Affiche de Mai 68
Répression des Gilets jaunes
Samedi 30 janvier, des dizaines de milliers de manifestants ont de nouveau battu le pavé de nombreuses villes du pays pour exiger le retrait de la loi dite de Sécurité globale.
Les manifestants, comme les semaines précédentes, ont été rejoints par des associations culturelles et, dans beaucoup de villes, par de nombreux jeunes protestant contre les sanctions infligées aux organisateurs de fêtes clandestines et de rave-party.
Après avoir été votée par l’Assemblée nationale, la loi va être examinée en mars par les sénateurs, qui ont promis de réécrire l’article 24, interdisant la diffusion d’images de policiers. Quant aux autres articles, qui visent tout autant à renforcer l’arsenal répressif, il n’y a même pas la promesse de les réexaminer.
Cette loi doit être combattue. La question n’est cependant pas le respect de l’État de droit, comme le disent certains. C’est ce même État qui, dans les entreprises, donne tous les droits aux employeurs et aucun aux travailleurs. Faut-il rappeler que la politique est interdite dans les entreprises et qu’un travailleur peut perdre son gagne-pain pour une simple incompatibilité d’humeur avec sa hiérarchie, ou parce qu’il n’accepte pas des cadences qui deviennent insupportables ? Les violences patronales sont quotidiennes. Avec la crise et son cortège de licenciements et de dégradations des conditions de travail, elles se multiplient. Elles susciteront des révoltes. C’est pour tenter de se protéger contre ces révoltes que le gouvernement renforce l’arsenal répressif de l’État.