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lundi 29 avril 2024

Grève chez Kéolis Argenteuil, 7ème jour de grève, quand on est en grève, syndiqué ou pas, on est simplement gréviste.

 

L’unité des travailleurs, c’est sûr : un plus

 

Dimanche soir au Val, 7ème jour

Quand on rencontre les grévistes près du dépôt d’Argenteuil, bien peu de ces derniers affichent leur appartenance syndicale, même si les drapeaux des différents syndicats dans l’action sont accrochés sur les grilles. Les grévistes, syndiqués ou pas, sont simplement devenus des grévistes, et quand on est en grève, on en partage à égalité toutes les espérances et les soucis de l’action.

         La vie syndicale n’a pas été simple chez cette entité Kéolis Argenteuil-Montesson ces dernières années. De nombreuses organisations existent, et ce n’était pas simple. En tout cas, elles ont appelé ensemble à la grève, et quelque chose de ce fait a changé.

         Que les étiquettes syndicales soient en partie mises de côté dans une grève est un plus. Car, grévistes, dans la grève nous devenons tous égaux Des travailleurs en grève qui ont mis en commun leurs forces pour faire entendre raison à un patron récalcitrant. DM

samedi 27 avril 2024

Stellantis : MA France – Aulnay-sous-Bois, 100 % en grève. Une correspondance extraite de Lutte ouvrière

MA France – Aulnay-sous-Bois

100 % en grève

Publié le 24/04/2024

La totalité des 280 travailleurs de cette usine d’emboutissage d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, est en grève depuis le 16 avril suite aux annonces de la direction sur la fermeture programmée du site.

 

 

Cet atelier produit des pièces de ferrage pour l’automobile, 80 % de la production concerne Stellantis, les 20 % restant étant pour Renault. En quelques jours, les usines de PSA Poissy, PSA Hordain et Luton, en Angleterre, ont été mises à l’arrêt par manque de pièces. Les travailleurs ont réagi très fort, à un moment où Tavares, le PDG de Stellantis, compte encore sur leur travail pour faire tourner plusieurs usines. Chaque jour, ce sont plus d’un millier de voitures qui ne sortent plus des chaînes de montage, et c’est un énorme manque à gagner pour Stellantis.

Les grévistes ont bien compris que la fermeture a été décidée par leur donneur d’ordre principal et ils se sont engagés de manière massive et déterminée dans le bras de fer. La direction locale manœuvre pour tenter de faire reprendre le travail. La promesse d’une prime de 3 000 euros pour une reprise immédiate du travail a été balayée d’un revers de main par les grévistes. La proposition a même été prise pour ce qu’elle est : une provocation. Des vigiles habillés tout en noir en mode Robocop sont apparus tout autour du site. Et tous les matins, l’arrivée des cadres dirigeants dans un convoi de voitures noires aux fenêtres teintées avec des gardes du corps déclenche une franche rigolade. Il faut dire que dans cet ancien atelier des presses de l’usine PSA Aulnay, un certain nombre de travailleurs ont fait les grèves de 2007 sur les salaires et de 2013 contre la fermeture de l’usine PSA. C’est une expérience précieuse pour tous.

Les travailleurs exigent des garanties sur l’avenir et savent que, d’une manière ou d’une autre, c’est à Stellantis qu’il faut tordre le bras. La politique de Carlos Tavares, le PDG de Stellantis, est de mettre partout dans le monde la pression sur les travailleurs du groupe y compris les sous-traitants, de fermer des sites pour aggraver l’exploitation et augmenter les profits. Les actionnaires se gavent avec 18,3 millions d’euros par jour de dividendes.

Les 280 travailleurs de MA France ont mis un gros grain de sable dans la machine à profits. Et ils comptent bien défendre chèrement leur emploi et leur salaire.

                                            Correspondant LO (Lutte ouvrière n°2908)

 

mercredi 24 avril 2024

Grève aux dépôts de Montesson et d’Argenteuil chez Kéolis : une grève aussi pour les usagers

 

Des bus en nombre, des rues en bon état, c’est bon pour voyager

 

Deuxième jour de grève hier

Depuis plusieurs années, et en particulier depuis le passage de Transdev à Kéolis, la situation du transport par autobus s’est très dégradée à Argenteuil : bus supprimés, retards. Face à cette situation, la municipalité a fait mine non seulement de protester auprès du transporteur Kéolis mais de s’engager à ce que les choses s’améliorent sur la base des promesses de Kéolis. Sans suite. Pourtant, la subvention municipale au transporteur est très importante.

         La responsabilité première revient au transporteur. Mais une part non négligeable de responsabilité dans la dégradation revient aussi à l’État, mais également aux collectivités locales, conseil départemental du Val d’Oise et municipalité d’Argenteuil.

         Ainsi les conducteurs en grève notent que la gare routière d’Argenteuil n’est plus adaptée au trafic. Par ailleurs, le système des feux tricolores demanderait à être adapté à l’ampleur de la circulation pour faciliter les flux et le respect des horaires. La municipalité d’Argenteuil s’était engagée à travailler à la résolution du problème. Rien n’a été fait.          Mais la responsabilité départementale et municipale se situe surtout au niveau des réseaux des voies de circulation. La situation de l’avenue Jean-Jaurès, voie départementale, est calamiteuse. Entre autres, des aménagements ont été effectués, mais de telle façon qu’ils entravent le passage des bus. Comme exemple, il y a celui devant l’ancienne bourse du travail où le croisement des bus est problématique.

         Voilà des préoccupations qui devraient être prioritaires. Avant de s’occuper du projet Canopée-Gabriel Péri, voilà une situation générale à traiter de toute urgence.

         Bref, lorsque les conducteurs font grève pour faciliter le parcours des autobus, c’est aussi au bénéfice des voyageurs qui sont d’autres travailleurs. DM