La
candidature de Nathalie Arthaud : exprimer sa confiance dans la classe ouvrière
La droite s’est choisi, en la
personne de Fillon, un candidat qui affirme clairement sa volonté de s’en
prendre aux droits des travailleurs. À gauche, la course à la sélection des
primaires du Parti socialiste a commencé et occupera la scène médiatique
jusqu’à la fin du mois de janvier. Mais à défaut d’avoir un candidat, le PS a
de toute façon un bilan : l’ensemble des mesures antiouvrières prises depuis
l’élection de Hollande en 2012. À coups de lois Macron et El Khomri, en
augmentant la TVA et les impôts, en versant des dizaines de milliards au
patronat au nom de la compétitivité, la gauche au pouvoir a pris le relais de
la droite pour servir au mieux les intérêts de la bourgeoisie. Sous Hollande
comme sous Sarkozy avant lui, les droits et les conditions de vie des
travailleurs n’ont cessé de régresser.
Profitant du discrédit frappant
tous ceux qui ont gouverné ces dernières années, Le Pen et le FN cherchent à
intégrer ce club des politiciens ayant accès aux responsabilités, qui leur
était resté fermé jusque-là. S’ils ont plus que les autres recours à la
démagogie, ils sauront eux aussi se montrer de loyaux gestionnaires du système
capitaliste, le seul qu’ils ne critiquent jamais.
Au moment des élections, les
travailleurs sont appelés aux urnes pour départager ces politiciens en
choisissant ainsi eux-mêmes ceux qui, demain, leur imposeront plus d’exploitation,
plus de chômage, plus de misère ! Voilà à quoi se résume pour les travailleurs
la prétendue démocratie.
À l’opposé de toute cette
mascarade, Nathalie Arthaud, candidate de Lutte ouvrière, se présente pour
faire entendre le camp des travailleurs, de ceux qui veulent exprimer leur
refus des licenciements, de l’exploitation, du pouvoir des actionnaires et des
patrons. Seule candidate communiste, elle se présente aussi pour défendre la
perspective d’une société qui ne soit pas fondée sur la course au profit.
Un tel vote ne changera pas la
vie : aucune élection n’a pu le faire. Pour faire reculer leurs exploiteurs,
les travailleurs seront de toute façon obligés de mener de vastes et profondes
mobilisations. Mais ceux qui voteront pour Nathalie Arthaud feront un vote de
conscience et de dignité, exprimant leur confiance dans la capacité des
travailleurs de relever la tête dans l’avenir.
Marc
RÉMY (Lutte ouvrière n°2522)