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mercredi 17 mars 2021

Militants de l’UNEF relaxés à Nanterre, une confirmation de leur bon droit

 

Il n’y avait aucune raison de donner une dimension judiciaire à cette affaire

 


À la rentrée 2019, ces quatre militants étaient aux côtés de ceux qui sortant du lycée, n’avaient pas encore obtenu d’inscription universitaire et tentaient d’en obtenir une dans cette université.

         La présidence de celle-ci avait convoqué une réunion du « Conseil de la Formation et de la Vie Universitaire » sans que deux des membres de ce conseil, Barth et Victor, n’aient eux été convoqués. D’où des incidents sans gravité entre des étudiants et des « sans fac » avec des vigiles.

         Rien d’extraordinaire donc.

         Néanmoins ces quatre militants ont été poursuivis et jugés il y a un mois.

         Et ils viennent d’obtenir comme cela était prévisible la relaxe.

         Une grande satisfaction pour ces militants engagés qui s’étaient mobilisés pour être aux côtés de ceux que l’État abandonne. Une grande joie également pour tous leurs soutiens. DM

samedi 20 février 2021

Étudiants, Universités selon Vidal et Macron : grosse boule puante d’une ministre

 

Une œillade à l’électorat de l’extrême droite

 

La ministre de l’Enseignement supérieur, Frédérique Vidal, a lancé un gros pétard médiatique en déclarant que « l’islamo-gauchisme » gangrènerait la société, et notamment les universités. Après Blanquer qui avait déjà fait une déclaration sur le même thème, après Darmanin qui trouve Le Pen « trop molle », cet autre ministre trouve une occasion de faire une œillade à l’électorat de l’extrême droite.

         Quant aux centaines de postes supprimés, à la précarité généralisée dans les universités et aux dizaines de milliers d’étudiants qui n’ont plus que l’aide alimentaire pour survivre, ce n’est pas sa préoccupation majeure. La campagne des macronistes est en marche. Et ça ne sent pas bon.

samedi 26 mai 2018

Argenteuil, Parcoursup, comment est organisée la discrimination des lycées de banlieue


Sup de Sélection



         Manifestation à Gonesse   (Le Parisien-95)

Témoignage 

Des échos de la sélection à L'université Pierre-et-Marie-Curie, Jussieu (Paris VI) : 

« Pour entrer à la fac, les élèves doivent passer deux tris. La première phase de sélection se fait à partir d'un logiciel conçu pour écrémer une partie des dossiers, avec deux critères : la moyenne générale de l'élève et son lycée d'origine. Le lycée de chaque élève est classé d'après son taux de réussite au bac, ce qui est extrêmement discriminant, puisque les taux chutent dans les lycées de banlieue et dans les campagnes. Un lycéen issu du privé ou ayant fait ses études dans un lycée bourgeois est donc largement avantagé par ce système, même si sa moyenne est plus faible que ses concurrents.
Une fois ce premier tri effectué, c'est aux chargés de cours d'éplucher manuellement les dossiers pour faire un second tri. Le président de la fac a en effet demandé à des chargés de cours de s'occuper de ça : la plupart ont refusé, mais quelques-uns ont tout de même accepté. Suffisamment en tout cas pour que ce second tri ait lieu avant mardi dernier. La plupart des lettres de motivation n'auront donc même pas été lues, puisque la majorité des dossiers ont été bloqués dans l'écrémage prévu lors du premier tri avec le logiciel. C'est d'autant plus cruel que de nombreux élèves ont eu recours à des services payants pour les aider à constituer leur dossier Parcour Sup. »
Eloquent !

jeudi 24 mai 2018

Parcoursup : la sélection et ses dégâts


Il faut des moyens suffisants pour l’Education


Étudiants en manfestation le 1er février

Les premiers résultats du nouveau système d'affectation des lycéens après le bac sont tombés. La moitié des élèves - 400 000 - sont « en attente », c'est-à-dire qu'ils doivent attendre qu'une place soit libérée par les lycéens qui ont été acceptés dans plusieurs formations.
Selon le ministère, tout le monde finirait par trouver une place. Mais quand, et surtout comment, puisque le gouvernement n'a annoncé que la création de 20 000 places dans l'enseignement supérieur, alors qu'il y aura à la rentrée 40 000 étudiants de plus que l'année dernière ?
En réalité, ce nouveau système conforte la sélection à l'entrée à l'université, sans offrir le nombre de places suffisantes pour tous. Pour que chacun puisse suivre la formation de son choix, il faut des moyens suffisants, comme le réclament les étudiants mobilisés depuis plusieurs semaines.

Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître 

Parcoursup : selection-sociale.gouv.fr

Mardi 22 mai, les plus de 800 000 lycéens ayant déposé leurs vœux de poursuite d’études ont commencé à recevoir des réponses sur leur portable grâce à Parcoursup, le procédé informatique mis en place par l’administration.
Les commentateurs les plus optimistes, dont le ministre, annoncent que la moitié de ces jeunes gens devaient avoir une proposition d’inscription le soir même. Le syndicat étudiant Unef, sans doute plus réaliste, prévoit que des dizaines voire des centaines de milliers de candidats aux études supérieures resteront sans inscription à la fin du processus, en septembre. De plus, parmi ceux qui auront accès au supérieur, combien seront conduits à faire des études par défaut, n’ayant pas pu accéder au cursus qui les tentait ?
Depuis 2013, le nombre de jeunes désireux de poursuivre des études après le bac est en augmentation constante. Les ministres de l’Éducation successifs, et derrière eux les gouvernements et l’État, n’ont rien fait pour dégager les moyens humains et matériels propres à accueillir ces jeunes. Ce n’est pas par imprévoyance, l’existence de ce groupe de jeunes est évidemment connue depuis… 18 ou 20 ans. C’est seulement que les gouvernements, celui d’aujourd’hui après tous les autres, ne veulent pas consacrer d’argent supplémentaire à l’éducation. Alors, puisque l’État n’a pas la volonté de proposer des études à tous ceux qui le veulent, il trie les candidats et les sélectionne.
À toute critique de la sélection organisée par Parcoursup, le ministre de l’Éducation et la secrétaire d’État aux Universités répondent qu’auparavant la sélection était parfois organisée par tirage au sort. Avec Macron et Blanquer, elle se fera désormais selon un classement.
Dans chaque filière de chaque université, les enseignants ont dû classer les dossiers des postulants, en vertu de critères qu’ils ont été libres d’inventer. Il y a les notes, bien sûr, mais que valent les notes si l’on ne connaît pas le lycée, voire l’enseignant qui les a données ? Les appréciations des professeurs du secondaire, la lettre de motivation du candidat, ses activités hors de l’école, tout peut entrer en jeu. Certains enseignants ont refusé d’opérer cette sélection, d’autres ont essayé de la mettre en place le moins mal possible.
Mais, dans une société d’inégalité, la richesse joue évidemment son rôle dans la sélection. La culture générale, la motivation et l’aisance dans l’expression sont des fées qui se penchent plus facilement sur les berceaux des beaux quartiers que sur ceux des cités HLM.
Au-delà de cette hypocrisie sociale bien habituelle, les étudiants et les enseignants mobilisés contre Parcoursup demandent que l’État consacre des moyens suffisants pour accueillir tous les jeunes qui veulent étudier. C’est en effet le minimum qu’une société doit à sa jeunesse. Mais c’est un minimum que le capitalisme n’a jamais été capable de fournir, au détriment bien entendu de la jeunesse des classes populaires.
                                                         Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°1599

samedi 12 mai 2018

Etudiants, examen des conditions d’examen : ça bloque


Avec Parcoursup, ça bloque pour que ça ne bloque pas à l’avenir  !


Des examens (Nanterre, Tolbiac...) avaient été délocalisés hier à la Maison des examens à Arcueil ou encore à Rungis… 

Deux photos de Rungis hier


jeudi 10 mai 2018

Université, la lutte continue, Rennes, Toulouse, Limoges…


Pas de vacances pour les luttes !

 
Lundi 7 mai, pas loin de 500 étudiants de l'université de Rennes 2 se sont rassemblés en assemblée générale, avec des membres du personnel de l'université, en pleine semaine de congé et au milieu d'un pont.
     Si l'inquiétude sur les résultats des examens reste palpable, les étudiants ont néanmoins voté à une large majorité de continuer le blocage avec occupation jusqu'à la prochaine AG prévue le 17 mai, 2 jours d'ouverture administrative pour permettre à l'administration de mettre en ligne des sujets de devoirs à la maison qui devraient remplacer les examens, la participation aux journées de mobilisations nationales des 16, 22 et 26 mai, ...
     Enfin, l'occupation continue avec des concerts, des débats, des conférences et des projections. Des rencontres avec la population des quartiers populaires qui entourent l'université sont envisagées, pour discuter ensemble des moyens de se défendre contre toutes les attaques du gouvernement.


Là, à Toulouse, hier

mardi 8 mai 2018

Examens à l’Université, des autorités complètement dépassées, et des étudiants en colère


Ambiance, ambiance, et désorganisation !

 
Gros effectifs d'étudiants, et surtout grosse pagaille

Témoignages 

« Le mercredi 2 mai, le partiel (examen) L3 (3è année de licence) Sociologie Anthropologie des techniques de la connaissance devait se tenir à la Sorbonne. Accueilli par des CRS armés, les étudiants ont refusé de faire ce partiel, un vote a été organisé, 58 pour la grève, 15 contre, les étudiants ont alors noté "étudiants en grève" sur leur feuille, pour montrer qu'ils étaient présents mais en grève (ne pas être noté en "défaillance").
         Le jeudi 3 mai, les partiels L2 d'Histoire Médiévale ont été délocalisés à Rungis, le centre Tolbiac étant fermé par les autorités. Jour de grève SNCF, début prévu à 14h, annoncé dans une salle mais dans laquelle il y avait en même temps… un concours de Médecine.  Vers 13h.15, dans la cour, des étudiants ont commencé à prendre la parole, encourageant les étudiants à faire "grève des partiels" (comme pour d'autres épreuves) car les conditions d'examens étaient anormales. Il faisait très chaud, aucun endroit pour se mettre à l'ombre en attendant 14h. A 14h, rien. A 14h15 les portes s'ouvrent, mais très peu d'étudiants acceptent de rentrer. A 15h finalement, les étudiants rentrent et vont s'asseoir, mais les sujets ne sont pas distribués.  Des étudiants reprennent alors la parole dans la salle, et demandent un vote parmi les étudiants sur la tenue ou non du partiel. 359 votes contre la tenue du partiel, 76 pour et 74 abstentions. Les étudiants notent alors "étudiant en grève" sur leur feuille de partiel. Les étudiants ne sortent qu'à 16h pour être surs que le partiel ne peut plus se tenir. 
Un partiel de L3 Histoire Contemporaine prévu samedi 5 mai a aussi été reporté : le secrétariat a prévenu la veille que le centre Sorbonne était fermée par le Rectorat à cause... des congés.
Les autorités sont complètement dépassées, incapables de gérer la situation. Les étudiants sont en train de réclamer l'annulation de tous les partiels. D'autres possibilités existent pour permettre l'évaluation des connaissances, les étudiants ont commencé à faire des propositions, tout comme l'UFR 08 l'a déjà mis en place.
Heureusement que les étudiants sont plus « raisonnables » que les autorités ! »