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vendredi 24 juin 2016

Loi travail : Valls et la liberté de manifester. Retour sur la journée d'hier



La liberté de manifester est un droit, certes, mais pas pour Valls

A l'Assemblée, Valls s'est permis de dire qu'il garantirait « la liberté de manifester » alors qu’il avait maintenu cette interdiction pendant plusieurs jours pour, finalement, lever cette interdiction pour ce jeudi 23 juin, et encore… très partiellement.
         La liberté de s'organiser et de manifester, les travailleurs l'ont conquise par leur lutte, contre tous les gouvernants qu’ils soient de droite ou se disent de gauche comme Valls, toujours prêts, eux, à sortir la matraque.
         Ce droit-là, nous allons devoir le défendre.
         Car on peut difficilement appeler « manifestation » ce qui s’est passé hier à Paris et qui avait été autorisé par Valls et compagnie : un immense camp retranché, de la Bastille au bassin fluvial dit de l’Arsenal, bloqué par une armada de CRS, fouillant chaque manifestant à l’entrée du camp, un circuit de 1 km 6 autour de ce bassin, dans un endroit excentré où le verbe manifester n’a plus de sens. On aurait pu tout aussi bien faire tourner les manifestants sur la cendrée du Stade de France, un petit tour et puis s’en vont.
         Alors, bien sûr, nous étions présents, par solidarité avec tous les présents. Mais ce n’était, et de loin, pas une manifestation.
         Alors, la liberté de manifester garantie par Valls ? Une vallse, une vallsette une ronde, mais rien d’autre, sinon un mensonge éhonté de plus !
         Oui, cette liberté-là, nous allons devoir la défendre. 


 
Dès tout petit il rêvait d'imiter Napoléon dit le Petit


vendredi 17 juin 2016

Manifestation du 14 juin : retour sur l'ampleur de la manifestation. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière



14 juin : une journée de mobilisation ouvrière

La journée nationale de grèves et de manifestations du mardi 14 juin contre la loi El Khomri a été un succès. La manifestation parisienne a rassemblé sans doute une centaine de milliers de participants.



À 17 heures, quatre heures après le rendez-vous de départ, tous n’avaient pas encore quitté la place d’Italie. C’est seulement vers 20 heures que les derniers sont arrivés aux Invalides. Et si les médias ont insisté sur les affrontements de casseurs avec les CRS, c’était en fait peu de choses, dans ce défilé massif.
         Environ 600 cars avaient été affrétés de toute la France pour amener les manifestants, souvent partis aux aurores. Des départements aussi éloignés de Paris que les Alpes-de-Haute-Provence, les Landes ou le Finistère avaient également affrété les leurs.
         Les régions les plus ouvrières du pays étaient particulièrement bien représentées. 120 cars sont ainsi venus du Nord-Pas-de-Calais. Depuis la Seine-Maritime, 80 cars étaient affrétés, et 800 dockers venaient par ailleurs en train, soit au total plus de 5 000 manifestants. Dans ce département, il s’agissait principalement de travailleurs des industries de la vallée de la Seine : dockers, salariés des raffineries, de la pétrochimie et de l’automobile. Mais les travailleurs de petites entreprises, ou de secteurs moins traditionnellement mobilisés étaient également présents, comme par exemple les hypermarchés Carrefour de Tourville-la-Rivière et de Barentin ou l’usine Prysmian Câbles et Systèmes d’Amfreville-la-Mivoie... Parmi les 800 manifestants venus de Nantes, on comptait non seulement des salariés d’Airbus, mais aussi d’entreprises comme Waterman (stylos), Tipiak, Lu et BN (agroalimentaire), ou encore Airlux (électroménager).
         Dans les cortèges, on remarquait également des travailleurs de l’usine Haribo d’Uzès (Gard), du syndicat CGT de l’entreprise de boucherie Bigard, de l’usine Valeo de l’Isle d’Abeau (Isère) ou de l’usine d’aluminium Trimet à Saint-Jean-de-Maurienne (Savoie), de la CGT des Marins du Grand Ouest, et tant d’autres. On croisait des travailleurs du nucléaire, du nettoyage, de la sidérurgie, de Pôle emploi et de nombreux autres secteurs.
         Cinq cars venaient par exemple de Vendée, ainsi qu’un train spécial des Alpes-Maritimes. En outre, 50 manifestations différentes avaient lieu dans différentes villes, en particulier les plus éloignées de Paris. À Lyon, Marseille ou Toulouse, les manifestations ont rassemblé plusieurs milliers de personnes. Des défilés étaient également organisés dans de plus petites villes, comme Belfort (350 manifestants, en plus des 180 montés à Paris), ou dans des départements plus ruraux : en Drôme-Ardèche, une manifestation à Valence a regroupé 5 000 personnes selon les syndicats.
         Cette journée de manifestation a constitué une mobilisation réussie de la classe ouvrière, encourageante pour tous ceux qui y ont participé. Elle montre qu’après plus de trois mois de mobilisation, la colère ne faiblit pas. Au contraire : toutes les opérations de déminage, d’enfumage, de chantage du gouvernement ont échoué. Tous les cortèges portaient cette revendication simple : retrait de la loi travail !
                              Michel BONDELET (Lutte ouvrière n°2498)

CGT Val d'Oise : une réunion pour faire le point



Pour information, une réunion de la CGT pour faire le point

« Cher(e)s camarades,
            Malgré l’immense succès de la manifestation nationale du 14 juin 2016 à Paris, avec 1, 3 million de manifestants dans toute la France, le gouvernement continue de ne pas voir la réalité en face et tente par tous les moyens de dénigrer le mouvement social en mettant en avant les exploits des casseurs qui seraient, selon les propos du 1er ministre, soutenus par la CGT.
            Notre service d’ordre Cgt aurait, selon ses dires, une attitude ambigüe voire complaisante envers les casseurs alors que nombre de nos militants ont été victimes de leur violence et que des cars de manifestants ont été caillassés par ces mêmes casseurs.
            Dans un communiqué, notre confédération a dénoncé les violences qui ont émaillé la manifestation et notre secrétaire général a condamné les dégradations commises sur l’hôpital Necker.
            Face à une mobilisation qui s’enracine et se prolonge, l’exécutif aux abois brandit la menace d’interdiction des prochaines manifestations des 23 et 28 juin 2016.
            Une véritable attaque en règle de la démocratie et du droit légitime de manifester.
            Afin de bien préparer les prochaines actions des 23 et 28 juin, nous vous invitons à une Assemblée Départementale de Syndiqués qui se tiendra en fin de journée le 

MARDI 21 JUIN 2016

DE 17H30 à 19H30  - Salle n° 1

à la Maison départementale des Syndicats

26 rue Francis Combe à Cergy »