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lundi 16 janvier 2017

Val d'Oise Macron : un macronien de plus


Une seule espérance : la soupe !

 
Il paraît que Hollande voire Ségolène Royal lorgnent du côté de la candidature Macron. Dans ce cas, ils iraient rejoindre quelques caciques du PS qui n’ont pas attendu les « primaires de la gauche » pour rallier ce champion du patronat et feu acteur frétillant du gouvernement Valls.
         Plus près de nous, on vient d’apprendre le ralliement à Macron d’un dénommé D. Arnal. Cela ne dira, et à juste titre, pas grand-chose à grand monde, mais tout de même. Ledit Arnal a présidé durant plusieurs années il y a peu le conseil départemental du Val d’Oise. Quel que peu en disgrâce dans son parti, le PS, il tente aujourd’hui un retour dans le sillage de la comète Macron. Mais la concurrence est rude et il n’est pas dit que ce monsieur atteigne… le bol de soupe convoité !

Primaire de la gauche : Valls et sa veste rose. Un article de notre hebdomadaire de cette semaine


Primaire de la gauche : Valls met sa veste rose

Alors que le 22 janvier, date du premier tour de la primaire à gauche, approche rapidement, les favoris des sondages, tous anciens ministres de Hollande et coresponsables de sa politique antiouvrière, cherchent à se faire passer pour des amis des travailleurs.
                                                                    

Après Hamon proposant le partage du travail pour lutter contre le chômage, mais sans garantie d’un salaire complet, après Montebourg se présentant comme le « candidat du travail et de la feuille de paie » alors qu’il a aidé la famille Peugeot à fermer l’usine d’Aulnay, c’est au tour de Valls de tenter la conquête de l’électorat populaire.
Lui qui affichait lors de la précédente primaire de la gauche, en 2011, sa volonté de mettre fin aux 35 heures, de supprimer l’ISF et d’abandonner toute référence au socialisme, affirme désormais : « J’ai changé. » Un changement très rapide, puisqu’il n’a quitté qu’en décembre son poste de Premier ministre d’un gouvernement qui a mené jusqu’au bout la guerre au monde du travail.
Pour soigner son image, à la veille du premier débat télévisé entre les sept candidats de la primaire, Valls a donc organisé une réunion publique à Liévin, au centre de l’ancien bassin minier du Pas-de-Calais, bastion socialiste historique aujourd’hui ravagé par le chômage. Devant les deux cents personnes qui avaient fait le déplacement, il s’est affirmé favorable « à une société qui donne du travail et une société qui rémunère le travail ». Le recours à de telles banalités aura du mal à faire oublier que le nombre de chômeurs a augmenté d’un million depuis le début du quinquennat de Hollande et que le gouvernement Valls s’est systématiquement opposé au moindre coup de pouce pour relever le smic.
Même ses propositions pour l’avenir apparaissent dérisoires, tant Valls tient à s’affirmer dans la continuité des cadeaux offerts par son gouvernement au patronat, en matière de baisse de charges en particulier. Il a ainsi promis une augmentation des petites retraites, sans en préciser le montant ni le rythme. Il a promis de défiscaliser les heures supplémentaires, tout comme l’avait fait Sarkozy, alors même que la loi El Khohmri permet au patronat de remettre en cause la durée hebdomadaire du travail et d’aller vers la suppression du seuil déclenchant l’indemnisation des heures supplémentaires. Il a aussi promis d’augmenter la prime d’activité, qui permet aux patrons de payer un salaire très faible en laissant l’État compléter des payes qui ne permettent plus de vivre.
N’écoutant que son courage, Valls a affirmé assumer « de redonner du pouvoir d’achat après avoir demandé des efforts ». Alors que les attaques contre le niveau de vie des travailleurs ont été incessantes pendant qu’il était Premier ministre, le voilà qui réactive le bon vieux « Demain on rase gratis ». Pour ne pas se laisser distancer par ses rivaux sur un thème à la mode, Valls a parlé d’assurer à chacun un « revenu décent », qu’il évalue à... 800 euros par mois !
Une proposition indécente…

                                                      Gilles BOTI (Lutte ouvrière n°2528)

dimanche 15 janvier 2017

JL Mélenchon : comme Mitterrand, Hollande, prêt à tous les radicalismes,..., à l'occasion,


Un article de  notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine. A partir duquel, nous pouvons bien entendu discuter avec les soutiens de JL Mélenchon, membres du PCF ou autres 

Mélenchon : refaire le coup de Hollande ? 

