Voilà la consécration pour Clarisse
Agbegnenou. Quoi que nous pensions de cet olympisme de façade dédié à la
publicité et aux rivalités nationales, on imagine la joie de cette athlète
parvenue à l’objectif qu’elle s’était fixée. On imagine également toutes les
contraintes que cette médaille a exigées. Oui, bravo, même si notre échelle de
victoire de vie est ailleurs.
La Ville
d’Argenteuil y a été de sa satisfaction après la médaille d’or de la judoka Clarisse
Agbegnenou. Soit. D’autant plus qu’il y a un lien entre Argenteuil et cette
championne. Elle a été licenciée de nombreuses années dans un club local, le Judo
Club Escales Argenteuil, des années durant lesquelles elle est devenue une
championne de niveau mondial, jusqu’à obtenir la médaille d’argent dans sa
catégorie aux jeux olympiques de Rio en 2016.
Ce
parcours est très intéressant pour comprendre les mécanismes qui conduisent des
sportifs talentueux au très haut niveau via des clubs qui ont pourtant une
vocation première de s’adresser à tous. Sur ce plan, ce club de judo
d’Argenteuil en est un bel exemple. Je salue à ce propos les frères Goudjil,
Ahcène et Nordine qui le fondèrent et le développèrent à la fin des années 1990
en en faisant un très grand club populaire.
Quant
à la Ville d’Argenteuil et son maire, ils n’ont pas à pavoiser aujourd’hui
comme ils le font sur leur site internet. Ceux que cela intéresse liront
l’article de presse avec le lien ci-dessous.
Après
2014, le club connut d’énormes difficultés financières. Nombre d’athlètes de
haut niveau le quittèrent pour d’autres clubs, dont Clarisse. L’Escale survécut
mais dans la douleur. La municipalité l’avait abandonné.
Certes
cela pose le problème des difficultés à allier le sport de masse et un très haut
niveau qui impose de toutes autres contraintes. Mais nous ne discuterons pas
cela ici.
Mais
puisque j’ai évoqué Georges Mothron, lisez vraiment l’article en question avec
le lien est ci-dessous.
https://actu.fr/ile-de-france/argenteuil_95018/le-club-de-judo-escales-dans-la-tourmente-financiere-voit-partir-ses-champions_12254597.html