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vendredi 12 avril 2019

Adama Traoré : le long combat de la famille


L’État doit reconnaître ses manquements meurtriers



La « justice » vient de décider une nouvelle expertise et de nouvelles auditions dans l’affaire de la mort en juillet 2016 d’Adama Traoré alors qu’il était dans les mains des gendarmes.
         Ce nouveau rebondissement fait suite à l’expertise diligentée par la famille dont les résultats ont été révélés il y a quelques semaines. Ils concluaient à la mort de ce jeune par asphyxie due à la pression de ceux qui le maintenaient.
         En tout cas, cette nouvelle étape n’aurait pu être obtenue sans l’obstination de la famille pour faire reconnaître la vérité et pour obtenir justice sur la mort d’un des siens.
         Quand il y a un mur face à soi, cette obstination est la seule voie.

jeudi 14 mars 2019

Adama Traoré : son « asphyxie positionnelle » responsable de sa mort. La responsabilité de la gendarmerie relancée.


Le combat de la famille d’Adama Traoré contre la « grande muette »



Avant la clôture de l’instruction, la famille avait la possibilité d’amener des éléments complémentaires. C’est ce qu’elle a fait en faisant appel à une expertise d’un collège de professeurs de médecine émérites. Les conclusions de celui-ci viennent totalement contredire les conclusions de l’expertise officielle diligentée dans l’instruction. Et en plus, elle met en cause le sérieux de cette dernière.
         Pour eux, la mort le 19 juillet 2016 d’Adama Traoré, un jeune de 24 ans de Persan-Beaumont-sur-Oise, n’est pas dû à des problèmes médicaux particuliers antérieurs, mais bien aux conditions dans lesquelles il a été interpellé qui l’ont conduit à une « asphyxie positionnelle » et à la mort.
         On verra la suite que la « justice » donnera à cette expertise. Mais en tout cas, elle ne peut que conforter le combat de la famille d’Adama pour la vérité et la justice, c’est-à-dire pour conduire à la responsabilité des gendarmes dans la mort de leur fils et frère.

dimanche 22 juillet 2018

Gendarmerie : 19 juillet 2016, la mort d’Adama Traoré


Justice pour Adama

 

Le 19 juillet 2016 un jeune homme de 24 ans, Adama Traoré, était coursé par les gendarmes dans les rues de Beaumont-sur-Oise, dans le Val-d'Oise, pour un simple « contrôle d'identité ». Une fois rattrapé, des gendarmes l'ont étouffé sous leur poids. Deux heures plus tard il était mort.
Les gendarmes impliqués ont d'abord menti en prétendant qu'ils avaient mis Adama en position latérale de sécurité après s'être rendu compte de son malaise : faux ! Les pompiers l'ont trouvé sur le ventre, menotté.
Puis le procureur de Pontoise a essayé de faire passer la victime pour coupable en déclenchant une enquête contre lui, 24 heures après son décès !
Depuis deux ans la famille proteste et veut connaître la vérité. Elle a déjà obtenu le transfert du dossier à un juge d'instruction parisien. Elle organisait hier une manifestation pour dénoncer les lenteurs de la justice, qui jusqu'à présent a plus agi pour protéger les gendarmes que pour établir la vérité sur cette bavure mortelle.
 

La manifestation d’hier
                                                     


Forces de l'ordre en civil avec des sacs a dos, CRS en retrait de la manifestation dans des rues, gendarmes avec un drone qui filmait toute la manifestation . Quatre conseillères municipales devant le parking de la mairie et qui notaient sur des cahiers .Quoi ? On ne sait pas.
Nous étions entre 1000 a 1500 personnes. La manifestation a marqué plusieurs points d'arrêt : devant la gendarmerie de Persan où est mort Adama, devant la mairie de Beaumont dont la maire a toujours eu guère de sollicitude pour la mort d’Adama, devant la rue de la république ou a été arrêté Adama…
Insoumis venus en force avec des députés dont les écharpes tricolores dénotaient complètement dans cette manifestation réclamant la vérité et la justice pour la mort d’Adama mort dans les mains de la gendarmerie.
 