Dimanche 8 janvier, Mélenchon est venu à Tourcoing. Après l’éloge de l’écologie et du quinoa, il a ciblé un autre public.
Mélenchon a témoigné sa solidarité à la caissière du magasin Auchan de cette ville, qui a fait une fausse couche parce que sa hiérarchie refusait de la laisser quitter son poste. Ensuite, tout son discours s’est voulu une dénonciation des conditions de travail, de l’exploitation des salariés par les grandes familles capitalistes comme les Mulliez, propriétaires d’Auchan.
Face à Valls qui s’affirme le candidat du travail et du pouvoir d’achat, face à Macron promoteur du travail du dimanche, face à Fillon démolisseur de la Sécurité sociale, face aux socialistes et à leur loi travail, Mélenchon, lui, affirme « témoigner, au nom des six millions d’ouvriers, des sept millions d’employés ».
Aux travailleurs, il promet l’abrogation de la loi El Khomri, du travail du dimanche, le rétablissement des 35 heures, la hausse du smic. Pourtant, pour les 32 heures, il faudra « en discuter pour voir comment ça marche ». Quant à la retraite, elle pourra être prise à 60 ans, mais avec 40 annuités.
Mélenchon attaque la sphère financière, « parasite qui gangrène l’économie du monde », et utilise le terme de révolution, comme Mitterrand, qu’il admire, et qui disait, avant d’être élu, qu’on ne peut être socialiste si on n’est pas révolutionnaire. On a vu ce que recouvrait ce vocabulaire radical !
Mais Mélenchon voit la clé de toute sa révolution citoyenne dans l’élaboration d’une nouvelle Constitution, « pour refonder la France ». En quoi un tel changement dans les institutions, à supposer qu’il soit réalisable, pourrait-il être un obstacle au pouvoir des possédants, qui ne respectent les lois que si elles les servent ? Est-ce à cela qu’il faut se fier pour s’attaquer à la sphère financière ?
Et que signifie refonder la France ? Comme si, sous prétexte qu’ils sont du même pays, les travailleurs et les capitalistes avaient des intérêts communs !
Mélenchon, à juste titre, se dit opposé à l’état quasi permanent d’expéditions militaires auxquelles a participé le gouvernement Hollande mais, quand un journaliste lui a demandé ce qu’il ferait du budget de la Défense, il a répondu : « On verra. » Et il a ajouté que sa position militaire, c’est « l’indépendantisme français ».
Mélenchon se défend d’être un politicien, tout en n’oubliant pas parfois de mettre en avant son expérience en tant que ministre de Jospin. En fait, du politicien professionnel il a la carrière, l’habileté à s’adapter à son public et surtout les propositions. Il faut voter pour lui car, à l’entendre, s’il parvient au gouvernement, il appliquera vraiment le changement. Mais pourquoi devrait-on lui faire plus confiance qu’à Hollande qui avait proclamé « Mon ennemi, c’est la finance » et qui, une fois élu, a passé son quinquennat à la servir ?
Le PCF, qui appelle à voter Mélenchon, ne fait une fois de plus qu’inciter ses militants à soutenir un homme qui, s’il était élu, trahirait toutes leurs aspirations.

