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jeudi 30 juin 2016

Loi Travail : la lutte continue


Contre la loi travail : le mouvement continue

 


Jeudi 23 juin, dans toutes les villes de France y compris à Paris, malgré la Valls-hésitation des autorités quant à l’interdiction, des dizaines de milliers de travailleurs avaient une nouvelle fois défilé contre la loi travail. Mardi 28 juin, le jour où le Sénat a voté la loi en l’aggravant, les manifestants sont redescendus dans la rue, nombreux et déterminés. Une nouvelle journée est déjà prévue, le 5 juillet, lorsque la loi repassera à l’Assemblée nationale.

Une fois de plus, la presse aux ordres avait prévu la fin du mouvement. Une fois de plus, la police a encadré les manifestants, fouillé de nombreuses personnes, en a empêché d’autres d’accéder aux lieux de rassemblement. Une fois de plus, les ministres ont affirmé que la loi passerait, qu’il n’y avait plus rien à discuter. Rien n’y a fait ! Depuis quatre mois le gouvernement n’a pas bougé, eh bien la volonté des manifestants non plus, ni l’accord tacite du monde du travail avec ceux qui manifestent et qui contestent.

Cette mobilisation, dans sa durée même, mesure ce qui est en train de changer dans la conscience des travailleurs. Hollande, Valls, leurs ministres et leurs soutiens sont vomis désormais, y compris par les millions de travailleurs qui avaient voté pour eux « pour se protéger de Sarkozy ».

Ils sont rejetés en tant qu’ennemis des travailleurs, des salariés, retraités, chômeurs, futurs travailleurs.

Des millions de travailleurs ont vu, au jour le jour, la presse étaler ses calomnies et ses mensonges contre les travailleurs en lutte. Ils ont vu et entendu comment on peut faire d’un reportage une attaque contre les grévistes, comment on peut monter un incident en épingle, comment on peut consacrer de longues minutes à une vitre cassée, pour ne rien dire de ce qui fait descendre des centaines de milliers de personnes dans la rue. Des millions de travailleurs ont vu ministres, patrons et médias aux ordres traiter de privilégiés, voire de terroristes, les travailleurs qui défendent leurs salaires et leurs conditions de vie. Ils ont vu les tentatives de chantage à la « grande fête de l’Euro », aux inondations, voire aux victimes du terrorisme, pour essayer de décrédibiliser le mouvement. Malgré ce battage, ils ont conservé leur soutien au mouvement et ont acquis, il faut le souhaiter, une saine méfiance des médias.

Des millions de travailleurs ont vu également que, face aux coups portés par le patronat et son gouvernement, on pouvait répliquer. Ils ont constaté que, même à une minorité, on peut dire non, descendre dans la rue, recommencer, ne pas se laisser intimider, affirmer ses idées, contre vents, marées, mensonges et policiers.

Ces expériences, qui ont touché bien au-delà du milieu militant, bien au-delà de ceux des travailleurs qui ont participé aux manifestations, ne seront pas perdues. Non seulement le mouvement contre la loi travail n’est pas terminé, mais il doit être le premier acte d’une reprise de confiance des travailleurs dans leurs propres forces.

                                             Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2500)

 

L‘intersyndicale FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL et FIDL à d’ores et déjà programmée une nouvelle journée de grève et de manifestation le 5 juillet, jour d’ouverture des débats à l’Assemblée Nationale

samedi 25 juin 2016

Loi Travail : le 28 dans la rue ! Et un entretien avec Nathalie Arthaud




La lutte continue

Mardi 28 juin

Manifestation à 14 heures

Parcours prévu : de la place de la Nation à la Place d’Italie


Nathalie Arthaud à la "manifestation" de jeudi dernier
 

jeudi 23 juin 2016

Loi Travail : dans la rue aujourd'hui contre la loi Travail, la liberté d'expression et la dignité



Manifestation contre la loi travail

Lutte ouvrière appelle à participer aux manifestations contre la loi travail le 23 juin 2016. A Paris, le cortège de Lutte Ouvrière a rendez-vous à l'angle de la place de la Bastille et de la rue de la Roquette devant le café "Le Bastille".

Bien évidemment, je me rendrai à cette manifestation. Pour être aux côtés de tous ceux qui depuis plus de trois mois luttent contre la tentative d’aggraver dangereusement les conditions du monde du travail. Mais également pour protester contre tous ceux qui voudraient nous faire taire, jetant aux orties ce qu’ils prétendent être les « libertés fondamentales ». Les bourgeois envoient leurs enfants faire le tour du bassin du Luxembourg. Ils veulent nous faire faire le tour du bassin de l’Arsenal. Bastille, Arsenal, mais tout cela rappelle 1789 ? DM



Menaces gouvernementales : manifestons le 23 juin ! (communiqué)
Après avoir tenté de forcer les directions syndicales à annuler leur appel à manifester, après avoir proclamé qu’il ne tolérerait pas la manifestation syndicale appelée le 23 juin à Paris, le gouvernement a dû finir par l’autoriser, bien que sur un parcours réduit.
Le président et le Premier ministre refusent de reculer sur le fond et proclament qu’ils maintiendront la loi travail. Mais ils ne peuvent mettre fin à la colère et au dégoût croissant des travailleurs pour leur gouvernement.
Valls s’affirme pour la manière forte et démonstrative mais il ne fait qu’augmenter son discrédit et démontrer qu’il ne peut faire taire l’opposition à la loi travail.
La meilleure réponse que les travailleurs puissent donner aux gesticulations et aux menaces gouvernementales sera de continuer à manifester contre cette loi. Lutte ouvrière appelle à participer nombreux aux manifestations du 23 et du 28 juin, à Paris comme dans les autres villes.

