mercredi 23 juin 2021

SNCF : Conducteurs du Transilien en lutte

 

Une réaction contre des attaques multiples


Lundi 21 juin, les conducteurs des lignes SNCF d'Île-de-France étaient appelés à la grève par la plupart des syndicats. Les revendications mises en avant diffèrent selon les lignes, car la direction n'attaque pas partout de la même façon, pour éviter une fronde générale. Mais partout elle veut supprimer des postes, augmenter les cadences et allonger l'amplitude de temps de travail, en même temps que le gouvernement veut imposer l'ouverture à la concurrence.

Pour défendre leurs conditions de travail face aux menaces qui s’accumulent, les conducteurs ont bien raison de réagir tous ensemble.

Hôpitaux : « Internes épuisés, patients en danger »

 

Pénurie de soignants. Assez !

Les internes hospitaliers, en grève, ont manifesté samedi 19 juin à Paris devant le ministère de la Santé pour dénoncer le non-respect de leur temps de travail hebdomadaire fixé à 48 heures maximum mais largement dépassé. Leurs repos pendant les gardes ou entre deux journées ne sont pas toujours assurés. Cette surcharge est une cause d’épuisement, donc un vrai danger pour eux comme pour les patients.

Ce qui est vrai pour les internes, l’est aussi pour les infirmières et les aides-soignantes à l’hôpital. Mais pas seulement : dans toutes les branches de l’économie, l’Etat comme le patronat abusent des heures supplémentaires. Le capitalisme est incapable d’organiser l’économie autrement qu’en usant les travailleurs. Il faut s’en débarrasser.

mardi 22 juin 2021

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 21 juin 2021

 Lutte ouvrière, un courant bien vivant dans l’électorat ouvrier

21 juin 2021L’abstention record dans les élections régionales et départementales exprime le désintérêt profond, voire le dégoût croissant de l’électorat populaire pour ces compétitions destinées à désigner les coteries politiques qui auront à gérer les affaires de la bourgeoisie dans les différentes institutions.

Cette course à l’échalote pour des places et des positions est d’autant plus dérisoire qu’après plusieurs mois d’une pandémie qui a pesé avant tout sur les classes populaires, les travailleurs sont de plus en plus confrontés à l’offensive brutale de la classe capitaliste : licenciements, fermetures d’entreprises, baisse des salaires et des allocations chômage, aggravation des conditions de travail. Pendant que la grande bourgeoisie s’enrichit au travers de l’exploitation comme rarement dans le passé, que des actionnaires amassent des fortunes autant grâce aux cadeaux de l’État que grâce à la spéculation, ceux qui ont continué à faire marcher la société même pendant la pandémie sont poussés vers la misère.

Pour les politiciens de la bourgeoisie, les fausses promesses ou les slogans démagogiques tiennent lieu de programme. Ce n’est certainement pas cela qui donnera aux exploités les moyens de résister au désastre qui s’annonce. Une explosion de colère du monde du travail, méprisé, exploité, opprimé, est inévitable et indispensable.

Encore faut-il que la colère ouvrière de demain ne soit détournée ni par les ennemis ouverts des travailleurs, ni par leurs faux amis ! Il faut qu’elle soit orientée, au-delà des marionnettes interchangeables de la caste politique bourgeoise, contre ceux qui détiennent le véritable pouvoir : les détenteurs des capitaux, les propriétaires des usines et des banques.

C’est à la classe privilégiée, sans utilité pour la société et pourtant riche, qu’il faudra arracher de quoi financer le maintien de tous les emplois par la répartition du travail entre tous sans diminution des salaires. C’est sur les revenus du grand capital, sur les dividendes des actionnaires, sur l’argent dilapidé en spéculation financière, qu’il faut prendre pour augmenter les salaires, les retraites et les allocations et les indexer sur les hausses de prix pour protéger le pouvoir d’achat.

C’est au nom de ce programme que se sont présentées les listes Lutte ouvrière dans ces élections régionales. L’ensemble de ces listes a rassemblé près de 320 000 voix. À une centaine de voix près, c’est le même nombre de voix qu’aux précédentes élections régionales de décembre 2015, et c’est presque deux fois plus de voix qu’aux élections européennes de 2019.