                                        Sylvie MARÉCHAL (Lutte ouvrière le 2528)

mercredi 11 janvier 2017

Présidentielles 2017 : le camp de la bourgeoisie, et le camp des travailleurs


Le Pen veut rendre les patrons encore plus heureux

 
« Ce sont les entrepreneurs qui créent l'emploi en France », « il n'y a aucune opposition entre les entrepreneurs et les salariés ou les ouvriers ». Ces propos de Marine Le Pen suffisent à montrer dans quel camp elle se situe. D'ailleurs, dans le même élan, elle a lancé un vibrant appel au patronat à la soutenir, en concluant par ces mots : « je souhaite que mon projet et mon programme permettent de dire "heureux comme un entrepreneur en France". »

Cette sincérité-là suffit à démentir sa posture de protectrice des travailleurs.
 

Avec Nathalie ARTHAUD, « Faire entendre le camp des travailleurs

 
« La France au cœur », « La France en commun », « La France insoumise », « La France juste », et l’on en passe. Chaque candidat à la présidentielle, de l’extrême-droite à la gauche, a son slogan autour de… la France.
         Oui, chacun d’entre eux a sa manière, creuse dans tous les cas, pour faire oublier que dans le pays, il y deux camps, le camp de la bourgeoisie et le camp du monde du travail.
         Faisons entendre « Le camp des travailleurs »

lundi 9 janvier 2017

Valls, ou l'indécence en action


Saltimbanque

 
Le jongleur du 49.3, le funambule de la Loi travail est en campagne, tentant désespérément de changer de chemise, de se proclamer de « gauche », d’utiliser un revêtement quelque peu « social ». Hier, il vient d’affirmer qu’il était pour revenir à la « défiscalisation » des heures supplémentaires mise en place par Sarkozy puis abandonnée par Hollande, Valls et cie.
         Rivalisant avec un autre challenger dans les éliminatoires du PS qui prône un « revenu universel », Valls propose, lui, un « revenu décent » de 800 euros par mois !
         Il faut bien, comme Valls, appartenir à ce petit monde qui vit avec 8000, 12 000 euros, ou davantage de revenu mensuels, qui ne va ni faire ses courses ni payer ses factures d’énergie, pour considérer qu’avec 800 euros on peut vivre décemment !
         Mais veste « sociale » le temps d’une élection, veste patronale le reste du temps, Valls s’y perd. Pas étonnant qu’il confonde la décence et l’indécence.

samedi 7 janvier 2017

Valls, 49.3 "C'est pas moi, c'est ma soeur qu'a cassé..."


Valls et le 49-3 : « ce n'est pas de ma faute »

 


Manuel Valls, après s’être déclaré pour l’abolition de l’article 49-3 de la constitution qui permet de faire adopter une loi sans l’aval du parlement, a affirmé sur France 2 qu’on lui avait imposé son utilisation lorsqu’il était premier ministre. Ce serait de la faute des frondeurs du parti socialiste qui aurait refusé de se soumettre. Pauvre petit premier ministre maltraité !
Après en avoir fait usage six fois, entre autre pour faire passer la loi El Khomri, Valls essaye de se présenter comme un humble politicien immaculé. Une gageure pour celui qui défendait il y a peu la suppression de l’ISF, la fin des 35 heures et faisait des déclarations d'amour au patronat, entre autre insanités réactionnaires.
Quel mépris pour l'’électorat populaire qui garde en mémoire toutes les attaques de son gouvernement. Valls n'est pas qu'un candidat à la primaire socialiste, c'est un sérieux postulant au titre de clown politique de l’année. Un titre très disputé.
 

Réunion publique de Lutte ouvrière
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
A Argenteuil
« gauche, droite, droite, gauche, et le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

 

Le samedi 11 mars prochain, à Argenteuil, grande fête locale de Lutte ouvrière
Grande salle Jean Vilar

jeudi 5 janvier 2017

Primaires de la gauche : ex-ministres dans la bataille


Primaire de la gauche : duel entre ex-ministres

Il faudra attendre le 29 janvier pour connaître le nom de celui qui portera les couleurs du PS dans la prochaine présidentielle. On ne sera alors qu’à douze semaines du premier tour de ce scrutin. Autant dire dans la dernière ligne droite.
                                                               

