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mardi 2 février 2021

Maladies professionnelles : la reconnaissance des conditions de travail des mineurs

 

Une espérance de vie de 10 ans de moins que l’espérance de vie des hommes en France

 


Après dix ans de mobilisation et d’action judiciaire, 726 anciens mineurs de charbon de Lorraine ont obtenu de la cour d’appel de Douai la reconnaissance du préjudice d’anxiété pour avoir été exposés à substances toxiques. Ils vont toucher chacun 10 000 euros, payés par l’État puisque leur employeur, les Charbonnages de France n’existent plus.

         Ils sont 726 encore en vie. 49 sont décédés depuis le début de la procédure à un âge moyen de 68 ans : 10 ans de moins que l’espérance de vie des hommes en France ! Cela en dit long sur les conditions de travail qu’ont eu à subir les mineurs.

         Comme le dit François Dosso, ancien mineur Cfdt porte-parole de ce combat, dans la presse : « Les mines sont fermées mais il n’y a pas de nostalgie. On regrette la camaraderie, la solidarité, le plein emploi… mais nous ne regrettons pas le bagne. Certains chantiers des houillères, c’était Cayenne. La seule différence c’est qu’il n’y avait pas de crocodiles au fond de la mine ».

         Les crocodiles, ils sont au sommet des entreprises et de l’État.

mardi 13 octobre 2020

Amiante : Bosch enfin condamné pour combien qui ne le sont pas encore

 

Une victoire matérielle et morale

  


Après 8 ans de procédure, les 396 anciens salariés de Bosch-Beauvais ont enfin obtenu la condamnation de leur employeur au titre du préjudice d’anxiété.

         Les 8000 euros qu’ils ont obtenus n’effaceront pas les années d’exposition à la poussière d’amiante des plaquettes de freins fabriquées à Beauvais.

         Ils ne supprimeront pas le risque permanent de succomber, comme déjà plusieurs collègues, au cancer de l’amiante.

         Mais cela reste une victoire matérielle et morale obtenue par la détermination des anciens de Bosch à faire reconnaître leurs droits.

lundi 14 septembre 2020

Covid-19, maladie professionnelle : méfiance


Généreux avec les patrons, tatillon avec les travailleurs, alors méfiance, méfiance !

 


Le ministre de la Santé a annoncé le décret reconnaissant la contamination au Covid-19 comme maladie professionnelle pour "les prochains jours". Annoncé fin mars pour les seuls personnels soignants, le ministère du Travail avait promis de l'élargir à ceux qui avaient continué de travailler pendant le confinement. Mais rien n'est encore acquis.
En dehors des hôpitaux ou des Ehpad, faire reconnaître que la contamination - et seulement si elle a pris une forme grave - a eu lieu pendant le travail, relèvera de l'arbitraire d'une commission médicale.
Le gouvernement, cette fois encore, est moins regardant pour verser les milliards à fonds perdus au patronat que pour indemniser ceux qui ont perdu la santé en servant ou soignant leurs semblables.

vendredi 7 août 2020

Maladie Professionnelle : l’art de se défausser

 

Promesse de ministre et réalité

 

 

Le ministre de la Santé avait promis que le Covid serait reconnu automatiquement comme maladie professionnelle. Sauf que son projet de décret ne concerne que les malades atteints de l'affection respiratoire la plus aiguë.

Quant aux travailleurs d'autres secteurs que la santé, ils devraient prouver qu'ils ont contracté la maladie au travail, une condition quasi impossible à réaliser.

Caissières ou vigiles de supermarchés, salariés des services de nettoyage et bien d'autres, y compris parmi le personnel de santé, devront se battre pour faire reconnaître ce droit.

 
 

jeudi 3 octobre 2019

Amiante : manifestation nationale des victimes le 11 octobre à 14 heures à Paris. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Amiante : manifestation nationale des victimes

02 Octobre 2019

« À l’école, à l’hôpital, au travail, l’amiante tue. Éradiquons ce poison pour éviter de nouvelles victimes ! »

Vingt-deux ans après l’interdiction de l’utilisation de l’amiante en France, il reste des millions de tonnes de matériaux amiantés. Ils se dégradent et mettent en danger les élèves, les travailleurs, les locataires des HLM. L’exposition à l’amiante est et restera pendant encore plusieurs décennies un sujet majeur de santé publique.
Certes, en 2019, grâce à l’action tenace des associations de victimes de l’amiante, des avancées réglementaires et de jurisprudence ont été obtenues. C’est le cas pour l’extension du préjudice d’anxiété aux travailleurs d’entreprises ne figurant pas sur la liste des établissements bénéficiant de l’Acaata (allocation de cessation anticipée d’activité des travailleurs de l’amiante) mais néanmoins exposés. Ils ont désormais le droit de faire reconnaître un préjudice d’anxiété auprès des tribunaux et une indemnisation par l’employeur au titre de l’obligation de l’exposition fautive. De même, il est positif que, depuis le 11 septembre 2019, l’accès à ce préjudice soit élargi aux salariés exposés à d’autres substances cancérogènes. Cela grâce notamment à la longue lutte et à la persévérance des mineurs retraités de Lorraine.
Mais il ne faut pas oublier que le sabotage de l’instruction du procès pénal des victimes de l’amiante continue avec les ordonnances de non-lieu prononcées dans les dossiers des usines Eternit et de Condé-sur-Noireau. À ce jour, aucun responsable politique, aucun patron n’a été condamné pour ce drame sanitaire qui continue chaque année à faire des milliers de victimes. Les travailleurs doivent manifester pour dénoncer ce scandale.

