La City de la peur, nouvel épisode
Vent de panique, krach,
tremblement de terre, terrible incertitude économique, les superlatifs manquent
aux commentateurs au lendemain du vote britannique en faveur de la sortie de
l’Union Européenne. Pour l’instant, la chute des cours boursiers reflète
surtout la spéculation des banques et des grands groupes qui avaient parié sur
un résultat inverse.
Les
travailleurs anglais mais aussi tous ceux d’Europe doivent s’attendre à ce
qu’on leur présente sous une forme ou sous une autre la note :
préparons-nous dès maintenant à refuser de payer une nouvelle fois pour une
crise dont nous ne sommes en rien responsables.
Après le Brexit : les Etats déjà au
secours des banquiers
Pour faire face à la panique sur
les marchés, la banque d’Angleterre a déjà annoncé qu’elle était prête à
injecter 250 milliards de livres pour tenter d’en contenir les effets. La
Banque Centrale Européenne et même la FED américaine ont à leur tour déclaré
être prêtes à sortir le chéquier.
Brexit
ou pas Brexit, les Etats renflouent les spéculateurs et préparent la crise
suivante.
Brexit et migrants : surenchère xénophobe
Xavier Bertrand, président de la
nouvelle région Hauts de France, suite au résultat du Brexit, demande au
gouvernement Hollande de revoir les accords fixant la frontière franco-anglaise
pour les migrants. Il saute sur l’occasion qui lui est donnée pour faire de la
démagogie anti-immigrés en demandant que la frontière ne soit plus à Calais,
mais en Angleterre même…
Après
les déclarations hypocrites sur le fait que chaque soir on frôle des drames
avec des migrants qui cherchent à monter à tout prix dans des camions pour
tenter de passer en Angleterre, Bertrand aimerait bien se laver les mains de
leur sort, en rejetant la responsabilité des drames sur la Grande-Bretagne tout
en satisfaisant l’électorat le plus réactionnaire et xénophobe de sa région.