de la rénovation du « Pôle gare », autrement dit, qui relève du fameux projet « Argenteuil Littoral ».

         Justement, on en est où de ce projet de 2018 qui était annoncé inauguré en 2024 ? On y est en 2024, et à part la nouvelle structure Otis, on ne voit rien venir.

         Les curieux aimeraient connaître où on en est. C’est vrai pour ce littoral d’Argenteuil, comme des autres « grands projets » municipaux, comme celui de la grande zone du Val Notre Dame à partir de la Porte Saint-Germain, comme des bords de Seine dans le centre.

         Tiens, c’est vrai, le projet Fiminco, en route depuis maintenant près de dix ans, il est abandonné ?

         Si c’est le cas, comme nous le souhaitons, que la municipalité le dise, cela permettra à tous de tourner la page. DM

 

mardi 25 juin 2024

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 24 juin 2024 : Dimanche prochain, votez lutte ouvrière, le camp des travailleurs !

Dimanche prochain, votez lutte ouvrière, le camp des travailleurs !

24/06/2024

À quelques jours des législatives, un point fait l’unanimité dans le monde ouvrier : Macron, qui a passé son temps à nous mépriser et nous piétiner, doit être rejeté. Mais de quelle façon le chasser ? Là-dessus le monde du travail se divise.

Il y a ceux qui sont prêts à voter pour le Rassemblement national. Ecœurés par tous les partis qui se sont succédé au pouvoir, ils croient que Bardella donnera un coup de pied dans la fourmilière. Erreur : plus il se rapproche du pouvoir, plus il s’inscrit dans la continuité de tous les politiciens qui l’ont précédé.

Ne vient-il pas de nouer une alliance avec une partie de la droite, avec Ciotti qui veut encore repousser l’âge de la retraite ? N’est-il pas déjà en train d’expliquer, qu’il ne pourra pas tout faire, parce qu’il n’y a plus d’argent dans les caisses ?

Le coup des caisses vides, c’est le discours mensonger de tous les politiciens pour justifier leurs reculades : ils omettent de dire que les caisses du grand patronat débordent et que toutes les richesses, que nous produisons, sont largement suffisantes pour assurer un minimum de 2000 € de salaire, une retraite à 60 ans et des créations d’emplois pour améliorer nos conditions de travail.

Même sur le terrain des incivilités et de la délinquance, le RN ne changera rien. Car pour cela, il faudrait arrêter avec cette politique d’abandon des quartiers populaires et de sa jeunesse. Il faudrait en finir avec la précarité et les inégalités ahurissantes. C’est-à-dire qu’il faudrait s’en prendre à la rapacité de la grande bourgeoisie, à ceux qui nous exploitent, licencient et jettent des millions de travailleurs dans la misère.

Pour compenser ses reniements, Bardella s’attaquera aux travailleurs étrangers ou d’origine étrangère, au nom de la préférence nationale. Mais croire que les économies faites sur le dos des étrangers et des sans-papiers profiteront aux classes populaires est de la naïveté. Ce n’est pas parce qu’un travailleur immigré ne pourra pas toucher telle ou telle aide que les salaires augmenteront !

L’argent pris aux travailleurs étrangers ira une fois de plus dans les coffres-forts de la grande bourgeoisie. Qu’il y ait des ouvriers plus écrasés et persécutés que d’autres n’a jamais fait avancer les intérêts des travailleurs. C’est même l’inverse. Moins les travailleurs étrangers auront de droits, plus nous reculerons tous parce que ce sera un nouveau moyen de pression pour le patronat. Et ce, d’autant plus que nous serons encore plus divisés que nous ne le sommes aujourd'hui.

À l’opposé, il y a ceux qui craignent, à juste titre, que les racistes et les xénophobes soient renforcés par le RN. Et certains comptent sur le Nouveau Front populaire pour l’empêcher. Mais ce sont les mêmes politiciens de gauche qui nous ont trahis maintes et maintes fois.

Ces dernières semaines ils nous rejouaient le film petits meurtres entre amis, et les voilà unis sur un programme censé nous faire rêver, en nous ramenant Hollande, qui plus est ! Mais même ce programme, dérisoire pour régler les problèmes des travailleurs, finira, à la poubelle comme sous Mitterrand, Jospin et Hollande.

