samedi 26 juin 2021

Fermetures de fonderies : Fonderie MBF : le profit saccage la vie des travailleurs

 

Dans le pays, 13 500 emplois menacés…

Mardi 22 juin, la fermeture de la fonderie MBF, à Saint-Claude dans le Jura, a été annoncée.

Dans cette ville de plus de 8 000 habitants, près de 300 salariés vont se retrouver sur le carreau. En réalité, 1 200 travailleurs vont être touchés dans la région, toutes les familles sont concernées.

« Six ans que je suis dans cette boîte. Les politiques disent qu’on n’est pas assez mobiles, moi je l’ai fait. La mobilité je connais, j’ai fait 700 bornes. Pour quel résultat ? Pour une fermeture. Vous nous prenez pour qui ? », disait un travailleur en colère.

En France, 13 500 travailleurs des fonderies travaillant pour l’automobile sont menacés. Ceux des fonderies de Bretagne ont fait quarante jours de grève. Ceux des fonderies du Poitou se sont aussi mobilisés.

Les donneurs d’ordres, Renault et PSA, ont fait des milliards de profit et ils ont reçu des subventions de l’État. Ils les ont empochées, et les licenciements continuent sur leurs sites et chez les sous-traitants.

Une banderole installée devant l’usine de MBF résumait : « État assassin ». Les constructeurs le sont aussi.

Cette colère ne doit pas rester isolée à une entreprise. Tous les travailleurs sont attaqués, tous doivent s’organiser pour que ces milliards servent à garantir tous les emplois et tous les salaires.

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,2 euro) n°2759 et n°2760, et Lutte de classe (2,5 euros) n°217 :

         Lors de nos permanences de la semaine à venir :

-ce samedi 26 juin : de 10 h. à 10h.30 au marché des Coteaux

Et de 11 heures à midi au marché de la Colonie ;

-dimanche 27 juin de 11h. à midi au marché Héloïse ;

-mardi 29 juin de 11 h. à 11h.30 devant le Franprix des Champioux.

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM

Affaire Adama Traoré : un procès mais toujours pas de justice. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

 Affaire Adama Traoré : un procès mais toujours pas de justice

23 Juin 2021

Le procès de Bagui Traoré et de trois autres hommes, accusés de tentative d’assassinat sur forces de l’ordre, commence devant la cour d’assises du Val-d’Oise. Une femme est également jugée pour complicité.

 


Il leur est reproché d’avoir participé, en juillet 2016, aux quatre nuits d’émeute à Beaumont-sur-Oise qui avaient suivi la mort d’Adama Traoré, le petit frère de Bagui. Quelques heures après qu’Adama a succombé, étouffé dans la gendarmerie de Beaumont, un rassemblement s’était formé. Dans la nuit, des véhicules avaient été incendiés, marquant le début des affrontements avec les gendarmes et la police, au cours desquels des coups de feu avaient été tirés.

L’instruction judiciaire a estimé qu’il n’était pas établi que les mis en examen avaient l’intention de tuer : sur les 90 gendarmes et policiers qui se sont constitués partie civile, seuls six avaient été blessés en tentant de réprimer les protestations, seulement légèrement, puisqu’ils n’avaient eu qu’un ou deux jours d’incapacité de travail. Mais le procureur, ayant fait appel, a obtenu un procès pour tentative d’assassinat.

Ce procès s’apparente à une tentative de contre-feu des autorités, après la mort d’Adama étouffé par des gendarmes, qui ont été couverts dans un premier temps par le parquet. Il a aussi un fort relent de vengeance puisque, depuis cinq ans, la famille Traoré et ceux qui les soutiennent multiplient les manifestations pour obtenir la vérité sur la mort d’Adama, combattant toutes les tentatives de camoufler ce meurtre en accident médical, ou de le justifier par des accusations contre la victime.

Jusqu’à présent aucun des gendarmes qui ont coursé, arrêté et étouffé Adama n’est mis en examen. Par contre, le procès de ceux qui ont protesté contre les violences policières est organisé. La justice, comme on dit, suit son cours.

Lucien DÉTROIT (Lutte ouvrière n°2760)

Argenteuil, ces élus qui n’ont rien à dire à la population

 

Nous, nous avons largement de quoi les remplir

 


Une nouvelle fois, les deux pages consacrées aux tribunes mensuelles des multiples groupes existant au sein du conseil municipal d’Argenteuil sont indigentes dans la dernière livraison de Ma ville. D’abord par leur place. Comme la fois précédente, la place occupée si l’on peut dire par des « blancs » occupe la moitié de la place prévue. Une page blanche publiée à 46 000 exemplaires, c’est indigne.

Seuls deux groupes minoritaires occupent les deux petits emplacements qui leur sont alloués. Deux autres n’occupent que les deux-tiers de celui-ci. La tribune de la municipalité n’a rien à dire. Son titre est éloquent de vacuité : « Une année à votre service »…

         Comme si les sujets manquaient concernant les 115 000 habitants d’Argenteuil !

         La situation de la jeunesse lycéenne et étudiante est dramatique.

         Les réticences face à la vaccination sont nombreuses.

         Des habitants d’Argenteuil sont concernés directement par les menaces de suppressions d’emplois chez PPG-Bezons ou dans le groupe Barrière à Enghien… etc.

         Oui, les sujets ne manquent pas !

         Vous voulez nous donner la place ainsi libérée pour que nous y exprimions sur ces sujets primordiaux ?

         En attendant, lisez et faites lire le blog « lo argenteuil ». DM

SFR : « Carton rouge pour Drahi »

 

Le groupe a de quoi maintenir tous les emplois

 


Jeudi 24 juin, des centaines de salariés de SFR étaient en grève contre le plan de 2 000 suppressions de postes - soit 20 % du pôle télécom - et de fermeture de boutiques, prévu pour 2021.

Comme ailleurs, c’est le prétexte de la compétitivité qui est avancé pour justifier ces attaques. Or les bénéfices du groupe Altice, dont fait partie SFR, sont en hausse : plus de 4 milliards. Son propriétaire, le milliardaire Patrick Drahi, est la septième fortune de France au classement Forbes, avec 10 milliards d’euros en poche.