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mardi 30 août 2022

Argenteuil, Élisabeth Borne et le dérèglement climatique

L’argent de l’esbroufe

 

 

On peut en ajouter

La Première ministre, Élisabeth Borne, vient d’annoncer en grande pompe 1,5 milliard d’euros de dotations aux collectivités locales pour combattre le dérèglement climatique. D’une part, cela revient juste à leur rendre une toute petite partie des dizaines de milliards volés depuis des décennies par les gouvernements successifs.

         Et surtout d’autre part, prétendre « combattre » au niveau local les conséquences de l’irresponsabilité des capitalistes qui mènent la planète au désastre, il fallait oser.

         En tout cas, voilà de l’argent, s’il parvient un jour dans les communes, qui permettra à la municipalité d’Argenteuil, abandonnant le projet Fiminco, de reverdir un peu plus le parking Jean Vilar qui mériterait quelques arbres supplémentaires. DM

 

jeudi 25 août 2022

Argenteuil, un plan canicule qui a plan…té ?

 

Cela nécessitait effectivement d'autres moyens pour le réaliser

 

 

La Ville a mis en place un registre pour les anciens de la commune concernant le plan canicule. Il s’agissait de rester en contact avec ces derniers particulièrement fragilisés en cas de fortes chaleur. Effectivement, la population a été servie de ce côté-là cet été. Une bonne initiative donc. Le hic a été apparemment qu’entre le projet et la réalisation, l’écart a été important. Ainsi, une lectrice nous écrit : « Je m'étais inscrite sur le registre canicule à la Mairie d'Argenteuil. La température avoisinant les 40 degrés et sans aucune nouvelle du CCAS, je me permets de les appeler pour leur faire part de mon étonnement. L'explication qui m'a été donnée est qu'ils n'avaient pas reçu l'ordre du Préfet ! J'en ai laissé tomber mon portable. Ne me préoccupant pas que de moi, j'ai expliqué à cette personne qu'il fallait faire quelque chose, que des personnes âgées souffrant du cœur devaient être surveillées... Je suis abasourdie par tant de négligence. »

         Rien à ajouter. DM (CCAS : Centre Communal d’Action Sociale, un organisme paramunicipal)

dimanche 21 août 2022

Restrictions d’eau : deux poids, deux mesures. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine

Restrictions d’eau : deux poids, deux mesures

17 Août 2022

Du fait de la sécheresse, de nombreux départements sont placés en vigilance renforcée. Des arrêtés préfectoraux interdisent ou restreignent l’usage de l’eau, en distinguant le cas des particuliers et celui des entreprises.

Des reportages ont montré, par exemple dans les Alpes-Maritimes, des patrouilles d’une « police de l’environnement » vérifiant que les habitants n’arrosaient plus leurs pelouses ou leur jardin potager, ne remplissaient plus leurs piscines privées ou que les maires avaient bien coupé la fontaine municipale. Comme souvent, on montre du doigt quelques « mauvais citoyens » qui gaspilleraient, pour mieux exonérer ceux qui prélèvent massivement dans les réserves d’eau.

Car, en matière de prélèvement d’eau, comme pour l’ensemble de la pollution, l’impact des particuliers est faible par rapport à celui de l’agriculture et de l’industrie. Ainsi, selon les données du ministère de la Transition énergétique, l’irrigation agricole représente la moitié de l’eau réellement consommée chaque année en France (hors barrages hydroélectriques et refroidissement des centrales électriques), l’industrie le quart, et la consommation d’eau potable par les particuliers le dernier quart.

Selon les départements, la nature des cultures et les tranches horaires, l’irrigation agricole est plus ou moins restreinte. Mais le pompage dans les nappes phréatiques pour arroser des hectares de maïs se poursuit dans plusieurs régions. Quant aux industriels, ils n’ont pas d’interdiction, seulement des recommandations. Ainsi l’arrêté préfectoral de la Loire indique que « seuls les prélèvements indispensables dans les process de fabrication industrielle sont autorisés », ce qui laisse toute latitude au patronat. Le préfet du Calvados invite les entreprises à « reporter dans la mesure du possible les travaux consommateurs d’eau » et « à privilégier la réutilisation des eaux de pluie plutôt que l’utilisation du réseau public d’eau potable ».Pour eux, aucune contrainte ni « police de l’environnement » ne sont prévues.

Le cas de STMicroelectronics, près de Grenoble, est éloquent. Cette usine qui fabrique des semiconducteurs siphonne l’eau de la nappe phréatique au rythme de 170 litres par seconde, soit la consommation d’une ville de 100 000 habitants. Lors de la construction d’une nouvelle unité de fabrication, ST a refusé d’investir dans le retraitement de l’eau qu’elle utilise déjà, préférant accroître ses prélèvements. Une nouvelle usine étant annoncée – et financée par l’État – la consommation d’eau du site va doubler. Pas regardant, le vice-président de la communauté de communes du Grésivaudan a assuré qu’il garantira à ST que l’eau continue de couler à flot malgré la sécheresse générale.

Pour arroser les capitalistes, l’État est prêt à assécher le pays.

                                                Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2820)