Argenteuil (Val-d'Oise) : solidarité contre
les agressions racistes !
À
Argenteuil, le 20 mai dernier, une jeune femme de 17 ans était
violemment agressée par des voyous, jetée à terre, injuriée, rouée de coups et
traitée de « sale Arabe » sous prétexte qu'elle portait un voile.
Le 13 juin, une autre jeune femme a
été agressée pour la même raison, d'une façon tout aussi violente. Elle était
enceinte de quatre mois et a fait une fausse couche.
Les
faits de délinquance et de violence raciste et xénophobe qui se produisent à
Argenteuil comme dans bien d'autres communes populaires sont inadmissibles.
Dans la ville, l'augmentation du nombre de policiers n'a qu'une efficacité
limitée pour assurer la sécurité de tous, sans compter que les policiers
peuvent intervenir de façon disproportionnée, affichant parfois eux-mêmes des
comportements racistes. Ainsi, le 11 juin, une autre jeune femme voilée,
elle intégralement, a été interpellée violemment par les policiers et il s'en
est suivi une échauffourée entre habitants et policiers.
Ceux qui brutalisent ainsi les femmes sous
prétexte qu'elles affichent leur religion par leur tenue vestimentaire ne sont
rien d'autre que des voyous qui cherchent à faire monter la haine au sein de la
population. Ils doivent être non seulement condamnés mais combattus, car ils
sont dangereux ; pas seulement pour les femmes agressées, mais pour
l'ensemble des classes populaires.
Correspondant LO
Suite à la parution sur notre blog de cet article, nous avons reçu la demande de précision suivante que nous transmettons :
"Attention
sur un aspect de ce qui apparaît sur votre site, à savoir la réaction
concernant l’incident survenu le 11 juin suite à un
contrôle de police.
Le
11 juin la femme voilée intégralement n’a nullement été « interpellée
violemment par les policiers », elle a été contrôlée tout à
fait normalement et, d’après nos éléments, avec même précaution de la
part de la police.
Les
incidents sont survenus suite au fait que plusieurs hommes ont refusé le principe même de ce contrôle et ont pris à parti
les policiers. Suite à l’attroupement créé par l’incident, la police a
usé de gaz lacrymogène pour disperser l’attroupement qui se faisait
autour d’eux et à ce moment là peut-être de façon disproportionnée."