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vendredi 1 décembre 2023

Extrême droite : la violence et ceux qui la suscitent. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière

             Extrême droite : la violence et ceux qui la suscitent

29 Novembre 2023

Les 25 et 26 novembre, plusieurs dizaines de nazillons venus de tout le pays ont défilé dans le quartier de la Monnaie, à Romans-sur-Isère, pour en découdre avec ses habitants.

 

Armés de barres de fer et de battes de baseball, ils prétendaient venger le jeune Thomas, tué lors d’une rixe à la fin d’un bal dans le village proche de Crépol.

Sous prétexte que certains suspects de ce meurtre venaient du quartier populaire de la Monnaie, des appels à la vengeance ont circulé sur les réseaux sociaux. Derrière le slogan anodin « Justice pour Thomas », d’autres étaient ouvertement racistes et ­xénophobes, comme « ­L’islam hors d’Europe », « Bleu blanc rouge, la France aux Français » ou encore « Chassons la racaille ». Des appels à de véritables expéditions punitives ont été lancés sur des groupes ­WhatsApp : « Il faut s’en prendre à leurs mères et leurs grands-mères », « Il faut leur tendre des embuscades » !

Si la majorité des habitants de ce quartier ne pouvaient qu’être terrorisés par de tels appels, certains se sont défendus en neutralisant un des agresseurs. La police s’est interposée, arrêtant plusieurs de ces jeunes nervis, dont six ont été condamnés à de la prison ferme. Darmanin, ministre de l’Intérieur, a déclaré « qu’il ne laissera aucune milice faire la loi à la place des procureurs de la République et des policiers » et annoncé son intention de dissoudre trois des groupuscules d’extrême droite impliqués dans cette descente.

Faire confiance à Darmanin ou à la police pour être protégé contre ces petites frappes d’extrême droite, c’est compter sur des incendiaires pour éteindre l’incendie. Si ces nazillons, quelque 3 000 dans le pays, se sentent autorisés à parader, à agresser des supporters du Maroc à Paris ou à Nice après un match France-Maroc, à attaquer une conférence de soutien aux Palestiniens à Lyon, c’est parce qu’ils sont encouragés par le climat entretenu depuis des mois par les politiciens et une grande partie des médias sur le terrain ­anti-immigrés et anti-musulmans. La démagogie raciste et le soutien implicite à de tels actes ne sont pas l’apanage de Zemmour, Le Pen ou autre figure de l’extrême droite. Interrogé après les événements de ­Romans, Éric Ciotti, président du parti LR, a ­ainsi refusé de les condamner, répondant qu’il réservait sa compassion à la famille de Thomas. En parlant d’un risque « de basculement de la société », le porte-parole du gouvernement, Olivier ­Véran, a contribué lui aussi à transformer un drame malheureusement banal, une rixe mortelle lors d’un bal de campagne, en un prétendu choc de société. De son côté, Darmanin brandit ses origines pour affirmer qu’il ne peut pas être raciste, mais multiplie les surenchères contre les travailleurs immigrés pour faire passer sa loi Asile et immigration.

Darmanin peut bien dissoudre ces groupes identitaires, ils se reconstitueront, et il favorise leur activité en alimentant sans cesse la démagogie sur laquelle ils prospèrent. Quant à la police, supposée protéger la population contre les sbires d’extrême droite, elle est elle-même gangrenée par les préjugés racistes. Non seulement on sait qu’elle vote majoritairement pour l’extrême droite, mais on apprend que les crapules qui ont paradé à ­Romans détenaient une liste de suspects du meurtre de Thomas, avec noms et adresses. C’est à croire qu’ils auraient eu des sources du côté de la gendarmerie ou de la police, les seuls ayant normalement accès aux dossiers. Le développement de ce genre de groupe de frappes d’extrême droite est un danger pour tout le monde du travail. Pour y remédier, il ne doit compter que sur ses propres forces et s’organiser sur son propre terrain.

                                               Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2887)

 

Achetez, lisez Lutte ouvrière. Il contient de nombreux articles sur la situation au Proche-Orient et bien d’autres sujets. Ce sont des articles dont la lecture est particulièrement nécessaire actuellement.

