Épidémie,
faillite sanitaire : un gouvernement irresponsable au service de la loi du
profit
27/12/2021
Conseil de défense sanitaire,
Conseil des ministres réuni en urgence… « Si le virus accélère, nous
accélérons aussi » avait proclamé la semaine dernière Gabriel Attal,
le porte-parole du gouvernement. En fait d’accélération, il y a surtout celle
des conciliabules au sommet de l’État...
La principale mesure censée
répondre à la progression de plus en plus rapide de l’épidémie avec l’arrivée
du variant Omicron consiste à transformer le passe sanitaire en passe vaccinal.
Ce durcissement du dispositif du passe sanitaire, qui va restreindre encore
davantage la vie de quelque cinq millions de non vaccinés, peut-il enrayer la
progression du variant Omicron ? Rien n’est moins sûr. Depuis le début de
la crise sanitaire, le gouvernement n’a jamais mis en œuvre une politique
susceptible de permettre à l’hôpital de faire face à l’épidémie. Au contraire,
il a continué à fermer des lits, plus de 5 700 en 2020 alors que le coronavirus
se répandait, ce qui rend le système de santé encore moins capable de faire
face à la situation aujourd’hui qu’au début de la vague de Covid il y a deux
ans !
Faute de mettre les moyens
nécessaires, le gouvernement ne cesse de jouer à la roulette russe avec la
santé de la population. Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a lui-même
rappelé récemment qu’au plus fort de l’épidémie, il avait été demandé à des
soignants positifs au virus de venir travailler dans les hôpitaux. En réalité,
loin de se préoccuper de la santé publique, Macron poursuit aujourd’hui son
opération de diversion consistant à reporter la responsabilité de l’épidémie
sur les non vaccinés, désignés comme des boucs émissaires.
La crise sanitaire actuelle se
rajoute, en l’aggravant encore, à une situation dramatique dans les hôpitaux,
provoquée par les politiques de restrictions budgétaires imposées par tous les
gouvernements. Mais les présidents et les ministres n’ont été eux-mêmes que des
exécutants qui se sont soumis aux exigences et au parasitisme de la finance et
des financiers.
Avec la complicité des
gouvernements successifs, la finance a pu pénétrer de plus en plus dans les
hôpitaux, qui avaient longtemps été préservés de cette logique de profit à
court terme. En instaurant le paiement à l’acte, et en distinguant ainsi les
soins en fonction de leur coût, on a introduit une logique de rentabilité au
sein des établissements de santé. On leur a imposé de fonctionner comme des
entreprises privées, avec les mêmes critères de rentabilité, avec la même
gestion du personnel à l’économie, en rognant sur les effectifs et bloquant les
salaires…
La surcharge de travail, les
payes insuffisantes, c’est tout cela qui explique la pénurie de personnel dont
souffre l’hôpital. D’autant plus que bien des médecins, des infirmières, des
aides-soignantes préfèrent aller travailler dans des cliniques et des chaines
hospitalières privées où on leur propose des salaires supérieurs. Ces groupes
privés ont connu un développement florissant en mettant la main sur les soins
les plus rentables tandis que l’hôpital public, lui, a conservé les soins
délaissés par les capitalistes de la santé, la médecine des pauvres… ou le
traitement des patients atteints du Covid. En effet, alors qu’on évoque
actuellement une saturation des hôpitaux publics, il n’est jamais envisagé de
soumettre les cliniques privées aux mêmes obligations !
C’est bien le fonctionnement du
capitalisme fondé sur la recherche permanente du profit qui a conduit à la
faillite actuelle du système sanitaire. C’est aussi cette logique qui s’oppose
à la levée des brevets sur les vaccins, empêchant les pays les plus pauvres d’y
avoir accès, mettant ainsi l’ensemble de la planète sous la menace de nouveaux
variants.
L’humanité est aujourd’hui impuissante
à venir à bout de l’épidémie, pour les mêmes raisons qu’elle ne parvient pas à
en finir avec la crise économique, le chômage, le sous-développement et la
famine. La science et le niveau atteint par les technologies permettraient de
résoudre la plus grande partie de ces problèmes, y compris la crise climatique,
à condition d’être soustraits au contrôle des capitalistes et de leur course au
profit. En se fixant l’objectif d’exproprier la classe capitaliste pour mettre
l’économie sous le contrôle de la population, seuls les travailleurs pourront
apporter le remède susceptible de sauver la société de la catastrophe.
Les permanences des jours à venir :
-aujourd’hui mardi 28 décembre, de 10 h.15 à 11
heures, centre commercial de la cité Joliot-Curie ;
-mercredi 29, de 11 h. à 11 h.30 au marché des
Champioux ;
-jeudi 30 (sous
réserve), de 17 h.15 à 18 h.15 carrefour Babou ;
-dimanche 2 janvier, de 11 h. à midi marché
Héloïse ;
-mercredi 5 janvier, de 11 h. à 11 h.30 marché des
Champioux.
Nathalie Arthaud dans les médias :
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-librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.
La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022
Les habitués de
la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire
lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare
de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est
pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser
pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche
29 mai 2022. Des dates à retenir !
Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages
voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première
page sur « articles plus anciens). DM.