Compte tenu de l’abstention générale très importante qui marque ce scrutin et qui est encore plus importante dans les villes et quartiers ouvriers, la stabilité de ce résultat est remarquable. Alors que la plupart des listes de tous les partis, du Rassemblement national aux partis de la gauche de gouvernement, ont vu leur nombre de voix chuter entre ces deux élections, celui du courant communiste révolutionnaire s’est maintenu. Et cela se traduit par une progression en pourcentage, de 1,5 % à 2,23 %.

Pour modestes que soient les scores électoraux des listes « Lutte ouvrière – faire entendre le camp des travailleurs », leur progression est un gage pour l’avenir. Ils témoignent de la permanence dans le monde du travail d’un courant politique qui affiche comme objectif le renversement du pouvoir de la grande bourgeoisie. La direction de la société doit appartenir à ceux qui, par leur travail, la font vivre et fonctionner. C’est avec cet objectif que les militants de Lutte ouvrière seront présents dans les luttes de demain et s’efforceront d’y jouer leur rôle.

Le premier tour étant passé, le seul où le « camp des travailleurs » a pu s’exprimer, le deuxième tour n’a ni enjeu, ni intérêt pour les travailleurs et les classes populaires. Lutte ouvrière ne cautionnera pas la supercherie consistant à présenter aux travailleurs des hommes politiques qui sont souvent aussi réactionnaires, aussi anti-ouvriers que ceux d’extrême droite, comme un rempart contre la menace du RN au pouvoir.

Il n’est pas question pour Lutte ouvrière de soutenir quelque variante que ce soit du Front républicain. Cette république est celle de la bourgeoisie. Elle ne réserve, à ceux qui n’ont que leur travail pour vivre, qu’un avenir d’exploitation et de mépris de la part des riches parasites. Les travailleurs auront à combattre la classe capitaliste pour l’empêcher de conduire la société vers la catastrophe.

Argenteuil : Lutte ouvrière, un courant certes encore minoritaire, mais bien vivant aussi à Argenteuil

          Alors que les autres tendances politiques d’Argenteuil voyaient le nombre de leurs voix s’effondrer par centaines voire par milliers, le nombre des suffrages pour notre liste conduite par Nathalie ARTHAUD se maintient, à l’unité près. Cela représente 318 voix et 3,07% des votes.

         Que ceux parmi nous qui ont voté pour notre liste « Lutte ouvrière-Faire entendre le camp des travailleurs » en soient ici remerciés.

         Nous préparons les combats politiques futurs du camp des travailleurs !

         Pour cela, nous discuterons toujours et encore, en particulier lors de nos permanences de quartier dont nous allons augmenter le nombre dans les mois qui viennent.

 


Pour connaître les résultats à l’échelle du pays, voir le lien suivant :

https://www.lutte-ouvriere.org/les-resultats-de-lutte-ouvriere-162438.html

Argenteuil, élections régionales et départementales, une gestion catastrophique

 

Le taux de participation sauve la municipalité du fiasco total

Avec 20% de participation, la gestion des élections dimanche a été désastreuse. À 40%, c’eût été un trou abyssal, à 60% un tremblement de terre. Ci-dessous, des brèves sur le sujet extraites du bulletin Lutte ouvrière des agents territoriaux d’Argenteuil et de l’ex-Agglomération daté du 21.6.21.

 


Face à une telle gestion, mieux vaut effectivement cette situation

Bateau en perdition

         Résultats des élections régionales à 2heures 30 du matin à Argenteuil, record battu !

         Heureusement que dans le bateau électoral en perdition les femmes de pont de pontont assuré.

         On signale la disparition du capitaine. Les « petites mains » vainqueurs des élections.

         Sans nous, les élections de dimanche n’auraient pu se tenir. À toutes les étapes de leur réalisation, nous avons permis qu’elles aient lieu.

         Cela renouvelle la leçon de l’épidémie quand nous, les « premiers de corvée », nous avons assumé le fonctionnent de la société. Nous devons nous donner comme objectif de la diriger nous-mêmes demain.

 

« Petites mains », et grands vantards

         Mais pendant que nous agissons, la hiérarchie se vante comme si elle voulait la médaille.

         Au vue ne serait-ce que de la cacophonie des résultats dans la nuit de dimanche à lundi, ils ne peuvent pas se faire un peu plus discrets ?

 

Broutille

         Quand on participe au secrétariat des élections, il y a une indemnité.

         Si l’on mesure la durée de notre présence du début à la fin des opérations, cela n’a pas fait grand-chose à l’heure.

         Un congé supplémentaire voire deux s’impose