 

 

jeudi 19 juillet 2018

Mort d’Adama Traoré : deux ans plus tard, des questions toujours sans réponse


Vérité et justice pour la mort d’Adama Traoré

 


Une lettre d’Assa Traoré, sa sœur, à Emmanuel Macron : "La mort de mon frère mérite des réponses" 

"Monsieur le président de la République, madame la garde des Sceaux,
Dans quelques jours, mon jeune frère, Adama Traoré, aurait dû avoir 26 ans.
Avant le 19 juillet 2016, je n’aurais jamais cru qu’il serait nécessaire dans ma vie de m’adresser à vous.
Avant le 19 juillet 2016, je pensais avec force que les valeurs qui me sont chères, l’égalité, l’accès au droit et à la justice pour tous, étaient une priorité pour notre République, ne pouvaient être relatives à certains individus et certains lieux. 
Avant le 19 juillet 2016, je refusais de croire qu’il est des vies qui comptent moins que d’autres.
Jamais je n’aurais imaginé, monsieur le président de la République, madame la garde des Sceaux, que mon petit frère, Adama Traoré, mourrait comme il est mort : comme un chien, gisant sur le bitume brûlant de la gendarmerie de Beaumont-sur-Oise. Pour rien, sans nous, sa famille, ses proches. Le jour de son anniversaire…
C’était il y a deux ans.
Depuis deux ans, nous attendons que les gendarmes soient au moins entendus, sinon mis en examen concernant "les circonstances dramatiques" dans lesquelles mon frère de 24 ans a perdu la vie. Ils sont pourtant les seuls à savoir : Comment Adama a été arrêté ? Comment Adama a été poursuivi ? Comment Adama a été plaqué au sol ? Comment Adama a été étouffé de tout leurs poids ? Pourquoi Adama a été conduit à la gendarmerie plutôt qu’à l’hôpital ? Pourquoi Adama était inconscient au sortir de leur véhicule ? Pourquoi les secours l’ont trouvé au sol, menotté ? Comment est-il mort sous leurs yeux ?
Ces questions ne sont pas seulement celles d’une famille qui considère que la vérité est une issue au deuil. Ce sont aussi les vôtres, celle de tout un pays qui doit comprendre comment il est possible de mourir à 24 ans dans une gendarmerie en France, au XXIe siècle, pour rien. Les principes fondamentaux dont vous êtes les garants vous obligent. La vie d’Adama Traoré, citoyen français, ne valait pas moins qu’une autre. Sa mort mérite des réponses.

                                                         Assa Traoré.

 

 
Marche pour les 2 ans  de la mort d'Adama Traoré, samedi 21 juillet. Elle partira de la gare de Persan Beaumont à 14 h.

dimanche 30 juillet 2017

La mort d'Adama Traoré : on nous communique


On nous communique

 
Adama Traoré : comment continue de s’organiser l’impunité des gendarmes ! Publié le 29 juillet 2017  

Adama Traoré en 2016, comme Ali Ziri en 2009, sont morts d’asphyxie, les autopsies le confirment pour l’un et l’autre. Si l’asphyxie est due à des techniques d’immobilisation létales, les policiers et gendarmes sont coupables de leur mort, mais si elle est due à une décompensation (hypothétique) de leur cardiomégalie, c’est le non-lieu pour les forces de l’ordre ! Ce fut le cas pour Ali Ziri, qu’en sera t-il pour Adama Traoré ?

(...)

Dans le cas d’Ali Ziri, c’est cette cause possible de l’asphyxie - la décompensation d’une cardiomégalie - qui a permis le non-lieu pour les policiers, puisqu’elle a invalidé la cause d’asphyxie par le pliage, comme cause directe de la mort.

Le même montage est en marche pour dégager la responsabilité des gendarmes de Beaumont.

Le Monde, 22 juillet 2017 :

"Un an après ce drame, qualifié de « bavure » policière par l’entourage et qui avait entraîné plusieurs nuits de violences à Beaumont et ses environs, une nouvelle expertise a confirmé récemment que le jeune homme était mort asphyxié, mais la cause de cette asphyxie (fragilité cardiaque ou compression thoracique lors de l’intervention des gendarmes) reste à établir."

(...)

C’est sur cette cardiomégalie que s’appuie le non-lieu définitif dans l’affaire Ali Ziri, écartant la mise en cause du pliage, technique d’immobilisation létale.

Espérons que cette même "cardiomégalie, cause potentielle de mort subite" ne servira pas d’alibi aux gendarmes de Beaumont, couvrant la pratique d’immobilisation par plaquage ventral avec appui dorsal, létale elle aussi.

Espérons que la formidable volonté de la famille Traoré, son exigence absolue de vérité et de justice, aboutira à la mise en examen et à la condamnation des gendarmes pour la mort d’Adama. L’exceptionnelle mobilisation du 22 juillet à Boyenval, en permet l’espoir.
 
                              E.L. membre du Collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri.

vendredi 28 juillet 2017

Justice pour Adama Traoré ! Un articl dans notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine


Justice pour Adama Traoré ! 

