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lundi 25 mars 2019

Répression : une volonté de démonstration sécuritaire


Démonstration sécuritaire

Pour que la droite ne puisse pas l’accuser de faiblesse face au mouvement des gilets jaunes, le gouvernement a encore une fois haussé le ton. Mais au fond, cela ne fait que souligner son impuissance.



Le préfet de police de Paris ? Limogé pour ne pas avoir assuré le calme. Il fallait un coupable : ce haut fonctionnaire promu fusible a sauté. Philippe a aussi annoncé une interdiction des manifestations de gilets jaunes à Paris, Bordeaux et Toulouse, du moins dans les quartiers chics. Partout ailleurs, chaque préfet pourra – mais la possibilité en existe déjà – faire de même au prétexte de la « présence d’ultras » ; toute personne allant à un rassemblement interdit encourra une amende portée à 135 euros.
Les forces de police auront, selon Philippe, plus d’autonomie et d’initiative, donc de latitude pour attaquer des manifestants. Elles auront aussi des moyens nouveaux : drones, additifs chimiques destinés à marquer les manifestants durant des semaines.
« Nous traquerons tous ceux qui appellent à la haine, à l’émeute et à la casse », a dit Castaner, par un usage accru de l’article 40 qui le permet, même si le gouvernement en a déjà usé 43 fois depuis le début du mouvement.
La matraque, les tirs de LBD, les grenades ont déjà plus que servi. Quant à la prétendue retenue des gendarmes mobiles, CRS, unités anticasseurs, la liste de ceux qu’ils ont blessés et les vidéos de leur violence sont là pour la rappeler. Mais le gouvernement Macron-Philippe veut se montrer prêt à en user encore plus.
Certains à droite, tout en accusant le gouvernement de manquer de détermination, font remarquer que, même sans la loi dite anticasseurs que Macron est allé chercher chez les Républicains, il disposait déjà de tout l’attirail policier et judiciaire répressif qu’il souhaitait.
Macron et Philippe voudraient d’abord frapper… l’opinion par leur posture sécuritaire, en espérant que l’intimidation fera cesser ce mouvement dont ils n’arrivent pas à se dépêtrer. Y parvenir, c’est une autre affaire. Car les protestations des gilets jaunes, et de bien d’autres, ont des racines sociales que toutes les menaces ne feront pas disparaître.

                                                                            P.L. (Lutte ouvrière n°2642)

lundi 11 février 2019

Gilets jaunes : les manifestations se poursuivent, samedi après samedi, la répression policière également


Un habitant d’Argenteuil a perdu une main samedi



Alors que les manifestations de samedi 9 février ont connu un succès comparable à l’échelle du pays, à Paris, alors même que leur parcours avait été déclaré en préfecture, un cortège de manifestants s’est trouvé bloqué comme dans une nasse à hauteur de l’Assemblée nationale, sur la rive gauche.
         C’est à cette occasion, qu’un habitant d’Argenteuil âgé de 30 ans a eu la main arrachée sur à un jet de grenade.
         Notre hebdomadaire Lutte ouvrière est revenu à plusieurs reprises ces dernières semaines sur la stratégie du gouvernement pour impressionner voire terroriser les manifestants par l’utilisation par la police de moyens totalement disproportionnés. Nous reproduisons ci-dessous l’article consacré à ce sujet dans la livraison de cette semaine de notre hebdomadaire.

Un rassemblement de protestation est appelé ce mercredi 13 févier à 18 heures devant la mairie d’Argenteuil. Comme de bien entendu, je m’y rendrai. D MARIETTE

Le 2 février : contre la répression policière

Samedi 2 février, ce sont selon le ministre de l’Intérieur environ 59 000 personnes qui ont manifesté dans le pays, dont 13 800 à Paris. Les gilets jaunes voulaient en particulier ce jour-là protester contre les violences policières.



En tête de la manifestation parisienne défilaient une trentaine de blessés des précédentes manifestations. Tous exigeaient l’interdiction par la police des lanceurs de balles de défense (LBD), dont l’utilisation avait été validée la veille par le Conseil d’État.
Le gouvernement s’ingénie à minimiser depuis le début du mouvement le nombre de victimes des grenades de désencerclement ou des tirs de LBD. Les chiffres donnés par David Dufresne, journaliste qui s’est spécialisé dans la question, sont pourtant éloquents : une personne est décédée, 168 ont été blessées à la tête, quatre ont perdu une main, dix-sept sont éborgnées. Lors de la seule manifestation du 2 février, une personne au moins a été grièvement blessée. Mais la seule réponse de Castaner, ministre de l’Intérieur, a été d’équiper de caméras les policiers munis de LBD.
« Qu’est-ce qui justifie d’arracher des mains, d’éborgner des personnes, de fracturer leurs mâchoires ? Aujourd’hui, manifester n’est plus un droit respecté en France », a déclaré à la presse Antonio Barbetta, l’un des organisateurs de la manifestation. Les violences policières visent évidemment à dissuader la population de se rendre aux manifestations, d’autant que ces violences ont lieu pour l’instant en toute impunité. Les 116 plaintes qui ont été déposées auprès de l’IGPN (l’Inspection générale des polices) ont peu de chances d’aboutir. D’après Me Arié Alimi, avocat de plusieurs blessés, présent lors de la marche, « l’IGPN a du mal à retrouver les policiers qui ont tiré, faute de déclaration spontanée faite normalement par le policier lui-même ou ses collègues. C’est une obligation qui n’est pas respectée. »
À cela s’ajoute le fait que de nombreuses victimes estropiées peinent à se faire rembourser leurs frais par leurs assurances. Certains n’ont pas de mutuelle et la prise en charge par la Sécurité sociale est insuffisante. En plus d’être handicapés à vie, ils risquent de sombrer dans la pauvreté.
Pour autant, la répression, les discours répétés du gouvernement contre la violence qui est en grande partie celle de la police, sont loin de dissuader les manifestants, qui préparent déjà le prochain samedi des gilets jaunes.
                                          Aline URBAIN (Lutte ouvrière n°2636)

vendredi 25 mai 2018

Notre-Dame-des-Landes : violences policières


Halte aux violences policières !

 


Mardi 22 mai à Notre-Dame-des-Landes, un jeune homme de 21 ans s'est fait arracher la main droite par une grenade. Cela s'est produit lors d'une nouvelle opération d'évacuation de la ZAD, menée avec la même débauche de moyens répressifs que la précédente, car l'Etat ne veut pas laisser le moindre mètre carré entre les mains de ceux qu'il nomme des squatters.
Les autorités rejettent comme d'habitude toute responsabilité dans cette mutilation, accusant le militant « zadiste » de s'être saisi de la grenade pour la renvoyer vers les policiers - scénario que nient les opposants à l'évacuation.
Mais c'est bien l'intervention des gardiens de l'ordre qui est la cause de ce drame, qui n'a rien d'un simple « accident ». Stop à la violence policière !