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lundi 6 mai 2024

Logement social : un toit pour tous !

Pas de concurrence entre les travailleurs, également pour l’accès au logement

 

 

Octobre 1954, la construction de la cité Emmaüs de la rue du Perreux. Merci à notre ami Hocine d’avoir retrouvé un article de presse la concernant

Sous prétexte qu’il manque des logements à loyer modéré, le gouvernement présente un projet de loi pour redéfinir les critères d’obtention de tels logements. Il prévoit de réduire le niveau de revenu pour imposer un surloyer pour pousser encore plus vite ceux qui dépassent le plafond de ressources vers le logement privé. Ainsi dès qu’on a une augmentation de salaire, il faudrait payer bien plus pour se loger !

         Alors que seulement 82 000 logements sociaux ont été construits en 2023, chiffre le plus bas depuis vingt ans, rien n’est prévu pour inverser la tendance. Pire, la loi est plus accommodante pour les communes ne respectant pas les quotas de logements sociaux. 

         Le gouvernement n’a qu’une solution : monter les travailleurs les uns contre les autres et ne rien imposer aux vrais fortunés.

 

lundi 29 avril 2024

Routes et chaussée : l’incurie de l’État

Chaussée endommagée : l’incurie de l’État

Publié le 24/04/2024

La découverte d’une importante fissure sur la chaussée a entraîné vendredi 19 avril la fermeture de l’autoroute A13 qui relie Paris à Rouen.

Des milliers d’automobilistes ont été englués dans d’interminables embouteillages alors qu’ils partaient en week-end ou revenaient du travail.

Cette fissure profonde de 80 cm est due à la cassure d’une canalisation passant quatre mètres sous la chaussée, elle-même causée par le déplacement d’un mur de soutènement. Cet incident est révélateur d’un état des routes qui s’aggrave depuis des années, faute de surveillance et d’entretien. Cela est vrai du réseau autoroutier, y compris des portions gérées par l’État comme le secteur où s’est déclarée la fissure, mais aussi des 380 000 km administrés par les départements et des 700 000 km qui sont à la charge des communes. Depuis les lois de décentralisation de 1978, l’État s’est en effet déchargé sur ces collectivités locales de l’entretien de l’essentiel du réseau routier sans pour autant leur en donner les moyens. Nids de poules, déformations de chaussées ou fissures sont donc la règle, agrémentés ou non de panneaux du genre « trous en formation ». Cette dégradation continue est une cause majeure d’accidents.

Mais, qu’il s’agisse de son propre domaine ou du réseau des collectivités locales, c’est bien l’État qui est chargé « de la cohérence et de l’efficacité de l’ensemble du réseau routier », comme le rappelait un rapport de la Cour des comptes publié en 2022. Ce même rapport soulignait le fait que, en vingt ans « les effectifs du réseau scientifique et technique de l’État, chargé de l’expertise et de la recherche en aménagement et développement durable, ont été divisés par deux ». Fait significatif de l’insouciance de l’État en la matière, après l’effondrement du viaduc de Gênes, en Italie, en août 2018, un rapport sur les ponts avait été commandé à la hâte. Les services de l’État s’étaient alors déclarés incapables d’en estimer vraiment le nombre.

Il en va des routes comme des hôpitaux ou des écoles. Les sommes qui auraient pu servir à leur entretien prennent une déviation qui mène vers les trusts capitalistes.

                                                           Daniel Mescla (Lutte ouvrière n°2908)

 

Argenteuil, des voies pour voitures, pas pour les poules et les accidents. La responsabilité de l’État est certes engagée mais aussi celle de la municipalité…

Un aspect du recul drastique des services publics utiles à la population

 

 

Comme nous le développons dans l’article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière ci-dessus, la responsabilité de l’État est essentielle sur l’état des routes et des voies rurales ou urbaines. Pour ces dernières, « l’État s’est en effet déchargé sur ces collectivités locales de l’entretien de l’essentiel du réseau routier sans pour autant leur en donner les moyens. » On peut le constater à Argenteuil où il y a de très nombreuses voies dans un état déplorable.

         Le nombre de nids de poules est infini, et quand il y a une velléité de les supprimer, ce sont les effectifs qui manquent. La photo ci-dessus prise rue des écoles samedi soir indique les risques que la nuit des voitures pourraient prendre en l’empruntant, au vue des conséquences d’un travail non terminé.

         Ce que l’on doit reprocher à la municipalité est qu’au-delà de rares déclarations verbales sur le désengagement de l’État, elle accepte de gérer cet état de fait, quand elle ne privilégie pas certains quartiers à sa convenance.

         L’État ne peut pas distribuer des milliards et des milliards au grand patronat sans réduire les budgets des services publics utiles à la population. C’est là qu’est le problème principal. Aux travailleurs et aux habitants de le résoudre. DM