jeudi 28 août 2014

Chômage, impôts, rythmes scolaires, retraite des Chibanis




Il faut répartir le travail entre tous !

Si le nombre de chômeurs recensés à l’échelle du pays a encore augmenté de 26.100 en juillet, c’est 1 170 chômeurs de plus qu’a connu le Val d’Oise. Le département connaît une hausse plus grave que les 0,8% à l’échelle nationale : 1,2%. Sur un an, l’augmentation atteint 6,6 %, soit 5 950 chômeurs supplémentaires.
En première ligne en ce mois de juillet : les moins de 25 ans. Le taux de demandeurs d’emploi augmente de 1,9% dans cette catégorie. L’augmentation atteint même 2,4% chez les femmes de moins de 25 ans !

Pour les prélèvements, en revanche, pas de problème !

Les feuilles d’impôts arrivent dans les boîtes à lettres.
A Argenteuil, le centre des impôts est fermé le mercredi après-midi. S’il y a un problème, vous vous dîtes, je vais téléphoner au numéro indiqué. Ce que vous faîtes. Personne ne répond, et vous ne pouvez pas laisser de message : la boîte est saturée !
Il nous reste à montrer que nous sommes saturés de ces impôts qui "saignent le malheureux".


Rythmes scolaires : qui va piano…, mais tout de même !



Le supplément du 95 du journal Le Parisien a donné dans son édition d’hier un panorama intéressant de la situation d’un certain nombre de communes quant à l’application de la « réforme des rythmes scolaires », quelques jours avant la rentrée scolaire.
Mais il y a en particulier un grand absent dans ce tableau départemental : Argenteuil !
C’est vrai qu’au vu de comment l’annonce s’est faite fin juin par la municipalité des nouveaux horaires scolaires qui a pris de cours, parents, enseignants, personnels de la Ville, cela n'étonne pas. A part l’annonce d’une assemblée générale des personnels et d’appel à la grève de ces derniers, à cinq jours de la rentrée, aucune information supplémentaire n'a filtré sur la place publique.
On craint le pire.

Retraite des Chibanis : une loi toujours pas appliquée

Nous avons parlé à plusieurs reprises, et en particulier à l’occasion de la mort d’Ali Ziri qui était l’un des leurs, des « Chibanis », ces retraités d’Afrique du nord  qui vivent en particulier dans les foyers de la région, comme celui des « Remparts » près de la gare d’Argenteuil, quand ils ne retournent pas, une partie de l’année, dans leur pays d’origine. Voilà ci-dessous un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine qui est consacrée à la situation bien difficile de ces anciens.

Retraite des Chibanis : une loi toujours pas appliquée

En janvier 2014, relancée par des associations, Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales, a fait voter une loi permettant aux travailleurs retraités étrangers de plus de 65 ans de percevoir dans leur pays d'origine leurs prestations sociales complétant leurs maigres retraites, sous la forme d'une allocation de réinsertion équivalant aux allocations qu'ils touchent en France : allocation de solidarité pour les personnes âgées, aide au logement et maintien de l'assurance-maladie. Cela concerne particulièrement les travailleurs retraités maghrébins, les Chibanis (ce qui signifie « anciens » en arabe), recrutés il y a quarante ans par le patronat pour venir travailler dans le bâtiment ou l'industrie automobile.
Jusqu'à maintenant, ils sont obligés d'avoir un logement avec leur adresse principale en France (souvent la chambre de 8 mètres carrés du foyer qui les a logés à leur arrivée) et d'y résider au moins six mois par an pour bénéficier de leurs droits sociaux, acquis après des dizaines d'années de travail en France.
Après l'adoption de cette loi, Marisol Touraine s'est félicitée : « Il s'agit d'une avancée essentielle pour les immigrés âgés de plus de 65 ans, dont plus de 35 000 vivent actuellement dans des foyers, certains y étant contraints en raison de portabilité des droits sociaux, et malgré des conditions de résidence souvent inadaptées aux personnes vieillissantes. » Et, dans ce communiqué, elle rappelait que « ce dispositif avait été adopté à l'unanimité par le Parlement en 2007, mais les décrets d'application n'ont jamais été pris ». C'est vrai : depuis sept ans, cette loi Borloo adoptée sous Sarkozy n'a jamais été appliquée. Mais la nouvelle loi Touraine, votée depuis huit mois, n'a toujours pas, elle non plus, ses décrets d'application publiés. Donc la loi n'est toujours pas appliquée. Et les Chibanis qui le souhaitent ne peuvent toujours pas retourner vivre leur retraite dans leur pays. Car s'ils s'absentent trop de France, ils peuvent voir leurs prestations sociales suspendues ou supprimées.