 

Les prochaines permanences prévues :

-Aujourd’hui vendredi 1er décembre, de 15 h.40 à 16 h.40 au marché du Val-Nord ;

 -et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi matin 2 décembre, de 10h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

- de 11 h. à midi au marché de la Colonie ; 

-Lundi 4 décembre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets ;

-Mardi 5 décembre, centre commercial de la cité Joliot-Curie, de 18 à 19 h. ;

-Mercredi 6 décembre, de 11 h.30 à midi marché des Champioux.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

 

N’oubliez pas de noter sur vos agendas, le rendez-vous encore lointain de notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Dès à présents, parlez-en autour de vous et réservez. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans. Achetez votre billet d’entrée.

mardi 14 novembre 2023

Lyon - Attaque de nervis contre une conférence sur la Palestine

 

L'extrême droite encouragée par la politique du gouvernement

 

 

Une cinquantaine de nervis d’extrême-droite masqués et armés de bâtons ont attaqué samedi soir une conférence sur la situation à Gaza organisée par le collectif Palestine 69.

         Ils sont encouragés par le climat politique entretenu par le gouvernement français depuis le début de la guerre menée par l’armée israélienne contre la population de Gaza : les interdictions de manifester sa solidarité avec le peuple palestinien, l’assimilation de la moindre critique de la politique meurtrière de l’État d’Israël à du terrorisme ou à de l’antisémitisme.

         Ni le gouvernement, ni l’extrême-droite, elle-même antisémite, ne feront taire ceux qui tiennent à dénoncer l’impasse sanglante dans laquelle les puissances impérialistes et l’État d’Israël enferment les peuples palestinien et israélien !

vendredi 6 novembre 2020

Attentat à Vienne : un monde sans évasion possible

 

Un engrenage mortifère

 


L'Autriche a été frappée il y a quelques jours par un attentat revendiqué par Daech. Un tireur a déchargé des rafales à l'aveugle sur des terrasses de café, tuant quatre personnes, en blessant vingt-deux, dont trois grièvement. Le tueur, abattu par la police, avait 20 ans et était autrichien d'origine macédonienne.

C'est la première fois que l'Autriche, souvent présentée comme un petit pays à l'abri des tempêtes du monde, est le théâtre d'une attaque liée à la mouvance islamiste. Mais, pas plus qu'aucun pays, l'Autriche ne peut échapper au pourrissement d'une société malade.

Un engrenage mortifère se met en place. D'un côté, les agissements meurtriers de l'extrême-droite islamiste, qui trouve des candidats à l'attentat-suicide au cœur de l'Europe. Et de l'autre, une montée des idées, des discours et des actes d'une extrême droite nationaliste qui se renforce. Dans les deux cas, c'est une impasse sanglante, anti-ouvrière, qui s'installe au moment où la crise sociale se creuse. Il faut que le mouvement ouvrier prenne vite conscience des risques et s'organise pour faire face.

mardi 20 octobre 2020

Quand l’extrême-droite de l’OAS assassinait six enseignants le 15 mars 1962, quatre jours avant le Cessez-le feu en Algérie

 

Les fascistes contre les enseignants

 

Parmi les victimes, le grand écrivain Mouloud Feraoun

Les centres sociaux éducatifs (CSE) d'Algérie furent fondés en 1955 par Germaine Tillion. Destinés à lutter contre l’effroyable déficit de scolarisation des enfants d’origine « indigène », leur objectif était de fournir un enseignement de base en arabe et en français, ainsi qu'une formation professionnelle. Très rapidement, ils ne furent pas en odeur de sainteté pour les autorités militaires qui les accusèrent d'être noyautés par les mouvements insurrectionnels. Le 15 mars 1962, six dirigeants de ces centres étaient réunis au centre social de Château-Royal dans la commune d'El-Biar, près d'Alger. À 10 h 45 un commando de l’OAS les fit sortir du bâtiment. Ces enseignants furent alignés contre un mur de la cour et abattus à l'arme automatique.

Les victimes étaient :

        Marcel Basset, directeur du Centre de formation de l'éducation de base à Tixeraïne (CSE d'Algérie) ;

        Robert Eymard, ancien instituteur et chef du bureau d'études pédagogiques aux CSE ;

        Mouloud Feraoun, directeur adjoint au chef de service des CSE, ancien instituteur et écrivain ;

        Ali Hammoutène, inspecteur de l'Éducation nationale, directeur adjoint aux CSE et ancien instituteur ;

        Max Marchand (né en 1911), inspecteur d'académie, chef de service aux CSE et ancien instituteur ;

        Salah Ould Aoudia, ancien instituteur et inspecteur des centres de la région Alger Est.

                                                                (D’après Wikipédia que je remercie)