Avant même de connaître l’identité du gagnant de cette loterie, on sait que ce sera un homme, puisque la seule femme en lice n’a que peu de chances de l’emporter. Et que ce sera un ex-ministre de Hollande, car les quatre favoris l’ont tous été. Et, de ce fait, ils ont activement contribué à la politique subie par le monde du travail. Il leur faut donc se débarrasser de toute urgence de ce passé, tout récent pour Valls, un peu moins pour Montebourg, Hamon, Peillon. D’où une confrontation entre eux, faite essentiellement d’insinuations, de petites phrases perfides. Il leur faut en effet à la fois se distinguer les uns des autres, sans laisser croire qu’ils renient leurs exploits gouvernementaux. On peut leur faire confiance, ces bateleurs ont du métier. Ils sauront trouver les mots justes et les bonnes formules pour résoudre cette délicate équation.
Pour l’instant, ils égrènent leurs annonces afin de tenir les électeurs en haleine, en alimentant les gazettes jusqu’aux shows télévisés qu’annoncent les médias.
Ainsi, Montebourg vient de rendre public son état-major de campagne, dans lequel figure Guy Bedos qui, dans une pirouette, conteste l’information, tout en la confirmant, mais aussi Jean-Pierre Chevènement, souverainiste affiché, pour ne pas dire cocardier assumé, ancien ministre de l’Intérieur à poigne de Jospin.
Hamon, lui, essaie de se positionner à la gauche de ce quarteron d’ex-ministres. Il découvre tout d’un coup que « sans partage organisé du temps de travail, nous ne parviendrons pas à lutter contre le chômage ». Mais il se garde bien de s’expliquer sur la façon dont il organisera ce partage, et surtout comment il l’imposerait au patronat.
Valls et Peillon, eux, affirment se situer dans la continuité de Hollande, tout en essayant de s’en démarquer. Valls, après sa ridicule et peu crédible déclaration sur son abandon du 49-3, vient de changer son slogan de campagne, remplaçant le « Faire gagner tout ce qui nous rassemble » par « Une République forte, une France juste », ce qui est nettement plus dans la ligne du personnage. Peillon, tout comme Valls, promet de porter le budget de l’armée à 2 % du PIB, exactement ce que réclame l’état-major.
Voilà un échantillon de ce que l’on trouve dans la hotte des principaux postulants de cette primaire, que l’on ose qualifier de gauche. Rien de marquant qui les distingue les uns des autres, ni même de la politique antiouvrière qu’ils ont menée tous en chœur.

                                        Jean-Pierre VIAL (Lutte ouvrière n°2527)

vendredi 30 décembre 2016

Finance, exploitation capitaliste, le camp de la bourgeoisie


Le camp de la finance est le camp de la bourgeoisie toute entière. Face à lui, faisons entendre le camp des travailleurs !

 
Chacun se souvient du « Mon ennemi est la finance » de Hollande en 2012. Après la crise de 2008, son prédécesseur Sarkozy avait dit à peu près la même chose. Et l’on retrouverait les mêmes déclarations hypocrites chez tous leurs semblables. Elles réapparaissent comme des radis. La prochaine campagne des élections présidentielles n’en manquera pas. Bien évidemment, chacun mesure la valeur des déclarations des uns et des autres, tous serviteurs de la même classe.
         Le système financier avec ses multiples ramifications qui vont aujourd’hui bien au-delà des banques et des sociétés d’assurances, domine, exploite, ronge et stérilise bien évidemment la société toute entière. Au-delà de la sphère financière et spéculative, elle enserre et limite la production industrielle. Elle enrichit une classe sociale, la bourgeoisie. Elle maintient la société et la planète dans une impasse et la mène à la catastrophe.
         Dénoncer la finance, c’est la combattre, c’est combattre la classe qui s’y enrichit d’une façon ou d’une autre, la bourgeoisie. C’est appeler les choses par leur nom. C’est combattre le camp de la bourgeoisie et ses serviteurs de toutes sortes. Face à ce monde social particulier et conscient de ses intérêts, seul le monde du travail peut avoir la force de lutter contre la domination bourgeoise et espérer la renverser en brisant du même coup la domination financière sur la société. Il faut opposer le camp des travailleurs à celui de la bourgeoisie. Et pour cela, commencer par appeler ces réalités sociales par leur nom.
         La candidature de Nathalie ARTHAUD permettra de manifester cette conscience, et de se compter sur la base de celle-ci.