Il y a un an, le 19 juillet 2016, Adama Traoré, un jeune homme de 24 ans, décédait après avoir été arrêté et conduit à la gendarmerie de Persan, dans le Val-d’Oise.
Il a fallu beaucoup d’acharnement à la famille d’Adama Traoré pour remettre en cause les conclusions du premier procureur, obtenir que celui-ci soit dessaisi de l’affaire et que soit au moins reconnue la cause de la mort, l’asphyxie.
Pour l’instant, l’enquête est en cours mais les témoignages d’un des gendarmes et d’un sapeur-pompier confirment qu’Adama Traoré a été plaqué au sol, face à terre, sous le poids de trois gendarmes. Ces derniers pourraient être convoqués en septembre.
Cette mort est révélatrice du sentiment d’impunité des gendarmes et des policiers et de leur tentation de voir dans chaque jeune de milieu populaire un délinquant possible. Cette attitude est ravivée par le climat sécuritaire et les discours anti-immigrés. Aux nombreuses discriminations sociales subies par cette jeunesse populaire, comme un plus fort taux de chômage, vient s’ajouter le comportement des forces de police et de gendarmerie.
Samedi 22 juillet, une nouvelle marche pour obtenir justice pour Adama Traoré a réuni plus d’un millier de personnes. La poursuite de la mobilisation est indispensable pour empêcher que cette affaire tombe dans l’oubli et obtenir que les agissements des policiers soient dénoncés.

                                       Inès Rabah (Lutte ouvrière n°2556)
 
                                                                       

 

dimanche 23 juillet 2017

Adama Traoré : pas oublié, et une exigence de "Vérité et Justice" plus que jamais vivante


Plus que jamais, Vérité et Justice pour Adama

 


Le premier anniversaire de la mort d’Adama Traoré, mort il y a un an asphyxié alors qu’il était dans les mains de la gendarmerie de Persan dans le Val d’Oise ne sera pas passé inaperçu. Dans son quartier, sa famille, ses proches, ses amis, tous ceux qui l’appréciaient, et ceux encore qui veulent que la responsabilité de l’Etat soit reconnue, lui ont rendu hier un bel hommage. C’est dans une ambiance chaleureuse et bon enfant que se sont tenus les prises de parole et le repas fraternel qui a clos la journée.

         Lié à cette mort qui n’aurait jamais dû avoir lieu, des membres de la famille ou des proches ont été emprisonnés. Les participants qui demandent leur libération avaient une pensée toute particulière pour eux.

         Tous ceux qui veulent connaître la vérité et que justice soit rendue savent qu’ils ont devant eux un mur. Mais il n’y a pas de murs qui tiennent et qui ne finissent un jour par céder.
 
 


 

samedi 22 juillet 2017

Adama Traoré : mort le jour de son anniversaire, le 19 juillet 2016. Et un cri toujours : "Vérité et justice"


Justice pour Adama !

 

La famille d’Adama Traoré, ses proches et le Comité « Justice et Vérité » pour Adama organise aujourd’hui un rassemblement pour commémorer le premier anniversaire de la mort d’Adama dans les mains de la gendarmerie de Persan, le 19 juillet 2016, le jour de son anniversaire.
 
 

Programme: 

12h30 : Conférence de presse devant la mairie de Persan

14h00 : Départ de la marche devant la gare de Persan

16h00 : Arrivée sur le terrain de foot à Boyenval

Théâtre forum sur les violences des forces de l'ordre

Prise de parole de la famille d'Adama

Prise de parole des familles de victimes

Prise de parole des amis d'Adama

Grand repas
 
 
 

« Adama Traoré, jeune homme de 24 ans est tué le 19 juillet 2016, le jour de son anniversaire, lors de son interpellation par les agents de la gendarmerie de Persan.

Lors de cette interpellation, alors qu'il n'oppose aucune résistance, il est maintenu au sol sous le poids de trois gendarmes qui le menottent. Il se plaint à de nombreuses reprises de ne plus pouvoir respirer et perd connaissance dans le véhicule. Une fois à la gendarmerie, il est laissé gisant au sol, encore menotté. Les pompiers ne parviendront pas à le réanimer. Ce sont, sans nul doute possible, les techniques d'interpellations, la clé d'étranglement et le plaquage ventral, qui l'ont tué. Des techniques ayant déjà entraîné la mort, et qui ce jour-là ont été utilisés contre lui.

Depuis ce soir, les autorités de la gendarmerie, la mairie de Beaumont-sur-Oise, les instances judiciaires jusqu'au ministère de l'Intérieur soutiennent un tissu de mensonges et maintiennent toutes les pressions afin d'obstruer notre lutte pour la Justice et la Vérité pour Adama.