Parce que la gauche ne veut pas s’en prendre au grand patronat, il n’y a aucune raison qu’elle fasse autre chose que ce qu’elle a fait pendant 40 ans :  nous laisser dans la galère, confrontés aux licenciements et aux attaques patronales. Et c’est cela qui pousse les travailleurs les plus désespérés dans les bras du RN. Alors, ce n’est pas parce qu’ils nous rejouent le coup de l’Union de la gauche et du barrage anti-RN qu’il faut leur refaire confiance !

Une chose est certaine : nous ne rejetterons pas des politiciens bourgeois en nous en remettant à d’autres politiciens qui ne veulent pas imaginer d’autre avenir que cette société d’exploitation !

Notre sort ne changera pas tant que nous ne serons pas capables de nous en mêler nous-mêmes. À nous de nous exprimer, d’agir et de mener la lutte pour nos intérêts de travailleurs et ceux de toute la société !

C’est pour cela que LO présente des ouvriers, des employés, des infirmières, des enseignants, des facteurs, des employés dans presque toutes les circonscriptions du pays. Grâce à nos candidats, les travailleurs qui n’ont plus confiance dans les bonimenteurs professionnels pourront voter pour l’un des leurs, dévoué aux intérêts des exploités. Pour des candidats opposés à la grande bourgeoisie et à son système capitaliste qui nous enfonce dans des crises et des guerres sans fin.

Votez pour des candidats qui sont comme vous, qui vivent les mêmes difficultés que vous et qui ont toujours été fidèles à vos combats !

                                                                                          Nathalie Arthaud

 

Nathalie Arthaud invitée du 5/7 de France inter 6 mn 31

Nouvelle-Calédonie : À bas le colonialisme !

En sens inverse, mais toujours le même État colonial

 


Pour s’être révolté contre la manœuvre du gouvernement qui aurait permis aux partis non-indépendantistes de l’archipel d’assurer leur domination sur les institutions locales, Christian Tein et sept militants du CCAT, un groupe indépendantiste kanak, ont été arrêtés et envoyés en prison en métropole, à 17 000 km de chez eux.

         Au XIXème siècle, l’État français déportait en Nouvelle Calédonie les communards et les révoltés algériens. Aujourd’hui, même en sens inverse, il reste fidèle à sa tradition répressive et coloniale.

 

Bardella & Co : prêts à servir la bourgeoisie

 Bardella & Co : prêts à servir la bourgeoisie

Publié le 19/06/2024

Alors que les portes de Matignon s’entrouvrent devant Bardella, le RN infléchit son programme de façon qu’il apparaisse comme respectant le moindre désir de la grande bourgeoisie et du patronat français.

 

 

En 2023, Le Pen se disait opposée à la réforme des retraites de Macron mais, conformément à son ADN antiouvrier, elle dénonçait les grèves. Bardella promettait encore, il y a quelques semaines, le retour de la retraite à 62 ans après la dissolution de l’Assemblée. Le RN a opéré un tournant en 48 heures. Dès le 11 juin, il a affirmé qu’il ne reverrait la question des retraites que dans un « second temps » s’il accède au pouvoir. Puis on a assisté à une série d’allers et retours sur cette question.

Le RN ne manque pas de parler du pouvoir d’achat des classes populaires amputé par la flambée des prix. Mais jamais il n’envisage de faire payer le patronat, pourtant principal responsable des bas salaires et des pensions de retraite misérables et principal bénéficiaire de la hausse des prix. Le RN s’inscrit au contraire dans la lignée des gouvernements, de droite comme de gauche qui, depuis vingt ans, ont fait exploser les subventions au patronat et les exonérations fiscales pour les grandes entreprises. Il promet de nouvelles exonérations sur les cotisations sociales dites patronales de façon, dit-il comme tous les autres, à les inciter à augmenter les salaires. On connaît le résultat : moins de cotisations patronales et les salaires bloqués !

Quelques promesses sociales ont été utiles au RN pour s’adresser à l’électorat ouvrier mais il sait que, s’il parvient à la tête du gouvernement, il lui faudra rapidement les renier. Il sait dès maintenant qu’il lui faudra surtout obéir au grand patronat et aux banques, habitués à s’adresser à Matignon pour demander et obtenir ce qu’ils veulent.

                                                                   Marlène Stanis (Lutte ouvrière n°2916)