Prix : la dictature capitaliste

Les capitalistes imposent leur loi à toute la société, un point c’est tout. Hier, avant, comme demain.

 

 

Les députés viennent de voter l’avancée de six semaines des négociations entre industriels de l’agroalimentaire et grande distribution. À les entendre, cela permettrait de répercuter plus vite les baisses des matières premières sur les prix dans les rayons !

         Les tractations entre ces requins, qui s’accusent mutuellement d’être responsables de la hausse des prix que subit la population, visent à arracher la plus grosse part des profits. Quelle que soient la date de ces affrontements et les froncements de sourcil des politiciens, ce sont les capitalistes qui imposent leur loi à toute la société.

 

Hausse des prix : Les ministres s'agitent, les capitalistes décident. Une vidéo de Nathalie ARTHAUD. 3 mn 15

Pass rail : train publicitaire

Il y a encore loin de la coupe au train

 

 

Le gouvernement veut faire savoir qu’il se préoccupe des transports économiques et écologiques. Ainsi, il annonce un pass à 49 euros, valable sur tous les TER et intercités dès l’été prochain. Par contre, il ne dit pas qui le financera. Ni d’ailleurs qui financera les rames supplémentaires et les embauches nécessaires pour remettre en état des lignes régionales souvent marquées par les problèmes et les pannes à répétition.

         Des trains sûrs, pratiques et gratuits, ce serait le minimum dans un pays riche. Cela voudrait dire imposer leur financement au grand patronat. Mais ce n’est pas du tout inclus dans la com’ gouvernementale.

 

Carburants : pompes à profits

 

L’essence du capitalisme

 

 

Face au niveau des prix du carburant, le gouvernement a reçu les capitalistes du secteur, non pour leur imposer quoi que ce soit, mais pour discuter prix du litre.

         Côté géant du pétrole, Total promet de maintenir le plafonnement à 1,99 € le litre « tant que les prix resteront élevés », soit un prix encore plus élevé que l’actuel ! Côté distributeurs, on pleure sur le fait qu’on fait déjà le maximum d’efforts et on promet des mesures promotionnelles en fin de mois ou le week-end.

         Bref, le gouvernement demande, les capitalistes expliquent que ce n’est pas possible, et tous préparent les automobilistes à continuer à se saigner pour se déplacer.