Valls : côté bonimensonge, pas de limite dans "l'inventivité"


Monsieur « trop de social tue le social »
Monsieur « Loi travail »
Monsieur «49-3 »
Ou « Tintin au pays des enfumeurs »

 
Selon Libération, dans la campagne pour la « primaire », Valls « tente d'occuper le terrain social ». Bigre !
Je veux que les classes populaires et les travailleurs retrouvent leur dignité et leur fierté ». Il se présenterait dorénavant en défenseur des «humiliés de la vie». Outre sa découverte des méfaits du « 49-3 », ce vieux camelot propose de créer un «revenu décent» pour tous, de revenir sur la défiscalisation des heures supplémentaires... Et de s’apitoyer sur une société «déshumanisée où l’humain est devenu une variable d’ajustement». «Je considère qu’il n’y a pas de projet d’avenir qui n’intègre pas, en plus du progrès technologique, de l’innovation, cette question de la dignité, du respect au travail» !
         Ce monsieur parle à ce propos de «Droit d'inventivité» !
         On dira simplement, pour rester poli, « mensonge effronté », « posture de saltimbanque » pour attirer les gogos vers son jeu de bonneteau.
         Menteur, baratineur, enfumeur, bonimenteur, et l’on en passe, il y a le choix dans cette valse des qualificatifs.
         Si ses concurrents sortent du même tonneau, avec Valls, on atteint un certain sommet.

jeudi 29 décembre 2016

Primaires de la gauche : un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2526 à paraître. En vente à la librairie Le Presse-papier d'Argenteuil


Primaire de la gauche : la guerre des bouffons

C’est donc reparti. À peine la primaire de la droite terminée arrive celle de la gauche. Ils seront finalement sept en piste, sélectionnés au travers d’une procédure assez opaque, à avoir été choisis pour un long sprint final, qui ne s’arrêtera que fin janvier.
Cinq des candidats ont été ministres de Hollande, et parmi eux Valls qui fut, lui, chef du gouvernement. Autant dire qu’il n’y a dans cet éventail aucun perdreau de l’année, ni de jeunes loups. Rien que des chevaux de retour, qu’on a pu voir à l’œuvre pour imposer des mesures toutes dirigées contre le monde du travail.
Autant ils ont tous été zélés dans la mise en place de cette politique, autant il leur faut maintenant – et ils n’ont que peu de temps pour le faire – se démarquer d’un passé récent. Peillon, Montebourg, Hamon ont à ce petit jeu une longueur d’avance, pour avoir été évincés de leur ministère il y a deux, trois ans ou plus. Cela leur a donné le temps, pensent-ils, de s’être fabriqué une virginité politique nouvelle. Valls, lui, ne dispose pas des mêmes délais. En effet, il y a quelques jours encore locataire de Matignon, sa signature figurait au bas des décrets d’applications de la loi travail. Mais, sans vergogne, il fait comme si ce n’était pas lui l’homme du 49-3 à répétition.
Ces politiciens, du haut de leurs ambitions, s’imaginent que les électeurs sont sans mémoire. Quel mépris !
Les voilà donc, désormais en compétition, à la recherche dérisoire de ce qui pourrait les différencier. Montebourg persévère dans ses cocoricos ridicules sur le produire français. Hamon a trouvé comme hochet le revenu universel d’existence et dit sur ses affiches qu’il veut faire battre le cœur de la France. Peillon, lui se proclame candidat de la jeunesse française, rien de moins ! Leur programme, disent-ils, ne sera présenté qu’en janvier.
On a beau savoir que les programmes électoraux, surtout à gauche, n’engagent en rien ceux qui les proposent – souvenons-nous de Hollande ! –, le fait même qu’ils s’affrontent sans savoir sur quoi montre le peu de consistance de leur petit pugilat politicien.
Et il faudrait remettre notre avenir entre les mains de ces gens-là ?

