Monde médico-social : Revaloriser les métiers de l’Humain

 

Aujourd'hui, des métiers en crise aux dépens des personnes accompagnées et de leurs familles

 

 

Le 28 juin 2023, des milliers de manifestants et manifestantes issues du monde médico-social (salariés comme employeurs), ainsi que des familles, ont défilé dans les rues de plusieurs grandes villes afin de faire entendre leurs revendications. Comme à Lille où plusieurs associations venues de toute la région (notamment l'APEI de Saint-Omer, Dunkerque ou Calais ; association accompagnant des personnes en situation de handicap) se sont retrouvées devant le siège de l'ARS, avant de défiler dans les rues.

         Parmi les revendications : le manque de moyens mais aussi la nécessité de reconnaître tous ces métiers de l'Humain, oubliés (ou "exclus") des différentes réformes post-crise sanitaire et qui ont visé le personnel soignant.

         En effet, malgré toutes les promesses politiques émises au moment de la crise sanitaire, beaucoup de travailleurs et travailleuses n'ont pas pu bénéficier de certains "coups de pouce" de l'État (notamment primes Ségur et Laforcade). Aujourd'hui, ces métiers sont en crise, le manque de moyens attribués entraine un grand nombre de démissions et de reconversions professionnelles... Ce qui accentue encore le manque de personnels !

         Les premières victimes de ces restrictions sont les personnes accompagnées et leurs familles. Sans l'octroi de revalorisations salariales significatives, nul doute que le problème continuera d'empirer...

Handicap : fausse priorité, vrai mépris

Pour macron, le synonyme de prioritaire est non-prioritaire

 

Au travers des Jeux handisports, qui suivront les Jeux olympiques l’an prochain, le gouvernement voudrait faire croire qu’il se soucie des droits des personnes en situation de handicap.

         Or pour ne citer que les transports, seules 3 % des stations de métro parisiennes sont accessibles aux utilisateurs de fauteuils roulants. Quant à l’Allocation adulte handicapé (AAH), elle reste inférieure au seuil de pauvreté. Sans parler de l’absence d’accompagnant pour les enfants handicapés à l’école.

         Lors de son premier mandat, Macron avait dit faire du handicap une priorité. Un baratin de plus.

 

Argenteuil, handicap, la municipalité décide dans son coin

LA priorité pourtant !

 

 

Nous ne dirons pas que la municipalité ne fait rien pour favoriser la vie des habitants subissant un lourd handicap. C’est tout de même la moindre des choses. On peut toujours discuter des moyens dont elle dispose. Ils sont insuffisants. L’État préfère subventionner le grand capital plutôt que de s’occuper uniquement de tout ce qui relève des services publics utiles à la population, et ce qui est en lien avec le handicap en particulier.

         Ce que dénoncent un certain nombre d’habitants, c’est que la municipalité ne veut pas entendre ce que disent les habitants, ou même répondre à leurs interrogations.

         La question du non-accès à la Maison de quartier du Centre-ville est ainsi posée régulièrement à la municipalité, en particulier lors des Comités de quartier. C’est pourtant une priorité, mais la municipalité décide seule ce qui doit être. Et la rampe d’accès à cette Maison de quartier qui a pourtant connu récemment des aménagements n’est toujours pas à l’ordre du jour.

         De la même façon, pourquoi ne répond-elle pas aux usagers de la médiathèque du Val-Notre-Dame et aux agents de celle-ci pour leur expliquer pourquoi l’ascenseur la desservant est toujours hors d’usage ? Il y a un problème, mais quel est-il alors ? DM