Louis BASTILLE

E Macron : Un banquier à la tête de l'économie : tout un symbole. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière en vente au Presse-papier à Argenteuil ou lors de notre permanence de demain vendredi de 17.05 à 18.15.




Un banquier à la tête de l'économie : tout un symbole

La composition du nouveau gouvernement Valls marque à elle seule la continuité de la politique antiouvrière menée par Hollande depuis son élection.
Quatorze ministres appartenaient déjà au gouvernement précédent et, parmi les six nouveaux, Valls a choisi de confier le poste de ministre de l'Économie à Emmanuel Macron, un ex-banquier d'affaires dans la banque Rothschild, devenu ensuite le conseiller de Hollande pour les affaires économiques. C'est donc lui qui déjà, aux côtés de Montebourg, mettait au point toutes les mesures en faveur du patronat et au détriment des classes populaires. De l'ombre, il passe à la lumière. Valls a remplacé l'avocat brasseur de vent par un haut fonctionnaire élevé au sein de la finance. C'est bien un message clair pour le patronat.
         Le représentant du patronat, le dirigeant du Medef, Gattaz, l'a d'ailleurs pris comme tel et en a remercié Valls en déclarant : « Le Premier ministre a pris une décision courageuse. C'est un geste de cohérence qui contribue à la confiance. » Il est tout autant symbolique que la première manifestation publique de Valls, après la mise en place de son nouveau gouvernement, soit de se rendre à l'université d'été du Medef.
Le patronat a décidé de ne pas « mettre la pression sur le gouvernement », se réservant de faire état de ses revendications le 10 septembre prochain. Mais Gattaz pourrait bien être pris de vitesse, tellement Hollande et son Premier ministre sont pressés de présenter au patronat une nouvelle corbeille pleine de cadeaux. Ainsi le gouvernement envisagerait quelque 8 milliards de nouveaux cadeaux : libéralisation du travail du dimanche, flexibilité encore plus grande du marché du travail, c'est-à-dire aggravation de la précarité en facilitant les licenciements et en annulant les quelques protections dont peuvent encore bénéficier les salariés. Si tout va mal pour les classes populaires, le soleil brille pour les possédants.
         Quant aux hurlements de la droite dure, Christine Boutin en tête, contre la nomination de Najat Vallaud-Belkacem à l'Éducation nationale, ils sont sans doute bienvenus pour donner l'illusion que le gouvernement est socialiste.

                                                                         Paul SOREL



Jouy-en-Josas - 27 août 2014 : entre gens qui s'aiment

mercredi 27 août 2014

Manuel Valls et le Médef : une veille histoire d'amour


Un congrès du PS ? Valls, parmi les siens ?
Oui, parmi les siens, les patrons du Médef, celui qui faisait déjà campagne à Argenteuil en 1997 sur le thème : "trop de social tue le social !"

Jouy-en-Josas - 27 août 2014 : entre gens qui s'aiment

Valls 2 : Nouveau gouvernement, sans fard




Nouveau gouvernement, sans fard

Valls a constitué son nouveau gouvernement, expurgé de ceux qui avaient pris des postures un peu critiques, comme Montebourg et Hamon. Pour remplacer Montebourg au ministère de l’Economie, il a choisi Emmanuel Macron, qui a été de 2008 à 2012 banquier d’affaires chez Rothschild, puis conseiller de Hollande. Il lui aurait même inspiré le « pacte de responsabilité ».
C’est on ne peut plus clair. Ce nouveau gouvernement indique à la bourgeoisie, à tous les grands patrons, à quel point Hollande et Valls comptent défendre leurs intérêts en poursuivant leurs attaques contre les classes populaires.
Seule une riposte des travailleurs les arrêtera.