jeudi 22 septembre 2016

Policiers humains et ministre ridicule



Policiers arrêtés parce qu'humains !

Deux policiers belges ont été arrêtés en France pour avoir aidé des migrants découverts dans un camion. Les policiers au lieu de les relâcher où ils les avaient trouvés les ont rapprochés de leur destination en les amenant vers la frontière française, qu’ils ont même dépassée de cinquante mètres sans le vouloir.
         Cela a tellement choqué le ministre de l’Intérieur, Cazeneuve que, sans crainte du ridicule, il a convoqué l’ambassadeur de Belgique pour protester.

Cormeilles-en-Parisis, Argenteuil, Herblay, la construction nécessaire d'un lycée à Cormeilles



Il est nécessaire, construisons-le !

Si Cormeilles-en-Parisis disposera bien d’un troisième collège dans les années qui viennent, les lycéens de cette commune risquent de continuer encore longtemps à devoir se rendre aux lycées Montesquieu d’Herblay ou Daubié d’Argenteuil, près de la gare du Val.
         C’est le conseil régional d’Ile de France en charge des lycées qui décide d’en construire ou pas. Et son actuel présidente avait bien promis la construction d’un lycée à Cormeilles, lors de sa campagne pour les élections régionales 2015. Une « première pierre fictive » avait même alors été posée par elle-même. Mais cet engagement est un vieux souvenir, et pour cette dame, « réalisme » oblige, d’autres projets de constructions de lycées seraient en concurrence dans d’autres communes de la région ! Quant à l’Éducation nationale, elle préfère la hausse des effectifs dans les classes des lycées actuels plutôt que de devoir fournir les effectifs nécessaires pour un nouveau lycée.
         Ce nouveau lycée à Cormeilles est pourtant non seulement une nécessité pour les habitants de cette ville mais aussi pour ceux d’Argenteuil et d’Herblay, car il permettrait dans la foulée de réduire les effectifs d’élèves par classe dans les lycées de ces deux communes.
         Lorsqu’il s’agit d’un certain nombre de dépenses relevant de la « sécurité », de la police ou de l’armée, c’est plutôt l’argument de la nécessité qui prime sur celui du coût dans les déclarations de l’Etat. Avec bien plus de raisons, il devrait s’appliquer à l’Education. Un lycée est nécessaire à Cormeilles-en-Parisis, construisons-le un point c’est tout !

Péages autorourtiers : pour Vinci, Eiffage et compagnie, c'est déjà noël



Hausse des péages autoroutiers : cadeau à Vinci,

Le gouvernement vient d’annoncer, en même temps qu’un programme de travaux sur les autoroutes estimé à un milliard d’euros, une hausse des tarifs destinée, dit-il, à les financer. Outre cette augmentation des péages, les travaux seraient financés également par les collectivités locales qui, invariablement, le traduiraient en impôts locaux supplémentaires.
L’argument du secrétaire d’État aux transports pour justifier cette hausse vaut son pesant de piécettes : négocier le financement des travaux par les sociétés d’autoroute en échange d’une prolongation de la durée de leur concession – donc de leur droit à faire les poches des usagers – aurait été trop long. Augmenter les tarifs rapporte beaucoup plus rapidement, surtout aux Vinci, Eiffage et compagnie qui y gagneront à la fois en tant que percepteurs des péages et en tant que maîtres d’œuvre des futurs travaux.
Alors que la construction des quelque 12 000 km d’autoroutes est, semble-t-il, amortie depuis les années 1990, les capitalistes qui possèdent les sociétés continuent de ponctionner les usagers, les dividendes versés aux actionnaires s’étant élevés à 15 milliards d’euros entre 2006 et 2013. Même après le prétendu gel annoncé l’an dernier par Ségolène Royal, la ministre de l’Environnement, au terme d’un accord on ne peut plus opaque, les tarifs ont continué de grimper, puisque les sociétés concessionnaires sont autorisées à répercuter l’inflation, le coût de leurs investissements, l’augmentation de la redevance domaniale versée à l’État et… à compenser jusqu’en 2023 les effets du gel de 2015 ! Le 1er février dernier, l’augmentation des péages s’est d’ailleurs échelonnée entre 0,82 et 1,63 %.
Les gouvernements successifs, de droite comme de gauche, ont la même logique chaque fois que les sociétés autoroutières ont été privatisées : laisser les capitalistes du secteur racketter les usagers, ce qui leur permet d’afficher une rentabilité usuraire de 20 à 25 %. Il est vrai que, la nouvelle hausse ne s’appliquant qu’à partir de 2018, Hollande s’en moque doublement.
                            
                                                   Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2512)