                                            Jean-Pierre VIAL (Lutte ouvrière n°2526)

 
Réunion publique de Lutte ouvrière
Le jeudi 2 février 2017
A 20 heures
Espace Nelson Mandéla
82 bd du Gl Leclerc
A Argenteuil
« gauche, droite, droite, gauche, et le camp des travailleurs face au camp de la bourgeoisie »

 

Le 11 mars prochain, à Argenteuil, Nathalie ARTHAUD, candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle, sera à Argenteuil et prendra la parole dans le cadre de notre fête locale Grande salle Jean Vilar

 

 

mercredi 28 décembre 2016

Argenteuil Bezons : le député P. Doucet fait le buzz


« A vouloir jouer les kakous rêvant du haut des cimes, on s’expose »

 
Ce n’est certes pas un beau cadeau de noël que vient de recevoir le député PS d’Argenteuil-Bezons sous la forme de l’article du journal "Le Parisien" qui est revenu hier sur les plaintes déposées par son prédécesseur à son encontre. Elles concerneraient la passation de marchés publics et la réalité du travail produit au profit de la commune par des collaborateurs de P. Doucet payés par la Ville d’Argenteuil. En tout cas, si l’on en croit le quotidien, l’affaire serait prise au sérieux par les enquêteurs, et non des moindres.
         Nous connaissons l’ambition démesurée du député d’Argenteuil-Bezons qui l’a mené à devenir l’un des plus proches lieutenants de Valls, son maître en la matière. Cela l'a conduit à devenir dernièrement le porte-parole de ce dernier dans sa campagne pour obtenir l’investiture du PS lors des futures dites « primaires de la gauche » !
         A ce jeu-là on s’expose, d’autant alors que l’élection présidentielle approche, que les loups avancent leurs dents, et que tous les coups sont permis dans ce petit monde. Ce qui est notable dans cette affaire c’est qu’il a suffi de cet article arrivant à point nommé entre bûche et serpentins pour qu’il fasse le « buzz » et que l’information se diffuse comme pollen au printemps.
         Buzz que n’ont jamais fait les mesures anti-ouvrières que P Doucet, comme nous le rappelions hier, a prises avec d’autres depuis 2012, et défendu de bon cœur, et à très haute voix aux quatre coins des ondes, au nom de son ami Valls. (Voir notre article d'hier au soir, "articles plus anciens")

samedi 24 décembre 2016

Valls, 49.3, et farine


Valls à Strasbourg
49.3, on n'oublie pas!

Alors que Valls se promenait hier dans les rues de Strasbourg sous l'oeil des caméras – campagne des primaires oblige -, celui-ci s'est fait surprendre par quelqu'un qui l'a enfariné aux cris de « 49.3, on n'oublie pas !».

Valls s'est récemment déclaré pour l'abrogation du 49.3, lui qui quand il était Premier ministre l'a utilisé six fois, notamment pour imposer la loi El Khomri, alors que des centaines de milliers de manifestants, soutenus par l'opinion populaire, ont pendant près de quatre mois exigé son retrait.

Ce soudain revirement pour faire oublier sa brutale politique anti-ouvrière apparaît à beaucoup pour ce qu'elle est, une bouffonerie. Sur le costume d'un tel guignol, un peu de farine ne peut pas jurer...

jeudi 22 décembre 2016

Mélenchon, les Antilles, la patrie, un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Mélenchon aux Antilles : l’empire (français) contre-attaque

En voyage aux Antilles, Mélenchon s’est adressé aux électeurs d’outremer au nom de la « patrie commune ». La patrie dont parle Mélenchon, celle de la bourgeoisie française, est forte de onze millions de kilomètres carrés de domaine maritime. Elle le doit à des siècles de piraterie, de pillage, de massacres de populations autochtones, des Antilles françaises à La Réunion, de la Nouvelle-Calédonie à l’île de Clipperton, aux Kerguelen... Cet empire, ou plutôt les restes de cet empire, Mélenchon ne le conteste pas. Au contraire, il veut le mettre mieux en valeur, en faire mieux profiter les entreprises françaises. Et Mélenchon a un programme pour cela, qu’il est précisément allé exposer aux Antilles.

