Il faut répartir le travail entre tous !
Si le nombre de chômeurs
recensés à l’échelle du pays a encore augmenté de 26.100 en juillet, c’est 1
170 chômeurs de plus qu’a connu le Val d’Oise. Le département connaît une
hausse plus grave que les 0,8% à l’échelle nationale : 1,2%. Sur un an,
l’augmentation atteint 6,6 %, soit 5 950 chômeurs supplémentaires.
En
première ligne en ce mois de juillet : les moins de 25 ans. Le taux de
demandeurs d’emploi augmente de 1,9% dans cette catégorie. L’augmentation atteint même 2,4% chez les
femmes de moins de 25 ans !
Pour les prélèvements, en revanche, pas de problème !
Les
feuilles d’impôts arrivent dans les boîtes à lettres.
A
Argenteuil, le centre des impôts est fermé le mercredi après-midi. S’il y a un
problème, vous vous dîtes, je vais téléphoner au numéro indiqué. Ce que vous
faîtes. Personne ne répond, et vous ne pouvez pas laisser de message : la
boîte est saturée !
Il nous reste à montrer que nous sommes saturés de ces impôts qui "saignent le malheureux".
Il nous reste à montrer que nous sommes saturés de ces impôts qui "saignent le malheureux".
Rythmes
scolaires : qui va piano…, mais tout de même !
Le supplément
du 95 du journal Le Parisien a donné dans son édition d’hier un panorama
intéressant de la situation d’un certain nombre de communes quant à l’application
de la « réforme des rythmes scolaires », quelques jours avant la
rentrée scolaire.
Mais il
y a en particulier un grand absent dans ce tableau départemental :
Argenteuil !
C’est
vrai qu’au vu de comment l’annonce s’est faite fin juin par la municipalité des
nouveaux horaires scolaires qui a pris de cours, parents, enseignants, personnels de
la Ville, cela n'étonne pas. A part l’annonce d’une assemblée générale des personnels et d’appel à
la grève de ces derniers, à cinq jours de la rentrée, aucune information
supplémentaire n'a filtré sur la place publique.
On
craint le pire.
Retraite des Chibanis : une loi
toujours pas appliquée
Nous
avons parlé à plusieurs reprises, et en particulier à l’occasion de la mort d’Ali
Ziri qui était l’un des leurs, des « Chibanis », ces retraités d’Afrique
du nord qui vivent en particulier dans
les foyers de la région, comme celui des « Remparts » près de la gare
d’Argenteuil, quand ils ne retournent pas, une partie de l’année, dans leur
pays d’origine. Voilà ci-dessous un article de notre hebdomadaire Lutte
Ouvrière de cette semaine qui est consacrée à la situation bien difficile de
ces anciens.
Retraite des Chibanis : une loi toujours
pas appliquée
En
janvier 2014, relancée par des associations, Marisol Touraine, ministre des
Affaires sociales, a fait voter une loi permettant aux travailleurs retraités
étrangers de plus de 65 ans de percevoir dans leur pays d'origine leurs
prestations sociales complétant leurs maigres retraites, sous la forme d'une
allocation de réinsertion équivalant aux allocations qu'ils touchent en France
: allocation de solidarité pour les personnes âgées, aide au logement et
maintien de l'assurance-maladie. Cela concerne particulièrement les
travailleurs retraités maghrébins, les Chibanis (ce qui signifie « anciens » en
arabe), recrutés il y a quarante ans par le patronat pour venir travailler dans
le bâtiment ou l'industrie automobile.
Jusqu'à
maintenant, ils sont obligés d'avoir un logement avec leur adresse principale
en France (souvent la chambre de 8 mètres carrés du foyer qui les a logés à
leur arrivée) et d'y résider au moins six mois par an pour bénéficier de leurs
droits sociaux, acquis après des dizaines d'années de travail en France.
Après
l'adoption de cette loi, Marisol Touraine s'est félicitée : « Il s'agit d'une
avancée essentielle pour les immigrés âgés de plus de 65 ans, dont plus de 35
000 vivent actuellement dans des foyers, certains y étant contraints en raison
de portabilité des droits sociaux, et malgré des conditions de résidence
souvent inadaptées aux personnes vieillissantes. » Et, dans ce communiqué, elle
rappelait que « ce dispositif avait été adopté à l'unanimité par le Parlement
en 2007, mais les décrets d'application n'ont jamais été pris ». C'est vrai :
depuis sept ans, cette loi Borloo adoptée sous Sarkozy n'a jamais été
appliquée. Mais la nouvelle loi Touraine, votée depuis huit mois, n'a toujours
pas, elle non plus, ses décrets d'application publiés. Donc la loi n'est
toujours pas appliquée. Et les Chibanis qui le souhaitent ne peuvent toujours
pas retourner vivre leur retraite dans leur pays. Car s'ils s'absentent trop de
France, ils peuvent voir leurs prestations sociales suspendues ou supprimées.
Louis
BASTILLE