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dimanche 27 mars 2022

Argenteuil Lutte ouvrière, une matinée satisfaisante d’activité hier matin

Dimanche 3 avril

Meeting national de Nathalie Arthaud

à 15h00

ZÉNITH PARIS – LA VILLETTE

Accès piétons : Porte de Pantin

Parking : Porte de la Villette

ZÉNITH PARIS – LA VILLETTE

Il faut s’inscrire auprès de Thierry Pellet pour le car. 06.64.19.78.85.

Nous étions présents dans plusieurs lieux passants de la Ville hier matin samedi, pour inviter au grand meeting de Nathalie ARTHAUD dimanche prochain.

         Discussions très faciles. De plus en plus de monde connaît ne serait-que de nom Nathalie ARTHAUD. Des réactions sympas de la part de gens l’ayant vue à la télé.

         Il est très facile de discuter de la hausse actuelle drastique des prix et des moyens que nous aurions de nous y opposer, par la hausse substantielle des salaires, et leur indexation mensuelle sur la hausse des prix. Quelques travailleurs percutent sur ce que l’on dit des 2000 euros nécessaires par adulte pour vivre. Des personnes sont d’accord avec nous, sans pour autant s’engager à voter pour notre candidate.

         Il y a eu aussi de bonnes discussions sur la dégradation des conditions de travail. Un gars qui travaille chez Amazon était très en colère à propos du prix du gasoil qui l’oblige à 5 heures de transport en commun par jour. Ok avec l’idée qu’il faudrait des luttes, et que ça se prépare avec des militants et un programme.

         Arrogance et hostilité de la part de certains partisans de Mélenchon qui ne supportent pas que l’on défende nos idées et notre programme. Ils ont leurs illusions, nous avons nos convictions sur ce que la crise aggravée actuelle nous prépare et ce que nous avons à dire au monde du travail pour la suite, quel que soit l’occupant de l’Élysée le soir du 24 avril. DM

 

mardi 1 mars 2022

Argenteuil, notre dame fraternelle à la trottinette maintenant dans le jardin de notre souvenir

Les obsèques de Liliane ont eu lieu hier. Il y eut d’abord la cérémonie au crématorium, en présence de sa famille mais aussi de sa famille élargie de ses ami(e)s de cœur. Il y eut ensuite un autre moment de réconfort commun à l’espace Mandela qu’elle fréquenta souvent où chacun a pu exprimer le lien qui était le sien avec Liliane.

         Ces deux rencontres furent des moments affectueux comme Liliane l’était. Des temps rares dans ce monde difficile.

         « Merci à toi Liliane pour tout ce que tu fis pour les « Sans-papier ». Merci pour ton action pour garder la mémoire de l’horreur. Merci d’avoir été de ceux qui considèrent que le mur entre les Palestiniens et les Israéliens finira bien par être brisé. Merci pour tes gestes de réconfort, ta main que tu promenais dans le dos de qui avait besoin d’être réconforté. Merci pour nos petits cafés que l’on prenait au marché Héloïse. Tu t’asseyais sur ta trottinette, mais face au soleil. Ce bon soleil qui réchauffe ».


 

 

vendredi 18 février 2022

Liliane Lelaidier-Marton nous a quittés

 

La dame fraternelle

Repris du F de Juju. Liliane au jardin des Justes

Elle nous a quittés ce mercredi à l’hôpital d’Argenteuil où elle avait été conduite le jour même. Ces temps derniers, elle s’inquiétait sans trop s’inquiéter de son cœur. Le cœur a lâché.

         Je ne reviendrai pas ici longuement sur son histoire. Ses parents, juifs hongrois naturalisés français furent exterminés à Auschwitz, victimes de l’horreur de la « Solution finale » des nazis d’extermination des juifs d’Europe.

         Voilà notre Liliane seule à 13 ans.

         Installée à Argenteuil il y a une trentaine d’années, elle a marqué la vie militante de la Ville.

         Elle fut une militante d’un Comité des Sans-papier qui aujourd’hui encore marque la solidarité entre les travailleurs, quelque que soient leurs « papiers » ou pas.

         Elle fut également une militante de la mémoire, allant dans les établissements scolaires échanger sur ces Années noires. Il y a quelques semaines encore, pour cela, elle était à l’école Saint-Martin-de-France de Pontoise.

         Elle affirma jusqu’à la fin l’espoir d’une union dans l’égalité en Palestine-Israël.

         Son histoire l’avait conduite à rejoindre le PCF, le parti de ses parents disparus, avec lequel elle avait pris ses distances, mais en gardant un lien moral d’affection avec celui-ci. Cela dit, dernièrement, elle m’avait dit qu’au moment de l’insurrection ouvrière de Budapest d’octobre 1956, elle avait rendu sa carte. « Lorsque je téléphonais à ma famille restée sur place, et que j’entendais le bruit des armes, je ne pouvais tout de même pas faire autrement ».

         Liliane et moi, nous nous sommes connus dès les premiers temps de son arrivée à Argenteuil.

         Elle fut avec deux autres camarades du PCF d’Argenteuil, Marcel Collet et le camarade Aguiton, la première à briser l’ostracisme de son parti à l’égard des communistes révolutionnaires, trotskystes, de Lutte ouvrière, en venant à la fête de Presles et à notre banquet local que nous développions alors.

         Elle tenait à répéter qu’elle n’était pas trotskyste, mais cela ne l’empêchait pas de se reconnaître sur bien des points dans ce que nous faisions, notre engagement militant, la volonté de reconstruire, la fraternité que nous essayons de partager.

         Elle pouvait être grognon, mais d’année en année, elle continuait même à s’améliorer sur ce plan. Mais quel intérêt pour les autres ! pour l’humanité de chacun ! qui fait que nous sommes nombreux à être très tristes, au-delà de nos opinions, de nos petits groupes, de nos croyances ou pas.

         Ces derniers mois, nous avons continué à faire de belles choses avec Liliane. En novembre, nous étions ensemble pour aller voir la troupe Joli Môme. En décembre, couscous de noël ! Et puis, ce dimanche, nous avions repris nos habitudes dominicales, autour de la table de Dominique au marché Héloïse. Liliane, Dominique, Thierry, Isabelle, Nordine, Florian, Julie, Léna, le passé et l’avenir ensemble. Nordine est parti chercher les cafés…

         Et puis, une semaine plus tôt, il y avait eu le magnifique Salon du Livre de Sous les couvertures. Liliane en était la vedette, comme une semaine plus tôt lors de la soirée avec Romain Slocombe. Elle dédicaçait son beau Livre au titre tellement juste « Une ombre entre deux étoiles », réédité par l’association comme un remerciement pour Liliane. Elle était rayonnante ces deux jours-là, comme dimanche, …

         Il y aura dans notre souvenir une troisième étoile, Liliane.

                                                                                                  Dominique