Mélenchon a dénoncé le fait que 95 % des poulets sont importés et il a parlé de la dépendance énergétique des Antilles. Mais, pour le poulet comme pour une grande partie de la nourriture, la situation résulte du monopole exercé sur le grand commerce par les familles bourgeoises, descendantes des propriétaires d’esclaves. Ces mêmes familles détiennent également les sociétés importatrices de carburant. Ce monopole a survécu à toutes les réorganisations administratives, à tous les changements politiques. L’administration française coloniale, puis départementale, ne le combat pas, elle l’organise. Les politiciens locaux ne s’y opposent pas, ils le gèrent.

Cet état de fait n’a été contesté sérieusement que par les travailleurs antillais eux-mêmes, dans la rue et par les moyens de la lutte de classe, comme lors de la grève générale de 2009. Mais pas plus aux Antilles qu’en métropole Mélenchon ne s’adresse aux travailleurs. Là-bas comme ici, il noie les différences de classe, les intérêts opposés des travailleurs et des capitalistes, dans des appels aux citoyens et aux patriotes. Mais à quels citoyens et à quels patriotes s’adresse-t-il dans l’ex-empire français ? Aux descendants des esclaves ou à ceux des négriers ? Aux organisateurs de la « pwofitasyon » ou à ceux qui la subissent ?

Quand on efface la différence entre les maîtres et les esclaves, entre les exploiteurs et les opprimés, c’est toujours pour finir par prendre le parti des maîtres.

                                                     Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2525)

 

Le 11 mars prochain, à Argenteuil, Nathalie ARTHAUD, candidate de Lutte ouvrière à l’élection présidentielle, sera à Argenteuil dans le cadre de notre fête locale.

 

mardi 20 décembre 2016

Valls, P. Doucet, comme sur les toits des églises...



Justes remerciements

Valls vient d’annoncer son équipe de campagne pour les primaires du PS. P. Doucet est nommé « porte-parole ». Juste renvoi d’ascenseur pour celui qui n’a effectivement pas lésiné depuis deux ans et demi pour mouiller sa chemise pour porter la parole de Valls sur toutes les radios et télévisions qui pointaient le bout de leur nez.
         Loi Macron ? P Doucet est là. Loi d’urgence ? P. Doucet est présent. Déchéance de la nationalité ? P. Doucet monte au créneau. Loi travail ? P. Doucet s’escrime de toutes les façons. 49-3 ? P. Doucet trouve cela normal et le défend bec et ongle.
         Pour 2022 ou 2029, il se voit déjà porte-parole du gouvernement ?

Girouette

Depuis qu'il s'est lancé dans la course de la primaire de la gauche, Manuel Valls doit, en quelques jours, démontrer qu'il n'a plus rien à voir avec un certain Manuel Valls, Premier ministre de Hollande, qui a mené avec brutalité et obstination une politique frontalement anti-ouvrière.
         Du coup, il s'est dit désormais opposé au 49.3. Il croit que les travailleurs qui ont été écoeurés par ses multiples recours au 49.3, notamment pour imposer la loi Macron et la loi travail, auront la mémoire courte ?
          C'est la façon pour ces politiciens girouettes de faire de la politique ! Et ils osent se présenter comme les représentants des classes populaires.

Du côté du « camp des travailleurs »


« Exploitation : un mot tabou mais une réalité pour tous les salariés ».  Du nouveau sur le blog de Nathalie ARTHAUD
http://www.nathalie-arthaud.info/