La mort d'Adama s'ajoute hélas à la longue liste des victimes des meurtres et des mutilations perpétrés par les forces de l'ordre. L'histoire de notre fils, frère et ami fait aujourd'hui écho à ces centaines d'histoires ignorées ou méprisées par la Justice. Le combat mené depuis 1 an à présent a permis de mettre en lumière de nombreux mensonges des institutions judiciaires et politiques. Cette lutte menée par la famille, les amis et les habitants de Beaumont-sur Oise, Champagne, Persan, Bruyère et toutes les villes limitrophes a su être efficace et ce dès le lendemain de la mort d'Adama. Les circonstances de la mort d'Adama ont ainsi pu être clarifiées. Grâce à une contre-expertise demandée par la famille, il est désormais établi que l'asphyxie est la cause de sa mort.

Cette lutte ne s'est pas faite sans sacrifices et sans douleurs. Depuis la mort d'Adama, notre famille doit affronter l'acharnement et la répression des institutions judiciaires. Depuis le 19 juillet 2016,Bagui, Youssouf, Cheikne et Yacouba Traoré, Dooum's et d'autres soutiens ont été arrêtés et certains dorment toujours derrière les barreaux. La lutte pour la Vérité et la Justice au nom d'Adama est un pénible parcours où tout est mis en œuvre afin de détruire notre famille en nous harcelant et en tentant de nous noyer sous les affaires. La première violence provient des gendarmes responsables de la mort de notre frère, fils et ami Adama. Or, c'est notre famille et nos quartiers que la Justice tente de criminaliser. Nous devons nous battre pour notre droit à la Vérité et la Justice alors même que les gendarmes responsables de la mort d'Adama n'ont à ce jour (fin juin) pas été entendus par les gendarmes afin de procéder à une mise en examen. Bagui et Yacouba Traoré, Doom's et tous nos soutiens qui sont toujours en prison doivent se battre depuis leur cellule pour la Vérité et la Justice. Nous nous battons de tout notre être pour ce digne combat. C'est pourquoi nous vous invitons tous à participer à la première commémoration de la mort d'Adama Traoré le samedi 22 juillet 2017 à Boyenval, Beaumont-sur-Oise.

Nous marcherons en son nom dès 14h30. Nous organisons également un grand repas, de nombreux échanges, un théâtre forum et des animations pour enfants. Nous vous attendons nombreux et nombreuses pour cette journée aussi importante qu'intense dans notre combat. 

Pas de Justice, pas de Paix! » 

Le comité Vérité et Justice pour Adama

 

vendredi 7 juillet 2017

Adama Traoré : vérité et justice


Mort « asphyxié », un point c’est tout

Dans l’affaire de la mort d’Adama Traoré l’été dernier dans les locaux de la gendarmerie de Persan dans le Val d’Oise, une nouvelle expertise vient de confirmer ce que les précédentes avançaient. Ce jeune de 24 ans est bien mort asphyxié.
         Cet homme avait peut-être des faiblesses organiques préexistantes, mais les gendarmes qui en avaient la charge n’ont pas eu l’attitude requise pour faire face à toute éventualité comme ils devraient le faire systématiquement et en pareil cas. Un pompier a témoigné l’avoir vu dans une position qui n’était pas celle de sécurité qui doit être en pareil cas. D’autres témoignages vont dans le même sens de ce qui a entraîné cette asphyxie qui n’a pas été « congénitale ».
         Que la gendarmerie et l’Etat le reconnaissent et par là même reconnaissent leur responsabilité.
         Il est vrai que par principe, ils ne reconnaissent jamais ce genre de choses.




samedi 4 février 2017

Adama Traoré, la confirmation de ce que tout le monde savait. Mais la vérité !


« Qui A Tué Davy Moore ? Et pourquoi est-il mort ? » (Graeme Allwright)

 


Dans sa livraison du 3 février, le Parisien-95 titre: « Selon les experts, Adama Traoré n'était pas malade ». Il poursuit : «Une expertise vient de conclure d'après ses antécédents médicaux qu'Adama Traoré n'était pas malade au moment de sa mort à l'issue de son interpellation musclée le 19 juillet dernier. »…
         Aujourd’hui, ce n’est pour sa famille, que la confirmation des doutes émis immédiatement par tous sur comment les autorités judiciaires avaient voulu reporter sur la santé d’Adama les raisons de sa mort alors qu’il venait d’être interpellé par la gendarmerie et qu’il était dans ses mains. A contrario de ce que déclara immédiatement le procureur de Pontoise, Adama ne souffrait pas d'une «infection très grave».
         L’affaire a été dernièrement « dépaysée» à Paris. Mais il reste à ce que la vérité éclate et que la gendarmerie reconnaisse sa responsabilité dans le «syndrome asphyxique» qui a conduit à sa mort. En tout cas, sa famille et ses soutiens continuent leur combat pour y parvenir.