         Pour Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, le 22.06.16

Le ministre, les casseurs et l’air de la calomnie

Le 14 juin, les manifestants contre la loi travail et les commentateurs de bonne foi ont vu bien autre chose que les bris de vitrines décrits par les reportages complaisants des télévisions.
         Les forces de police encadraient très étroitement le cortège, le précédant, le suivant, bloquant les rues adjacentes, massées sur les trottoirs tout au long de la manifestation. Comme chaque fois, un groupe informel précédait le carré de tête officiel, dans lequel quelques individus arboraient la panoplie complète du casseur. Mais, quand quelques-uns sortaient de ce groupe pour aller s’en prendre à une vitrine de banque, la police ne bougeait pas, y compris lorsque cela se passait sous son nez.
         La raison officielle donnée pour ce fait maintes fois constaté est que la police n’agit pas sans ordre… Pourtant, si de l’intérieur de la manifestation une ou deux canettes partaient vers les rangs policiers, ces derniers n’attendaient pas les ordres pour répliquer immédiatement à coups de lacrymogènes. Les manifestants pouvaient alors à bon droit se demander pourquoi la police laissait agir les casseurs et gazait systématiquement les autres.
         Des syndicalistes policiers ont clairement répondu. Pour un responsable du syndicat policier Alliance « cela visait à discréditer le mouvement social ». Et un élu du syndicat SGP-FO d’ajouter : « On n’a pas toujours mis les moyens qu’il fallait pour empêcher les casseurs d’agir ». On ne saurait être plus clair.
         Le bilan réel de la casse est en fait heureusement assez minime, comparé par exemple à une rencontre fraternelle de supporters de football. Mais Valls et Cazeneuve ont agrémenté le récit, particulièrement à propos de l’hôpital Necker. Il semble qu’un seul individu ait été assez stupide pour s’en prendre aux vitres de l’hôpital. Cazeneuve en a fait une horde de barbares, s’acharnant, suprême lâcheté, sur les salles d’opérations de l’hôpital des enfants où se trouvait, comble de l’ignominie, le malheureux dont on venait d’assassiner les parents. Le ministre de l’Intérieur, suivi de quelques journalistes très complaisants, essayait ainsi d’amalgamer les manifestants contre la loi travail, le ou les quelques casseurs capables de dégrader la façade d’un hôpital, la peine des familles ayant un enfant dans cet hôpital, l’horreur suscitée par le meurtre des deux policiers et la compassion générale pour leur fils. Le procédé est tellement bas qu’il n’a tenu que le temps d’une soirée, mais il donne une idée des calomnies dont un ministre socialiste est capable pour accabler les travailleurs en lutte.
         La casse en question n’est sans doute pas provoquée par le gouvernement, encore qu’on puisse parfois se le demander. Mais en tout cas il ne demande pas mieux que de s’en servir à ses propres fins. Ainsi l’activité de quelques individus que la police choisit de laisser agir donne une arme au pouvoir contre des centaines de milliers de manifestants et les millions de travailleurs qui les soutiennent. Il est vrai que cette arme, celle de la calomnie, est en fait de peu d’efficacité tant le mouvement semble légitime aux travailleurs et tant le gouvernement, à l’inverse, est vomi.
       Car pour le monde du travail, les casseurs, les vrais, ce sont les patrons qui cassent les emplois et les conditions de travail, les ministres qui cassent le Code du travail et les conventions collectives. Ces casseurs-là causent à la société des dégâts bien plus graves que les vitrines brisées le 14 juin.

                                         Paul GALOIS (lutte ouvrière n°2499)

mercredi 22 juin 2016

Manifesttation Bastille demain 23 juin : un communiqué de Nathalie Arthaud



Face aux menaces gouvernementales, manifestons le 23 juin

Communiqué
22/06/2016

Après avoir tenté de forcer les directions syndicales à annuler leur appel à manifester, après avoir proclamé qu’il ne tolèrerait pas la manifestation syndicale appelée le 23 juin à Paris, le gouvernement a dû finir par l’autoriser, bien que sur un parcours réduit.
         Le président et le Premier ministre refusent de reculer sur le fond et proclament qu’ils maintiendront la loi travail. Mais ils ne peuvent mettre fin à la colère et au dégoût croissant des travailleurs envers leur gouvernement.
         Valls s’affirme pour la manière forte et démonstrative, mais il ne fait qu’augmenter son discrédit et démontrer qu’il ne peut faire taire l’opposition à la loi travail.
         La meilleure réponse que les travailleurs puissent donner aux gesticulations et aux menaces gouvernementales sera de continuer à manifester contre cette loi. Lutte ouvrière appelle à participer nombreux aux manifestations du 23 et du 28 juin, à Paris comme dans les autres villes.

                                                       Nathalie ARTHAUD