Lutte ouvrière s’associe  à l’appel de l’Andeva (Association nationale  des victimes de l’amiante)
à manifester vendredi 11 octobre  à 14 heures à Paris, départ de la place Saint-Sulpice.

                                                 Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2670)

vendredi 23 août 2019

Amiante, Total, Plate-forme chimique de Saint-Avold (Moselle) : la faute inexcusable de Total


15 années de procédure



La société Total Petrochemicals vient d’être condamnée pour faute inexcusable de l’employeur à l’encontre d’un salarié décédé d’un lymphome. Sa famille pourra toucher une indemnisation.
Il a fallu pas moins de cinq années à l’Association de défense des victimes de l’amiante et autres maladies professionnelles pour obtenir ce jugement. Auparavant dix ans de procédures et d’expertises avaient été nécessaires pour faire reconnaître comme maladie professionnelle le cancer du lymphome non hodgkinien…
Total a pu tranquillement accumuler des profits en empoisonnant ses salariés avant d’être enfin rattrapé par une justice décidément bien lente lorsqu’il s’agit de défendre les travailleurs.

jeudi 18 juillet 2019

Eternit, amiante : vous avez dit justice ?


Un non-lieu pour un crime patronal

                                                                      


Eternit, premier producteur mondial d'amiante, cette fibre hautement cancérigène, responsable de milliers de morts chaque année, avait été visé en 1996 par une plainte pour homicides et blessures involontaires, déposée par des salariés. Une ordonnance de non-lieu vient d'être rendue sous la pression des industriels qui utilisent tous les moyens pour retarder les procédures pénales et se décharger de toute responsabilité. La Justice, qui ne mérite pas son nom, montre une nouvelle fois dans quel camp elle se situe.

mardi 2 juillet 2019

Pesticides, diméthoate et autres produits phytosanitaires : quand ils présentent des risques, on doit les interdire ! Tant pis pour la production, tant mieux pour tous !

 
Certes, de si jolies fleurs...

Un courrier d’un de mes proches de la Vallée du Tarn que nous publions bien volontiers. DM 

« Arboriculteur à la retraite, je suis aujourd’hui atteint de maladie neurodégénérative. Je suis persuadé que celle-ci est liée à l’utilisation des produits phytosanitaires utilisés durant ma carrière, entre autres, le « diméthoate » pour ne citer que lui, et qui me condamne au fauteuil roulant. Un produit vendu, conseillé par nos techniciens et approuvé par le gouvernement. Son usage est passé d’une semaine avant récolte à 15 jours avant récolte puis à un mois avant d’être définitivement interdit pour son effet neurotoxique enfin reconnu.
         Double peine pour les agriculteurs qui subissent la maladie et le regard désapprobateur de la population. Ne faudrait-il pas à ce jour trouver des alternatives bio pour sauver de la dangerosité, les récoltes, les agriculteurs et les consommateurs ?
         Je voudrais mettre en garde mes collègues paysans utilisateurs de produits phytosanitaires, sur la dangerosité possible pour eux, leurs proches, et pour la population dans un périmètre de 8 kms à la ronde.
         Avoir perdu la santé pour gagner sa vie en faisant confiance aux techniciens, aux lobbies et aux gouvernants est pour moi insupportable. Amis paysans, ne vous laissez pas prendre au piège d’une pseudo-information qui n’est faite que pour le profit et qui tue.
         Restez vigilants pour vous, vos proches et la survie de la terre. Jean-Marie ALBARET, Aveyron, »

jeudi 20 juin 2019

Pesticide, Dow Chemical : secret industriel criminel sur le Chlorpyrifos


Le poids des multinationales avant la santé des populations

 

Usine Dow Chemical à Freeport, au Texas

Le grand public vient d'apprendre qu'un pesticide, le Chlorpyrifos, produit par la multinationale Dow Chemical depuis 50 ans, est toxique pour le système nerveux central. Avec d'autres produits de la même gamme, il serait responsable annuellement de près de 60 000 cas de déficience mentale, rien qu'en Europe... ce qui n'empêche pas qu'il continue d'être utilisé, en particulier sur les cultures d'épinards en France.
Depuis 1998, l'Autorité européenne de sécurité des aliments savait que Dow Chemical avait fourni une étude faussée sur ce poison. Mais le poids des multinationales est tel que, vingt ans plus tard, leurs intérêts continuent de passer bien avant la santé des populations...