samedi 31 décembre 2016

Adama Traoré mort, frères condamnés dont un embastillé


Notre hebdomadaire Lutte ouvrière de cette semaine revient sur la condamnation des deux frères d’Adama Traoré, Adama, ce jeune homme tué en juillet dernier alors qu’il était dans les mains de la gendarmerie : 

Procès Traoré : une condamnation inique 

Mercredi 14 décembre, les deux frères d’Adama Traoré ont été condamnés à des peines de plusieurs mois de prison ferme par le tribunal correctionnel de Pontoise, pour de prétendus violences et outrages envers des policiers. Peines accompagnées pour l’un des frères d’une interdiction de séjour pendant deux ans à Beaumont, où vit sa famille, et du paiement de 7 390 euros de dommages et intérêts aux policiers.
Les faits pour lesquels ils étaient jugés remontaient au 17 novembre. Ce soir-là, des heurts avaient éclaté quand une cinquantaine de soutiens de la famille Traoré avaient voulu assister au conseil municipal de Beaumont, où la maire (UDI) s’apprêtait à faire voter la prise en charge de ses frais de justice contre Assa Traoré, la grande sœur d’Adama. Les manifestants, dont des mères avec des poussettes, avaient été dispersés à coups de gaz lacrymogène. Une policière municipale a prétendu avoir reçu un coup au visage. Les deux frères ont été arrêtés, cinq jours plus tard, après une enquête bâclée.
Le verdict est tombé, après huit heures d’un procès au cours duquel aucune preuve de leur culpabilité n’a été apportée par les huit gendarmes et policiers qui s’étaient constitués partie civile. Il est d’autant plus révoltant que les deux jeunes, ainsi que le reste de la famille Traoré, doivent se battre depuis plusieurs mois pour faire la lumière sur les circonstances du décès de leur frère le 19 juillet 2016, après son interpellation musclée par les gendarmes de Persan, dans le Val-d’Oise. Loin de les soutenir, la justice les a donc condamnés.
La famille d’Adama n’entend pas se laisser intimider. Bagui Traoré, le plus lourdement condamné des deux frères, a décidé de faire appel du jugement. Le 21 décembre, suite au dépaysement de l’enquête obtenu en septembre par la famille Traoré, trois juges d’instruction de Paris ont été désignés pour reprendre les investigations. La lutte pour connaître la vérité sur la mort d’Adama continue.

                                         Julie LEMÉE (Lutte ouvrière n°2526)

samedi 17 décembre 2016

Justice, police... de classe



La justice de classe dans son cours ordinaire



Du côté d’une famille victime d’une violence policière

Condamnation à de la prison de deux frères d’Adama

Le 19 juillet dernier, Adama Traoré mourait alors qu’il était dans les mains de la gendarmerie. Depuis, un cycle d’évènements se sont succédé : une chape de plomb sur les circonstances exactes de la mort, mensonges des autorités, manque d’humanité et de sang-froid des édiles, une ville sur un chaudron, et l’on en passe. Le dernier évènement s’est produit ce mercredi avec la condamnation de deux frères d’Adama incarcérés il y a plusieurs semaines pour « outrages et menaces » à l’encontre de gendarmes et de policiers municipaux (voir les brèves concernant ces évènements sur notre blog).
         L’un des frères, Bagui, est condamné à 8 mois de prison ferme et restera en prison. Son frère Youssouf à trois mois mais aménageable. Lui ne restera pas en prison.
           le journal Le monde rapporte le procès. Eloquent :
        




Du côté de policiers auteurs de violences totalement inappropriées

Ils échappent totalement à de la prison

Trois policiers ont été condamnés ce vendredi à des peines de 7 à 15 mois de prison avec sursis par le tribunal de Bobigny, pour avoir blessé au Flash-Ball quatre manifestants, dont l'un avait perdu un œil, à Montreuil en Seine-Saint-Denis, en 2009.



http://www.lepoint.fr/societe/manifestants-blesses-par-flash-ball-trois-policiers-condamnes-16-12-2016-2090916_23.php



Voir notre article du jour, page suivante, dans « articles plus anciens » :
Nathalie ARTHAUD, une candidate communiste révolutionnaire